L’homicide au Canada, 2017

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par Sara Beattie, Jean-Denis David et Joel Roy

Faits saillants

  • En 2017, la police a déclaré 660 victimes d’homicide au Canada, en hausse de 48 par rapport à 2016. Le taux national d’homicides en 2017 (1,80 victime pour 100 000 habitants) était de 7 % supérieur à celui inscrit l’année précédente, atteignant le plus haut sommet au Canada depuis 2009.
  • Les augmentations les plus importantes observées d’une année à l’autre ont été enregistrées en Colombie-Britannique (+30 victimes) et au Québec (+26 victimes).
  • La Saskatchewan (-17 victimes) et l’Ontario (-10 victimes) ont inscrit les baisses les plus marquées parmi les provinces.
  • Le Manitoba (3,51 pour 100 000 habitants) et la Saskatchewan (3,18 pour 100 000 habitants) ont affiché les taux provinciaux les plus élevés. Pour la deuxième année consécutive, aucun homicide n’a été enregistré à l’Île-du-Prince-Édouard.
  • Le taux d’homicides dans les collectivités rurales (2,43 pour 100 000 habitants) a augmenté de 31 % par rapport à l’année précédente, comparativement à la hausse de 1 % du taux d’homicides en milieu urbain (1,67 pour 100 000 habitants).
  • Par rapport à l’année précédente, Vancouver (+11 victimes) et Québec (+9 victimes) ont affiché les augmentations du nombre d’homicides les plus prononcées parmi les régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada. Malgré une diminution de 4 % par rapport à 2016, le nombre d’homicides survenus à Toronto, la RMR la plus peuplée du Canada, est demeuré le plus élevé au pays, s’établissant à 92 victimes en 2017.
  • La hausse du nombre d’homicides observée à l’échelle nationale s’explique principalement par l’augmentation du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu et du nombre d’homicides attribuables à des gangs.
  • Le nombre d’homicides attribuables à des gangs s’est élevé à 163 en 2017 (25 % de l’ensemble des homicides), en hausse de 23 par rapport à 2016. Les augmentations les plus importantes ont été observées en Colombie-Britannique (+15 victimes) et en Alberta (+12 victimes). Près de 9 homicides attribuables à des gangs sur 10 (87 %) ont été commis à l’aide d’une arme à feu, habituellement une arme de poing.
  • Le taux d’homicides attribuables à des gangs (0,44 pour 100 000 habitants) a augmenté de 15 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit de la troisième hausse consécutive et du plus haut taux enregistré au Canada depuis que des données comparables ont été recueillies pour la première fois en 2005.
  • Dans l’ensemble, 266 personnes ont été tuées à l’aide d’une arme à feu en 2017, une hausse de 43 victimes par rapport à 2016. Il s’agit de la quatrième augmentation annuelle consécutive du nombre d’homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu. Les armes de poing étaient à l’origine d’environ 6 homicides commis à l’aide d’une arme à feu sur 10.
  • Le taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu a augmenté pour la quatrième année de suite (+18 % en 2017). S’établissant à 0,72 pour 100 000 habitants, ce taux est le plus élevé observé au Canada depuis 1992.
  • Comparativement à l’année précédente, les homicides commis par un étranger (+18 victimes) et les homicides perpétrés par une personne qui s’est fait connaître de la victime dans le cadre d’activités illégales (+19 victimes) ont connu une hausse plus marquée en 2017 que tout autre type de lien de l’auteur présumé avec la victime.
  • En 2017, la majorité des victimes d’homicide (74 % ou 485 victimes) et des auteurs présumés d’homicide (87 % ou 459 auteurs présumés) étaient de sexe masculin. Ces proportions sont demeurées relativement stables chez les victimes d’homicide depuis les 13 dernières années, et depuis que les données ont commencé à être recueillies en 1961 chez les auteurs présumés d’homicide.
  • Chez les Autochtones de sexe féminin, le taux enregistré était de 4,22 homicides pour 100 000 Autochtones de sexe féminin, en hausse de 32 % par rapport à l’année précédente. Ce taux était six fois plus élevé que celui des non-Autochtones de sexe féminin (0,75 pour 100 000 non-Autochtones de sexe féminin).
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Au Canada, les homicides représentent une faible proportion des infractions avec violence au Code criminel déclarées par la police. En 2017, ils représentaient moins de 0,2 % de ces infractions (Allen, 2018)Note 1. Bien que l’homicide demeure un crime relativement rare au Canada, les taux d’homicides sont considérés comme un point de repère pour évaluer les niveaux d’activité violente tant au Canada qu’à l’échelle internationale (Ouimet et Montmagny-Grenier, 2014).

Contrairement aux autres crimes, la définition de l’homicide a tendance à être assez uniforme d’un pays à l’autre. De plus, elle n’est pas sujette à des modifications ou à des différences dans les pratiques de déclaration, comparativement aux autres crimes. Par ailleurs, la nature et la signification de l’homicide font l’objet d’un consensus international plus grand que celles de toute autre infraction criminelle. Il est donc important d’examiner l’homicide, non seulement en raison de sa gravité, mais aussi parce qu’il est considéré comme un baromètre comparable et fiable de la violence dans une société. En outre, les perceptions de la sécurité dans les collectivités peuvent être influencées par le taux d’homicides qu’elles affichent (Romer et autres, 2003).

Au Canada, les homicides représentent 0,2 % de tous les décès. Selon les données sur les statistiques de l’état civil de 2016, l’année la plus récente pour laquelle des données sur la mortalité sont disponibles, les homicides se classaient au 25e rang des principales causes de décès. Les morts accidentelles (c.-à-d. les décès attribuables à un accident de véhicules à moteur, à une chute ou à une noyade accidentelle, entre autres) et les suicides dépassaient les homicides, se classant au 4e et au 9e rang, respectivement (Statistique Canada, 2018a). Bien que les homicides ne figuraient pas parmi les principales causes de décès dans l’ensemble de la population, ces derniers se classaient au 4e rang chez les jeunes de 15 à 24 ans. Cette situation est comparable à celle observée aux États-Unis, où les homicides étaient la troisième cause de décès en importance chez le même groupe d’âge (Centers for Disease Control and Prevention, 2016). Les morts accidentelles et les suicides se classaient au 1er et au 2e rang, respectivement, pour ce groupe d’âge dans les deux pays (Statistique Canada, 2018a; Centers for Disease Control and Prevention, 2016).

Depuis 1961, les services de police déclarent des renseignements détaillés sur les homicides commis au Canada dans le cadre de l’Enquête sur les homicides menée par Statistique Canada. En 1974, on a élargi l’enquête au-delà de la collecte des données sur les affaires de meurtre au premier et au deuxième degré pour inclure les infanticides et les homicides involontaires coupables.

Le présent article de Juristat traite de l’évolution des taux d’homicides au Canada au fil du temps ainsi que des caractéristiques des homicides commis en 2017. Il présente des renseignements sur l’âge et le sexe des victimes d’homicide, sur les méthodes utilisées pour commettre des homicides (y compris l’utilisation d’une arme à feu), sur la nature de l’homicide, notamment s’il est attribuable à des gangs ou non, sur le lien de l’auteur présumé avec la victime ainsi que sur d’autres caractéristiques de l’auteur présumé. De plus, des renseignements sont présentés sur les victimes d’homicide et les auteurs présumés autochtones.

Le taux national d’homicides est le plus élevé depuis 2009

En 2017, la police a déclaré 660 victimes d’homicide au Canada, soit 48 de plus qu’en 2016 (tableau 1a)Note 2. Le taux national d’homicides en 2017 (1,80 victime pour 100 000 habitants) était de 7 % supérieur à celui noté l’année précédenteNote 3, atteignant le plus haut taux observé au Canada depuis 2009 (tableau 1b).

Bien que le taux d’homicides au Canada fluctue d’une année à l’autre, il affiche généralement une tendance à la baisse depuis quelques décennies. Le taux d’homicides en 2017 était de 41 % inférieur au sommet atteint en 1975 (si l’on exclut les 329 personnes tuées dans l’affaire d’Air India survenue en 1985) (graphique 1). Plus récemment, toutefois, le taux inscrit en 2017 dépassait de 7 % la moyenne observée pour les 10 années précédentes.

