Enquête auprès des peuples autochtones
L’emploi chez les hommes et les femmes des Premières Nations vivant hors réserve

par Thomas Anderson

Date de diffusion : le 13 juin 2019

Introduction

La population des Premières Nations a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennieNote , une tendance qui devrait se poursuivreNote . Parallèlement à cette croissance, on observe une demande à la hausse en matière d’emploi chez les hommes et les femmes des Premières Nations. Malgré les progrès réalisés sur le plan de la scolaritéNote , les Premières Nations continuent d’être sous-représentées sur le marché du travail au CanadaNote .

Même si les Premières Nations en général sont sous-représentées sur le marché du travail, l’écart est encore plus marqué du côté des femmes des Premières Nations. Pourtant, la diffusion sur le travail du Recensement de la population de 2016 a démontré que le taux d'emploi des femmes des Premières Nations vivant hors réserve faisant partie du principal groupe d’âge actifNote , bien qu'inférieur à celui des hommes, n’a pas changé entre 2006 et 2016. Le taux d’emploi des hommes des Premières Nations, par contre, a diminué au cours de cette période de 10 ansNote .

À l’aide des données de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2017, le présent article examine les caractéristiques liées à l’emploi des hommes et des femmes des Premières Nations. L’EAPA de 2017 est le cinquième cycle de l’enquête. Celui-ci porte principalement sur la participation à l’économie, les facteurs qui ont des conséquences sur la participation à la vie économique, la mobilité de la main-d’œuvre, l’entrepreneuriat, l’éducation postsecondaire, la formation professionnelle ciblée, les sources de revenus et le bien-être financier.

Les expériences du marché du travail sont importantes pour le bien-être économique, non seulement pour les personnes, mais aussi pour les familles et les communautés. Le présent article a pour objet d'examiner l’emploi chez les hommes et les femmes des Premières Nations âgés de 25 à 54 ans vivant hors réserve. Les caractéristiques des Premières Nations occupant un emploi sont décrites, y compris la profession, l'industrie et la situation vis-à-vis de l’emploi (à temps plein ou à temps partiel). Un certain nombre d’autres résultats, influencés par ces caractéristiques, sont étudiés plus à fond, comme la satisfaction au travail, les compétences, la santé, la présence d’une incapacité et les mesures du bien-être économique comme la sécurité alimentaire.

Chez les Premières Nations, les hommes sont plus susceptibles que les femmes d’occuper un emploi

En 2017, plus d’un quart de million de Premières Nations âgées de 25 à 54 ans vivaient hors réserve. Dans ce groupe, le taux d’emploi s’établissait à 66,7 %Note .

Les hommes des Premières Nations étaient plus susceptibles d’occuper un emploi que les femmes (70,8 % par rapport à 63,4 %). On observait également des différences selon l’âge : les hommes étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes d’occuper un emploi dans le groupe d’âge de 25 à 34 ans et celui de 35 à 44 ans (graphique 1). Cependant, l’écart entre les hommes et les femmes était nettement moindre dans le groupe d’âge de 45 à 54 ans. Cela pourrait s’expliquer en partie par le fait que le taux d’activité des hommes des Premières Nations de 45 à 54 ans était inférieur d’un peu plus de 10 points de pourcentage à celui des deux autres groupes d’âge de 10 ans, alors que les taux d’activité chez les femmes des Premières Nations variaient peu d’un groupe d’âge à l’autreNote .

Comme le démontre le Recensement de 2016, les taux d’emploi pour l’ensemble de la population d’âge actif au Canada étaient les plus faibles dans les provinces de l’Atlantique. Cependant, cette tendance n’était pas observable chez les Premières Nations vivant hors réserve. Selon l’EAPA de 2017, les taux d’emploi des Premières Nations qui résidaient dans les provinces de l’Atlantique étaient les plus élevés (71,8 %). Les taux d’emploi étaient également plus hauts chez les Premières Nations vivant en Ontario (68,4 %), dans les territoires (68,3 %) et en Colombie-Britannique (68,0 %). En Saskatchewan, le taux d’emploi était le plus faible chez les Premières Nations faisant partie du principal groupe d’âge actif (57,6 %).

Graphique 1 Taux d'emploi selon le groupe d'âge et le sexe, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Taux d'emploi selon le groupe d'âge et le sexe, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans, Canada, 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux d'emploi selon le groupe d'âge et le sexe 25 à 34 ans, 35 à 44 ans et 45 à 54 ans, calculées selon taux d'emploi unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans
taux d'emploi
HommesTableau de Note  71,7 73,8 67,2
Femmes 62,9Note * 64,4Note * 63,0

Les femmes des Premières Nations étaient plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel

Au sein de la population des Premières Nations occupant un emploi, la plupart des personnes du principal groupe d’âge actif travaillaient à temps plein (86,4 %).

