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Journée internationale des femmes de 2023

Date de diffusion : le 8 mars 2023

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Le 8 mars est la Journée internationale des femmes (JIF), qui est l’occasion de souligner et de faire ressortir les progrès réalisés vers l’atteinte de l’égalité entre les genres. Cette année, le thème de l’Organisation des Nations Unies (ONU) Femmes pour la JIF est « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Le présent article utilise des données provenant de diverses sources de Statistique Canada pour mettre en évidence différents groupes de femmes qui ont accès à Internet et l’utilisent, ainsi que leur représentation dans certains domaines d’études et certaines professions relatives aux technologies numériques.

Plus de la moitié des femmes vivant dans les régions rurales n’ont pas accès à Internet haute vitesse à domicile

Internet peut offrir une foule d’avantages et de possibilités pour les femmes et les filles (et la population en général). Un accès égal à Internet — en particulier à Internet haute vitesse — est essentiel pour s’assurer que toutes les femmes puissent s’en servir et en profiter. Cependant, il existe des écarts dans l’accès à Internet haute vitesse parmi les femmes au Canada, selon certaines caractéristiques.

La grande majorité (93,6 %) des femmes de 15 ans et plus au Canada avaient accès à Internet à domicile en 2020Note  . En revanche, près de 3 femmes sur 10 (28,8 %) ont déclaré que la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile était inférieure à 50 Mo/sNote Note . Toutefois, cette proportion variait selon certaines caractéristiques (tableau 1). Par exemple, plus de la moitié des femmes vivant dans les régions rurales (54,1 %) ont déclaré que la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile était inférieure à 50 Mo/s, comparativement à moins du quart (22,9 %) des femmes vivant dans les régions urbaines. Les femmes âgées (c.-à-d. 36,0 % de celles de 55 à 64 ans et 37,3 % de celles de 65 ans et plus), les femmes dont le plus haut niveau de scolarité était un diplôme d’études secondaires ou moins (34,2 %), et les femmes sans emploi (33,7 %) étaient également plus susceptibles de déclarer que la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile était inférieure à 50 Mo/s.

Il convient de noter que ces résultats ne sont pas exclusifs aux femmes. En effet, les proportions de femmes et d’hommes qui ont déclaré que la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile était inférieure à 50 Mo/s n’étaient pas significativement différentes les unes des autres. De plus, l’accès à Internet haute vitesse chez les hommes variait aussi selon des caractéristiques comme le groupe d'âge, le fait de vivre dans une région rurale ou urbaine, le plus haut niveau de scolarité obtenu et la situation d’emploi. Par exemple, moins du quart des hommes vivant dans les régions urbaines (23,6 %) ont déclaré que la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile était inférieure à 50 Mo/s, par rapport à la moitié de leurs homologues vivant dans les régions rurales (50,1 %). De plus, les hommes sans emploi étaient plus susceptibles que ceux occupant un emploi de déclarer que la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile était inférieure à 50 Mo/s (33,4 % par rapport à 25,2 %, respectivement).


Tableau 1
Proportion de femmes dont la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile est inférieure à 50 Mo/s, selon certaines caractéristiques, Canada, 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Proportion de femmes dont la vitesse de téléchargement de leur connexion Internet à domicile est inférieure à 50 Mo/s. Les données sont présentées selon Caractéristique (titres de rangée) et Intervalle de confiance de 95 %, limite inférieure et limite supérieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Caractéristique Intervalle de confiance de 95 %
limite inférieure limite supérieure
pourcentage
Groupe d’âge 15 à 24 ans 29,6 21,4 39,5
25 à 34 ans 24,2 19,9 29,1
35 à 44 ans 24,3 20,5 28,5
45 à 54 ans 24,8 20,8 29,4
55 à 64 ans 36,0 31,5 40,6
65 ans et plus 37,3 32,9 42,0
Identité autochtone Autochtone 33,8Note E: à utiliser avec prudence 22,9 46,8
Non autochtone 28,6 26,5 30,9
Appartenance à un groupe racisé Personne raciséeTableau 1 Note 1 24,4 20,0 29,4
Personne non raciséeTableau 1 Note 2 30,2 27,9 32,7
Situation vis-à-vis de l'incapacité Ayant une incapacité 31,5 23,5 40,6
Sans incapacité 28,5 26,4 30,7
Situation d’emploi En emploi 26,0 23,6 28,6
Sans emploi 33,7 30,0 37,6
Plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu Diplôme d'études secondaires ou moins 34,2 29,4 39,3
Grade universitaire 24,6 21,6 27,7
Rurale/urbaine Rurale 54,1 49,0 59,2
Urbaine 22,9 20,7 25,3
Statut d’immigrante Immigrante reçue 22,7 18,0 28,2
Non-immigrante 30,2 27,9 32,6
Quartile de revenu de la famille de recensement 1er quartile 32,6 28,2 37,4
2e quartile 28,8 25,1 32,8
3e quartile 30,0 25,7 34,7
4e quartile 24,6 20,9 28,8

