Croissance de la population : Canada, provinces et territoires, 2010
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Cette section présente les estimations des effectifs et de la croissance de la population du Canada, des provinces et des territoires au 1er janvier 2011 de même qu'une analyse des composantes de cette croissance en 20101.
Au 1er janvier 2011, la population du Canada était estimée à 34 278 400 personnes, en hausse de 375 600 personnes par rapport à la même date l'année précédente (tableau A1-1). Cette hausse représente une croissance de 11,0 pour mille en 2010, légèrement en baisse par rapport à 11,7 pour mille au cours de l'année précédente (figure 1). Le taux annuel moyen de croissance du Canada au cours de la période de 2006 à 2010 était de 11,4 pour mille, un taux supérieur à celui des autres pays du G8, incluant les États-Unis (8,4), l'Italie (5,3) et la France (4,7). Plusieurs pays ont pour leur part enregistré une croissance démographique négative, dont le Japon (-0,6), la Russie (-1,4) et l'Allemagne (-1,4)2.
Figure 1 Taux d'accroissement total, naturel et migratoire de la population, Canada, 1972 à 2010
À l'échelle nationale, la croissance démographique est le résultat de deux composantes, soit l'accroissement migratoire et l'accroissement naturel. La première composante, l'accroissement migratoire, consiste essentiellement en la différence entre le nombre d'immigrants qui sont arrivés au Canada et le nombre d'émigrants qui ont quitté le pays. Plus de 280 700 immigrants sont arrivés au Canada en 2010, soit 28 500 de plus qu'en 2009. Ce nombre d'immigrant est le plus élevé à être observé sur une base annuelle depuis les années 1950. Cette augmentation du nombre d'immigrants en 2010 a été compensée par une baisse du solde des résidents non permanents. Les résidents non permanents (aussi appelés résidents temporaires) sont les personnes d'un autre pays qui sont titulaires d'un permis de travail ou d'un permis d'études, ou qui revendiquent le statut de réfugié, ainsi que les membres de leur famille vivant avec elles au Canada. En 2010, le solde des résidents non permanents était d'un peu moins de 12 900, comparativement à un peu plus de 55 400 en 2009 et à près de 71 400 en 2008. En conséquence, l'accroissement migratoire en 2010 était estimé à 244 400 personnes, en baisse par rapport à 258 900 personnes l'année précédente.
La seconde composante de la croissance démographique, l'accroissement naturel, est la variation de la taille d'une population au cours d'une période donnée résultant de la différence entre le nombre de naissances et de décès. En 2010, il y a eu un accroissement naturel d'un peu plus de 131 200 personnes, résultant de la différence entre les 382 000 naissances et les 250 800 décès estimés cette année-là. Ce niveau était légèrement inférieur à celui de 2009, à 135 600 personnes.
Croissance démographique dans les provinces et les territoires
Au niveau provincial et territorial, la croissance démographique est le résultat non seulement de l'accroissement naturel et migratoire, mais aussi du solde de la migration interprovinciale. Le solde migratoire interprovincial représente la variation de la taille d'une population au cours d'une période donnée résultant des déplacements de population entre les provinces et territoires du pays, accompagnés d'un changement de lieu habituel de résidence (tableaux A1-2 à A1-14 et figure 2).
Figure 2 Taux de croissance démographique, Canada, provinces et territoires, 2009 et 2010
Au cours de l'année 2010, la population de Terre-Neuve-et-Labrador a diminué de près de 1 000 personnes. Au 1er janvier 2011, la population de Terre-Neuve-et-Labrador était estimée à 509 100. Terre-Neuve-et-Labrador est la seule province à avoir enregistré une baisse de sa population en 2010. La province a été déficitaire dans ses échanges avec les autres provinces et territoires, enregistrant un solde de la migration interprovinciale de -900 personnes pour l'année 2010. En comparaison, au cours de l'année 2009, Terre-Neuve-et-Labrador avait enregistré un solde de la migration interprovinciale d'un peu plus de 2 500 personnes. De plus, pour une troisième année consécutive, la province a affiché un accroissement naturel négatif (-400 en 2010).
