Les ressources policières au Canada, 2019

par Patricia Conor, Sophie Carrière, Suzanne Amey, Sharon Marcellus et Julie Sauvé, Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités

Début de l'encadré

Faits saillants

  • Le coût de fonctionnement des services de police au Canada est généralement en hausse depuis 1996-1997 et a continué d’augmenter légèrement en 2018-2019 pour atteindre 15,7 milliards de dollars. Après rajustement pour tenir compte de l’inflation, les dépenses de fonctionnement totales ont augmenté de 1 % par rapport à l’année précédente. La hausse des coûts salariaux et non salariaux a contribué à la croissance des coûts de fonctionnement dans l’ensemble.
  • En 2018-2019, le coût des traitements, des salaires et des avantages sociaux de l’effectif des services de police a augmenté de 3 % pour se chiffrer à 12,8 milliards de dollars. Comme par le passé, ce sont les traitements, les salaires et les avantages sociaux qui ont coûté le plus cher aux services de police, représentant 81 % des dépenses de fonctionnement en 2018-2019.
  • Le montant moyen dépensé en traitements et salaires des policiers (paie ordinaire, rémunération des heures supplémentaires et autres paies) se situait à environ 118 000 $ par policier en 2018-2019, soit environ 4 000 $ de plus que la moyenne de l’année précédente.
  • Les coûts non salariaux des services de police ont également augmenté en 2018-2019, tant au chapitre des coûts de fonctionnement (+8 %) qu’au chapitre des dépenses en immobilisations (+4 %). Les dépenses liées aux opérations et aux services des technologies de l’information (TI) ont été le principal facteur à l’origine de la hausse des coûts non salariaux. Les services de police ont dépensé 412,5 millions de dollars en opérations des TI en 2018-2019, en hausse de 9 % par rapport à l’année précédente.
  • Le 15 mai 2019, on a dénombré 68 718 policiers au Canada, soit 186 de plus qu’en 2018. Il s’agissait d’un taux de 183 policiers pour 100 000 habitants, soit un taux inférieur de 1 % à celui enregistré l’année précédente en raison de la croissance de la population canadienne observée depuis 2018.
  • Le nombre d’employés civils au sein des services de police ne cesse d’augmenter depuis 1962. En plus des policiers assermentés, les services de police employaient 31 699 équivalents temps plein le 15 mai 2019, ce qui représente 2 % de plus qu’en 2018. Les policiers recrues (qui sont considérés comme des employés civils jusqu’à ce qu’ils aient été assermentés) sont à l’origine de la majeure partie de la croissance globale du personnel civil, 540 recrues s’étant ajoutées en 2019.
  • La représentation des femmes dans l’effectif policier augmente de façon constante depuis 1986, soit l’année durant laquelle les données sur le genre ont été recueillies pour la première fois et durant laquelle les femmes représentaient 4 % des policiers. Le 15 mai 2019, on a dénombré 325 policières de plus que l’année précédente au Canada. Les 15 268 policières dénombrées en 2019 représentaient 22 % de l’effectif policier total.
  • Le 15 mai 2019, 4 % des policiers et 3 % des recrues ont déclaré être Autochtones. Selon les données du Recensement de 2016, les Autochtones représentaient 5 % de la population du Canada.
  • Le 15 mai 2019, 8 % des policiers et 11 % des recrues au Canada ont déclaré être des minorités visibles. Selon les données du Recensement de 2016, 22 % de la population du Canada a été désignée comme faisant partie de la population des minorités visibles.
  • La proportion de policiers au sein des groupes plus âgés augmente depuis 2012, année au cours de laquelle les données sur l’âge ont été recueillies pour la première fois. Les policiers de 50 ans et plus représentaient 18 % de l’effectif policier total en 2019, comparativement à 15 % en 2012.
  • En 2018-2019, 7 297 policiers, c’est-à-dire 11 % de l’ensemble des policiers, étaient admissibles à la retraite et avaient droit à une pension sans restriction en fonction de l’âge ou des années de service. Cette proportion est relativement constante depuis 2012, année au cours de laquelle les données sur l’admissibilité à la retraite ont été recueillies pour la première fois à l’échelle nationale.
  • Les femmes représentaient 71 % des employés civils au sein des services de police, 35 % des agents spéciaux et 26 % des recrues. En ce qui a trait aux postes occupés par des employés civils, la présence des femmes allait de 23 % du personnel d’entretien des véhicules à 91 % du personnel administratif.

Fin de l'encadré

Les services de police canadiens ont le mandat essentiel de faire régner et de maintenir la loi et l’ordre public partout au Canada en plus de veiller à la sécurité publique. Les rôles et les responsabilités des services de police relatifs à ce mandat ont évolué au fil du temps, ce qui a soulevé de nouveaux défis dans plusieurs secteurs, comme la prévention du crime, l’application de la loi, l’aide au public, le maintien de l’ordre public et l’intervention en cas d’urgence (Conseil des académies canadiennes, 2014; Comité permanent de la sécurité publique et nationale, 2014). Les services de police figurent parmi les premiers intervenants en cas d’appels liés à la santé mentale, aux surdoses de drogues, aux suicides, aux désordres publics, aux accidents de la route et à bien d’autres enjeux liés au bien-être et à la sécurité des collectivités qui ne sont pas nécessairement d’ordre criminel (Association canadienne des chefs de police, 2015). Afin de répondre à ces appels ainsi qu’à ceux liés aux affaires criminelles, une abondance de ressources policières est nécessaire. Les données de l’Enquête sur l’administration policière (EAP) de Statistique Canada donnent un aperçu de l’effectif policier et des dépenses des services de police au Canada. L’EAP constitue depuis 1962 la source d’information sur l’administration policière à laquelle ont recours le milieu policier, les organes directeurs, les décideurs et le grand public.

En assurant le suivi de l’effectif et de la composition des services de police au fil du temps grâce à l’EAP, le Canada est en mesure de mieux surveiller l’évolution des tendances relatives aux ressources humaines, les facteurs de coût pour les services de police et les exigences croissantes à l’endroit des services de police en ce qui concerne la promotion et la protection de la sécurité publique. Les données recueillies sur les ressources policières serviront d’indicateurs dans le Cadre canadien de mesures du rendement des services de police (Mazowita et Rotenberg, 2019). Les lecteurs doivent noter que, bien que les données présentées dans cet article de Juristat aient été recueillies avant la pandémie de COVID-19, elles fournissent d'importants renseignements aux décideurs des gouvernements fédéral et provinciaux, aux services de police de même qu’aux personnes responsables des budgets au sein des services de police.

Cet article présente les constatations issues des données de 2019 déclarées dans le cadre de l’EAP par les services de police municipaux, provinciaux, fédéraux et des Premières Nations du Canada. On y examinera d’abord les tendances liées aux dépenses de ces services de police, puis les diverses caractéristiques de leur effectif. Le présent article comporte une analyse des tendances relatives à des indicateurs clés comme l’effectif policier, des renseignements sur les employés civils et les agents spéciaux et sur leurs tâches et fonctions; les postes à temps plein et à temps partiel; les congés de longue durée; les traitements, les salaires et les avantages sociaux, ainsi qu’une répartition détaillée des dépenses de fonctionnement et des dépenses en immobilisationsNote  .