Les activités en ligne des femmes varient selon différentes caractéristiques

Internet peut faciliter l’accès des femmes à d’importants renseignements (relatifs à la santé, l’éducation, l’emploi, etc.) et services. Or, la proportion de femmes qui utilisent Internet pour avoir accès à certains renseignements et services varie selon certaines caractéristiques (tableau 2).

En 2020, dans l’ensemble, 7 femmes sur 10 (70,9 %) au Canada ont indiqué avoir cherché sur Internet des renseignements concernant la santé au cours des trois mois précédents. Cependant, seulement la moitié des femmes âgées de 65 ans et plus (49,2 %) ont déclaré le faire, par rapport à plus de 4 femmes sur 5 âgées de 25 à 34 ans ou de 35 à 44 ans.

De même, la mesure dans laquelle les femmes utilisent Internet à des fins éducatives variait aussi selon certaines caractéristiques. En 2020, près du quart des femmes (23,9 %) ont déclaré avoir utilisé Internet pour suivre une formation ou un cours officiel donné par un organisme ou un établissement au cours des trois mois précédents. Alors que 3 femmes sur 10 se situant dans le quartile de revenu de la famille de recensement le plus élevé (30,3 %) ont déclaré utiliser Internet à cette fin, cela était le cas de moins de 1 femme sur 5 du quartile de revenu de la famille de recensement le plus bas (18,1 %).

En 2020, un cinquième (19,9 %) des femmes ont déclaré avoir utilisé Internet pour chercher un emploi au cours des trois mois précédents. Les proportions de femmes racisées et d’immigrantes reçues qui ont indiqué avoir utilisé Internet à cette fin étaient près du double de celle des femmes non racisées et des femmes non-immigrantesNote  .