La population de l'Île-du-Prince-Édouard a présenté une croissance de sa population de près de 2 100 personnes (14,5 pour 1 000) au cours de l'année 2010. Au 1er janvier 2011, la population de l'Île-du-Prince-Édouard était estimée à 143 500. L'Île-du-Prince-Édouard est la seule province à l'est de l'Ontario à avoir enregistré en 2010 un rythme de croissance supérieur à la moyenne nationale. Elle est d'ailleurs la province à avoir enregistré le rythme de croissance le plus rapide au pays. L'immigration a été le principal facteur à l'origine de cette croissance à l'Île-du-Prince-Édouard, la province ayant accueilli près de 2 600 immigrants en 2010, soit environ 800 de plus que l'année précédente. Il s'agit du nombre d'immigrants le plus élevé accueilli par la province depuis 19723. L'immigration a toutefois été en partie contrebalancée par un solde de la migration interprovinciale négatif (-800).
La Nouvelle-Écosse a connu une légère hausse de 1 500 personnes (1,6 pour 1 000) de sa population au cours de l'année 2010. Au 1er janvier 2011, la population de la Nouvelle-Écosse était estimée à 943 400. Le solde de la migration internationale (3 400) de la province a été partiellement contrebalancé par un solde de la migration interprovinciale négatif (-1 800).
La population du Nouveau-Brunswick a augmenté d'un peu plus de 2 800 personnes (3,8 pour 1 000) en 2010. La province a reçu un peu plus de 2 100 immigrants, soit son niveau le plus élevé depuis 1975. Le Nouveau-Brunswick a également été bénéficiaire dans ses échanges avec les autres provinces et territoires, ayant enregistré un solde de migration interprovinciale de près de 700 personnes, soit le niveau le plus élevé depuis 1990. La population du Nouveau-Brunswick était estimée à 753 200 au 1er janvier 2011.
En 2010, la population du Québec a présenté une augmentation d'un peu plus de 75 900 personnes (9,6 pour 1 000). La population du Québec a atteint 7 943 000 au 1er janvier 2011. Il s'agit d'un rythme de croissance comparable à celui de 2009 et est l'un des plus élevé à être observé depuis la fin des années 1980. Le Québec a accueilli près de 54 000 immigrants au cours de 2010, soit le niveau le plus élevé observé depuis 1972. À titre comparatif, la province en 2010 a accueilli 4 500 immigrants de plus qu'en 2009 et 8 800 de plus qu'en 2008. En 2010, le Québec a enregistré un solde des résidents non permanents d'un peu plus de 2 900, en baisse par rapport au niveau enregistré en 2009 (10 800) et en 2008 (9 900). De plus, la province a été déficitaire dans ses échanges migratoires avec les autres provinces et territoires, enregistrant un solde de la migration interprovinciale de -3 700, soit un niveau comparable à celui de 2009.
L'Ontario a enregistré en 2010 une augmentation de sa population de 153 300 personnes (11,6 pour 1 000), soit un rythme de croissance supérieur à la moyenne nationale (11,0 pour 1 000). Au 1er janvier 2011, la population de l'Ontario était estimée à 13 282 400. Le principal facteur de l'augmentation de population ontarienne était le solde de la migration internationale qui était de 111 600 pour l'année 2010, en hausse par rapport au 100 400 enregistré en 2009. En contrepartie, l'Ontario a enregistré un déficit dans ses échanges avec les autres provinces et territoires, enregistrant un solde négatif de la migration interprovinciale (-4 500). Il s'agit du déficit le moins élevé depuis 2003.
Au cours de l'année 2010, le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont tous connus un rythme de croissance supérieur à celui du pays. La population du Manitoba a affiché une hausse d'un peu plus de 16 900 personnes (13,7 pour 1 000) en 2010. Au 1er janvier 2011, la population du Manitoba était estimée à 1 243 700. Au cours de l'année, le solde migratoire international (13 700) a été le principal facteur à l'origine de la croissance de la province. Le Manitoba a accueilli 15 800 immigrants en 2010, le niveau le plus élevé à être observé depuis 1972. En revanche, le Manitoba a été déficitaire dans ses échanges avec les autres provinces et territoires, affichant un solde de migration interprovinciale de près de -2 400, soit un niveau similaire à celui enregistré en 2009. Pour la première fois depuis 1998, la province a également enregistré un solde des résidents non permanents légèrement négatif (-500) en 2010.