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Homicide et Tentative de meurtre, calculées selon taux pour 100 000 habitants
unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Homicide Tentative de meurtre
taux pour 100 000 habitants
1967 1,7 0,7
1968 1,8 0,9
1969 1,9 1,0
1970 2,2 1,2
1971 2,2 1,5
1972 2,3 1,9
1973 2,4 2,1
1974 2,6 2,3
1975 3,0 2,8
1976 2,8 3,0
1977 3,0 2,9
1978 2,8 3,1
1979 2,6 3,1
1980 2,4 3,2
1981 2,6 3,6
1982 2,7 3,8
1983 2,7 3,5
1984 2,6 3,6
1985 2,7 3,3
1986 2,2 3,4
1987 2,4 3,5
1988 2,1 3,1
1989 2,4 3,0
1990 2,4 3,3
1991 2,7 3,7
1992 2,6 3,7
1993 2,2 3,4
1994 2,1 3,2
1995 2,0 3,2
1996 2,1 3,0
1997 2,0 2,9
1998 1,9 2,5
1999 1,8 2,3
2000 1,8 2,5
2001 1,8 2,3
2002 1,9 2,2
2003 1,7 2,2
2004 2,0 2,1
2005 2,1 2,5
2006 1,9 2,6
2007 1,8 2,4
2008 1,8 2,2
2009 1,8 2,4
2010 1,6 2,0
2011 1,8 1,9
2012 1,6 1,9
2013 1,4 1,8
2014 1,5 1,8
2015 1,7 2,2
2016 1,7 2,2
2017 1,8 2,3

Comme les années précédentes, le taux d’homicides au Canada est environ trois fois moins élevé que celui aux États-Unis, mais il est supérieur aux taux affichés dans de nombreux autres pays, comme le Royaume-Uni, la France et l’Australie (Office for National Statistics, 2018; Australian Bureau of Statistics, 2018a; Police Service of Northern Ireland, 2018; Ministerial Statistical Department for Internal Security, 2018; Gouvernement de l’Écosse, 2017; Département de la Justice des États-Unis, Federal Bureau of Investigation, 2017a). Comme au Canada, le taux d’homicides aux États-Unis suit une tendance à la hausse depuis 2013 (Friedman et autres, 2017). Cette tendance n’est toutefois pas observée dans les autres pays susmentionnés.

L’homicide n’est pas la seule infraction criminelle avec violence au Canada à avoir connu une augmentation ces dernières années. Une hausse des taux d’autres infractions graves avec violence en 2017 a été constatée, dont les tentatives de meurtre (+4 %), les agressions sexuelles (+13 %), les vols qualifiés (+2 %) et les voies de fait graves (+1 %). Les statistiques montrent également que les infractions commises à l’aide d’une arme à feu et la présence d’armes à feu dans les crimes violents ont augmenté au cours des dernières années (Allen, 2018; Cotter, 2018).

La Colombie-Britannique et le Québec contribuent de façon considérable à la hausse observée à l’échelle nationale

La hausse du nombre d’homicides observée à l’échelle nationale de 2016 à 2017 est principalement attribuable aux augmentations survenues en Colombie-Britannique et au Québec (tableau 1a).

La Colombie-Britannique a enregistré 118 homicides en 2017, soit 30 de plus qu’en 2016. Le taux d’homicides en Colombie-Britannique s’est situé à 2,45 homicides pour 100 000 habitants, en hausse de 32 %. Il s’agit du plus haut taux observé dans cette province depuis 2009 (tableau 1b). Cette hausse a été enregistrée dans les régions urbaines et dans les régions rurales, et peut s’expliquer en partie par l’augmentation du nombre d’homicides attribuables à des gangs et du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu.

Le Québec, qui a enregistré 93 homicides en 2017, a affiché la deuxième augmentation en importance du nombre d’homicides parmi les provinces (+26 victimes par rapport à 2016). La hausse observée au Québec découle surtout de la croissance du nombre d’homicides survenus dans les régions rurales et du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec. L’augmentation du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu est attribuable à la fusillade qui a eu lieu au Centre culturel islamique de Québec en janvier 2017. Cet événement a été à l’origine de 6 des 8 homicides de plus qui ont été perpétrés au moyen d’une arme à feu à l’échelle de la province. Malgré cette hausse, le taux d’homicides au Québec (1,11 pour 100 000 habitants) arrivait à l’avant-dernier rang parmi les provinces où il s’est produit au moins un homicide (aucun homicide n’a été enregistré à l’Île-du-Prince-Édouard en 2017).

Les taux d’homicides sont les plus élevés dans les provinces de l’Ouest

Comme il a été observé par le passé, les quatre taux d’homicides les plus élevés parmi les provinces en 2017 ont été enregistrés dans les provinces de l’Ouest (graphique 2). Le taux le plus élevé a été observé au Manitoba (3,51 pour 100 000 habitants), à la suite d’une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente. Bien que la Saskatchewan ait été la seule province de l’Ouest à connaître un recul par rapport à 2016 (-17 victimes), elle a tout de même enregistré le deuxième taux en importance parmi l’ensemble des provinces (3,18 homicides pour 100 000 habitants). La Saskatchewan était suivie de l’Alberta (2,75 pour 100 000 habitants), où le taux est demeuré pratiquement inchangé par rapport à 2016 (2,74 pour 100 000 habitants), et de la Colombie-Britannique (2,45 pour 100 000 habitants). La baisse observée en Saskatchewan fait suite à une année où il y a eu un nombre record de victimes d’homicide, y compris les quatre personnes tuées dans l’affaire de La Loche.

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et 2016 et 2017, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province 2016 2017
taux pour 100 000 habitants
Terre-Neuve-et-Labrador 1,32 0,76
Île-du-Prince-Édouard 0,00 0,00
Nouvelle-Écosse 1,37 2,20
Nouveau-Brunswick 1,45 1,32
Québec 0,81 1,11
Ontario 1,47 1,38
Manitoba 3,19 3,51
Saskatchewan 4,70 3,18
Alberta 2,74 2,75
Colombie-Britannique 1,85 2,45
CanadaTableau de Note 1 1,69 1,80

En 2017, le taux d’homicides en Nouvelle-Écosse (2,20 pour 100 000 habitants) a atteint son niveau le plus élevé depuis 2011 en raison d’une hausse de 61 % par rapport à l’année précédente, se classant ainsi au cinquième rang parmi les provinces. Sur les 8 homicides de plus perpétrés en Nouvelle-Écosse en 2017, 3 ont eu lieu simultanément au sein d’une même famille.

Parmi les provinces ayant enregistré au moins un homicide, Terre-Neuve-et-Labrador (0,76 pour 100 000 habitants) a affiché le taux le plus faible. Pour la deuxième année consécutive, aucun homicide n’a été enregistré à l’Île-du-Prince-Édouard en 2017.

Étant donné leur population relativement peu nombreuse, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut affichent des taux qui ont tendance à fluctuer considérablement d’une année à l’autre, ce qui fait que les comparaisons d’une année à l’autre ne sont pas concluantes. Toutefois, le taux d’homicides noté au Yukon en 2017 (20,80 pour 100 000 habitants) était le deuxième en importance (22,24 pour 100 000 habitants en 2004) qui a été enregistré pour ce territoire depuis que des données ont commencé à être recueillies en 1961 dans le cadre de l’Enquête sur les homicides, alors que les Territoires du Nord-Ouest ont affiché leur plus faible taux depuis 2010 (4,49 pour 100 000 habitants).

Le taux d’homicides observé dans les régions rurales augmente de 31 % par rapport à l’année précédente

La criminalité et le maintien de l’ordre dans les régions rurales sont une source de préoccupation ces derniers temps au Canada. Les régions urbaines comprennent les services de police dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les agglomérations de recensement (AR). Le terme « rural » désigne toutes les régions situées à l’extérieur des RMR et des AR, et comprend les régions rurales ainsi que les petites villes. Selon de récents rapports, le taux de criminalité est généralement plus élevé dans les régions rurales (Allen, 2018), et il en va de même pour les homicides.

En 2017, les services de police ont fait état de 148 victimes d’homicide dans les régions rurales du Canada, soit 36 de plus que l’année précédente. Cela représentait 22 % de tous les homicides survenus à l’échelle nationale, bien que les personnes vivant en milieu rural représentaient seulement 16 % de la population canadienne.

Le taux d’homicides enregistré dans les régions rurales (2,43 pour 100 000 habitants) était 45 % plus élevé que celui observé dans les régions urbaines du Canada (1,67 pour 100 000 habitants). Bien que les taux d’homicides aient augmenté dans les régions urbaines et rurales en 2017, les régions rurales ont affiché une hausse de 31 % par rapport à l’année précédente, comparativement à une hausse de 1 % dans les régions urbaines. Il s’agit du plus haut taux d’homicides affiché dans les régions rurales depuis 2009, la première année pour laquelle il existe des données sur les régions urbaines et rurales.

