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Les refuges pour femmes violentées au Canada, 2005‑2006

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par Andrea Taylor-Butts, Centre canadien de la statistique juridique, Statistique Canada

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Les données sur les admissions annuelles dans les refuges font l’objet d’une révision en raison de la déclaration incorrecte d’un répondant de l’enquête. Les données révisées seront diffusées lorsqu’elles seront disponibles.

Environ 7 % des femmes et 6 % des hommes à l'étendue du pays sont victimes de violence de la part d'un conjoint ou d'un conjoint de fait, actuel ou ancien, selon les résultats de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2004 sur la victimisation. Plus particulièrement, les données de l'ESG de 2004 révèlent que quelque 653 000 femmes et 546 000 hommes au Canada ont été victimes de violence conjugale au cours de la période quinquennale ayant précédé l'enquête. Bien que les taux de victimisation en raison de la violence conjugale soient similaires chez les femmes et les hommes, la nature et les conséquences de la violence conjugale diffèrent selon le sexe. En effet, la violence subie par les femmes a tendance à être plus grave (p. ex. elles sont battues, étranglées ou agressées sexuellement) et répétitive que celle subie par les hommes violentés (Mihorean, 2005; Pottie Bunge et Locke, 2000). En outre, les femmes étaient deux fois plus susceptibles que les hommes d'être blessées en raison de la violence conjugale (44 % par rapport à 19 %), six fois plus susceptibles de nécessiter des soins médicaux (13 % par rapport à 2 %), deux fois plus susceptibles d'avoir des séquelles psychologiques telles qu'une dépression ou des accès d'anxiété (21 % par rapport à 9 %) et trois fois plus susceptibles de craindre pour leur vie (34 % par rapport à 10 %) (Mihorean, 2005).

Ces différences dans les types de violence et les séquelles de la violence conjugale subie par les hommes et les femmes peuvent contribuer aux diverses tendances que manifestent les hommes et les femmes lorsqu'ils recherchent de l'aide. Les femmes victimes de violence conjugale sont plus susceptibles que les hommes violentés de faire appel à des sources informelles de soutien (83 % par rapport à 60 %) et sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes violentés à solliciter de l'aide des services sociaux, soit 47 % et 20 % respectivement (Mihorean, 2005). Même si les sources informelles de soutien comme les membres de la famille, les amis et les voisins constituent les types les plus courants d'aide recherchée par les femmes et les hommes violentés, 1 victime féminine de violence conjugale sur 10 indique avoir eu recours à un refuge ou à une maison d'hébergement (Mihorean, 2005).

Les refuges pour femmes violentées font partie intégrante d'un réseau plus large de services offerts aux victimes de la criminalité, représentant un complément d'hébergement aux autres programmes et services destinés aux victimes de violence. Selon les données de l'Enquête sur les services aux victimes (ESV) de 2002‑2003, environ 600 organismes de services aux victimes à l'étendue du Canada fournissaient des services autres que des services d'hébergement aux victimes d'actes criminels; les deux tiers de ces organismes étaient chargés de desservir les victimes adultes de violence conjugale (Kong, 2004). Ces services offrent aux victimes de violence familiale un éventail de ressources comme de l'information, un soutien affectif, des services de liaison et un accompagnement devant les tribunaux. Selon les données de l'ESV, les victimes de violence conjugale représentent environ le tiers (soit 2 500 personnes) de l'ensemble des victimes desservies par ces organismes et programmes, et la grande majorité (94 %) des personnes desservies sont des femmes (Kong, 2004).

En 2006, 553 refuges fournissaient des services d'hébergement à des femmes et à des enfants qui fuyaient des situations de violence au Canada, selon les données de l'Enquête sur les maisons d'hébergement (EMH) de 2005-2006. L'EMH consiste en un recensement biennal de l'ensemble des établissements d'hébergement conçus pour accueillir les victimes féminines de la violence familiale. Les admissions de femmes et d'enfants dans ces refuges ont atteint un peu plus de 105 700 au cours de la période de 12 mois commençant le 1er avril 2005, et les coûts de fonctionnement de ces établissements se sont élevés à environ 317 millions de dollars1. Bien que ce ne soit pas tous les résidents des refuges qui fuyaient la violence familiale, la majorité d'entre eux le faisaient.


Note

  1. L'Enquête sur les maisons d'hébergement (EMH) couvre une période d'exercice (p. ex. du 1er avril 2005 au 31 mars 2006). Cependant, aux fins du présent rapport, les années de fin des enquêtes respectives font référence à chaque cycle de l'EMH. Ainsi, l'EMH de 2005‑2006 sera simplement appelée l'EMH de 2006, l'EMH de 2003‑2004 sera appelée l'EMH de 2004, et ainsi de suite.


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