Début de l'encadré 1

Encadré 1
Types de services de police au Canada

Les services de police varient d’une région à l’autre du Canada. Par conséquent, le mandat, la taille de la population desservie, les caractéristiques des collectivités desservies et les exigences opérationnelles, tous des facteurs qui peuvent avoir une incidence sur les ressources et les dépenses des services de police, peuvent différer d’un service à l’autre.

Au Canada, les services de police sont administrés à trois échelons, c’est-à-dire aux échelons municipal, provincial et fédéral. À l’échelle municipale, on a dénombré, en 2019, 137 services de police autonomes et 36 services de police autoadministrés des Premières Nations. Les services de police autoadministrés des Premières Nations sont créés en vertu d’ententes entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que les collectivités qui veulent administrer leur propre service de police. Ces services de police font l’objet d’une entente de partage des coûts entre le gouvernement fédéral (52 %) et les gouvernements provinciaux et territoriaux (48 %) (Kiedrowski et autres, 2013). Il incombe aux collectivités d’administrer le service de police par l’entremise d’une commission de police, d’un conseil de bande ou d’une autre autorité (Lithopoulos et Ruddell, 2013).

Trois provinces offrent des services de police provinciaux. Le service de police provincial que représente la Force constabulaire royale de Terre-Neuve (FCRTN) assure les services de police à St. John’s, à Corner Brook et dans l’ouest du Labrador. Les deux autres services provinciaux — la Police provinciale de l’Ontario (PPO), qui compte 183 détachements en Ontario, et la Sûreté du Québec (SQ), qui compte 87 détachements au Québec — desservent les collectivités sans forces policières municipales autonomes dans leur province respective. Ils sont aussi responsables des routes provinciales ainsi que d’autres secteurs de compétence provinciale.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui compte 672 détachements au Canada, assure les services de police provinciaux, municipaux, ruraux et des Premières Nations (lorsqu’elles n’ont pas de services de police autoadministrés en place). La GRC est aussi responsable de tous les enjeux de nature policière à l’échelle fédérale, comme les crimes graves, le crime organisé et les crimes financiers, ainsi que des services de police spécialisés, comme le Programme canadien des armes à feu et le Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants.

Fin de l’encadré 1

Les dépenses de fonctionnement des services de police ont augmenté de 1 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 15,7 milliards de dollars en 2018-2019

En 2018-2019, les dépenses de fonctionnement totales de l’ensemble des services de police au Canada se sont élevées à 15,7 milliards de dollars en dollars courants (tableau 1)Note  . Ces dépenses comprennent les traitements et salaires (65 %), les avantages sociaux (16 %) et les autres dépenses de fonctionnement (19 %)Note  . Ces proportions sont demeurées relativement stables au fil des ans.

Les dépenses de fonctionnement ont augmenté dans les secteurs de compétence suivants : au Québec (+10 %), à l’Île-du-Prince-Édouard (+9 %), en Saskatchewan (+4 %), au Manitoba et en Ontario (+3 % chacun), en Alberta (+2 %) et au Yukon (+1 %). Les coûts ont diminué dans les autres provinces et territoires, les baisses allant de 2 % en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse à 10 % à Terre-Neuve-et-Labrador (tableau 2).

Après rajustement pour tenir compte de l’inflation, les dépenses de fonctionnement totales ont augmenté de 1 % par rapport à l’année précédente, et sont généralement en hausse depuis 1996‑1997Note  (tableau 1). Les dépenses de fonctionnement des services de police au Canada se sont élevées à 317 $ par habitant en dollars constants en 2018-2019, ce qui représente un coût stable par rapport à l’année précédente. Néanmoins, le coût par habitant en 2018-2019 était le deuxième en importance depuis 2012-2013 (graphique 1; tableau 1).

Graphique 1 début

Graphique 1 Dépenses des services de police par habitant, en dollars courants et en dollars constants, Canada, 1988-1989 à 2018-2019

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Dollars courants et Dollars constants, calculées selon dollars — dépenses par habitant unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Dollars courants Dollars constants
dollars — dépenses par habitant
1988-1989 164 230
1989-1990 172 230
1990-1991 189 242
1991-1992 194 234
1992-1993 202 240
1993-1994 202 236
1994-1995 199 233
1995-1996 197 225
1996-1997 198 222
1997-1998 200 222
1998-1999 206 226
1999-2000 210 226
2000-2001 222 232
2001-2002 234 240
2002-2003 250 250
2003-2004 263 256
2004-2005 274 262
2005-2006 288 269
2006-2007 303 278
2007-2008 321 288
2008-2009 344 302
2009-2010 366 320
2010-2011 372 319
2011-2012 377 315
2012-2013 390 321
2013-2014 388 316
2014-2015 392 313
2015-2016 398 314
2016-2017 406 316
2017-2018 414 318
2018-2019 423 317

Graphique 1 fin

Début de l'encadré 2

Encadré 2
L’effectif des services de police

Les services de police comptent de nombreux postes, qu’il s’agisse de postes civils ou de postes requérant le port de l’uniforme. Ces postes sont nécessaires à l’exécution du mandat et à l’atteinte des objectifs de chaque service. La plupart des services de police comptent parmi leur effectif des policiers assermentés, des employés civils, des agents spéciaux ou des recrues. Les définitions présentées ci-dessous sont les définitions normalisées utilisées dans le cadre de l’Enquête sur l’administration policière qui vise à recueillir des renseignements sur l’effectif des services de police au Canada.

Policiers assermentés : Officiers de direction, sous-officiers et agents de police.

Officiers de direction : Personnes qui ont obtenu le statut d’officier supérieur, habituellement le grade de lieutenant ou un grade supérieur, comme le chef, les chefs adjoints, les surintendants d’état-major, les surintendants, les inspecteurs d’état-major, les inspecteurs, les gendarmes supérieurs, les lieutenants et les autres personnes ayant un grade équivalent.

Sous-officiers : Personnes qui ont un grade de caporal sergent-major, de sergent-major, de sergent-major d’état-major, de sergent d’état-major, de sergent, de caporal ou un autre grade équivalent.

Agents de police : Agents de police de la première à la quatrième classe.

Employés civils : Employés du service de police qui sont rémunérés à partir du budget du service de police et qui ne sont ni des policiers, ni des agents spéciaux, ni des recrues. Leurs rôles peuvent comprendre les services d’accueil, les services financiers, les ressources humaines, les relations avec le public et les médias, les services judiciaires, les services juridiques, les services de détention, les services des technologies de l’information, les services des véhicules et des installations, la recherche, le personnel médico-légal, le soutien administratif, les communications et d’autres postes qui aident le service de police à remplir sa fonction principale.

Agents spéciaux : Employés civils nommés qui se sont vu conférer les pouvoirs d’un policier, dans la mesure et aux fins prévues dans la nomination. Leurs rôles peuvent comprendre les fonctions de contrôle de la circulation, la sécurité des tribunaux, le transport des prisonniers, l’application des règlements municipaux et la surveillance des stationnements.

Recrues : Policiers en formation. Il convient de noter que la définition et la terminologie varient selon le type et l’emplacement géographique du service de police. Aux fins de la présente enquête, le terme « recrues » désigne les employés qui participent à des programmes de formation de policiers en vue d’obtenir le statut de policier assermenté.

Effectif total : Ensemble des policiers assermentés, des employés civils, des agents spéciaux et des recrues.