La croissance du nombre d’homicides survenus dans les régions rurales à l’échelle nationale s’explique par les hausses observées dans sept provinces et un territoire. Le Québec, qui a enregistré 22 homicides dans les régions rurales en 2017, a connu la plus forte augmentation parmi les provinces (+14 victimes par rapport à 2016). La hausse du taux d’homicides perpétrés dans les régions rurales du Québec (+174 %) est attribuable à l’augmentation du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme pointue (+6 victimes), d’une arme à feu (+4 victimes) et de coups portés (+4 victimes).

Une augmentation considérable du nombre de victimes d’homicide dans les régions rurales a également été observée en Nouvelle-Écosse (+6 victimes), en Alberta (+6 victimes), en Ontario (+5 victimes), au Manitoba (+5 victimes), en Colombie-Britannique (+4 victimes), au Nouveau-Brunswick (+3 victimes) et au Nunavut (+5 victimes). À l’exception de l’Ontario, la hausse du nombre d’homicides survenus dans les régions rurales de ces provinces découle de l’augmentation des homicides attribuables à des gangs et des homicides commis à l’aide d’une arme à feu. La hausse constatée en Ontario s’explique surtout par l’augmentation du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme pointue (+3 victimes).

Comme pour les taux d’homicides en général, c’est dans les provinces des Prairies qu’on observe certains des taux d’homicides en milieu rural les plus élevés au pays (graphique 3). Malgré la diminution du nombre de victimes par rapport à 2016 (-10 victimes), la Saskatchewan (4,95 pour 100 000 habitants) est la province ayant affiché le plus haut taux d’homicides commis dans les régions rurales. Le Manitoba (4,39 pour 100 000 habitants) et l’Alberta (3,43 pour 100 000 habitants) se sont classés au deuxième et au troisième rang. Contrairement aux Prairies, la Colombie-Britannique est la seule province de l’Ouest où le taux d’homicides enregistré dans les régions urbaines dépassait celui observé dans les régions rurales (2,49 et 2,17 pour 100 000 habitants, respectivement).

Graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et Régions urbaines et Régions rurales, calculées selon taux pour 100 000 habitants
unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province Régions urbaines Régions rurales
taux pour 100 000 habitants
Terre-Neuve-et-Labrador 1,06 0,41
Île-du-Prince-Édouard 0,00 0,00
Nouvelle-Écosse 2,23 2,15
Nouveau-Brunswick 0,62 2,51
Québec 1,03 1,50
Ontario 1,36 1,54
Manitoba 3,09 4,39
Saskatchewan 2,19 4,95
Alberta 2,60 3,43
Colombie-Britannique 2,49 2,17
CanadaTableau de Note 1 1,67 2,43

En Saskatchewan, le taux d’homicides commis dans les régions rurales était de 126 % supérieur au taux d’homicides perpétrés dans les régions urbaines. Au Manitoba, il le dépassait de 42 % et en Alberta, de 32 %. Les plus hauts taux d’homicides enregistrés dans les régions rurales de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Alberta correspondent aux taux plus élevés d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans ces régions. Au Manitoba, le taux plus élevé d’homicides attribuables à des gangs a également contribué à ce résultat.

Les taux d’homicides enregistrés dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse étaient aussi nettement plus élevés que ceux observés dans les régions urbaines.

Vancouver et Québec affichent les plus fortes augmentations du nombre d’homicides parmi les régions métropolitaines de recensement du Canada

En 2017, la police a fait état de 422 victimes d’homicide dans les régions métropolitaines de recensementNote 4 (RMR)Note 5 du Canada, soit 4 de plus qu’en 2016 (tableau 2). Malgré cette faible augmentation, le taux d’homicides enregistré dans les RMR (1,63 pour 100 000 habitants) en 2017 a diminué de 1 % par rapport à l’année précédente; cette baisse s’explique par l’augmentation de la taille de la population.

Bien que le nombre global de victimes d’homicide dans l’ensemble des RMR ait peu changé, des variations ont tout de même été observées, notamment à Vancouver (+11 victimes) et à Québec (+9 victimes), les régions qui ont connu les plus fortes augmentations du nombre d’homicides par rapport à l’année précédente.

À Vancouver, la croissance du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu explique en partie l’augmentation enregistrée en 2017. Cette année-là, 48 % des victimes d’homicide à Vancouver ont été tuées à l’aide d’une arme à feu, comparativement à 44 % en 2016, soit 7 victimes de plus. La majorité (68 %) des victimes d’homicide commis à l’aide d’une arme à feu ont été tuées au moyen d’une arme de poing.

Vancouver a dénombré 52 victimes d’homicide en 2017, soit le nombre le plus élevé depuis 2009.

La hausse constatée à Québec, qui a fait en sorte que le taux d’homicides enregistré pour cette RMR atteigne le niveau le plus élevé depuis 2000, est attribuable à la fusillade survenue au Centre culturel islamique de Québec en janvier 2017. Cette fusillade a donné lieu à 6 homicides et à 40 tentatives de meurtre (Mathieu, 2017).

La diminution du nombre de victimes d’homicide en Ontario s’explique par les reculs constatés dans la RMR d’Ottawa. Ottawa, qui a enregistré 14 homicides, a connu la baisse la plus marquée parmi les RMR (10 de moins qu’en 2016). Le recul observé à Ottawa fait suite à un nombre record d’homicides atteint en 2016. La baisse des taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu et d’homicides attribuables à des gangs a joué un rôle important dans la diminution globale des homicides à Ottawa.

Toronto, la RMR la plus populeuse du Canada, a enregistré 92 homicides en 2017, soit 4 de moins que l’année précédente. Malgré cette baisse globale, le nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu (+7 victimes) et le nombre d’homicides attribuables à des gangs (+4 victimes) à Toronto ont augmenté par rapport à l’année précédente.

À Thunder Bay, où 7 victimes d’homicide ont été dénombrées, le taux d’homicides a fléchi de 12 % par rapport à 2016, mais il est tout de même demeuré le plus élevé parmi les RMR pour une deuxième année consécutive (5,80 pour 100 000 habitants). Cette RMR a aussi affiché le plus haut taux de crimes violents et a enregistré le deuxième Indice de gravité des crimes violents en importance au pays (Allen, 2018). Abbotsford–Mission (9 homicides) et Edmonton (49 homicides) se sont classés au deuxième et au troisième rang des taux d’homicides les plus élevés parmi les RMR (4,72 et 3,49 pour 100 000 habitants, respectivement).

Parmi les RMR où au moins un homicide s’est produit en 2017 (aucun homicide n’a été enregistré à Saguenay en 2017), Gatineau a affiché le taux le plus faible (0,30 pour 100 000 habitants), après avoir connu un recul de 67 % l’année précédente.

Troisième hausse annuelle consécutive des homicides attribuables à des gangs

Les homicides attribuables à des gangs sont des homicides qui, selon les données déclarées par la police, découlent d’activités impliquant un groupe du crime organisé ou un gang de rueNote 6. Il pourrait s’agir, par exemple, du meurtre d’un membre d’un gang rival pour une question de territoire ou de dette liée aux drogues.

Après avoir diminué de 2009 à 2014 (-37 %), le taux d’homicides attribuables à des gangs a augmenté pendant trois années consécutives. En 2017, un taux de 0,44 homicide attribuable à des gangs pour 100 000 habitants a été enregistré, ce qui constitue le plus haut taux d’homicides attribuables à des gangs depuis que des données comparables sont devenues disponibles en 2005.

En 2017, la police a déclaré 163 homicides attribuables à des gangs, soit 23 de plus qu’en 2016 (graphique 4). Ces homicides représentaient le quart (25 %) de l’ensemble des homicides, comparativement à 24 % en 2016Note 7. De 2010 à 2015, les homicides attribuables à des gangs représentaient entre 16 % et 17 % des homicides commis chaque année.

Graphique 4

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Homicide, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Homicide
taux pour 100 000 habitants
1997 0,09
1998 0,17
1999 0,15
2000 0,24
2001 0,20
2002 0,15
2003 0,28
2004 0,23
2005 0,33
2006 0,32
2007 0,36
2008 0,42
2009 0,37
2010 0,28
2011 0,28
2012 0,27
2013 0,24
2014 0,23
2015 0,27
2016 0,39
2017 0,44

Comparativement aux autres types d’homicides, les homicides attribuables à des gangs impliquent plus souvent des armes à feu. Près de 9 homicides attribuables à des gangs sur 10 (87 % ou 137 victimes)Note 8 au Canada ont été commis au moyen d’une arme à feu, habituellement une arme de poing, comparativement à 27 % (ou 129 victimes) des homicides qui n’étaient pas liés à des activités de gangNote 9.