Chez les Premières Nations, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel. Parmi les femmes des Premières Nations du principal groupe d’âge actif qui vivaient hors réserve et occupaient un emploi, près d’une sur cinq (19,6 %) travaillait à temps partiel. Cette proportion était plus faible chez les hommes des Premières Nations occupant un emploi, soit 6,7 %.

Parmi les personnes travaillant à temps partiel, plus d’une sur trois (36,9 %) avait déclaré des raisons involontaires, par exemple la conjoncture économique ou l’incapacité de trouver un emploi de 30 heures et plus par semaine. Cette proportion était sensiblement la même chez les hommes (34,2 %Note E: à utiliser avec prudence) et les femmes (37,7 %).

Chez les Premières Nations qui travaillaient à temps partiel, 15,2 %Note E: à utiliser avec prudence ont indiqué comme raison le fait qu’elles devaient s’occuper d’un membre de la famille. Ce groupe était composé en quasi-totalité de femmes (98,0 %). Une proportion de 13,1 %Note E: à utiliser avec prudence de travailleurs à temps partiel a mentionné le fait d’être aux études comme principale raison de ne pas travailler à temps plein.

La majorité des Premières Nations occupaient un emploi permanent (85,0 %). Cette proportion était pratiquement similaire chez les femmes (85,0 %) et les hommes (85,1 %) ayant un emploi.

Parmi les employés occupant un emploi non permanent, près de la moitié (47,4 %) avaient un emploi temporaire, pour une période déterminée ou contractuelle, 30,4 % occupaient un emploi saisonnier et 19,9 % un emploi occasionnel. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’occuper un emploi occasionnel (26,9 % par rapport à 11,5 %Note E: à utiliser avec prudence), mais il n’y avait aucune autre différence significative entre les femmes et les hommes.

L’EAPA de 2017 questionnait les répondants sur leur satisfaction au travail. La majorité des Premières Nations occupant un emploi ont déclaré être satisfaites de celui-ci. La proportion ayant indiqué être satisfaite ou très satisfaite était sensiblement la même pour les hommes (89,6 %) et les femmes (90,7 %) des Premières Nations.

Graphique 2 Principale raison de travailler moins de 30 heures par semaine, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupant un emploi à temps partiel, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données pour le graphique 2
Principale raison de travailler moins de 30 heures par semaine, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupant un emploi à temps partiel, Canada, 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Principale raison de travailler moins de 30 heures par semaine. Les données sont présentées selon Principale raison de travailler à temps partiel (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Principale raison de travailler à temps partiel Pourcentage
Avait une maladie ou une incapacité 7,5Note E: à utiliser avec prudence
Soins à donner à un membre de la famille 15,2Note E: à utiliser avec prudence
Allait à l'école 13,1Note E: à utiliser avec prudence
Travail à temps partiel involontaire 36,9
Choix personnel 9,3Note E: à utiliser avec prudence
Autre 18,1

Les femmes des Premières Nations ayant un plus faible niveau de scolarité étaient moins susceptibles que les hommes d’occuper un emploi

La corrélation entre le niveau de scolarité et l’emploi — en particulier pour les emplois bien rémunérés — est bien établieNote  ,Note . En outre, des recherches antérieures ont révélé que dans l’ensemble de la population autochtone, le taux de rendement est plus élevé pour les niveaux de scolarité supérieurs que dans la population non autochtoneNote .

Parmi les Premières Nations du principal groupe d’âge actif qui vivaient hors réserve, 84,4 % détenaient au moins un diplôme d’études secondaires. La proportion d’hommes des Premières Nations qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires (17,2 %) n’était pas très différente de celle observée chez les femmes (14,3 %).

Un peu plus du tiers (36,9 %) des Premières Nations qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires occupaient un emploi. Cependant, les hommes des Premières Nations qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires étaient plus de deux fois plus susceptibles que les femmes des Premières Nations pour qui cela était également le cas d’occuper un emploi (50,4 % par rapport à 23,9 %). L’écart en matière d’emploi entre les hommes et les femmes des Premières Nations s’est rétréci chez les personnes ayant un niveau de scolarité plus élevé (graphique 3).