Fin de l’encadré 2

À l’échelle nationale, les traitements et salaires se sont élevés à environ 118 000 $ par policier en 2018-2019

Les traitements, les salaires et les avantages sociaux représentaient les dépenses les plus élevées engagées par les services de police, soit 81 % des dépenses de fonctionnement totales. Parmi les 12,8 milliards de dollars versés par les services de police en traitements, salaires et avantages sociauxNote  en 2018-2019, 79 % étaient destinés aux policiers, 18 % aux employés civils, 2 % aux agents spéciaux et 1 % aux recrues.

En 2018-2019, les dépenses totales en traitements et salaires des policiers ont augmenté de 2 % par rapport à l’année précédente. Cela comprend les dépenses consacrées à la paie ordinaire, à la rémunération des heures supplémentaires et aux autres paies. Il s’agit d’une augmentation attendue étant donné que les différents échelons de service de police ont connu des hausses contractuelles en 2018. Le montant versé en avantages sociaux (cotisations de l’employeur au Régime de pensions du Canada (RPC), à l’assurance-emploi et aux prestations de soins dentaires et de santé) a augmenté de 10 %.

Dans l’ensemble, le montant moyen dépensé en traitements et salaires pour un policier au Canada en 2018-2019 s’élevait à 117 731 $, en hausse par rapport à 113 693 $ l’année précédente. Les traitements et salaires moyens variaient de 100 493 $ pour les policiers de la FCRTN à 126 962 $ pour les agents de la GRC. En moyenne, les traitements et salaires des policiers des Premières Nations (103 197 $), des policiers de la SQ (108 409 $) et des policiers municipaux (114 884 $) étaient inférieurs à cette moyenne nationale, tandis que ceux de la PPO y étaient légèrement supérieurs (117 986 $) (graphique 2).

Graphique 2 début

Graphique 2 Montant moyen dépensé en traitements et salaires pour les différents types d’employés, selon l’échelon du service de police, 2019

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Policiers, Employés civils et Agents spéciaux, calculées selon dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Policiers Employés civils Agents spéciaux
dollars
Premières Nations 103 197 67 088 86 135
Services de police municipaux 114 884 86 169 67 799
Police provinciale de l’Ontario 117 986 109 147 119 523
Gendarmerie royale du Canada 126 962 46 450 110 051
Force constabulaire royale de Terre-Neuve 100 493 64 401 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Sûreté du Québec 108 409 67 567 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Graphique 2 fin

Parmi les différents types de services de police au Canada, la majorité a déclaré avoir dépensé plus en traitements et salaires en 2018-2019, à l’exception de la FCRTN et de la PPO, dont les dépenses en traitements et salaires étaient inchangées par rapport à 2017-2018. Les services de police des Premières Nations ont dépensé 8 % de plus en traitements et salairesNote  , suivis de près de la GRC (+10 %). La SQ a fait état d’une hausse de 6 % de ses dépenses en traitements et salaires, et les services de police municipaux dans leur ensemble ont vu ces dépenses augmenter de 4 %.

Les services de police ont consacré 412,5 millions de dollars aux technologies de l’information en 2018-2019, en hausse de 9 % par rapport à l’année précédente

Les coûts non salariaux des services de police ont augmenté en 2018-2019, tant sur le plan des coûts de fonctionnement (+8 %) qu’au chapitre des dépenses en immobilisations (+4 %). Les dépenses liées aux opérations et aux services des technologies de l’information (TI) ont contribué le plus à la hausse des coûts non salariaux. Les services de police ont dépensé 412,5 millions de dollars en opérations des technologies de l’information (TI) en 2018-2019, en hausse de 9 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, les dépenses consacrées à d’autre équipement des policiers ont diminué de 12 %, se fixant à 250,1 millions de dollars. De plus, les dépenses en immobilisations pour l’achat de nouveaux immeubles sont tombées en deçà du niveau enregistré l’année précédente.

Certains des plus importants facteurs de coûtNote  des services de police canadiens en 2018-2019 étaient les radios (103,1 millions de dollars); les logiciels, applications et systèmes informatiques (86,0 millions de dollars); les ordinateurs et le matériel informatique (68,8 millions de dollars) et les autres appareils de télécommunication (46,7 millions de dollars). Bien que ces montants aient diminué par rapport à l’exercice précédent, le montant affecté aux frais d’entreposage des TI a augmenté de 33 % pour s’établir à 9,4 millions de dollars en 2018-2019. Ces montants donnent un aperçu des pressions financières que subissent les services de police partout au Canada.

La police a répondu à 13,5 millions d’appels de service en 2018-2019, soit 6 % de plus que l’année précédente

Une grande partie du travail de la police consiste à intervenir lors d’événements de nature non criminelle qui sont liés à la sécurité et au bien-être du public. Ces événements sont appelés des « appels de service ». On estime qu’entre 50 % et 80 % des appels auxquels les services de police répondent sont de nature non criminelle et comprennent des incidents comme des alarmes, des désordres publics, des conflits familiaux, des accidents de la route, des personnes malades ou blessées, des cas de surdoses et des appels liés à la santé mentale (Mazowita et Rotenberg, 2019). Ces types d’appels peuvent avoir une incidence notable sur la charge de travail et les ressources des services de police, mais ne sont ni mesurés ni pris en compte dans les statistiques annuelles sur les crimes déclarés par la police, puisqu’il ne s’agit pas d’« affaires de nature criminelle ». En collaboration avec la communauté policière et d’autres partenaires, Statistique Canada travaille à la création d’un programme national qui permettra de recueillir des renseignements détaillés sur les appels de service et de mieux comprendre les répercussions des appels de service sur les corps policiers. Ce programme permettra aussi d’assurer le suivi des enjeux sociaux émergents, tels que l’augmentation de la consommation de drogues nocives.

En 2018-2019, le nombre d’appels de service reçus par les corps policiers à l’échelle du Canada a augmenté de 6 % par rapport à l’année précédente, atteignant 13,5 millions d’appelsNote  . Cela signifie que les services de police au Canada ont répondu en moyenne à 1 540 appels de service à l’heure en 2018-2019.

Parmi l’ensemble des appels de service déclarés par la police, les services de police municipaux en ont traité 67 %, tandis que la GRC est intervenue à la suite de 22 % d’entre eux, suivie des services de police provinciaux (11 %) et des services de police des Premières Nations (1 %). Tous les échelons de service de police ont fait état d’une augmentation du nombre d’appels de service par rapport à 2017-2018. Lorsque l’on tient compte de la population du territoire desservi, les policiers des Premières Nations ont répondu à un ratio plus élevé d’appels, c’est-à-dire 90 228 appels de service pour 100 000 habitants (graphique 3). En comparaison, le taux d’appels de service reçus par les services de police municipaux était de 38 371 pour 100 000 habitants, suivi d’un taux de 37 689 pour la PPO, de 36 308 pour la GRC, de 25 697 pour la FCRTN et de 20 206 pour la SQ.