La Colombie-Britannique et l’Alberta sont à l’origine de l’augmentation du nombre d’homicides attribuables à des gangs à l’échelle nationale

La croissance globale du nombre d’homicides attribuables à des gangs de 2016 à 2017 s’explique principalement par les fortes hausses enregistrées en Colombie-Britannique (+15 victimes) et en Alberta (+12 victimes) (tableau 3a). Ensemble, ces provinces représentaient près de la moitié (47 %) de tous les homicides attribuables à des gangs au Canada.

L’augmentation des homicides attribuables à des gangs en Colombie-Britannique découle principalement de hausses enregistrées à l’extérieur des régions métropolitaines de recensement (RMR de Vancouver, de Victoria, d’Abbotsford–Mission et de Kelowna), situées surtout le long de la frontière sud de la province. En 2017, parmi les 44 homicides attribuables à des gangs survenus en Colombie-Britannique, 34 % ont été commis à l’extérieur des RMR, comparativement à 17 % en 2016Note 10.

L’augmentation du nombre d’homicides attribuables à des gangs en Alberta (+12 victimes) s’explique surtout par les hausses observées à Calgary (+6 victimes) et à Edmonton (+4 victimes). À Calgary, le nombre d’homicides attribuables à des gangs a doublé, passant de 6 en 2016 à 12 en 2017. Il s’agit de la plus forte augmentation du nombre d’homicides attribuables à des gangs parmi toutes les RMR. Ensemble, ces deux RMR représentaient 84 % des homicides attribuables à des gangs survenus en Alberta.

Le recul du nombre total d’homicides en Saskatchewan découle en partie de la diminution du nombre d’homicides attribuables à des gangs (-8 victimes). Parmi les 37 homicides commis en Saskatchewan en 2017, 14 % (ou 5 homicides) étaient attribuables à des gangs, comparativement à 24 % (ou 13 homicides) en 2016Note 11.

Comme prévu, les trois plus grandes RMR (Toronto, Vancouver et Montréal) représentaient plus de la moitié (53 %) de l’ensemble des homicides attribuables à des gangs survenus dans toutes les RMR du Canada en 2017 (tableau 3b).

Dans l’ensemble, les homicides attribuables à des gangs représentaient 31 % de tous les homicides survenus dans les RMR du Canada, en légère hausse par rapport à l’année précédente, où ils représentaient 29 % de ces homicidesNote 12. La proportion d’homicides attribuables à des gangs était la plus élevée à Abbotsford–Mission, à Kelowna, à Winnipeg et à Thunder Bay, où ces derniers représentaient 40 % ou plus de tous les homicides dans cette RMR.

Le taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu atteint un sommet inégalé en 25 ans

En 2017, la police a déclaré 266 homicides commis à l’aide d’une arme à feu au Canada, soit 43 de plus qu’en 2016 (tableau 4a). Le taux d’homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu (0,72 pour 100 000 habitants) a augmenté de 18 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit du plus haut taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu au Canada depuis 1992. Les homicides commis à l’aide d’une arme à feu sont en hausse depuis 2014, et la violence attribuable à des gangs est le principal facteur responsable de cette augmentation. En 2017, 52 % des homicides commis à l’aide d’une arme à feu étaient liés à des activités de gang. La proportion d’homicides attribuables à des gangs où une arme à feu est l’arme principale utilisée pour commettre l’homicide augmente constamment depuis 2015. En 2015, les homicides attribuables à des gangs commis à l’aide d’une arme à feu représentaient 12 % de tous les homicidesNote 13. En 2017, cette proportion était de 21 %Note 14.

Bien que la méthode la plus souvent utilisée pour commettre un homicide ait varié au fil des ans entre une arme pointue et une arme à feu, les homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu représentent la plus grande proportion d’homicides survenus au Canada pour la deuxième année consécutive (graphique 5). Parmi les homicides dont la cause de la mort a été déterminée en 2017, 41 % des victimes d’homicide ont été tuées par balle, 31 % ont été poignardées, 17 % ont été battues et 4 % ont été étranglées ou ont suffoquéNote 15. Les autres causes de décès — qui comprennent le syndrome du bébé secoué, le feu (p. ex. inhalation de fumée ou brûlures) et les blessures mortelles causées par un véhicule à moteur — étaient moins fréquentes.

Graphique 5

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Arme à feu, Arme pointue et Coups portés, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Arme à feu Arme pointue Coups portés
taux pour 100 000 habitants
1987 0,76 0,70 0,51
1988 0,63 0,63 0,52
1989 0,79 0,62 0,47
1990 0,70 0,77 0,47
1991 0,97 0,80 0,51
1992 0,87 0,74 0,53
1993 0,68 0,67 0,40
1994 0,68 0,53 0,37
1995 0,59 0,62 0,41
1996 0,72 0,66 0,44
1997 0,65 0,56 0,38
1998 0,50 0,62 0,41
1999 0,55 0,47 0,41
2000 0,60 0,49 0,42
2001 0,55 0,55 0,39
2002 0,48 0,58 0,40
2003 0,52 0,45 0,39
2004 0,54 0,64 0,43
2005 0,69 0,61 0,44
2006 0,59 0,64 0,37
2007 0,57 0,57 0,36
2008 0,60 0,61 0,37
2009 0,54 0,62 0,35
2010 0,51 0,49 0,34
2011 0,46 0,60 0,38
2012 0,49 0,47 0,33
2013 0,38 0,55 0,29
2014 0,44 0,53 0,28
2015 0,50 0,60 0,38
2016 0,61 0,48 0,32
2017 0,72 0,55 0,29

À titre de comparaison, les statistiques les plus récentes indiquent que les homicides commis à l’aide d’une arme à feu représentent 5 % des homicides en Angleterre et au pays de Galles, 12 % en Australie, et pas moins de 73 % aux États-Unis (Office for National Statistics, 2018; Australian Bureau of Statistics, 2018a; Département de la Justice des États-Unis, Federal Bureau of Investigation, 2017b; Police Service of Northern Ireland 2018; Gouvernement de l’Écosse, 2017).

À l’échelle nationale, les homicides commis à l’aide d’une arme à feu représentent environ 1 décès sur 5 impliquant une arme à feu. Selon les statistiques de l’état civil de 2016 (l’année la plus récente pour laquelle des chiffres sont disponibles), au total, 723 personnes sont décédées des suites de blessures causées par une arme à feu au Canada. Parmi ces décès, 79 % étaient des suicides, 19 % étaient des homicides et 2 % ont été classés comme accidentels (Statistique Canada, 2018b).

La plus forte augmentation des homicides commis à l’aide d’une arme à feu s’est produite en Colombie-Britannique

L’utilisation d’une arme à feu pour commettre un homicide varie d’une province à l’autre. En 2017, aucun des quatre homicides perpétrés à Terre-Neuve-et-Labrador n’a été commis au moyen d’une arme à feu. En comparaison, 56 % des homicides survenus au Nouveau-Brunswick ont été commis à l’aide d’une arme à feuNote 16, et 53 % en Colombie-BritanniqueNote 17 (tableau 4a).

Parmi les provinces, la hausse la plus marquée du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu a été enregistrée en Colombie-Britannique (+22 victimes). En 2017, plus de la moitié (53 %) des homicides perpétrés en Colombie-Britannique impliquaient l’utilisation d’une arme à feu, dont 68 % étaient liés à des gangs ou soupçonnés de l’être.

L’augmentation du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu en Colombie-Britannique découle des hausses constatées à Vancouver (+7 victimes), à Abbotsford–Mission (+4 victimes) et dans les régions autres que les RMR (+10 victimes). Le nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans les régions autres que les RMR a presque doublé en Colombie-Britannique, passant de 12 en 2016 à 22 en 2017. Parmi les 57 homicides commis à l’aide d’une arme à feu déclarés en Colombie-Britannique en 2017, 39 % ont eu lieu à l’extérieur des RMR, comparativement à 34 % en 2016.

Une augmentation considérable du nombre d’homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu a également été constatée au Québec (+8 victimes), au Manitoba (+8 victimes) et en Alberta (+7 victimes). Comme en Colombie-Britannique, les taux plus élevés d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu à l’extérieur des RMR expliquent en partie les hausses observées dans ces provinces.