Graphique 3 Taux d'emploi selon le niveau de scolarité et le sexe, Premières Nations âgées de 25 à 54 ans, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Taux d’emploi selon le niveau de scolarité le plus élevé et le sexe, Premières Nations âgées de 25 à 54 ans, Canada, 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux d'emploi selon le niveau de scolarité et le sexe. Les données sont présentées selon Niveau de scolarité le plus élevé (titres de rangée) et Hommes et Femmes, calculées selon taux d'emploi unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Niveau de scolarité le plus élevé HommesTableau de Note  Femmes
taux d'emploi
Certificat, diplôme ou grade universitaire équivalent ou supérieur au baccalauréat 92,6 91,3
Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat 65,0 81,0
Certificat, diplôme ou grade d'un collège, d'un cégep ou d'un autre établissement non universitaire 78,1 73,9
Certificat ou diplôme d'apprenti ou d'une école de métiers 78,0 65,4Note *
Études postsecondaires partielles 70,0 57,0Note *
Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent 67,7 57,0
Aucun certificat, diplôme ou grade 50,4 23,9Note *

Selon des recherches, le niveau de scolarité n’est pas le seul facteur de réussite sur le marché du travail; l’acquisition de compétences — telles qu’en informatique ou en numératie — joue aussi un rôle importantNote . Lors de l’EAPA, on a posé aux répondants plusieurs questions pour déterminer s’ils avaient la perception que leurs compétences limitaient leurs possibilités d’emploiNote .

Un peu plus du tiers (35,7 %) des Premières Nations ont répondu que leurs compétences informatiques limitaient beaucoup ou un peu leurs possibilités d’emploi futures. Le quart des répondants (25,8 %) a mentionné que leurs compétences en numératie étaient très ou plutôt limitatives, tandis que 19,8 % ont déclaré que leurs compétences en écriture étaient très ou plutôt limitatives, et 15,6 % ont affirmé la même chose concernant leurs compétences en lecture.

On notait certaines différences entre les hommes et les femmes en ce qui a trait à ces compétences. Les femmes des Premières Nations étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer que leurs compétences en numératie étaient limitatives (29,0 % par rapport à 21,7 %). Cependant, les femmes étaient moins enclines que les hommes à dire de même au sujet de leurs compétences en écriture (17,4 % par rapport à 22,7 %) ou en lecture (13,0 % par rapport à 18,9 %). Des proportions très similaires d’hommes (35,2 %) et de femmes (36,1 %) des Premières Nations ont répondu que leurs compétences en informatique étaient plutôt ou très limitatives.

La surqualification était souvent un problème pour les Autochtones qui avaient un emploi, en particulier ceux ayant un niveau de scolarité moins élevé qu’un diplôme universitaireNote . Il existe plusieurs manières d'évaluer si un employé est qualifié pour un emploi; l’EAPA de 2017 demandait aux répondants d’évaluer eux-mêmes s’ils étaient surqualifiés, qualifiés ou sous-qualifiés pour l’emploi qu’ils occupaient. Dans l’ensemble, 29,4 % des Premières Nations de 25 à 54 ans ayant un emploi estimaient qu’elles étaient surqualifiées pour l’emploi actuel. Une autre proportion de 5,9 % d’entre elles croyait être sous-qualifiée. On n’observait pas de différences significatives entre les hommes et les femmes en ce qui a trait à la surqualification et la sous-qualification.

Le type d’industrie diffère entre les hommes et les femmes

Parmi les Premières Nations occupant un emploi, lorsqu’on examine les types d’industries dans lesquelles les femmes et les hommes travaillent, on constate des différences notables. Plus du tiers des hommes des Premières Nations dans le groupe d’âge de 25 à 54 ans travaillaient dans l’une des trois industries suivantesNote  en 2016 : la construction, les administrations publiques et la fabrication. La construction était l’industrie mentionnée par le plus grand nombre de répondants de ce groupe, laquelle employait 17,1 % des hommes des Premières Nations du principal groupe d’âge actif. Venaient ensuite les administrations publiques (9,1 %) et la fabrication (8,8 %).

Ces tendances variaient cependant selon le lieu de résidence des hommes des Premières Nations. Alors que l’industrie de la construction employait 25,1 %Note E: à utiliser avec prudence des hommes des Premières Nations en Saskatchewan et 23,8 %Note E: à utiliser avec prudence en Alberta, celle-ci était moins fréquente chez les hommes des Premières Nations vivant au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. Par ailleurs, les administrations publiques était un secteur d’emploi beaucoup plus courant chez les hommes des Premières Nations vivant dans les territoires (30,2 %), dans les provinces de l’Atlantique (19,6 %Note E: à utiliser avec prudence) et au Québec (18,3 %Note E: à utiliser avec prudence); ce secteur était moins fréquent pour leurs homologues de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.