Graphique 3 début

Graphique 3 Appels de service pour 100 000 habitants, Canada, selon l’échelon du service de police, 2018 et 2019

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 2017-2018 et 2018-2019, calculées selon appels de service pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2017-2018 2018-2019
appels de service pour 100 000 habitants
Sûreté du Québec 19 605 20 206
Force constabulaire royale de Terre-Neuve 16 929 25 697
Gendarmerie royale du Canada 33 744 36 308
Police provinciale de l’Ontario 36 031 37 689
Services de police municipaux 36 813 38 371
Premières Nations 85 780 90 228

Graphique 3 fin

Début de l'encadré 3

Encadré 3
Les services de police dans les régions rurales

De récents événements très médiatisés ont mis à l’avant-plan la question de la criminalité et des services de police en milieu rural (Chambre des communes du Canada). Par conséquent, la province de la Saskatchewan a récemment annoncé une série de mesures pour combattre la criminalité en milieu rural, dont la mise sur pied d’une équipe de 258 policiers spécialement consacrée à la lutte contre ce problème (gouvernement de la Saskatchewan, 2018). Des mesures semblables ont également été mises en œuvre en Alberta (gouvernement de l’Alberta, 2018). En 2018, 768 services de police desservaient les régions rurales, et 466, les régions urbaines.

Des rapports laissent entendre que les taux globaux de crimes violents au Canada, y compris les homicides, sont plus élevés dans les régions rurales que dans les régions urbaines, et que les taux plus élevés de crimes dans les régions rurales sont principalement observés dans les régions septentrionales des provinces (Perreault, 2019; Roy et Marcellus, 2019). Par exemple, selon les statistiques sur la criminalité de 2017, le territoire desservi par les services de police des régions essentiellement rurales représentait 16 % de la population des 10 provinces cette année-là, alors qu’y sont survenus 23 % des crimes violents, 17 % des crimes contre les biens, 27 % des délits de la route prévus au Code criminel et 23 % des autres infractions au Code criminel.

Fin de l’encadré 3

Début de l'encadré 4

Encadré 4
Les services de police ont continué d’investir dans des activités d’application de la loi liées à la légalisation du cannabis en 2018-2019

La Loi sur le cannabis est entrée en vigueur le 17 octobre 2018. Cette loi établit un cadre juridique pour la légalisation et la réglementation de la production, de la distribution, de la vente et de la possession de cannabis au Canada. Au cours de la même année, une nouvelle loi sur la conduite avec les facultés affaiblies (issue du projet de loi C-46) a également été adoptée afin de renforcer les dispositions relatives à la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool et les drogues (y compris le cannabis) en vertu du Code criminelNote  .

En 2018-2019, les services de police ont engagé des dépenses salariales de 24,0 millions de dollars pour la préparation à la légalisation du cannabis (formation offerte ou suivie, recherche, élaboration ou mise en œuvre de changements). En outre, les services de police ont engagé des coûts non salariaux de 7,4 millions de dollars associés à cette préparation (p. ex. frais de déplacement, coût des cours).

Les services de police ont déclaré avoir reçu 24,3 millions de dollars de diverses sources pour financer leurs activités liées à la légalisation du cannabis en 2018-2019. Au moment où les données ont été recueillies, la GRC avait déclaré la majeure partie de ce financement, ce qui est probablement attribuable au fait que les fonds fédéraux visant à aider les services de police à se préparer à la légalisation du cannabis et à appliquer les modifications aux lois sur la conduite avec les facultés affaiblies ont commencé à être répartis en 2017-2018.

Environ 236 690 heures de formation ont été consacrées à l’application des nouvelles lois sur le cannabis, à savoir 143 740 heures de formation sur le test normalisé de sobriété administré sur place (TNSAP), 18 830 heures de cours d’appoint sur le TNSAP, et 74 120 heures de formation d’expert en reconnaissance de drogues (ERD)Note  . Ainsi, 4 725 policiers ont réussi le cours sur le TNSAP, 3 439 ont complété le cours d’appoint sur le TNSAP, et 1 002 policiers ont obtenu leur certification d’ERD en 2018-2019.

Fin de l’encadré 4

Le taux de policiers au Canada est en baisse depuis 2011

Le taux de policiers est en baisse depuis 2011 et a atteint en 2019 le taux le plus faible depuis 2001. Le 15 mai 2019, il y avait 68 718 policiers au Canada, soit 186 de plus qu’en 2018. Il s’agit d’un taux de 183 policiersNote  pour 100 000 habitants, soit un taux inférieur de 1 % à celui enregistré l’année précédente en raison de la croissance de la population canadienne depuis 2018 (graphique 4, tableau 3)Note  .

Graphique 4 début

Graphique 4 Taux de policiers et d’employés civils pour 100 000 habitants, Canada, 1962 à 2019

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Policiers et Employés civils, calculées selon policiers et employés civils pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Policiers Employés civils
policiers et employés civils pour 100 000 habitants
1962 141 31
1963 144 31
1964 149 35
1965 154 36
1966 160 38
1967 166 39
1968 169 40
1969 173 43
1970 178 47
1971 183 48
1972 186 53
1973 192 55
1974 199 53
1975 206 60
1976 206 61
1977 206 64
1978 203 66
1979 202 62
1980 203 67
1981 204 69
1982 201 71
1983 197 68
1984 195 68
1985 195 69
1986 197 70
1987 199 74
1988 199 72
1989 199 72
1990 202 70
1991 203 69
1992 201 71
1993 198 70
1994 193 67
1995 188 66
1996 183 66
1997 183 66
1998 182 64
1999 182 66
2000 182 65
2001 184 64
2002 186 66
2003 188 68
2004 187 70
2005 189 73
2006 192 73
2007 195 77
2008 196 77
2009 200 80
2010 203 80
2011 202 82
2012 200 81
2013 197 79
2014 194 80
2015 193 79
2016 191 79
2017 189 80
2018 185 84
2019 183 84

Graphique 4 fin

À l’exclusion des policiers qui s’acquittent de fonctions opérationnelles au sein de la GRC (c.-à-d. les policiers affectés aux opérations, au Quartier général, à l’École de la GRC, Division Dépôt et aux laboratoires judiciaires de la GRC), le taux de policiers à l’échelle provinciale et territoriale était de 180 policiers pour 100 000 habitants en 2019 (tableau 4). Parmi les provinces canadiennes, le taux de policiers variait de 137 policiers pour 100 000 habitants à l’Île-du-Prince-Édouard à 203 policiers pour 100 000 habitants en Saskatchewan. Les cinq provinces suivantes ont enregistré un taux de policiers supérieur à celui observé pour l’ensemble des provinces et des territoires en 2019 : la Saskatchewan (203), le Manitoba (191), la Nouvelle-Écosse (191), le Québec (184) et la Colombie-Britannique (183) (graphique 5). Les trois territoires ont continué d’afficher des taux supérieurs à celui observé pour l’ensemble des provinces et des territoires (tableau 4).