Comme c’est le cas pour les taux d’homicides en général, les taux les plus élevés d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu ont été enregistrés dans les provinces de l’Ouest. L’Alberta (1,19 pour 100 000 habitants) et la Colombie-Britannique (1,18 pour 100 000 habitants) ont inscrit les taux les plus élevés parmi les provinces, ces taux étant les plus hauts enregistrés pour ces deux provinces en plus de 20 ans (graphique 6). Au Manitoba, le taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu a augmenté de 156 % (0,97 pour 100 000 habitants) par rapport à 2016, se classant au troisième rang. Bien que la Saskatchewan ait connu la baisse la plus prononcée parmi les provinces (-7 victimes par rapport à 2016), son taux d’homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu était le quatrième en importance au pays (0,86 pour 100 000 habitants).

Graphique 6

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et 2017 et 2016, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province 2017 2016
taux pour 100 000 habitants
Terre-Neuve-et-Labrador 0,00 0,00
Île-du-Prince-Édouard 0,00 0,00
Nouvelle-Écosse 0,84 0,95
Nouveau-Brunswick 0,66 0,40
Québec 0,42 0,32
Ontario 0,59 0,59
Manitoba 0,97 0,38
Saskatchewan 0,86 1,48
Alberta 1,19 1,04
Île-du-Prince-Édouard 0,00 0,00
CanadaTableau de Note 1 0,72 0,61

Parmi les RMR, les homicides commis à l’aide d’une arme à feu sont surtout survenus dans les cinq plus grandes RMR du pays, soit Toronto (58 victimes), Vancouver (25 victimes), Edmonton (19 victimes), Montréal (17 victimes) et Calgary (15 victimes) (tableau 4b). Le nombre combiné d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans les cinq plus grandes RMR du Canada représentait la moitié (50 %) de tous les homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu en 2017.

Au total, 58 homicides ont été commis à l’aide d’une arme à feu à Toronto en 2017, en hausse de 7 par rapport à 2016. Le nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu à Vancouver est passé de 18 en 2016 à 25 en 2017.

Les reculs les plus marqués du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans les RMR ont été observés à Halifax (-7 victimes), à Ottawa (-5 victimes) et à Montréal (-5 victimes).

En 2017, le gouvernement du Canada a annoncé la mise en place d’une importante initiative de financement fédérale visant à lutter contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs. Il s’est engagé à investir jusqu’à 327,6 millions de dollars sur une période de cinq ans, puis 100 millions de dollars annuellement par la suite. Les fonds ont pour but de soutenir diverses initiatives de répression de la criminalité liée aux armes à feu et aux gangs. Les statistiques sur les homicides commis à l’aide d’une arme à feu ou attribuables à des gangs continueront de faire l’objet d’un suivi dans le cadre de ces initiatives.

Le taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu est plus élevé dans les régions rurales que dans les régions urbaines

La hausse du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu à l’échelle nationale s’est également reflétée dans les régions ruralesNote 18, où il a augmenté de 60 % par rapport à l’année précédente.

Le taux d’homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu dans les régions rurales du Canada était de 16 % supérieur au taux enregistré dans les régions urbaines (graphique 7). L’écart le plus élevé a été observé en Alberta, où le taux d’homicides des régions rurales dépassait de 94 % celui des régions urbaines, de 81 % au Manitoba et de 71 % en Saskatchewan. Plus de la moitié (52 %) des victimes d’homicide commis à l’aide d’une arme à feu au Canada ont été tuées dans ces trois provinces.

Graphique 7

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et Régions urbaines et Régions rurales, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province Régions urbaines Régions rurales
taux pour 100 000 habitants
Terre-Neuve-et-Labrador 0,00 0,00
Île-du-Prince-Édouard 0,00 0,00
Nouvelle-Écosse 0,64 1,23
Nouveau-Brunswick 0,42 1,08
Québec 0,42 0,41
Ontario 0,63 0,27
Manitoba 0,77 1,39
Saskatchewan 0,69 1,18
Alberta 1,02 1,98
Colombie-Britannique 1,20 1,09
CanadaTableau de Note 1 0,71 0,82

Les taux d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans les régions rurales au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse étaient aussi nettement plus élevés que ceux des régions urbaines.

Les armes de poing sont davantage utilisées dans les régions urbaines, alors que les carabines et les fusils de chasse sont davantage utilisés dans les régions rurales

Le type d’arme à feu utilisé pour commettre un homicide a changé au cours des 30 dernières années (graphique 8). Avant 1990, les carabines et les fusils de chasse étaient utilisés beaucoup plus souvent que les armes de poing. Toutefois, une transition vers l’utilisation accrue d’armes de poing pour la perpétration des homicides au Canada a été observée au début des années 1990.

Graphique 8

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Carabine et fusil de chasse à canon tronqué, Arme de poing et Carabine et fusil de chasse, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Carabine et fusil de chasse à canon tronqué Arme de poing Carabine et fusil de chasse
pourcentage
1961 7,1 16,5 75,3
1962 0,0 22,5 77,5
1963 2,0 22,2 71,7
1964 0,0 26,7 72,4
1965 0,0 29,2 70,8
1966 1,1 20,7 78,3
1967 0,7 25,5 73,0
1968 3,0 26,7 65,9
1969 3,9 28,6 60,4
1970 2,3 22,0 73,4
1971 3,7 25,1 67,0
1972 7,5 27,9 59,7
1973 1,4 27,1 61,9
1974 4,2 26,9 63,6
1975 3,4 30,1 62,7
1976 1,9 26,4 64,0
1977 5,4 23,5 61,9
1978 0,8 25,2 70,8
1979 1,9 26,1 65,2
1980 2,1 32,0 61,3
1981 1,0 29,6 61,8
1982 3,6 35,7 58,6
1983 1,8 34,8 56,7
1984 0,9 29,3 62,0
1985 4,1 32,9 59,0
1986 0,6 21,7 65,1
1987 3,5 28,7 53,5
1988 4,1 27,8 55,6
1989 1,4 25,0 60,2
1990 0,5 34,9 50,8
1991 9,2 49,8 38,0
1992 6,1 52,2 36,8
1993 8,7 46,7 38,5
1994 13,3 45,9 33,7
1995 8,6 54,6 35,6
1996 7,5 50,7 38,0
1997 5,2 51,5 39,7
1998 9,2 46,7 33,6
1999 3,6 54,2 34,9
2000 5,5 59,0 31,1
2001 4,1 64,5 26,7
2002 3,9 64,5 26,3
2003 8,0 68,1 20,2
2004 8,7 64,7 21,4
2005 4,9 58,5 26,3
2006 13,5 58,3 19,8
2007 9,6 66,5 17,0
2008 8,5 63,2 17,4
2009 8,2 61,0 17,6
2010 8,0 59,4 21,1
2011 10,1 59,7 18,9
2012 5,3 62,0 22,8
2013 6,0 67,2 22,4
2014 3,9 66,5 21,9
2015 12,8 57,0 20,7
2016 5,8 58,3 22,4
2017 8,3 54,5 23,3

Plus de la moitié (55 %) des homicides commis à l’aide d’une arme à feu en 2017 impliquaient une arme de poing (tableau 5). Les carabines et les fusils de chasse ont été utilisés dans 23 % des homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu, tandis que les autres types d’armes à feu, comme les armes à feu entièrement automatiques ou les carabines et les fusils de chasse à canon tronqué, ont été l’arme principale employée dans 9 % de tous les homicides commis à l’aide d’une arme à feu. Des armes similaires à une arme à feu (comme un fusil à plombs ou un pistolet lance-fusées) ou un type d’arme à feu inconnu ont été utilisés pour la proportion restante de 13 % de ces homicides.

En 2017, l’arme de poing était la plus couramment utilisée en milieu urbain (63 % des homicides commis à l’aide d’une arme à feu), alors que la carabine et le fusil de chasse se trouvaient à être celles les plus souvent employées en milieu rural (66 %). À l’inverse, les carabines et les fusils de chasse étaient à l’origine de seulement 13 % des homicides commis à l’aide d’une arme à feu dans les régions urbaines, tandis que les armes de poing étaient à l’origine d’environ 18 % de ceux perpétrés dans les régions rurales.

Début de l’encadré

Encadré 1
Aperçu des données liées aux taux de résolution des homicides tirées de l’Enquête sur les homicides

Une affaire d’homicide est considérée comme résolue (classéeEncadré 1 Note 1) lorsque la police déclare avoir déposé ou recommandé une accusation d’homicide contre au moins un auteur présumé. La police peut aussi déclarer qu’un homicide a été résolu sans mise en accusation (p. ex. dans les cas où l’auteur présumé s’est suicidé)Encadré 1 Note 2. Lorsqu’il y a plus d’une victime dans une même affaire d’homicide, l’état de résolution de l’affaire s’applique à chaque victime. Dans le cas des affaires impliquant plus d’un auteur présumé, l’homicide est considéré comme résolu à la date à laquelle le premier auteur présumé dans l’affaire est identifié par la police.

