Profil de la population autochtone de 2006 pour Vancouver

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par Shelly Milligan

Introduction

Le présent rapport examine les caractéristiques démographiques et socioéconomiques de la population autochtone vivant dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Vancouver1. Les réserves des Premières Nations suivantes se situent à l'intérieur des limites de la RMR de Vancouver : Burrard Inlet 3 de Burrard; Musqueam 2 et 4 de Musqueam; Katzie 1, 2 et Barnston Island 3 de Katzie, Semiahmoo de Semiahmoo, Coquitlam 1 et 2 de la Première Nation Kwikwetlem; Mission 1, Capilano 5 et, Seymour Creek 2 de Squamish, Tsawwassen de la Première Nation Tsawwassen; Whonnock 1, Langley 5 et, McMillan Island 6 de la Première Nation Kwantlen; et, Matsqui 4 de Matsqui. Les données sont tirées du Recensement de 2006 et de l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2006, qui fournissent un ensemble exhaustif de données sur les Autochtones.

Le rapport porte sur la population d'identité autochtone, qui désigne les personnes qui ont déclaré s'identifier à au moins un groupe autochtone, c'est-à-dire Indiens de l'Amérique du Nord, Métis ou Inuits, et/ou celles qui ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada, et/ou encore celles qui ont déclaré appartenir à une bande indienne ou à une Première Nation.

Le terme « Premières Nations » est utilisé dans tout le rapport pour désigner les personnes qui se sont identifiées comme étant des Indiens de l'Amérique du Nord. Le terme « population autochtone » est utilisé dans le rapport pour désigner la population d'identité autochtone.

Contexte

On dénombrait 1 172 790 Autochtones au Canada en 2006, ceux-ci constituant 3,8 % de l'ensemble de la population canadienne.

En 2006, 196 075 Autochtones vivaient en Colombie-Britannique, ce qui représentait 5 % de la population de la province.

En 2006, 40 310 Autochtones vivaient dans la région métropolitaine de recensement de Vancouver, soit la plus importante population autochtone parmi toutes les villes de la Colombie-Britannique. On y trouvait environ quatre fois plus d'Autochtones qu'à Victoria (10 905), la deuxième ville en importance pour cette population en Colombie-Britannique.

En 2006, seulement 2 % de l'ensemble de la population de Vancouver était autochtone. En comparaison, Prince Rupert, qui comptait 4 660 Autochtones, était la ville de la Colombie-Britannique qui affichait la plus forte proportion d'Autochtones (35 %).

De 2001 à 2006, la population autochtone de Vancouver s'est accrue de 9 %, passant de 36 855 à 40 310 personnes. La population des Premières Nations a augmenté de 4 %, tandis que la population métisse a enregistré une hausse de 21 %.

Les membres des Premières Nations constituent le groupe autochtone le plus important à Vancouver

En 2006, 23 515 personnes ont indiqué être membres des Premières Nations, ce qui correspondait à un peu plus de la moitié (58 %) de la population autochtone de la RMR de Vancouver. De plus, 15 075 répondants ont déclaré être Métis, et 210, être Inuits2. Les Métis représentaient un peu plus du tiers (37 %) de la population autochtone, tandis que les Inuits constituaient à peine 1 %. Ceux qui avaient indiqué appartenir à plus d'un groupe autochtone ou mentionné une autre réponse autochtone représentaient un peu moins de 4 %3.

Parmi les répondants qui ont affirmé être membres des Premières Nations en 2006, plus de la moitié (65 %) ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits selon la définition de la Loi sur les Indiens du Canada.

Au sujet des sources de données

Le recensement donne un portrait statistique du Canada et de sa population. Le recensement le plus récent a eu lieu le 16 mai 2006.

L'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2006, a été menée entre octobre 2006 et mars 2007. Celle-ci fournit des données exhaustives sur les enfants inuits, les enfants métis et les enfants des Premières Nations vivant hors réserve âgés de 6 à 14 ans ainsi que sur les adultes de 15 ans et plus vivant dans les régions urbaines et rurales et dans les régions du Nord à l'échelle du Canada. L'EAPA vise à produire des données sur les conditions socioéconomiques des peuples autochtones au Canada (excluant les réserves).