Graphique 4 Les cinq principales industries où les hommes des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 25 à 54 ans occupent un emploi, 2016

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Les cinq principales industries où les hommes des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 25 à 54 ans occupent un emploi, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Les cinq principales industries où les hommes des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 25 à 54 ans occupent un emploi. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Pourcentage
Construction 17,1
Administrations publiques 9,1
Fabrication 8,8
Commerce de détail 7,7
Transport et entreposage 7,7

Les types d’industries où l’on trouvait les femmes des Premières Nations du principal groupe d’âge actif étaient différents de ceux de leurs homologues masculins. Trois industries — les soins de santé et l’assistance sociale, le commerce de détail ainsi que les services d’enseignement — employaient 44,6 % des femmes des Premières Nations. Parmi les femmes des Premières Nations qui avaient un emploi, 23,7 % travaillaient dans l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale, 10,7 %, dans celle du commerce de détail, et 10,2 %, dans celle des services d’enseignement.

Graphique 5 Les cinq principales industries où les femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupent un emploi, 2016

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Les cinq principales industries où les femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupent un emploi, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Les cinq principales industries où les femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupent un emploi. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Pourcentage
Soins de santé et assistance sociale 23,7
Commerce de détail 10,7
Services d'enseignement 10,2
Administrations publiques 9,8
Services d'hébergement et de restauration 8,3Note E: à utiliser avec prudence

Les femmes des Premières Nations occupant un emploi étaient davantage concentrées dans les cinq industries les plus courantes pour leur sexe (62,7 %) que leurs homologues masculins (50,4 %). Cela semble indiquer que les hommes des Premières Nations ayant un emploi travaillent dans des industries plus diversifiées.

À l’échelon provincial, c’est au Manitoba que l’on trouvait la plus forte proportion de femmes des Premières Nations occupant un emploi qui travaillaient dans l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale, soit plus de deux femmes sur cinq (41,6 %). Dans d’autres régions, dont la Colombie-Britannique (17,9 %Note E: à utiliser avec prudence) et les territoires (17,3 %), celle-ci employait une proportion de femmes des Premières Nations nettement moindre. Le commerce de détail employait une proportion particulièrement élevée de femmes des Premières Nations dans les provinces de l’Atlantique (20,7 %Note E: à utiliser avec prudence), et particulièrement faible au Québec et dans les territoires.

De nombreux hommes des Premières Nations occupaient des emplois en lien avec les métiers, et bon nombre de femmes travaillaient dans le secteur de la vente et des services

Plus de la moitié (52,5 %) des hommes des Premières Nations âgés de 25 à 54 ans occupant un emploiNote  faisait partie de deux catégories professionnelles. La plus importante de ces catégories était celle des métiers, du transport, de la machinerie et des domaines apparentés, qui regroupait le tiers (33,4 %) de cette population; et la deuxième en importance était celle de la vente et des services (19,1 %).

Graphique 6 Les cinq principales professions exercées par les hommes des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 25 à 54 ans occupant un emploi, 2016

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Les cinq principales professions exercées par les hommes des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 25 à 54 ans occupant un emploi, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Les cinq principales professions exercées par les hommes des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 25 à 54 ans occupant un emploi. Les données sont présentées selon Profession (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Profession Pourcentage
Métiers, transport, machinerie et domaines apparentés 33,4
Vente et services 19,1
Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux 10,0
Gestion 8,4
Affaires, finance et administration 7,1

Le niveau de scolarité joue un rôle important en ce qui a trait au type d’emploi accessible à une personne. Chez les hommes des Premières Nations, les métiers, le transport, la machinerie et les domaines apparentés étaient soit le plus important, soit le deuxième plus grand groupe professionnel, quel que soit leur niveau de scolarité; les hommes détenant un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers étaient particulièrement représentés dans ce groupe (65,1 %). La seule exception était les hommes des Premières Nations qui détenaient un certificat, un diplôme ou un grade universitaire équivalent ou supérieur au baccalauréat; dans ce groupe, les professions les plus courantes étaient celles de l’enseignement, du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux (34,6 %) ainsi que celles des affaires, de la finances et de l’administration (15,3 %Note E: à utiliser avec prudence).

Comme pour les hommes, plus de la moitié (52,6 %) des femmes des Premières Nations de 25 à 54 ans occupant un emploi exerçaient une profession dans l’un de ces deux groupes. Le groupe de la vente et des services comprenait 30,6 % des emplois occupés par les femmes des Premières Nations, et celui des affaires, de la finance et de l’administration, 22,1 %.