Il se peut qu’un homicide soit résolu des mois ou des années après qu’il ait été perpétré; c’est pourquoi, dans le cadre de l’Enquête sur les homicides, des données mises à jour sont recueillies sur les homicides déclarés antérieurement. Cela permet de réviser l’état de la résolution de l’affaire et de recueillir des renseignements supplémentaires tout au long des enquêtes policières sur les homicides, le cas échéant. Dans tous les cas, le nombre d’homicides résolus est toujours déclaré en fonction de l’année au cours de laquelle l’homicide a été déclaré par la police dans le cadre de l’Enquête sur les homicides (qui correspond également à l’année au cours de laquelle l’affaire a été jugée par la police comme un homicide et l’enquête policière sur l’homicide a été amorcée). Par exemple, au 31 décembre 2017, 441 des 660 homicides survenus en 2017 avaient été résolus, ce qui correspond à un taux de résolution de 67 %. Il s’agit du même taux que celui observé à la fin de l’année 2016, mais il est inférieur à la moyenne des 10 années précédentes (70 %). Parmi les homicides n’ayant toujours pas été résolus, certaines affaires pourraient être résolues au cours du cycle de collecte des données de 2018, ce qui hausserait le taux de résolution des homicides déclarés en 2017.

Note 1

Dans le présent article, les termes « résolu » et « classé » sont utilisés comme des synonymes pour qualifier une affaire d’homicide où l’enquête policière a mené à l’identification d’un auteur présumé (accusé ou suspect pouvant être inculpé), qu’une accusation ait été déposée ou recommandée, ou encore que l’affaire ait été classée sans mise en accusation. Le terme « classé » est largement reconnu par les organismes d’application de la loi nord-américains et internationaux. Pour obtenir plus de renseignements sur les taux de classement des affaires déclarées par la police, veuillez consulter l’article de Juristat intitulé « Les taux de classement des affaires déclarées par la police au Canada, 2010 » (Hotton Mahony et Turner, 2012).

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Note 2

Puisque l’Enquête sur les homicides est une source de données déclarées par la police, elle ne permet pas d’assurer le suivi des résultats judiciaires entourant les affaires d’homicide, tels que les décisions des procureurs de la Couronne, les déclarations de culpabilité ou les renseignements liés à la détermination de la peine. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les décisions judiciaires concernant les accusations d’homicide déposées devant le système des tribunaux de juridiction criminelle pour adultes au Canada, veuillez consulter l’article de Juristat intitulé « Statistiques sur les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes au Canada, 2015-2016 » (Maxwell, 2017) ou le tableau 35-10-0027-01.

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Fin de l’encadré

Les taux de résolution des homicides attribuables à des gangs et commis à l’aide d’une arme à feu diminuent

L’augmentation récente des homicides attribuables à des gangs qui ont été commis à l’aide d’une arme à feu semble avoir contribué à la baisse du taux d’homicides résolus au Canada. De 1991 à 2017, 44 % des homicides attribuables à des gangs ont été résolus, comparativement à 90 % des autres types d’homicidesNote 19. Au cours de la même période, 65 % des homicides commis à l’aide d’une arme à feu ont été résolus, comparativement à 90 % des homicides n’impliquant pas d’arme à feuNote 20. Si l’on compare le taux de résolution des homicides attribuables à des gangs qui ont été perpétrés à l’aide d’une arme à feu à ceux qui ont été commis au moyen d’une autre méthode, 37 % des homicides perpétrés au moyen d’une arme à feu ont été résolus, par rapport à 69 % de ceux commis au moyen d’une autre méthodeNote 21. Les homicides commis à l’aide d’une arme à feu qui n’étaient pas attribuables à des gangs ont continué d’être moins susceptibles d’être résolus (86 %), dans une moindre mesure toutefois, que ceux qui ont été perpétrés au moyen d’une autre méthode (93 %). De plus, les homicides commis à l’aide d’une arme à feu étaient dans l’ensemble plus susceptibles d’être résolus (93 %) lorsque le type d’arme utilisé était une carabine ou un fusil de chasse ordinaire comparativement à une arme à feu entièrement automatique, à une carabine ou à un fusil de chasse à canon tronqué, ou encore à une arme de poing (57 %).

En 2017, la majorité des victimes d’homicide (74 % ou 485 victimes) et des auteurs présumés d’homicide (87 % ou 459 auteurs présumés) étaient de sexe masculin. Ces proportions sont demeurées relativement stables depuis les 13 dernières années chez les victimes d’homicide, et depuis que des données ont commencé à être recueillies en 1961 chez les auteurs présumés d’homicide.

Environ le quart des victimes d’homicide au Canada sont autochtones

Bien qu’ils forment seulement environ 5 % de la population canadienne (Statistique Canada, 2018c), les Autochtones représentent 24 % de toutes les victimes des homicides survenus en 2017Note 22. Cette proportion est demeurée relativement inchangée depuis la première diffusion de renseignements complets sur l’identité autochtone des victimes de sexe masculin et de sexe féminin en 2014.

En 2017, le taux d’homicides chez les Autochtones a augmenté de 8 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 8,76 homicides pour 100 000 Autochtones. Ce taux est 6 fois plus élevé que celui des victimes d’homicide non autochtones (tableau 6). Au Canada, on a enregistré 15 victimes d’homicide autochtones de plus en 2017 qu’en 2016 (156 par rapport à 141). Parmi celles-ci, 10 étaient de sexe féminin et 5 étaient de sexe masculin.

Le taux d’homicides chez les victimes autochtones de sexe féminin (4,22 pour 100 000 Autochtones de sexe féminin) a augmenté de 32 % en 2017, après avoir connu un recul prononcé au cours de l’année précédente. À titre de comparaison, le taux d’homicides chez les victimes autochtones de sexe masculin (13,40 pour 100 000 Autochtones de sexe masculin)Note 23 a connu une hausse de 2 % en 2017. Toutefois, ce taux augmente de façon constante depuis 2014 (graphique 9).

Graphique 9

Tableau de données du graphique 9 
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 9 Année, Taux pour 100 000 habitants et Nombre de victimes(figurant comme en-tête de colonne).
Année Taux pour 100 000 habitants Nombre de victimes
Autochtones de sexe féminin 2014 3,60 30
2015 5,02 43
2016 3,19 28
2017 4,22 38
Non-Autochtones de sexe féminin 2014 0,70 120
2015 0,77 133
2016 0,70 121
2017 0,75 132
Autochtones de sexe masculin 2014 11,10 90
2015 12,82 107
2016 13,18 113
2017 13,40 118
Non-Autochtones de sexe masculin 2014 1,65 276
2015 1,90 321
2016 2,01 342
2017 2,10 360

En 2017, les victimes autochtones étaient généralement plus jeunes que les victimes non autochtones. L’âge moyen des victimes non autochtones était de 38 ans, et celui des victimes autochtones était de 32 ans (tableau 7). À titre de comparaison, les victimes autochtones de sexe féminin étaient en moyenne âgées de 30 ans et celles de sexe masculin, de 33 ans.

De tous les homicides commis en 2017 dont la victime était autochtone, 63 % se sont produits dans les Prairies, où, selon les projections démographiques (Statistique Canada, 2018c), 40 % de la population autochtone réside. Pour la troisième année consécutive, le plus haut taux d’homicides chez les Autochtones a été observé en Saskatchewan (14,86 pour 100 000 Autochtones) (tableau 6).

Taux de résolution plus élevés des homicides chez les Autochtones

À la fin de 2017, les services de police avaient résoluNote 24 79 % des homicides commis en 2017 contre des Autochtones, comparativement à 63 % de ceux commis contre les non-AutochtonesNote 25. Toutefois, des différences ont été observées selon le sexe de la victime. Un peu plus des trois quarts (76 %) des homicides contre des Autochtones de sexe féminin ont été résolus par la police, comparativement à 84 % de ceux commis contre des non-Autochtones de sexe féminin. Au cours des années précédentes, les taux de résolution des homicides contre les victimes autochtones et non autochtones de sexe féminin étaient semblables.