Il était possible de donner une réponse unique ou des réponses multiples aux questions sur l'identité autochtone figurant dans le recensement et l'EAPA. Les données du recensement sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits utilisées dans ce rapport représentent les réponses uniques seulement. Les chiffres de la population d'identité autochtone incluent les personnes qui ont déclaré s'identifier à au moins un groupe autochtone et/ou celles qui ont déclaré être des Indiens des traités ou des Indiens inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada, et/ou celles qui ont déclaré appartenir à une bande indienne ou à une Première Nation. Les données de l'EAPA représentent une combinaison des populations ayant une seule ou plusieurs identités autochtones.

Des données ont été fournies pour la population totale d'identité autochtone et, dans certains cas, ces données ont été réparties selon le groupe autochtone, le sexe et le groupe d'âge. Dans le cas des groupes autochtones qui comptent 200 personnes ou moins de 15 ans et plus selon le chiffre du Recensement de la population, seul ce chiffre a été indiqué. Aucune autre donnée n'apparaît pour éviter les éventuels problèmes de qualité que posent les petits chiffres lorsque plusieurs variables sont croisées.

Une population jeune

La population autochtone qui vit à Vancouver est un peu plus jeune que celle non autochtone. En 2006, l'âge médian4 de la population autochtone de Vancouver était de 31 ans, par rapport à 39 ans pour la population non autochtone.

En 2006, un peu plus de 4 Autochtones sur 10 (41 %) avaient moins de 25 ans, comparativement à 30 % des non-Autochtones. En outre, seulement 4 % des Autochtones étaient âgés de 65 ans et plus, par rapport à 12 % des non-Autochtones. Près du quart (24 %) des Autochtones de Vancouver avaient moins de 15 ans, comparativement à 16 % de leurs homologues non autochtones (voir le graphique 1). Pour plus de renseignements sur la répartition selon l'âge, voir le tableau 1 en annexe.

Les enfants autochtones de 14 ans et moins représentaient 3 % des enfants de la RMR de Vancouver. À peine plus du quart (26 %) de la population des Premières Nations était âgée de 14 ans et moins, comparativement à 22 % de la population métisse.

Graphique 1 Pyramides des âges pour les populations autochtone et non autochtone, Vancouver, 2006

Les enfants autochtones sont proportionnellement plus nombreux que ceux non autochtones à vivre avec un parent seul

En 2006, un peu plus de la moitié des enfants autochtones de 14 ans et moins (53 %) vivaient avec les deux parents. Comparativement à leurs homologues non autochtones, les enfants autochtones étaient plus susceptibles de vivre avec une mère seule (31 % contre 12 %), un père seul (6 % contre 3 %), un de leurs grands-parents (sans les parents) (2 % contre 1 %) ou avec une personne apparentée (7 % contre 1 %) (voir le tableau 2 en annexe).

Les jeunes autochtones étaient moins susceptibles de fréquenter l'école

Dans l'ensemble, en 2006, les jeunes autochtones de 15 à 24 ans qui habitaient à Vancouver affichaient des taux de fréquentation scolaire plus faibles que ceux de leurs homologues non autochtones (57 % contre 70 %). Par ailleurs, les Autochtones étaient un peu plus enclins que les non-Autochtones à retourner aux études plus tard dans la vie. Par exemple, 16 % des femmes autochtones de 35 à 44 ans fréquentaient un établissement d'enseignement en 2006, comparativement à 13 % des femmes non autochtones du même groupe d'âge (voir le tableau 3 en annexe).