La Saskatchewan a enregistré une augmentation de sa population d'un peu moins de 15 100 personnes (14,4 pour 1 000) au cours de 2010. La population de la Saskatchewan était estimée à 1 052 100 au 1er janvier 2011. Le solde migratoire international (7 500) a été le principal facteur de la croissance démographique de la province. Au cours de l'année, la province a reçu 7 600 immigrants, soit le niveau le plus élevé depuis 1972. La province a également enregistré en 2010 un accroissement naturel de 4 900 personnes, soit le niveau le plus élevé enregistré depuis 1995, et un solde de la migration interprovinciale de 2 700 personnes.
La croissance de la population de l'Alberta en 2010 a été estimée à 52 500 personnes (14,1 pour 1 000). Au 1er janvier 2011, la population de l'Alberta était estimée à 3 742 800. L'accroissement naturel (30 700) a été le principal facteur de croissance de la population de l'Alberta en 2010. Le solde migratoire international de l'Alberta s'est quant à lui élevé à un peu plus de 15 000. L'immigration de 32 600 immigrants, soit le niveau le plus élevé à être observé depuis 1972, a été en partie contrebalancée par un solde des résidents non permanents négatif de -9 200. Bien qu'en 2010 plusieurs provinces aient enregistré des soldes des résidents non permanents inférieurs à ceux observés en 2009, seuls le Manitoba et l'Alberta ont enregistré des soldes négatifs. L'Alberta a également présenté un solde de la migration interprovinciale de 6 800 personnes en 2010. Il s'agit d'une augmentation de 5 700 personnes par rapport à 2009. Le niveau de 2010 demeure toutefois inférieur de 11 000 personnes à celui de 2008 et inférieur de 39 400 personnes par rapport au sommet atteint en 2006.
La Colombie-Britannique a connu une croissance de sa population de 55 300 personnes (12,2 pour 1 000) en 2010. Au 1er janvier 2011, la population de la Colombie-Britannique était estimée à 4 554 100. Le solde migratoire international (38 200) a été le principal facteur de l'augmentation de la population de cette province. La province a également enregistré un solde de la migration interprovinciale de 4 600 personnes en 2010, soit un niveau inférieur à celui observé en 2009 (10 400).
Le Yukon a enregistré une augmentation de population de 300 personnes (9,7 pour 1 000) en 2010. Selon les estimations provisoires, la population du Yukon était estimée à 34 300 au 1er janvier 2011. Au cours de l'année, le Yukon a perdu un peu moins de 200 personnes dans ses échanges avec les autres provinces et territoires, alors qu'il a enregistré un solde de la migration internationale de près de 400 personnes et un accroissement naturel de presque 200 personnes. La population des Territoires du Nord-Ouest a peu changé en 2010. L'accroissement naturel (600) du territoire a été en grande partie contrebalancé par un solde de la migration interprovinciale négatif (-500). Au 1er janvier 2011, la population des Territoires du Nord-Ouest était estimée à 43 600. La population du Nunavut a été en hausse d'un peu moins de 800 personnes (23,0 pour 1 000) en 2010. Il s'agit du rythme de croissance le plus rapide au pays. L'accroissement naturel (700) a été le principal facteur de la croissance démographique de ce territoire. Au 1er janvier 2011, la population du Nunavut était estimée à 33 300.
Tableaux
Notes
- Les estimations présentées dans ce chapitre sont sujettes à révisions. De futures modifications pourraient avoir une incidence sur l'analyse des tendances, particulièrement lorsque les niveaux sont faibles ou que les soldes sont près de zéro.
- La source de ces données sont les estimations de population de Statistique Canada et des divers organismes statistiques nationaux. Les taux de croissance annuels moyens pour l'Allemagne et le Royaume-Uni sont pour la période 2006 à 2009. Les données de la France sont pour la France métropolitaine seulement.
- À moins d'avis contraire, les comparaisons chronologiques présentées dans le chapitre concernent la période entre le 1er janvier 1972, début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique, et le 1er janvier 2011.
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