Graphique 5 début

Graphique 5 Taux de policiers, selon la province ou le territoire, 2019

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Province et territoire (titres de rangée) et Policiers pour 100 000 habitants (figurant comme en-tête de colonne).
Province et territoire Policiers pour 100 000 habitants
T.-N.-L. 173 180
Î.-P.-É. 137 180
N.-É. 191 180
N.-B. 161 180
Qc 184 180
Ont. 174 180
Man. 191 180
Sask. 203 180
Alb. 176 180
C.-B. 183 180
Yn 321 180
T.N.-O. 433 180
Nt 348 180

Graphique 5 fin

En 2019, on a dénombré au pays 50 services de police municipaux autonomes desservant un territoire de plus de 100 000 habitants, ou municipalités desservies par la GRC comptant plus de 100 000 habitantsNote  . Parmi ces services de police, environ la moitié (26) ont enregistré une hausse du taux de policiers par rapport à l’année précédente, 14 ont fait état d’une baisse, et 9 n’ont déclaré aucune variation notable en 2019Note  Note . Les plus fortes hausses du taux de policiers ont été observées à Windsor, en Ontario (+11 %), à Thunder Bay, en Ontario (+8 %), à Richmond, en Colombie-Britannique (+7 %), à Calgary, en Alberta (+6 %) et à Brantford, en Ontario (+5 %). En revanche, les baisses les plus prononcées ont été déclarées par les services de police de Montréal, au Québec (-5 %), et de Saanich, en Colombie-Britannique (-4 %) (tableau 5).

Parmi ces 50 services de police, celui de Victoria a enregistré le taux de policiers le plus élevé (214 pour 100 000), suivi du Service de police de la Ville de Montréal (212 pour 100 000). De 2008 à 2018, la Ville de Montréal a déclaré le taux de policiers le plus élevé, sauf en 2012 et en 2013, années durant lesquelles le Service de police de Victoria a enregistré le taux le plus élevé. En 2019, cinq autres services de police affichaient un taux de policiers supérieur à la moyenne pour l’ensemble des provinces et des territoires : Windsor (205)Note  , Thunder Bay (205), Vancouver (196), Edmonton (188) et Winnipeg (186) (tableau 5).

Parallèlement, les taux de policiers les plus faibles au sein des services de police municipaux ont été observés dans la province de Québec, plus précisément à Richelieu–Saint-Laurent (102 pour 100 000 habitants), dans la région de Roussillon (104) et à Lévis (106) (tableau 5).

Comme les années précédentes, plus de la moitié des policiers (56 % ou 38 326) étaient employés par des services de police municipaux autonomes, parmi lesquels 894 policiers travaillaient pour des services de police autoadministrés des Premières Nations. De plus, 20 % des policiers au Canada étaient employés en vertu de contrats de services policiers de la GRC (Police contractuelle). Les policiers employés par la PPO et la SQ représentaient respectivement 8 % de l’ensemble des policiers au Canada, tandis que les policiers employés par la Police fédérale de la GRC en représentaient 6 %. Les personnes affectées aux opérations, au Quartier général, à l’École de la GRC, Division Dépôt et aux laboratoires judiciaires de la GRC représentaient 2 % de l’effectif total de policiers, et la proportion restante de 1 % des policiers au Canada étaient les membres de la FCRTN (tableau 4).

Parmi l’effectif policier en 2019, 7 sur 10 étaient des agents de police

Le 15 mai 2019, 68 % des policiers au Canada étaient des agents de police, et 27 % étaient des sous-officiers, c’est-à-dire des caporaux sergents-majors, des sergents-majors, des sergents-majors d’état-major, des sergents d’état-major, des sergents, des caporaux et des titulaires d’autres grades équivalents. La proportion restante de 5 % représentait des officiers de direction, c’est-à-dire ceux qui ont obtenu le statut d’officier supérieur, habituellement le grade de lieutenant ou un grade supérieur, comme les chefs, les chefs adjoints, les capitaines, les surintendants d’état-major, les surintendants, les inspecteurs d’état-major et les inspecteursNote  . Ces proportions sont relativement constantes depuis 1986. Au Canada, le nombre d’officiers de direction (-163) et le nombre d’agents de police (-222) ont diminué par rapport à l’année précédente, tandis que le nombre de sous-officiers a augmenté de 571.

Bien que les structures de la PPO, de la GRC, de la SQ et des services de police municipaux autonomes soient semblables au portrait national, les structures de la FCRTN et des services de police des Premières Nations sont différentes. La FCRTN comprend une plus grande proportion d’agents de police (82 %) et moins d’officiers occupant des grades supérieurs (15 % sont des sous-officiers et 3 % sont des officiers de direction). En revanche, les services de police des Premières Nations ont déclaré une plus faible proportion d’agents de police (71 %) et une plus grande proportion d’officiers occupant des grades supérieurs, les sous-officiers et les officiers de direction représentant respectivement 17 % et 13 % de l’effectif policier (graphique 6).

Graphique 6 début

Graphique 6 Répartition des policiers selon le grade, Canada, 2019

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6. Les données sont présentées selon Grade ou poste (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Grade ou poste Pourcentage
Inspecteurs 31
Gendarmes supérieurs 31
Surintendants 10
Lieutenants des officiers supérieurs 8
Autres grades d’officiers de direction 20
Sergents 64
Caporaux 21
Sergents d’état-major 13
Autres grades de sous-officiers 2
Agents de police 68
Officiers de direction 5
Sous-officiers 27

Graphique 6 fin

Le nombre de policières continue de croître dans tous les grades

Le 15 mai 2019, on a dénombré 15 268 policières au Canada, ce qui représente une hausse de 325 policières par rapport à l’année précédente. Les policières représentaient 22 % du nombre total de policiers assermentés en 2019, une proportion qui augmente de façon constante depuis le lancement de l’enquête en 1986, année durant laquelle les femmes représentaient un peu moins de 4 % de l’effectif policier total.

En ce qui concerne les différents grades, les policières occupaient surtout des postes d’agents de police, représentant 23 % de ceux-ci au Canada. Bien que les femmes représentent une proportion légèrement plus faible des officiers de direction et des sous-officiers, leur présence dans ces rôles continue de s’accroître et est presque équivalente à la proportion de femmes parmi les agents de police. De 2018 à 2019, le nombre d’officières de direction est passé de 556 à 655 pour représenter 19 % de l’effectif total d’officiers de direction en 2019. Il s’agit de la plus forte proportion d’officières de direction enregistrée depuis le début de la collecte des données en 1986. Parallèlement, on comptait 3 673 sous-officières au Canada en 2019, c’est-à-dire 250 de plus qu’en 2018. Les sous-officières représentaient 20 % de l’ensemble des sous-officiers au Canada, proportion qui a augmenté de façon constante au cours des 15 dernières années par rapport à celle de 9 % observée en 2004 (graphique 7).

Graphique 7 début

Graphique 7 Policières en pourcentage de l’ensemble des policiers, selon le grade, Canada, 1989 à 2019

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Officiers de direction de genre féminin, Sous-officiers de genre féminin , Agents de police de genre féminin et Policières — Total , calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Officiers de direction de genre féminin Sous-officiers de genre féminin Agents de police de genre féminin Policières — Total
pourcentage
1989 0,31 1,12 7,91 5,80
1990 0,38 1,26 8,60 6,38
1991 0,42 1,35 9,47 6,98
1992 0,75 1,59 10,16 7,52
1993 1,25 1,80 10,78 8,02
1994 1,32 2,20 12,02 9,05
1995 1,58 2,73 12,81 9,78
1996 1,73 3,01 13,46 10,37
1997 2,06 3,44 14,28 11,13
1998 2,17 3,91 15,52 12,21
1999 2,76 4,73 16,24 12,93
2000 3,10 5,45 17,01 13,67
2001 3,45 6,33 17,77 14,49
2002 3,97 7,08 18,58 15,26
2003 4,65 7,71 19,09 15,74
2004 5,18 8,86 19,76 16,49
2005 5,48 9,68 20,67 17,33
2006 6,06 10,85 21,11 17,95
2007 7,21 11,99 21,46 18,51
2008 7,75 13,34 21,24 18,70
2009 8,28 14,40 21,39 19,07
2010 8,66 15,14 21,37 19,23
2011 9,50 15,82 21,59 19,60
2012 9,95 16,38 21,77 19,90
2013 10,44 17,06 21,91 20,21
2014 10,89 17,59 22,19 20,57
2015 12,39 18,05 22,32 20,84
2016 13,22 18,22 22,61 21,14
2017 14,53 18,66 22,87 21,36
2018 15,35 19,31 23,24 21,80
2019 18,92 20,07 23,30 22,22