Chez les femmes des Premières Nations, la vente et les services étaient le groupe professionnel le plus fréquent parmi celles dont le niveau de scolarité le plus élevé était un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent (51,8 %), celles ayant fait des études postsecondaires partiellesNote  (51,9 %), celles détenant un certificat ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers (41,9 %), ainsi que chez celles n’ayant pas de certificat, de diplôme ou de grade (47,3 %).

Graphique 7 Les cinq principales professions exercées par les femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupant un emploi, 2016

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Les cinq principales professions exercées par les femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupant un emploi, 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Les cinq principales professions exercées par les femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupant un emploi. Les données sont présentées selon Profession (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Profession Pourcentage
Vente et services 30,6
Affaires, finance et administration 22,1
Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux 20,1
Secteur de la santé 9,1
Gestion 5,5

Chez les femmes des Premières Nations ayant un certificat ou un diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire, la profession la plus courante était celle des affaires, des finances et de l’administration (30,3 %). Parmi les femmes qui détenaient un certificat, un diplôme ou un grade universitaire, la profession en importance était celle de l’enseignement, du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux.

Besoins de base et sécurité alimentaire

Il est important d’examiner non seulement les résultats différents en matière d’emploi des hommes et des femmes des Premières Nations, mais aussi leurs autres résultats influencés par l’emploi. Par exemple, il est possible que deux personnes aient un emploi, mais que seule l’une d’entre elles ait un travail lui permettant de subvenir aux besoins de base de son ménage.

La définition de la sécurité alimentaire est « un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et activeNote . » Chez les Premières Nations vivant hors réserve, on observait une corrélation entre l’emploi et les ménages considérés comme en situation de sécurité alimentaire.

Dans l’ensemble, 58,6 % des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans appartenaient à un ménage en situation de sécurité alimentaire. Le quart (26,1 %) des personnes de ce groupe vivaient une situation d’insécurité alimentaire modérée, alors que la proportion de 15,3 % restante appartenait à un ménage en situation d’insécurité alimentaire grave.

Les personnes qui avaient un emploi étaient nettement plus susceptibles de vivre dans un ménage en situation de sécurité alimentaire (68,8 %), par rapport à celles qui étaient au chômage (35,0 %) ou étaient inactives (39,4 %). Le graphique 8 illustre la répartition des personnes appartenant à des ménages en situation de sécurité alimentaire selon leur situation vis-à-vis de l’activité, de même que la proportion dont le ménage avait suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins de base et la proportion qui était en mesure de s’acquitter d’une dépense imprévue.

Graphique 8 Certains résultats liés aux besoins de base et à la sécurité alimentaire selon la situation vis-à-vis de l'activité, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans, Canada, 2017

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Certains résultats liés aux besoins de base et à la sécurité alimentaire selon la situation vis-à-vis de l'activité, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans, Canada, 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Certains résultats liés aux besoins de base et à la sécurité alimentaire selon la situation vis-à-vis de l'activité. Les données sont présentées selon Situation vis-à-vis de l'activité (titres de rangée) et En situation de sécurité alimentaire, Revenu du ménage suffisant ou plus que suffisant pour subvenir à ses besoins et En mesure de s'acquitter d'une dépense imprévue de 500 $, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Situation vis-à-vis de l'activité En situation de sécurité alimentaire Revenu du ménage suffisant ou plus que suffisant pour subvenir à ses besoins En mesure de s'acquitter d'une dépense imprévue de 500 $
pourcentage
Personnes occupéesTableau de Note  68,8 80,2 67,9
Personnes au chômage 35,0Note * 50,9Note * 31,4Note *
Personnes inactives 39,4Note * 49,5Note * 30,4Note *

Malgré la corrélation positive entre le fait d’avoir un emploi et la sécurité alimentaire, les femmes et les hommes ne profitaient pas à parts égales de cet avantage. Les femmes des Premières Nations occupant un emploi étaient moins susceptibles que les hommes de vivre dans un ménage en situation de sécurité alimentaire (64,1 % par rapport à 74,0 %).

Lorsqu’on leur a demandé si leur ménage avait un revenu suffisant pour subvenir à ses besoins, 75,8 % des femmes des Premières Nations ayant un emploi ont répondu que leur revenu était suffisant ou plus que suffisant. Cette proportion était nettement inférieure à celle des hommes des Premières Nations (85,0 %).