En ce qui a trait aux victimes de sexe masculin, 80 % des homicides commis contre des Autochtones ont été résolus, comparativement à seulement 55 % des homicides commis à l’endroit de non-AutochtonesNote 26. Le faible taux de résolution des homicides commis contre des non-Autochtones de sexe masculin pourrait s’expliquer par le fait que 64 % de ces homicides non résolus étaient attribuables à des gangs, et ce type d’homicide est généralement plus difficile à résoudre (Cotter, 2014; Trussler, 2010).

Le taux d’auteurs présumés d’homicide est 12 fois plus élevé chez les Autochtones que chez les non-Autochtones

En 2017, 38 % des auteurs présumés d’homicide déclarés par la police étaient autochtones, une proportion qui augmente depuis 2014, alors qu’elle s’établissait à 31 %Note 27. Le taux d’auteurs présumés d’homicide autochtones en 2017 était 12 fois plus élevé que celui des auteurs présumés d’homicide non autochtones. Ces résultats sont semblables à ceux des années précédentes, où le taux d’auteurs présumés d’homicide autochtones était au moins 9 fois plus élevé que celui des auteurs présumés d’homicide non autochtones (tableau 6).

En 2017, le taux d’auteurs présumés d’homicide autochtones de sexe masculin (18,05 pour 100 000 Autochtones de sexe masculin) était 11 fois plus élevé que celui des non-Autochtones de sexe masculin (1,69 pour 100 000 non-Autochtones de sexe masculin) et 4 fois plus élevé que celui des auteurs présumés autochtones de sexe féminin (4,33 pour 100 000 Autochtones de sexe féminin) (tableau 6).

Les auteurs présumés autochtones étaient plus jeunes que les auteurs présumés non autochtones en 2017. Plus précisément, l’âge moyen des auteurs présumés autochtones était de 27 ans comparativement à 33 ans pour les auteurs présumés non autochtones (tableau 7).

En 2017, les auteurs présumés autochtones étaient 33 % plus susceptibles que les auteurs présumés non autochtones d’être impliqués dans une affaire d’homicide attribuable à des gangs (18 % des auteurs présumés autochtones par rapport à 12 % des auteurs présumés non autochtones). Ces proportions ont varié depuis 2016, alors que la proportion d’auteurs présumés susceptibles d’être impliqués dans une affaire d’homicide attribuable à des gangs était pratiquement équivalente chez les auteurs présumés autochtones et les auteurs présumés non autochtones (15 % et 17 %, respectivement). En 2017, cette probabilité était semblable à celle observée pour les 10 années précédentes; 19 % des auteurs présumés autochtones étaient impliqués dans une affaire d’homicide attribuable à des gangsNote 28, comparativement à 14 % des auteurs présumés non autochtonesNote 29.

La plupart des victimes connaissaient leur assassin

Comme les années précédentes, 4 victimes d’un homicide résolu en 2017 sur 5 connaissaient leur assassin. Un peu moins du tiers (32 %) des victimes d’homicide ont été tuées par une connaissance (p. ex. une personne non apparentée), un peu moins du tiers (31 %) ont été tuées par un membre de la famille, 17 % ont été tuées par un étranger, 13 % ont été tuées par une personne avec qui elles avaient une relation criminelle (p. ex. des trafiquants de drogues et leurs clients) et 6 % ont été tuées par une personne avec qui elles entretenaient ou avaient entretenu une relation intimeNote 30Note 31.

Toutefois, la proportion d’homicides perpétrés par un étranger et la proportion d’homicides commis par une personne avec qui la victime entretenait une relation criminelle qui ont été résolus ont augmenté par rapport à l’année précédente. En 2017, d’après les données policières, 77 victimes (+18 victimes par rapport à 2016) ont été tuées par un étranger, tandis que 59 victimes (+19 victimes par rapport à 2016) ont été tuées par une personne avec qui elles entretenaient une relation criminelle (tableau 8).

Selon les statistiques sur les crimes déclarés par la police, les femmes représentent environ 8 victimes de violence entre partenaires intimes sur 10. Il en va de même pour l’homicide. En 2017, 84 % des victimes d’homicide tuées par un partenaire intime actuel ou ancien (conjoint marié ou conjoint de fait, petit ami ou petite amie ou autre relation intime) étaient des femmes. Le taux d’homicides entre partenaires intimes était cinq fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes (0,41 pour 100 000 femmes de 15 ans et plus par rapport à 0,08 pour 100 000 hommes de 15 ans et plus). Au total, 76 homicides ont été commis par des partenaires intimes au Canada en 2017, soit le même nombre qu’en 2016 et 10 de moins que la moyenne des 10 années précédentes (86). (Voir le tableau 9 pour obtenir plus de renseignements.)

Affaires dans lesquelles la victime a été portée disparue avant qu’elles ne soient classées comme des homicides

En 2017, 49 victimes avaient officiellement été portées disparues avant que la police ne prenne connaissance de leur homicide. De ce nombre, 14 étaient d’origine autochtone. Les proportions de victimes qui avaient été portées disparues avant que l’affaire ne soit classée comme un homicide étaient semblables chez les victimes autochtones et non autochtones (9 % et 7 %, respectivement). Ces proportions étaient également semblables chez les victimes de sexe masculin autochtones et non autochtones, dont 7 % avaient été portées disparues avant d’être identifiées en tant que victimes d’homicide. Toutefois, chez les personnes de sexe féminin, 16 % des victimes autochtones avaient été portées disparues avant d’être identifiées comme victimes d’homicide, comparativement à seulement 7 % des victimes non autochtones.

Il est courant pour les auteurs présumés et les victimes d’homicide d’avoir un passé criminel

En 1997, des renseignements sur les antécédents criminels des victimes et des auteurs présumés ont commencé à être recueillis dans le cadre de l’Enquête sur les homicides. Même si une personne peut avoir plus d’une déclaration de culpabilité antérieure, on demande à la police d’indiquer la plus grave uniquement.

En 2017, les deux tiers (66 %) des auteurs présumés d’homicide d’âge adulte (18 ans et plus) avaient un casier judiciaire au Canada, alors qu’un peu moins du tiers (31 %) des jeunes auteurs présumés d’homicide (12 à 17 ans)Note 32 avaient un dossier d’adolescent. Les auteurs présumés de sexe masculin — adultes et jeunes — étaient plus susceptibles d’avoir un casier judiciaire que les auteurs présumés de sexe féminin (65 % par rapport à 51 %)Note 33.

Un peu plus de la moitié (53 %) des victimes d’homicide d’âge adulte avaient un casier judiciaire au Canada. Parmi les 21 jeunes victimes, 5 (25 %) avaient un dossier d’adolescent.

Les jeunes représentent un auteur présumé d’homicide sur dix

En 2017, 50 jeunes âgés de 12 à 17 ans se sont vu imputer un homicide, ce qui représente 9 % de l’ensemble des auteurs présumés. Bien que cette proportion soit identique à la moyenne observée pour les 10 années précédentes, elle est près du double de celle enregistrée en 2016 (5 %), et constitue la proportion la plus élevée notée depuis 2010 (voir le tableau de données en ligne 35-10-0070-01 de Statistique Canada).

Les jeunes auteurs présumés d’homicide en 2017 étaient presque aussi susceptibles que les auteurs présumés adultes d’être impliqués dans une affaire d’homicide attribuable à des gangs (16 % des jeunes auteurs présumés par rapport à 14 % des auteurs présumés adultes). Cette proportion est inférieure à la moyenne des 10 années précédentes, selon laquelle les jeunes auteurs présumés étaient deux fois plus susceptibles que leurs homologues d’âge adulte d’être impliqués dans une affaire d’homicide attribuable à des gangs (29 % des jeunes auteurs présumésNote 34 par rapport à 14 % des auteurs présumés adultesNote 35).

Un auteur présumé d’homicide sur sept est soupçonné d’avoir un trouble mental

La police soupçonnait la présence d’un trouble mental ou du développementNote 36 chez 15 % des auteurs présumés d’homicide en 2017Note 37. Cette proportion est semblable à celle des 10 années précédentes. La police soupçonnait plus souvent la présence d’un trouble mental chez les auteurs présumés de sexe masculin (15 % des homicides) que chez les auteurs présumés de sexe féminin (10 % des homicides). La moitié des homicides commis par une personne atteinte d’un trouble mental ou du développement ont été perpétrés contre des membres de sa famille (50 %). De plus, les homicides commis par une personne atteinte d’un trouble mental ou du développement ont souvent été perpétrés par une personne de 18 à 34 ans (62 %) et le plus souvent à l’aide d’un couteau ou d’un autre instrument tranchant ou coupant (43 %)Note 38.