Graphique 7 fin

Depuis 2011, la FCRTN a déclaré chaque année la plus forte proportion de policières par rapport aux autres types de services de police. En 2019, 30 % des policiers de la FCRTN étaient des femmes. Cette année-là, la SQ a déclaré que 24 % de ses policiers étaient des femmes, tandis que la PPO, la GRC et les services de police municipaux ont tous déclaré que leur effectif comptait 22 % de femmes. Parmi les 894 policiers travaillant dans les services autoadministrés des Premières Nations, 13 % (119) étaient des femmes.

Parmi les 50 services de police municipaux qui desservent un territoire comptant 100 000 habitants et plus, ceux du Québec ont déclaré la plus forte proportion de policières : le Service de police de Longueuil arrivait en tête (35 %), suivi de celui de Montréal (33 %). En outre, 23 services de police ont déclaré des taux de policières égaux ou supérieurs à la moyenne nationale de 22 %Note  , et 26 autres ont enregistré des taux inférieurs à la moyenne nationale. Le taux de policières le plus bas a été enregistré à Brantford, en Ontario (14 %) (tableau 5). Les constatations liées à la présence la plus forte et la plus faible de policières sont conformes à celles des années précédentes.

Moins de 1 policier sur 10 a déclaré être une minorité visible

Selon les données du Recensement de 2016, 22 % de la population du Canada a été désignée comme faisant partie de la population des minorités visibles, telle que définie dans la Loi sur l’équité en matière d’emploiNote  . En 2019, 8 % des policiers (soit une proportion inchangée par rapport à l’année précédente) et 11 % des recrues au Canada (12 % en 2018) ont déclaré être des minorités visibles. Les policiers qui ont déclaré être des minorités visibles étaient les plus nombreux au sein des services de police des Premières Nations (24 %), de la GRC (12 %) et des services de police municipaux autonomes (7 %).

Selon les données de l’enquête, parmi les plus grands services de police municipaux autonomes qui fournissent des données sur les minorités visiblesNote  , des taux relativement élevés de policiers faisant partie de la population des minorités visibles ont été déclarés par le Service de police de Vancouver (26 %), le Service de police de Toronto (26 %) et la Police régionale de York (19 %)Note  . Toutefois, ces taux étaient inférieurs à la présence de personnes des minorités visibles dans ces villes. Selon les données du Recensement de 2016, 51 % de la population de Toronto étaient des minorités visibles, tout comme 49 % de la population de York et 48 % de la population de VancouverNote  . À Montréal, alors que le tiers de la population a été désignée comme étant des minorités visibles, c’est le cas de 8 % de l’effectif policier de la ville.

Parmi les policiers, 4 % ont déclaré être Autochtones

Selon les données du Recensement de 2016, on estime que le Canada compte 1 673 780 Autochtones, ce qui représente 5 % de la population du paysNote  . Parmi tous les policiers qui ont été dénombrés le 15 mai 2019, 4 % (ou 2 714) ont déclaré être Autochtones, tout comme 3 % (ou 69) des recruesNote  . À Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Ontario, la représentation des Autochtones au sein de l’effectif policier se situait relativement près de la proportion observée au sein de la population autochtone de ces provinces. En revanche, la proportion d’Autochtones au sein de l’effectif policier de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse était supérieure à celle observée parmi la population générale. Dans les autres provinces, la proportion d’Autochtones au sein de l’effectif policier était plus faible que celle observée parmi l’ensemble de la populationNote  .

Au sein des services de police des Premières Nations, 63 % des policiers se sont déclarés Autochtones. Par ailleurs, la proportion de policiers autochtones s’établissait à 1 % au sein des services de police municipaux autonomes, à 2 % à la SQ et à la PPO, et à 7 % à la GRCNote  .

La proportion globale de policiers de 50 ans et plus augmente

La planification de la relève de l’effectif policier et le fait de connaître le nombre d’employés susceptibles de quitter leur service représentent des éléments clés permettant aux services de police de s’assurer qu’ils disposent de ressources suffisantes pour les prochaines années. En 2019, 55 % des policiers au Canada avaient 40 ans et plus (graphique 8). La proportion de policiers dans les groupes d’âge plus avancé augmente depuis 2012, année durant laquelle les données sur l’âge ont été recueillies pour la première fois. Par exemple, la proportion de policiers de 50 ans et plus a augmenté, passant de 15 % en 2012 à 18 % en 2019.

Graphique 8 début

Graphique 8 Répartition des policiers, selon l’âge et l’échelon du service de police, 2019

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8. Les données sont présentées selon Groupe d'âge (année) (titres de rangée) et Gendarmerie royale du Canada, Police provinciale de l'Ontario, Sûreté du Québec, Force constabulaire royale de Terre-Neuve, Services de police municipaux, Premières Nations et Canada, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d'âge (années) Gendarmerie royale du Canada Police provinciale de l'Ontario Sûreté du Québec Force constabulaire royale de Terre-Neuve Services de police municipaux Premières Nations Canada
pourcentage
Moins de 30 ans 12 9 14 21 11 27 12
30 à 39 ans 35 27 34 41 32 32 33
40 à 49 ans 35 38 31 22 38 27 37
50 à 54 ans 11 17 12 10 12 8 12
55 ans et plus 6 8 5 7 6 5 6

Graphique 8 fin

Le profil d’âge des policiers varie parmi les divers types de services de police. Le profil d’âge des policiers de la GRC, de la SQ et des services de police municipaux se situe relativement près du profil observé à l’échelle nationale. Cela dit, au sein de la PPO, 25 % des policiers assermentés avaient 50 ans et plus (graphique 8). En revanche, les services de police des Premières NationsNote  comptaient beaucoup plus de jeunes policiers; 13 % des policiers assermentés avaient 50 ans et plus.

En outre, 11 % (ou 7 297) des policiers au Canada étaient admissibles à la retraite à compter de la fin de l’année civile 2018 ou de l’exercice 2018-2019 (tableau 6). Cette proportion est relativement stable depuis 2012, année durant laquelle on a commencé à recueillir des données à l’échelle nationale sur l’admissibilité à la retraite. Parmi les différents types de services de police au Canada, les services de police des Premières Nations affichaient le plus faible pourcentage de policiers admissibles à la retraite, soit 4 %, et la GRC, le taux le plus élevé, c’est-à-dire 17 %.