De plus, on observait un écart entre les hommes et les femmes pour ce qui est de la question sur la capacité du ménage à s’acquitter d’une dépense imprévue de 500 $. Près des deux tiers (64,0 %) des hommes des Premières Nations se sont dits en mesure de s’acquitter d’une telle dépense; toutefois, cette proportion était beaucoup plus faible chez les femmes des Premières Nations (48,7 %). Cet écart était maintenu même chez les personnes occupant un emploi : 74,7 % des hommes des Premières Nations qui travaillaient ont déclaré être en mesure de s’acquitter d’une dépense imprévue de 500 $, par rapport à 62,0 % des femmes des Premières Nations ayant un emploi.

Outre les écarts observés concernant le revenu, l’industrie et la profession, ces résultats pourraient être attribuables au fardeau des soins qui repose souvent sur les femmesNote  ou à la tendance accrue des femmes d’être à la tête d’une famille monoparentaleNote . Des recherches antérieures ont également permis d’établir que les femmes avaient tendance à connaître une diminution plus marquée de leur bien-être économique que les hommes à la suite d’un divorce ou de la dissolution d’une union de faitNote .

Parmi les divers types de ménage qui existaient au sein de la population des Premières Nations ayant un emploi, on constatait des différences importantes dans les proportions d’hommes et de femmes qui vivaient dans un ménage en situation de sécurité alimentaires, celles dont le ménage avait un revenu suffisant pour subvenir aux besoins de base, et celles qui étaient en mesure de s’acquitter d’une dépense imprévue de 500 $.

Chez les personnes vivant en couple (avec ou sans enfants), on observait peu d’écart entre les résultats des hommes des Premières Nations et ceux des femmes. Cependant, pour les ménages monoparentaux, les femmes des Premières Nations occupant un emploi étaient moins susceptibles que les hommes d’être en situation de sécurité alimentaire (45,6 % par rapport à 63,0 %). Elles étaient également moins enclines à déclarer que le revenu de leur ménage était suffisant ou plus que suffisant pour subvenir aux besoins du ménage (59,6 % par rapport à 78,9 %), et moins susceptibles d’indiquer être en mesure de s’acquitter d’une dépense imprévue de 500 $ (38,8 % par rapport à 63,8 %).


Tableau 1
Certains résultats liés aux besoins de base et à la sécurité alimentaire selon le type de ménage et le sexe, Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans occupant un emploi, Canada, 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Certains résultats liés aux besoins de base et à la sécurité alimentaire selon le type de ménage et le sexe Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
HommesTableau 1 Note  Femmes
pourcentage
Ménages en situation de sécurité alimentaire
Couples avec enfants 75,7 74,3
Couples sans enfants 81,1 78,1
Ménages monoparentaux 63,0 45,6Note *
Autres ménages familiaux 74,9 49,4Note E: à utiliser avec prudence
Ménages non familiaux 69,6 51,5Note *
Revenu du ménage suffisant ou plus que suffisant pour subvenir à leurs besoins
Couples avec enfants 84,9 85,7
Couples sans enfants 86,8 84,9
Ménages monoparentaux 78,9 59,6Note *
Autres ménages familiaux 87,5 54,8Note E: à utiliser avec prudenceNote *
Ménages non familiaux 86,4 67,2Note *
En mesure de s'acquitter d'une dépense imprévue de 500 $
Couples avec enfants 77,1 72,8
Couples sans enfants 77,4 78,2
Ménages monoparentaux 63,8 38,8Note *
Autres ménages familiaux 85,2 41,0Note E: à utiliser avec prudenceNote *
Ménages non familiaux 69,4 52,7Note *

La santé et les Premières Nations ayant une incapacité

Des recherches antérieures sur les Premières Nations ont fréquemment porté sur le rôle joué par l’emploi en tant que déterminant de la santéNote  ,Note . Cependant, cette relation peut également être inversée, car une personne en mauvaise santé est moins susceptible d’intégrer le marché du travailNote .

L’une des questions sur la santé de l’EAPA consistait à demander aux répondants d’autoévaluer leur bien-être général. Parmi les Premières Nations du principal groupe d’âge actif vivant hors réserve, les femmes étaient moins susceptibles que les hommes de se déclarer en excellente ou très bonne santé (42,7 % par rapport à 50,0 %). En outre, les femmes étaient moins enclines que les hommes à qualifier leur santé mentale d’excellente ou de très bonne (46,6 % par rapport à 58,6 %).