Les personnes qui gagnent leur vie dans une entreprise criminelle et dans le secteur du transport ou de la sécurité représentent une proportion élevée de victimes d’homicide

On a dénombré 149 homicides liés à la professionNote 39 (qu’elle soit légitime ou non) de la victime en 2017, ce qui représente 54 homicides de plus que l’année précédente. La majorité de ces homicides étaient liés à des activités illégales, comme le trafic de stupéfiants (89 % ou 142). Il s’agit d’une hausse de 53 par rapport à 2016 et du nombre le plus élevé qui ait été enregistré depuis que les données sont devenues disponibles en 1997.

Le nombre de personnes payées pour offrir des services sexuels qui ont été tuées en raison de leur travail a augmenté, passant de 3 en 2016 à 7 en 2017. De 2008 à 2017, un nombre moyen de six personnes payées pour offrir des services sexuels ont été victimes d’homicide chaque année. La majorité des victimes tuées durant cette période étaient de sexe féminin (96 %) et d’origine non autochtone (64 % des victimes étaient des personnes de sexe féminin payées pour offrir des services sexuels).

En 2017, on a dénombré 9 victimes d’homicide dont le meurtre était lié à leur profession légitime, comparativement à 12 l’année précédenteNote 40. Depuis que ces données sont devenues disponibles en 1997 dans le cadre de l’Enquête sur les homicides, 13 personnes en moyenne ont été tuées chaque année dans l’exercice de leurs fonctions (c.-à-d. dans le contexte de leur profession légitime, à l’exception des personnes payées pour offrir des services sexuels). Au cours de cette période, 19 % de ces homicides ont été commis à l’endroit de personnes travaillant dans le domaine de la sécurité, comme des policiers, des agents correctionnels et d’autres membres du personnel de sécurité. Parmi les autres homicides liés au travail, 1 sur 6 (16 %) a été perpétré contre des employés du commerce de détail (y compris les préposés de stations-service et les commis de dépanneurs). Les employés exerçant des professions liées au transport (y compris les chauffeurs de taxi, les conducteurs de camion et les conducteurs d’autobus) représentaient 15 % des victimes d’homicide lié au travail, suivis des personnes travaillant dans les restaurants, les bars et les hôtels (15 %), ainsi que des concierges et surintendants d’immeubles (3 %).

En 2017, un policier a été tué dans l’exercice de ses fonctions. Depuis 1961, 146 policiers ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui représente une moyenne de près de 3 policiers par année. Au cours des 21 dernières années, le plus grand nombre de policiers tués au sein d’une même année a été enregistré en 2005, soit l’année où 5 policiers ont été victimes d’un homicide.

Résumé

En 2017, le nombre d’homicides au Canada a atteint un sommet inégalé depuis près de 10 ans, en hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. La hausse observée à l’échelle nationale de 2016 à 2017 est principalement attribuable à l’augmentation du nombre d’homicides en Colombie-Britannique et au Québec, de même qu’à une croissance du nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu et du nombre d’homicides attribuables à des gangs. En fait, après avoir augmenté de façon constante depuis 2014, le nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu a atteint en 2017 son taux le plus élevé en 20 ans. Le taux d’homicides attribuables à des gangs a quant à lui augmenté pour une troisième année consécutive en 2017, après avoir diminué de 37 % de 2009 à 2014.

Le taux d’homicides enregistré dans les régions rurales était de 45 % supérieur à celui observé dans les régions urbaines du Canada. Bien que les taux d’homicides aient augmenté dans les milieux rural et urbain en 2017, le taux observé en milieu rural a connu une hausse plus prononcée et a atteint un sommet inégalé depuis 2009, la première année pour laquelle il existe des données sur les régions urbaines et rurales.

À l’instar des années précédentes, la grande majorité des victimes étaient de sexe masculin et les Autochtones (des deux sexes) étaient surreprésentés au sein des victimes. De même, comme c’était le cas les années précédentes, 4 victimes d’homicide résolu sur 5 connaissaient leur assassin, qui était dans la grande majorité des cas une simple connaissance ou un membre de la famille. Cependant, comparativement à l’année précédente, le nombre d’homicides commis par un étranger et le nombre d’homicides perpétrés par une personne qui s’est fait connaître de la victime dans le cadre d’activités illégales ont connu une hausse plus marquée en 2017 que le nombre d’homicides perpétrés par un auteur présumé ayant tout autre type de lien avec la victime.

Tableaux de données détaillés

Tableau 1a Nombre d’homicides, selon la province ou le territoire, 1987 à 2017

Tableau 1b Taux d’homicides, selon la province ou le territoire, 1987 à 2017

Tableau 2 Homicides selon la région métropolitaine de recensement, 2016 et 2017

Tableau 3a Homicides attribuables à des gangs, selon la province ou le territoire, 2016 et 2017

Tableau 3b Homicides attribuables à des gangs, selon la région métropolitaine de recensement, 2016 et 2017

Tableau 4a Homicides commis à l’aide d’une arme à feu, selon la province ou le territoire, 2016 et 2017

Tableau 4b Homicides commis à l’aide d’une arme à feu, selon la région métropolitaine de recensement, 2016 et 2017

Tableau 5 Homicides commis à l’aide d’une arme à feu, selon le type d’arme à feu, Canada, 1997 à 2017

Tableau 6 Taux de victimes et d’auteurs présumés d’homicide, selon le sexe et l’identité autochtone, province ou territoire, 2017

Tableau 7 Victimes et auteurs présumés d’homicide, selon l’identité autochtone, le sexe et l’âge, Canada, 2017

Tableau 8 Homicides selon le lien le plus proche de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2016 et 2017

Tableau 9 Homicides selon le lien le plus proche de l’auteur présumé avec la victime et le sexe, Canada, 2017

Description de l’enquête

L’Enquête sur les homicides permet de recueillir des données auprès de la police sur les caractéristiques de l’ensemble des affaires, des victimes et des auteurs présumés d’homicide au Canada. Dans le cadre de cette enquête, on a commencé à recueillir des renseignements sur l’ensemble des meurtres en 1961, puis on a élargi le champ de l’enquête en 1974 afin d’inclure les affaires d’infanticide et d’homicide involontaire coupable. Les renseignements sur ces affaires ne sont pas disponibles pour les années antérieures à 1974, mais des chiffres tirés du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) le sont, et ils sont pris en compte dans les totaux historiques globaux.

Lorsque la police prend connaissance d’un homicide, le service de police qui mène l’enquête remplit les questionnaires de l’Enquête sur les homicides, puis les envoie à Statistique Canada. Certains homicides sont portés à l’attention de la police des mois ou des années après avoir été commis. Ces affaires sont comptabilisées dans l’année au cours de laquelle la police en a été informée (d’après la date du rapport). Les renseignements sur les auteurs présumés d’homicide sont disponibles seulement pour les affaires résolues (c.-à-d. celles dans lesquelles au moins un auteur présumé a été identifié). Les caractéristiques des auteurs présumés sont mises à jour à mesure que les affaires d’homicide sont résolues et que de nouveaux renseignements sont envoyés aux responsables de l’Enquête sur les homicides. Les données recueillies au moyen des questionnaires sur la victime et sur l’affaire sont également mises à jour à la suite de la résolution d’une affaire. En ce qui concerne les affaires comptant plus d’un auteur présumé, seul le lien de l’auteur présumé le plus proche avec la victime est consigné.

En raison de révisions apportées à la base de données de l’Enquête sur les homicides, les données annuelles déclarées dans le cadre de cette enquête avant 2015 pourraient ne pas correspondre au nombre annuel d’homicides déclaré dans le cadre du Programme DUC. Les données de l’Enquête sur les homicides sont annexées à la base de données du Programme DUC chaque année pour la déclaration des statistiques annuelles sur les crimes déclarés par la police. Chaque année de déclaration, on intègre au Programme DUC des données révisées déclarées par la police pour l’année d’enquête précédente. En 2015, un examen de la qualité des données a été entrepris pour l’Enquête sur les homicides pour toutes les années d’enquête de 1961 à 2014. L’examen comprenait la collecte d’enregistrements de données sur l’affaire, la victime et l’auteur présumé (l’accusé ou le suspect pouvant être inculpé) qui n’étaient auparavant pas déclarés dans le cadre de l’Enquête sur les homicides. En outre, la base de données exclut les décès, et les enregistrements sur les auteurs présumés connexes, qui ne sont plus considérés par la police comme des homicides (c.-à-d. les cas de légitime défense, de suicide et de négligence criminelle causant la mort qui avaient initialement été traités comme des homicides, mais ne sont plus considérés, par la police comme des homicides). Pour des raisons opérationnelles, ces révisions n’ont pas été apportées au Programme DUC.

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