L'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 a révélé que parmi la population autochtone vivant hors réserve en Colombie-Britannique, les hommes et les femmes avaient des raisons différentes de ne pas terminer leurs études secondaires. Pour les jeunes hommes autochtones de 15 à 34 ans, la raison la plus souvent mentionnée était « voulait travailler », suivie de « devait travailler ». Chez les femmes autochtones du même groupe d'âge, la principale raison était « s'ennuyait à l'école », suivie de « voulait travailler » et de « grossesse/soins des enfants ».

Près de la moitié des Autochtones avaient terminé des études postsecondaires

Près de la moitié des hommes (48 %) et plus de la moitié des femmes (56 %) autochtones de 25 à 64 ans avaient terminé des études postsecondaires, par rapport à près des deux tiers de leurs homologues non autochtones (67 % et 66 %, respectivement). Les études postsecondaires comprennent un certificat d'une école de métiers, un diplôme d'études collégiales, ou un certificat, diplôme ou grade universitaire. Les Autochtones étaient plus susceptibles d'avoir terminé des études postsecondaires avec un certificat d'une école de métiers ou un diplôme d'études collégiales, tandis que les non-Autochtones étaient plus susceptibles de détenir un grade universitaire (voir le tableau explicatif 1).

En 2006, le quart des hommes (25 %) et un cinquième des femmes (20 %) autochtones de 25 à 64 ans n'avaient pas terminé leurs études secondaires, par rapport à 10 % de leurs homologues non autochtones masculins et féminins.

Tableau explicatif 1 Niveau de scolarité le plus élevé des personnes âgées de 25 à 64 ans, selon l'identité autochtone et non autochtone et selon le sexe, Vancouver, 2006

Les jeunes femmes autochtones de Vancouver étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins d'être titulaires d'un grade universitaire

À Vancouver, 16 % des femmes autochtones de 25 à 34 ans ont déclaré, lors du Recensement de 2006, détenir un grade universitaire, comparativement à 9 % de leurs homologues masculins. (Cela comprend tous les certificats, diplômes ou grades au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur.) Chez les Autochtones, les femmes de 25 à 34 ans étaient également un peu plus susceptibles que celles de 35 à 64 ans d'être titulaires d'un grade universitaire (16 % contre 11 %, respectivement) (voir le graphique 2).

Peu importe le groupe d'âge ou le sexe, les Autochtones vivant à Vancouver en 2006 étaient moins susceptibles que leurs homologues non autochtones de détenir un grade universitaire.

Graphique 2 Pourcentage d'Autochtones et de non-Autochtones de 25 à 64 ans titulaires d'un grade universitaire, Vancouver, 2006

Des taux de chômage plus élevés

En 2006, le taux de chômage5 de la population autochtone du principal groupe d'âge actif (les 25 à 54 ans) à Vancouver était supérieur à celui de la population non autochtone (9,7 % par rapport à 4,5 %). Les taux de chômage des femmes étaient supérieurs à ceux des hommes, et ce, peu importe le groupe de population.

Graphique 3 Taux de chômage des personnes âgées de 25 à 54 ans, selon le groupe d'identité autochtone et le sexe, Vancouver, 2006

Les taux de chômage étaient plus élevés chez les jeunes de Vancouver. En 2006, le taux des jeunes des Premières Nations de 15 à 24 ans qui étaient sans emploi s'établissait à 17,7%. Chez les jeunes métis et les jeunes non-autochtones, ce taux était de 13,6 % et de 7,3 %, respectivement (voir le tableau 4 en annexe).

Les taux d'emploi des Métis étaient comparables à ceux de la population non autochtone

Une autre mesure du succès sur le marché du travail est le taux d'emploi6. En 2006, le taux d'emploi des hommes et des femmes métis (79,5 % et 73,2 %, respectivement) de 25 à 54 ans à Vancouver était légèrement inférieur à celui de leurs homologues non autochtones (85,9 % et 74,9 %, respectivement). Le taux d'emploi des hommes (72,3 %) et des femmes (60,6 %) des Premières Nations étaient également inférieurs à ceux de leurs homologues non autochtones (voir le tableau 5 en annexe).