Le nombre d’employés civils des services de police continue de croître, affichant une hausse de 2 % en 2019

Les services de police sont de plus en plus composés d’employés civils, comme les commis, le personnel des communications, les gestionnaires ainsi que d’autres professionnels. Ce phénomène est peut-être attribuable à une tendance à affecter des employés non assermentés à des postes qui n’exigent pas l’autorité ou la formation spéciale d’un policier assermenté (Griffiths et autres, 2006). Il est sans doute également associé à des secteurs des services de police qui connaissent une croissance et qui nécessitent une formation spécialisée (technologies de l’information et solutions numériques, analyse des affaires et de la criminalité, relations dans le contexte des médias sociaux, mieux-être des policiers et des employés).

En plus des policiers assermentés, les services de police employaient 31 699 équivalents temps plein le 15 mai 2019, en hausse de 671 employés par rapport à 2018 (tableau 3). De ce nombre, 26 878 étaient des employés civils (85 %), 2 621 étaient des agents spéciaux (8 %) et 2 200 étaient des recrues (7 %)Note  .

Les recrues sont à l’origine de la majeure partie de la croissance globale du personnel civil : il y avait 540 recrues de plus en 2019 par rapport à l’année précédente. Ce sont le Service de police de Toronto et le Service de police de la Ville de Montréal qui ont le plus contribué à cette hausse, comptant respectivement 218 et 213 recrues de plus. Le nombre d’employés civils a augmenté de 50, et le nombre d’agents spéciaux, de 82.

Les agents spéciaux sont des employés civils qui ont reçu un statut d’agent spécial, ce qui leur donne un pouvoir limité à titre de policier pour une fin précise, laquelle est définie dans leur nomination. Le nombre d’agents spéciaux équivalents temps plein a connu une hausse de 3 % par rapport à l’année précédente.

Le nombre d’employés qui n’étaient pas des policiers assermentés a augmenté de façon constante depuis le début de la collecte des données en 1962. Cette année-là, les employés qui n’étaient pas des policiers assermentés représentaient 18 % de l’effectif total des services de police, comparativement à 32 % en 2019 (tableau 3).

Parmi les différents types de corps policiers, la GRC comptait la plus forte proportion d’employés civils et d’agents spéciaux, lesquels représentaient 36 % de son effectif totalNote  . Les employés civils et les agents spéciaux représentaient respectivement 27 %, 26 % et 24 % de l’effectif total des services de police municipaux, de la PPO et de la SQ. Enfin, la proportion d’employés civils et d’agents spéciaux était respectivement de 20 % et de 19 % au sein de l’effectif total des services de police des Premières NationsNote  et de la FCRTN (graphique 9).

Graphique 9 début

Graphique 9 Proportion de l’effectif policier, selon l’échelon du service de police, 2019

Tableau de données du graphique 9 
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 9 Policiers, Employés civils, Agents spéciaux et Recrues, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Policiers Employés civils Agents spéciaux Recrues
pourcentage
Premières Nations 76,3 18,2 1,4 4,1
Services de police municipaux 70,2 23,0 4,2 2,6
Police provinciale de l’Ontario 72,9 22,2 3,4 1,5
Gendarmerie royale du Canada 62,0 35,6 0,4 2,0
Force constabulaire royale de Terre-Neuve 76,0 18,8 0,0 5,1
Sûreté du Québec 76,0 23,6 0,0 0,4

Graphique 9 fin

Les femmes représentent 7 employés civils des services de police sur 10

Le 15 mai 2019, les femmes représentaient 71 % de l’effectif civil des services de police, 35 % des agents spéciaux et 26 % des recrues. Selon les services de police autres que la GRCNote  , les femmes occupaient surtout les postes civils suivants : soutien administratif, services d’accueil, services judiciaires, ressources humaines, finances, services juridiques et communications opérationnelles (graphique 10). Les femmes occupaient également une certaine proportion des postes non traditionnels, comme ceux relevant des domaines de la recherche, de la détention et des services médico-légaux. Dans l’ensemble, la représentation des femmes variait entre 23 % du personnel d’entretien des véhicules et 91 % du personnel administratif. Ces proportions sont demeurées constantes de 2018 à 2019.

Graphique 10 début

Graphique 10 Proportion d’hommes et de femmes au sein de l’effectif civil des services de police, selon le rôle civil, Canada, 2019

Tableau de données du graphique 10 
Tableau de données du graphique 10
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 10 Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Hommes Femmes
pourcentage
Services d’accueil 14 86
Services financiers 18 82
Ressources humaines 16 84
Relations publiques 34 66
Services judiciaires 15 85
Services juridiques 20 80
Services de détention 66 34
Services des technologies de l'information 64 36
Services des véhicules et des installations 77 23
Recherche et analyse 27 73
Personnel médico-légal 40 60
Soutien administratif 9 91
Communications opérationnelles 24 76
Total des postes civils 29 71

Graphique 10 fin

Les cinq tâches et fonctions principales des employés civils des services de police autres que la GRCNote  étaient le soutien administratif (27 %), les communications opérationnelles (20 %), les services des technologies de l’information (10 %), les services d’accueil (6 %) et les services des véhicules et des installations (5 %).

Les services de police municipaux affichent la plus grande proportion d’agents spéciaux

À mesure que la demande de services de police continue d’augmenter, certains services de police embauchent des agents spéciaux afin de leur réassigner certaines tâches. Les agents spéciaux occupent des postes relatifs au contrôle de la circulation, aux services judiciaires, au transport des prisonniers ainsi que d’autres postes qui aident à soutenir les fonctions de base au sein du service de police.

Parmi les 2 621 agents spéciaux dénombrés au Canada, 85 % travaillaient au sein de services de police municipaux autonomes. Le Service de police de Toronto (1 009) comptait le plus grand nombre d’agents spéciaux équivalents temps plein, suivi de la Police régionale de Peel (88), du Service de police de la Ville de Montréal (82) et du Service de police de Winnipeg (81). Parmi l’ensemble des services de police municipaux autonomes, 54 % des agents spéciaux travaillaient dans les services judiciaires, 26 % travaillaient dans les services de détention et 19 %, dans d’autres secteurs non précisés. Cette proportion est relativement inchangée par rapport à 2018.

Les policiers occupent rarement des postes à temps partiel

La nécessité d’offrir un service de 24 heures, 7 jours par semaine tout en étant en mesure de répondre aux demandes de travail à temps partiel et de congés du personnel constitue un défi pour les services de police d’aujourd’hui. Les policiers de la génération des baby-boomers partent à la retraite, et les nouvelles générations de policiers recherchent un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle; la culture du travail change et le désir de s’adapter au modèle familial moderne caractérisé par deux sources de revenus et des responsabilités parentales partagées se fait ressentir (CBC News, 2012). De plus, la reconnaissance des risques associés à l’environnement de travail des services de police sur le plan de la santé physique et mentale s’accompagne d’une reconnaissance de la nécessité de répondre aux besoins des personnes touchées par cet environnement très stressant (Roufa, 2018; Ahlgren, 2017).

Les policiers qui travaillent à temps partiel sont rares au Canada. En 2019, on a dénombré 223 policiers occupant un emploi permanent à temps partiel, ce qui représente moins de 0,5 % de l’effectif total de policiers. Le travail à temps partiel était plus fréquent parmi les employés civils : 6 % occupaient un emploi permanent à temps partiel. De plus, 19 % des employés civils occupaient des postes temporaires.

Les femmes occupaient 65 % des postes à temps partiel et 50 % des postes temporaires.