Il y avait également une corrélation plus marquée entre les taux d’emploi et les résultats en matière de santé chez les femmes des Premières Nations que chez les hommes. Cela signifie que les femmes qui ne qualifiaient pas leur santé d’excellente ou de très bonne étaient également moins susceptibles d’avoir un emploi que les hommes des Premières Nations ayant déclaré le même niveau de santé.

Les femmes des Premières Nations (54,5 %) ayant qualifié leur santé de bonne, passable ou mauvaise étaient moins susceptibles que les hommes des Premières Nations pour qui cela était le cas (60,9 %) d’occuper un emploi. L’écart était encore plus grand chez les personnes qui estimaient que leur santé mentale était bonne, passable ou mauvaise : dans ce groupe, les femmes des Premières Nations affichaient un taux d’emploi près de 10 points de pourcentage inférieur à celui des hommes (54,8 % par rapport à 63,7 %).

La présence d’un problème de santé chroniqueNote  était également associée à un taux d’emploi plus faible chez les Premières Nations. Les personnes ayant déclaré avoir reçu un diagnostic d’au moins un problème de santé chronique (59,6 %) étaient moins susceptibles que les personnes n’ayant pas déclaré un tel diagnostic (75,4 %) d’occuper un emploi. Cependant, contrairement à l’état de santé et à l’état de santé mentale déclarés par les répondants, les taux d’emploi des répondants ayant au moins un problème de santé chronique ne variaient pas de façon significative entre les hommes (62,1 %) et les femmes (58,1 %).

Pour la première fois en 2017, l’EAPA a utilisé les questions d’identification des incapacités (QII) pour identifier les personnes ayant des incapacités. Ces questions ont été utilisées dans le cadre de plusieurs enquêtes afin de permettre les comparaisons entre les personnes ayant des incapacités et celles qui n’en avaient pas. Selon cette mesure, près du tiers (32,7 %) des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 25 à 54 ans ont déclaré avoir une incapacité. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir une incapacité (39,3 % par rapport à 24,5 %).

Les Premières Nations ayant une incapacité (47,9 %) étaient moins susceptibles que celles sans incapacité (75,8 %) d’occuper un emploi. L’écart est similaire à celui observé dans l’ensemble de la population du CanadaNote . Il y a peu de différence entre le taux d’emploi des femmes des Premières Nations ayant une incapacité (49,2 %) et celui des hommes (45,3 %).

Parmi celles occupant un emploi, les Premières Nations ayant une incapacité étaient plus susceptibles que celles sans incapacité de travailler à temps partiel (27,1 % par rapport à 9,4 %). Cette tendance était observable tant chez les hommes (20,2 %Note E: à utiliser avec prudence par rapport à 4,3 %Note E: à utiliser avec prudence) que chez les femmes (30,2 % par rapport à 14,9 %).

Conclusion

Au sein de la population des Premières Nations vivant hors réserve faisant partie du principal groupe d’âge actif, on constate des différences significatives pour ce qui est des caractéristiques en matière d’emploi des hommes et des femmes selon leur niveau de scolarité, entraînant des répercussions sur leur revenu et leur sécurité alimentaire ainsi que sur leur état de santé.

Les femmes des Premières Nations étaient moins susceptibles d’occuper un emploi et plus enclines à travailler à temps partiel comparativement à leurs homologues masculins. L’écart entre les taux d’emploi des femmes et des hommes des Premières Nations était particulièrement observable chez les personnes ayant un niveau de scolarité plus faible, comme celles n’ayant pas terminé leurs études secondaires. Cependant, il n’y avait aucun niveau de scolarité où les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’occuper un emploiNote .

Enfin, cette recherche semble indiquer que non seulement les femmes des Premières Nations étaient moins susceptibles d’avoir un emploi, mais également que les femmes ne bénéficiaient pas autant que les hommes des avantages de l’emploi. Les femmes des Premières Nations occupant un emploi étaient proportionnellement moins nombreuses que les hommes à appartenir à un ménage en situation de sécurité alimentaire, et moins enclines à déclarer être en mesure de s’acquitter des dépenses courantes ou imprévues.

En outre, un état de santé défavorable semblait toucher les femmes des Premières Nations, celles‑ci étant moins susceptibles que leurs homologues masculins de qualifier leur santé physique ou mentale d’excellente ou de très bonne.

De futures recherches sur les résultats liés au marché du travail des hommes et des femmes des Premières Nations pourraient porter sur la relation entre les gains et l’emploi. Une analyse multivariée pourrait également mettre en lumière d’autres facteurs liés à l’emploi chez les hommes et les femmes des Premières Nations.