Tableau 2
Activités des femmes sur Internet au cours des trois mois précédents, selon certaines caractéristiques, Canada, 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Activités des femmes sur Internet au cours des trois mois précédents. Les données sont présentées selon Caractéristique (titres de rangée) et Recherche de renseignements sur la santé, Suivi une formation officielle ou un apprentissage auprès d’un organisme ou d’un établissement , Recherche d’emploi, Intervalle de confiance de 95 %, limite inférieure et limite supérieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Caractéristique Recherche de renseignements sur la santé Suivi une formation officielle ou un apprentissage auprès d’un organisme ou d’un établissement Recherche d’emploi
Intervalle de confiance de 95 % Intervalle de confiance de 95 % Intervalle de confiance de 95 %
limite inférieure limite supérieure limite inférieure limite supérieure limite inférieure limite supérieure
pourcentage
Groupe d’âge 15 à 24 ans 74,6 69,3 79,3 48,7 42,5 54,9 37,6 31,8 43,7
25 à 34 ans 81,4 77,8 84,6 32,1 28,4 36,1 31,6 27,7 35,8
35 à 44 ans 83,7 81,0 86,0 29,9 27,0 33,1 24,6 21,8 27,7
45 à 54 ans 79,6 76,6 82,3 26,3 23,2 29,6 20,4 17,6 23,5
55 à 64 ans 66,8 64,0 69,5 14,8 12,8 17,1 13,4 11,4 15,6
65 ans et plus 49,2 47,1 51,3 3,7 2,9 4,7 1,7Note E: à utiliser avec prudence 1,2 2,4
Identité autochtone Autochtone 62,4 54,3 69,8 22,8 16,4 30,9 23,9Note E: à utiliser avec prudence 16,9 32,6
Non autochtone 70,8 69,5 72,1 24,1 22,7 25,5 19,6 18,3 21,0
Appartenance à un groupe racisé Personne raciséeTableau 2 Note 1 76,5 73,4 79,4 34,6 30,8 38,6 31,8 28,0 35,7
Personne non raciséeTableau 2 Note 2 69,1 67,6 70,5 20,9 19,6 22,4 16,0 14,7 17,4
Situation vis-à-vis de l'incapacité Ayant une incapacité 64,0 59,4 68,5 17,1 13,4 21,6 20,1 15,8 25,2
Sans incapacité 71,3 69,9 72,6 24,8 23,3 26,3 19,7 18,3 21,2
Situation d’emploi En emploi 79,3 77,6 80,9 31,8 29,8 33,9 21,9 20,2 23,8
Sans emploi 59,7 57,6 61,7 14,5 12,6 16,6 17,0 15,0 19,2
Plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu Diplôme d'études secondaires ou moins 56,7 54,0 59,4 18,5 16,1 21,0 17,5 15,1 20,1
Grade universitaire 84,4 82,5 86,1 33,2 30,7 35,8 23,1 20,7 25,7
Rurale/urbaine Rurale 66,8 64,1 69,5 18,4 15,9 21,1 16,2 13,7 19,0
Urbaine 71,8 70,3 73,3 25,2 23,6 26,8 20,7 19,2 22,3
Statut d’immigrante Immigrante reçue 76,0 72,3 79,4 29,9 26,0 34,2 31,8 27,8 36,2
Non-immigrante 70,0 68,6 71,3 22,8 21,5 24,3 17,8 16,4 19,2
Quartile de revenu de la famille de recensement 1er quartile 57,0 54,4 59,6 18,1 15,9 20,5 17,8 15,7 20,2
2e quartile 69,8 67,2 72,3 22,9 20,4 25,6 19,3 16,9 22,0
3e quartile 77,3 74,5 79,8 25,4 22,5 28,6 23,0 20,1 26,2
4e quartile 82,2 79,6 84,5 30,3 27,3 33,5 19,7 17,1 22,6

Les femmes sont sous‑représentées dans certains domaines d’études et certaines professions relatives aux technologies numériques

En 2020, les femmes représentaient 26,8 % de la population canadienne de 16 à 24 ans qui savaient programmer. En comparaison, en 2021, la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) était de 29,7 %Note  . Dans le même ordre d’idées, on observe des disparités entre les genres en ce qui concerne la représentation des femmes dans certains domaines d’études liés aux technologies numériques. En 2021, les femmes constituaient moins du tiers (29,0 %) de l’ensemble des personnes de 25 à 64 ans détenant un diplôme d’études postsecondaires en informatique et sciences de l’informationNote  .

Cependant, certains groupes de femmes étaient mieux représentés que d’autres dans ces domaines. Par exemple, les femmes représentaient environ le tiers des immigrants (33,6 %) et des personnes racisées (33,9 %) ayant un diplôme d’études postsecondaires en informatique et sciences de l’information, comparativement à environ le quart des personnes nées au Canada (24,0 %) et non racisées (24,3 %) détenant un tel diplôme dans ce domaine. Les femmes philippines représentaient près de la moitié (46,9 %) de l’ensemble des personnes philippines ayant un diplôme d’études postsecondaires en informatique et sciences de l’informationNote  .

De plus, on constate un taux élevé de non-concordance entre l’emploi et les études parmi les femmes qui étudient en informatique et en sciences de l’information. Environ 1 femme sur 3 (31,5 %) âgée de 25 à 64 ans détenant un diplôme d’études postsecondaires en informatique et sciences de l’information et ayant travaillé en 2020 ou en 2021 (31,5 %) exerçait une profession du domaine des STIM, soit les mathématiques, l’informatique et les sciences de l’information, par rapport à la moitié (50,1 %) des hommes ayant fait des études postsecondaires dans ce domaineNote  .