Les Autochtones sont légèrement moins susceptibles que les non-Autochtones de travailler à temps plein toute l'année

Près de 3 Autochtones sur 10 (34 %) vivant à Vancouver travaillaient à temps plein toute l'année7 en 2005. Ce pourcentage était légèrement inférieur à celui des non-Autochtones (35 %).

Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de travailler à temps plein toute l'année. Un peu plus du tiers (36 %) des hommes autochtones et 42 % des hommes non autochtones travaillaient à temps plein toute l'année, par rapport à 29 % des femmes autochtones et à 29 % des femmes non autochtones.

Les hommes métis (40 %) faisant partie de la population active de Vancouver étaient plus susceptibles que les femmes (33 %) de travailler à temps plein toute l'année en 2005. Chez les membres des Premières Nations, les hommes (34 %) étaient proportionnellement plus nombreux que les femmes (26 %) à travailler à temps plein toute l'année (voir le tableau explicatif 2).

Tableau explicatif 2 Pourcentage de travailleurs ayant un emploi à temps plein toute l'année, selon l'identité autochtone et non autochtone et selon le sexe, Vancouver, 2005

Les professions des catégories « Ventes et services », « Métiers, transports et machinerie » et « Affaires, finance et administration » étaient les plus courantes

Lorsqu'on étudie le marché du travail d'une région donnée, il est bon d'examiner la composition des professions8. En 2006, les trois catégories professionnelles9 les plus courantes à la fois pour la population active expérimentée autochtone et non autochtone de Vancouver étaient « Ventes et services », « Métiers, transport et machinerie » et « Affaires, finance et administration ». Toutefois, les types d'emplois occupés n'étaient pas les mêmes pour les hommes et les femmes. Les femmes étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes de travailler dans les catégories « Ventes et services » et « Affaires, finance et administration ». Les hommes quant à eux étaient beaucoup plus nombreux que les femmes à occuper un emploi dans la catégorie « Métiers, transport et machinerie ». Cette constatation était valable aussi bien pour les Autochtones que pour les non-Autochtones de Vancouver.

En 2006, les femmes autochtones (35 %) étaient plus susceptibles que celles non autochtones (30 %) d'occuper un emploi dans la catégorie « Ventes et services ». Les hommes autochtones étaient un peu plus susceptibles que ceux non autochtones d'occuper un emploi dans la catégorie « Métiers, transport et machinerie » (36 % contre 23 %). Les femmes autochtones (26 %) étaient un peu moins susceptibles que les femmes non autochtones (28 %) d'occuper un emploi dans la catégorie « Affaires, finance et administration » (voir le tableau 6 en annexe).

L'écart entre les gains se rétrécit

En 2000, les gains médians10 des travailleurs autochtones de Vancouver qui avaient un revenu provenant d'un emploi à temps plein toute l'année (mesurés en dollars constants de 2005) s'établissaient à environ 39 200 $. En 2005, ce montant avait légèrement diminué à 37 400 $. En 2005, les Autochtones de Vancouver qui travaillaient à plein temps toute l'année gagnaient toujours moins que leurs homologues non autochtones. En 2000, les Autochtones de Vancouver qui travaillaient à plein temps toute l'année gagnaient 88 % de ce que touchaient leurs homologues non autochtones. En 2005, ce pourcentage avait diminué à 86 % (voir le tableau 7 en annexe).

Le revenu total est plus faible chez les Autochtones

Le recensement permet de recueillir un nombre de mesures du revenu qui aident à comprendre la situation économique d'une population. Des données sur les gains ont été fournies pour la population qui a travaillé à temps plein pendant toute l'année en 2005. Il est également utile d'examiner le revenu total11, car le revenu peut provenir d'autres sources que l'emploi. En 2005, un peu plus de 2 Autochtones sur 10 (22 %) qui touchaient un revenu à Vancouver avaient un revenu total de 40 000 $ et plus, comparativement à près du tiers (32 %) de leurs homologues non autochtones. En 2005, les femmes autochtones affichaient le revenu médian le plus faible (16 800 $), qu'il soit comparé à celui des hommes autochtones (20 300 $) ou encore à celui des hommes (30 800 $) et des femmes (20 800 $) non autochtones (voir le tableau 8 en annexe).