Parmi les policiers en congé de longue durée, la majorité d’entre eux le sont pour des raisons médicales

Au Canada, 5 090 employés permanents des services de police ont été en congé autorisé de 12 semaines et plus en 2018-2019, soit 26 employés de moins que l’année précédente. Parmi ces employés, 66 % étaient des policiers occupant un emploi permanent, 32 % étaient des employés civils et 2 % étaient des agents spéciauxNote  .

Parmi les policiers en congé de longue durée en 2018-2019, 67 % (ou 2 243) l’étaient pour des raisons médicales, ce qui comprend, par exemple, une invalidité de longue durée, un problème de santé mentale, une urgence médicale et toute blessure subie dans le cadre de leurs fonctions. Le nombre de policiers en congé de maladie a augmenté de 174 par rapport à l’année précédente. Les autres types de congés de longue durée comprenaient le congé parental (20 % ou 668 des policiers en congé) et d’autres types de congés (13 % ou 425). Les congés de longue durée peuvent être rémunérés ou non par le service de police.

Parmi les policiers de la PPO en congé de longue durée, 75 % l’étaient pour des raisons médicales. Par comparaison, la même constatation a été observée chez 71 % des policiers en congé de longue durée au sein de la GRC et 67 % de ceux parmi les services de police municipaux autonomes (y compris les services de police des Premières Nations)Note  . La FCRTN comptait la plus faible proportion de policiers en congé de longue durée pour des raisons médicales (17 %) et la plus forte proportion de policiers en congé parental (50 %).

Par ailleurs, les policiers de genre masculin étaient plus susceptibles d’être en congé de longue durée que leurs homologues de genre féminin (59 % par rapport à 41 %). Les types les plus courants de congés de longue durée étaient le congé parental et le congé de maladie chez les policières (38 % pour chaque type de congé), tandis qu’il s’agissait du congé de maladie chez leurs homologues de genre masculin (49 %).

Résumé

Chaque année, les services de police doivent relever de nouveaux défis et faire face à des situations imprévues. Ainsi, ils évoluent constamment afin de répondre aux nouvelles normes et politiques, aux progrès réalisés dans le domaine des technologies de l’information et des communications, et aux besoins des diverses collectivités qu’ils desservent.

La demande de services de police continue de croître, comme en témoignent les 13,5 millions d’appels de service reçus par les corps policiers en 2018-2019, en hausse de 6 % par rapport à l’année précédente.

Bien que les coûts des services de police soient en hausse, le taux de policiers pour 100 000 habitants a diminué. En 2018-2019, les coûts ont augmenté au chapitre des traitements et salaires, tout comme les dépenses de fonctionnement et les dépenses en immobilisations. Les dépenses consacrées aux technologies de l’information se sont accrues de 9 %, bien que les dépenses affectées à l’équipement des policiers aient reculé de 12 % par rapport à l’année précédente.

Le taux de policiers — le nombre de policiers pour 100 000 habitants — a diminué, bien que le nombre de recrues ait nettement augmenté en 2019, ce qui indique une tendance à la hausse du nombre de policiers.

Au fil du temps, la collecte continue de données dans le cadre de l’Enquête sur l’administration policière aidera les décideurs à mieux comprendre les tendances changeantes au chapitre des ressources humaines et des facteurs de coût des services de police.

Tableaux de données détaillés

Tableau 1 Dépenses de fonctionnement des services de police, en dollars courants et en dollars constants (2002), Canada, 1987-1988 à 2018-2019

Tableau 2 Dépenses totales au chapitre des services de police, en dollars courants, selon la province ou le territoire, 2018-2019

Tableau 3 Tendances de l’effectif policier, Canada, 1962 à 2019

Tableau 4 Policiers selon l’échelon du service de police et selon la province ou le territoire, 2019

Tableau 5 Services de police municipaux desservant une population de 100 000 habitants et plus, Canada, 2019

Tableau 6 Embauches et départs de policiers, selon la province ou le territoire, Canada, 2018-2019

Description de l’enquête

L’Enquête sur l’administration policière (EAP) permet de recueillir des données sur l’effectif policier et les dépenses auprès de chacun des services de police municipaux, provinciaux et fédéraux au Canada. Sont exclus du champ de l’enquête les organismes de sécurité suivants : le Service canadien du renseignement de sécurité, la police des chemins de fer et la police militaire, ainsi que les ministères chargés de l’application de certaines lois, par exemple, en matière d’impôt sur le revenu, de douanes et d’accise, d’immigration, de pêches et de faune. En sont également exclus les services de sécurité privés et les enquêteurs privés.

Les données figurant dans le présent article représentent l’effectif policier au 15 mai 2019 et les dépenses de fin d’année pour l’année civile 2018 ou l’exercice 2018-2019. Les chiffres sur les équivalents temps plein tiennent compte de tous les policiers assermentés occupant un emploi permanent qui étaient disponibles pour le service actif le 15 mai 2019. Les données sur les employés à temps partiel sont converties en équivalents temps plein. Les dépenses des services de police représentent les dépenses réelles de fonctionnement de ces services et comprennent les traitements et salaires, les avantages sociaux et les autres dépenses de fonctionnement, telles que les coûts associés aux locaux, au carburant et à l’entretien, de même que les dépenses en immobilisations. Les données sur les dépenses correspondent aux dépenses brutes, mais excluent les fonds provenant de sources externes et les recouvrements. Ces montants sont fournis séparément.

De 2012 à 2017, l’EAP comprenait un questionnaire supplémentaire qui permettait de recueillir des renseignements détaillés sur les embauches, les départs, l’admissibilité à la retraite, le nombre d’années de service, l’âge, le niveau de scolarité, l’appartenance à une minorité visible et la langue. Certains de ces renseignements ne sont pas publiés en raison de problèmes liés à la qualité des données.

En 2018, l’EAP a été remaniée, en collaboration avec la communauté policière. La nouvelle enquête permet de recueillir le nombre de policiers, d’employés civils, d’agents spéciaux et de recrues des services de police (en équivalents temps plein). Le nombre réel d’employés, selon le statut d’employé rémunéré ou non rémunéré, permanent ou temporaire, à temps plein ou à temps partiel, est aussi recueilli. Les données relatives aux policiers sont classées selon leur grade (officiers de direction, sous-officiers ou agents de police), ainsi que selon leur genre et leur groupe d’âge. Les données sur les employés civils et les agents spéciaux sont classées selon leurs tâches et leurs fonctions au sein du service de police. D’autres renseignements sur les employés des services de police sont également tirés de l’enquête, à savoir des renseignements sur les embauches, les départs, les congés de longue durée, l’admissibilité à la retraite, l’identité autochtone et l’appartenance à une minorité visible. D’autres questions permettent de recueillir des données sur les dépenses de fonctionnement, ventilées selon les traitements et salaires, et selon les avantages sociaux, ainsi que sur les dépenses de fonctionnement non salariales, ventilées selon le type de dépenses. Les données sur les dépenses en immobilisations sont également recueillies, puis classées selon le type de dépenses. Aussi, les montants détaillés des dépenses sont recueillis pour certains types de technologies de l’information des services de police et d’équipement des policiers. Enfin, l’enquête permet de recueillir des renseignements sur les enjeux actuels et émergents auxquels font face les services de police au Canada.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les définitions et les méthodes d’enquête, veuillez consulter la page de l’Enquête sur l’administration policière de Statistique Canada.

Références

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