Sources de données et méthodes

Sources de données

Les données utilisées proviennent de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2017. Celle-ci est une enquête nationale menée sur une base volontaire auprès des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits âgés de 15 ans et plus. L’EAPA vise à déterminer les besoins de ces groupes autochtones et à guider les politiques et les programmes. Elle a pour objectif de fournir des données pertinentes et à jour à divers intervenants, y compris les organismes autochtones, les communautés, les fournisseurs de services, les chercheurs, les gouvernements et le grand public.

L’EAPA est une enquête postcensitaire conçue pour donner suite au recensement de la population et le compléter. L’EAPA de 2017 représente le cinquième cycle de l’enquête et suit l’approche thématique qui a été adoptée pour la première fois dans le cadre de l’EAPA de 2012. L’EAPA de 2017 portait sur la participation à l’économie canadienne, les compétences transférables, la formation pratique et l’utilisation des technologies de l’information. L’enquête a permis de recueillir des données sur l’emploi à temps partiel, le travail autonome, l’aide aux entreprises, la satisfaction au travail, la recherche d’emplois ainsi que sur la non-participation à la population active et les compétences professionnelles. Elle a aussi permis d’obtenir des renseignements uniques et détaillés sur la scolarité, la santé, les langues, la société et les communautés.

L’EAPA de 2017 a été élaborée par Statistique Canada, grâce au financement fourni par Services aux Autochtones Canada, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, Santé Canada, et Emploi et Développement social Canada.

Même si le présent article analyse les taux d’emploi de la population des Premières Nations vivant hors réserve à partir de l’EAPA de 2017, les taux d’emploi, de chômage et d’activité officiels sont produits au moyen de l’Enquête sur la population active.

La population cible de l’EAPA de 2017 était composée de la population d’identité autochtone du Canada âgée de 15 ans et plus en date du 15 janvier 2017 qui vivait dans des logements privés. Les personnes vivant dans des réserves et des établissements indiens et dans certaines communautés des Premières Nations du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest étaient exclues. L’échantillon de l’enquête a été choisi à partir d’une base d’échantillonnage constituée de personnes qui ont répondu « Oui » à l’une des trois questions définissant l’identité autochtone dans le recensement (questions 18, 20 et 21) ou celles ayant déclaré une ascendance autochtone à la question 17. Bien que ne faisant pas partie de la population cible de l’EAPA de 2017, certains répondants d’ascendance autochtone qui n’ont pas déclaré une identité autochtone ont quand même été échantillonnés, car on a noté lors d’enquêtes antérieures que près d’un tiers de ces personnes déclareront une identité autochtone dans l’EAPA. Ainsi, contrairement à la population cible, la population échantillonnée (ou la population d’enquête) comprend à la fois la population d’identité autochtone et la population d’ascendance autochtone seulement. D’autres renseignements relatifs à l’enquête sont accessibles à partir de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) ainsi que dans le Guide des concepts et méthodes.

L’EAPA de 2017 a été menée de janvier à août 2017. Le taux de réponse global était de 76 %.

Méthodes

La population visée par cette analyse est constituée des personnes de 25 à 54 ans s’auto‑identifiant comme des Premières Nations vivant hors réserve. Il était possible de fournir plus d’une réponse à la question portant sur l’identité autochtone dans l’EAPA (p. ex. à la fois Premières Nations et Métis). Les présentes données combinent les personnes ayant donné une réponse unique ou des réponses multiples qui comprenaient toujours l’identité des Premières Nations.

Les estimations de la prévalence comprises dans cet article sont fondées sur une analyse descriptive menée au moyen de SUDAAN appelable en SAS et de STATA. Les estimations pondérées ont été calculées au moyen de méthodes tenant compte du plan de sondage de l’EAPA. Les valeurs manquantes « Ne sait pas », « Non déclaré» et « Refus » ont été exclues du dénominateur au moment du calcul des pourcentages. La variance a été estimée à l’aide de 1 000 séries de poids bootstrap et un facteur de correction de Fay de 16. La variance autour de chaque estimation est représentée à l’aide d’intervalles de confiance de 95 %. Les différences statistiquement significatives entre deux estimations ont été déterminées au moyen de tests d’hypothèses.

Afin d’assurer la confidentialité des répondants, les estimations fondées sur un petit nombre de cellules (10 ou moins) ont été supprimées, tout comme les estimations dont la précision a été jugée inacceptable (coefficient de variation supérieur à 33,3 %). Les estimations comportant une précision marginale (coefficient de variation entre 16,6 % et 33,3 %) sont accompagnées de la mention « E » et doivent être utilisées avec prudence.

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