En outre, 7 % des Autochtones de 15 ans et plus à Vancouver et plus de 5 % de leurs homologues non autochtones ont déclaré n'avoir gagné aucun revenu en 2005 (données non indiquées).

Plus du tiers des Autochtones de Vancouver vivaient sous le seuil de faible revenu

Statistique Canada utilise le concept du seuil de faible revenu (SFR)12, qui est un seuil sous lequel une famille consacrera vraisemblablement une part plus importante de son revenu aux nécessités (nourriture, logement et habillement), comparativement à la famille moyenne. En 2005, un peu plus du tiers (35 %) des Autochtones13 à Vancouver vivait sous le SFR, par rapport à 21 % des non-Autochtones. En outre, 39 % des enfants autochtones âgés de 14 ans et moins à Vancouver vivaient sous le SFR, par rapport à 23 % des enfants non autochtones (données non indiquées). Ces données sont fondées sur le SFRavant impôt.

Graphique 4 Proportion de personnes vivant sous le seuil de faible revenu avant impôt, selon le groupe d'identité autochtone et le sexe, Vancouver, 2005

À Vancouver, 3 Autochtones sur 10 ont déménagé au moins une fois entre 2001 et 2006

Le recensement dénombre les personnes là où elles habitent un jour donné. Le 16 mai 2006 (la date du Recensement de 2006), on dénombrait 40 310 Autochtones dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Vancouver. Ce chiffre ne comprend pas tous les Autochtones qui auraient pu habiter à Vancouver à un moment quelconque pendant l'année, mais seulement ceux qui y vivaient ce jour-là14.

Lorsqu'on examine les chiffres de population du recensement, il importe de se rappeler que beaucoup de gens déménagent d'une collectivité à une autre — par exemple, quelqu'un pourrait déménager d'une réserve à une grande ville et revenir dans la réserve la même année. En 2006, un peu moins de la moitié (45 %) des Autochtones de Vancouver résidaient à la même adresse que cinq ans auparavant, comparativement à 53 % des non-Autochtones. De 2001 à 2006, environ 3 Autochtones sur 10 (30 %) avaient déménagé au moins une fois à l'intérieur de Vancouver, et le reste (25 %) avait déménagé de Vancouver vers une autre collectivité. Une collectivité peut désigner une autre municipalité, une réserve ou une région rurale (voir le tableau 9 en annexe).

Lorsqu'on leur a demandé dans le cadre de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 pourquoi ils avaient déménagé dans la ville, le village ou la collectivité où ils vivaient, la plupart des Autochtones de la Colombie-Britannique (à l'exception de ceux des réserves) ont indiqué des raisons familiales, suivies de raisons liées au travail.

Un peu plus d'un Autochtone sur huit vit dans des logements nécessitant des réparations majeures

À Vancouver, la proportion d'Autochtones vivant dans des logements nécessitant des réparations majeures15 était de 15 % en 2006, par rapport à 18 % en 2001. En comparaison, la proportion de non-Autochtones vivant à Vancouver dans des logements nécessitant des réparations majeures était de 6 % en 2006 et de 8 % en 2001 (voir le tableau 10 en annexe).

La proportion d'Autochtones habitant dans des logements surpeuplés16 était de 4 % en 2006 et de 5 % en 2001. Les taux comparables pour la population non autochtone étaient de 5 % en 2006 et en 2001.

La majorité des Autochtones ont déclaré être en santé

La majorité des adultes des Premières Nations (âgés de 15 ans et plus) vivant hors réserve en Colombie-Britannique ont affirmé que leur état de santé était excellent ou très bon. Lorsqu'on leur a demandé dans le cadre de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 s'ils étaient en excellente, très bonne, bonne, passable ou mauvaise santé, 52 % des adultes des Premières Nations vivant hors réserve ont affirmé qu'ils étaient en excellente ou très bonne santé. En outre, 30 % des adultes des Premières Nations vivant hors réserve ont déclaré être en bonne santé.