En raison de la sous‑représentation des femmes étudiant en informatique et en sciences de l’information, en plus du taux élevé de non-concordance entre l’emploi et les études pour ces dernières, les femmes sont sous‑représentées dans les professions connexes. Les entreprises canadiennes du secteur privé ayant déclaré avoir des spécialistes en technologies de l’information et des communications (TIC) en 2021 ont indiqué que les femmesNote  représentaient environ 1 spécialiste en TIC sur 5 (21,3 %)Note  .

Près de 1 femme sur 5 subit des comportements sexuels non désirés en ligne

Les espaces en ligne ne sont pas sécuritaires pour tous. En 2018, près du cinquième des femmes (18,4 %) avaient subi des comportements sexuels non désirés en ligne au cours des 12 mois précédents, par rapport à 13,6 % des hommes. La prévalence des comportements sexuels non désirés en ligne au cours des 12 mois précédents était particulièrement élevée chez les femmes bisexuelles (49,7 %), les femmes des Premières Nations (33,8 %), les Métisses (30,0 %), les femmes de 15 à 24 ans (32,8 %), les femmes célibataires (30,9 %), les femmes fréquentant l’école (29,4 %) et les femmes ayant une incapacité (26,8 %)Note Note .

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Carrefour des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion

Le Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion de Statistique Canada a créé le Carrefour des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion (SGDI), qui permet d’accéder facilement aux données et aux analyses désagrégées selon le sexe, le genre, l’orientation sexuelle et d’autres facteurs identitaires (p. ex. l'identité autochtone, le groupe racisé, la situation vis-à-vis de l’incapacité). Les tableaux de données et les analyses portent sur un large éventail de sujets, dont le niveau de scolarité, l’emploi et le revenu.

Le Carrefour des SGDI héberge le Carrefour des statistiques sur le sexe, le genre et l’orientation sexuelle, auquel il est lié. Ce dernier contient des données et des analyses sur le sexe, le genre et les personnes LGBTQ2+, et offrira, au fil du temps, davantage de fonctionnalités.

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Note aux lecteurs

Les données de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet excluent les résidents des territoires et les résidents à temps plein d’établissements institutionnels (depuis plus de six mois). Les données de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés excluent aussi les résidents des territoires.

Pour les données de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet et celles du Recensement de 2021, la catégorie « femmes » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires. Étant donné que la population non binaire est petite, il est parfois nécessaire d’agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes de la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Pour les données de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés, la catégorie « femmes » ne comprend que les femmes. Pour obtenir plus de renseignements sur le nouveau concept de genre, veuillez consulter le Guide de référence sur l’âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021. Un feuillet d’information sur les concepts liés au genre peut également être consulté: Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le cadre du Recensement de 2021.

Aux fins du présent article, les données sur les « femmes racisées » sont mesurées au moyen de la variable « minorité visible ». Le « groupe non racisé » est mesuré au moyen de la catégorie « pas une minorité visible » de la variable, excluant les répondants autochtones. Aussi, aux fins de l’article, les répondants autochtones ne font partie ni du groupe racisé ni du groupe non racisé. Le terme « minorité visible » renvoie à l’appartenance ou non à l’un des groupes de minorités visibles définis dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Selon la Loi sur l’équité en matière d’emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ». Il s’agit principalement des groupes suivants : Sud-Asiatiques, Chinois, Noirs, Philippins, Latino-Américains, Arabes, Asiatiques du Sud-Est, Asiatiques occidentaux, Coréens et Japonais.

Les régions urbaines désignent les centres de population. Un centre de population contient une concentration démographique d’au moins 1 000 habitants et une densité de population de 400 habitants ou plus au kilomètre carré, selon les chiffres de population du Recensement de 2016. Toutes les régions situées à l’extérieur des centres de population sont classées dans la catégorie des régions rurales.

Les immigrants reçus sont des résidents permanents qui ont indiqué une année d’admission au Canada postérieure à 1980.

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