En outre, la majorité des Métis (âgés de 15 ans et plus) vivant en Colombie-Britannique ont indiqué que leur état de santé était excellent ou très bon en 2006. Lorsqu'on leur a demandé dans le cadre de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 s'ils étaient en excellente, très bonne, bonne, passable ou mauvaise santé, 56 % des adultes métis ont affirmé qu'ils étaient en excellente ou très bonne santé. De plus, 28 % des Métis ont déclaré être en bonne santé. Ces pourcentages étaient comparables à ceux des Métis de la région métropolitaine de recensement de Vancouver (56 % et 30 %, respectivement).

Plus de la moitié souffraient d'au moins un problème de santé chronique

Dans l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006, on demandait également au répondant s'il souffrait de problèmes de santé chroniques17 qui avaient été diagnostiqués par un professionnel de la santé. Plus de la moitié (54 %) des adultes des Premières Nations (âgés de 15 ans et plus) vivant hors réserve en Colombie-Britannique ont déclaré qu'ils avaient été diagnostiqués comme souffrant d'au moins un problème de santé chronique. Chez les adultes des Premières Nations vivant hors réserve, les problèmes les plus souvent mentionnés étaient les suivants : l'arthrite ou les rhumatismes (21 %), l'hypertension artérielle, les maladies du cœur ou les troubles dus à un accident vasculaire cérébral (19 %), d'autres problèmes de santé chronique (16 %) et les problèmes respiratoires (15 %)18.

Pour ce qui est des adultes métis (âgés de 15 ans et plus) vivant en Colombie-Britannique, 54 % d'entre eux avaient été diagnostiqués comme souffrant d'au moins un problème de santé chronique. L'arthrite ou les rhumatismes (22 %) ainsi que l'hypertension artérielle, les maladies du cœur ou les troubles dus à un accident vasculaire cérébral (20 %) étaient les problèmes les plus souvent déclarés chez les adultes, suivis des autres problèmes de santé chroniques (16 %) et des problèmes respiratoires (16 %). Lorsqu'on observe les pourcentages des Métis (âgés de 15 ans et plus) de la région métropolitaine de recensement de Vancouver, ceux associés aux problèmes de santé chroniques sont les mêmes, à l'exception de l'arthrite ou des rhumatismes, lequel est de 18 %.


Notes :

  1. La région géographique couverte dans ce rapport est la région métropolitaine de recensement (RMR) de Vancouver. Une région métropolitaine de recensement doit avoir une population d'au moins 100 000 habitants et le noyau urbain doit compter au moins 50 000 habitants. Pour voir une carte, voir : Carte.
  2. Parmi les 210 répondants qui ont déclaré être Inuits, 170 étaient âgés de 15 ans et plus.
  3. Comprend les personnes qui ont déclaré plus d'une identité autochtone et celles qui ont indiqué être des Indiens inscrits ou des Indiens des traités et/ou des membres d'une bande indienne ou d'une Première Nation, sans avoir déclaré une identité autochtone.
  4. L'âge médian est le point exact où une moitié de la population est plus âgée et l'autre moitié est plus jeune.
  5. Le taux de chômage donné correspond au nombre de chômeurs dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population active dans ce groupe pendant la semaine (du dimanche au samedi) ayant précédé le jour du recensement (le 16 mai 2006).
  6. Le taux d'emploi pour un groupe donné correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe, exprimé en pourcentage de la population totale de ce groupe.
  7. L'expression « personnes ayant travaillé à temps plein toute l'année » désigne les personnes de 15 ans et plus qui ont travaillé, à un emploi salarié ou à leur compte, de 49 à 52 semaines surtout à temps plein en 2005.
  8. Genre de travail que faisaient les personnes pendant la semaine de référence, défini d'après le type d'emploi occupé par la personne recensée et la description des tâches les plus importantes qui s'y rattachent. Si le recensé n'avait pas d'emploi au cours de la semaine (du dimanche au samedi) ayant précédé le recensement (le 16 mai 2006), les données portent sur l'emploi qu'il avait occupé le plus longtemps depuis le 1er janvier 2005. Les personnes qui avaient deux emplois et plus devaient donner des renseignements sur l'emploi auquel elles avaient consacré le plus d'heures de travail.
  9. Les catégories professionnelles peuvent renfermer une vaste gamme de compétences. Par exemple, la catégorie « Affaires, finance et administration » comprend aussi bien des professions requérant un grade universitaire que des emplois de nature cléricale requérant un diplôme d'études secondaires ou l'équivalent.
  10. Gains médians : les niveaux des gains et du revenu qui séparent la population en deux parties égales, c'est-à-dire que la moitié de la population reçoit moins que le montant donné, et l'autre moitié reçoit plus. Gains (salarié ou bénéficiaire d'un revenu d'emploi) : personnes âgées de 15 ans et plus ayant reçu un revenu au cours de l'année civile 2005 sous forme de salaires et traitements, de revenu net dans une entreprise non agricole non constituée en société et/ou dans l'exercice d'une profession et de revenu net provenant d'un travail autonome agricole.
  11. Revenu total – revenu total en espèces, reçu par les personnes âgées de 15 ans et plus durant l'année civile 2005, provenant des sources suivantes : salaires et traitements (total); revenu agricole net; revenu non agricole net de l'exploitation d'une entreprise non constituée en société et/ou de l'exercice d'une profession; prestations pour enfants; pension de sécurité de la vieillesse et Supplément de revenu garanti; prestations du Régime de rentes du Québec ou du Régime de pensions du Canada; prestations d'assurance emploi; autre revenu provenant de sources publiques; dividendes, intérêts d'obligations, de dépôts et de certificats d'épargne, et autre revenu de placements; pensions de retraite et rentes, y compris les rentes de régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) et de fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR); autre revenu en espèces.
  12. Le seuil de faible revenu (SFR) est une mesure statistique du seuil de revenu en dessous duquel les Canadiens consacrent approximativement au moins un cinquième de plus de leur revenu que la moyenne des familles à l'alimentation, au logement et à l'habillement. Pour de plus amples renseignements sur la matrice des SFR après impôt de 2005, veuillez consulter le Dictionnaire du Recensement de 2006, produit no 92-566-XWF au catalogue.
  13. Certaines populations, dont les personnes vivant dans les réserves indiennes sont exclues. Cela est dû au fait que les SFR sont fondés sur certains comportements du revenu et des dépenses qu'il était impossible de tirer des données d'enquête relatives à l'ensemble de la population (l'enquête ne couvre pas les résidents des trois territoires ainsi que les pensionnaires d'un établissement institutionnel et les personnes vivant dans des réserves indiennes ou des casernes militaires).
  14. Par exemple, les étudiants qui retournent vivre chez leurs parents durant l'année doivent être inscrits à l'adresse de leurs parents, même s'ils demeurent ailleurs pendant leurs études ou leur emploi d'été.
  15. Les logements nécessitant des réparations majeures sont ceux pour lesquels, de l'avis du répondant, il faut effectuer des réparations majeures lorsque la plomberie ou l'installation électrique est défectueuse, que la charpente des murs, des planchers ou des plafonds doit être réparée, etc.
  16. Un logement est surpeuplé lorsqu'il compte plus d'une personne par pièce. Les salles de bain, les corridors, les vestibules et les pièces servant exclusivement à des fins commerciales ne sont pas considérés comme des pièces.
  17. Les problèmes de santé chroniques étaient ceux qui avaient duré ou devaient durer six mois pour lesquels ils avaient reçu un diagnostic d'un professionnel de la santé.
  18. Les problèmes respiratoires incluent l'asthme, la bronchite chronique et l'emphysème.