L'homicide au Canada, 2008

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par Sara Beattie

Légère hausse du taux d'homicides au Canada en 2008
Les taux d'homicides sont plus élevés dans l'Ouest et le Nord qu'ailleurs au pays
Les régions métropolitaines de recensement de l'Ouest affichent les taux d'homicides les plus élevés au pays
Les victimes d'homicide sont encore tout aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu que d'être poignardées
On observe une hausse de 24 % des homicides commis à l'aide d'une arme à feu depuis 2002
Environ 1 homicide sur 4 est attribuable à des gangs
Les homicides liés à d'autres activités illégales
La grande majorité des victimes connaissaient leur agresseur
Le nombre d'homicides entre conjoints continue de reculer
Plus faible taux de femmes victimes d'homicide jamais enregistré
Après avoir atteint un sommet en 2006, le nombre de jeunes auteurs présumés est à la baisse
Résumé
Références
Tableaux de données détaillés
Notes

Les homicides demeurent rares au Canada, puisqu'ils représentent moins de 1 % de tous les crimes violents déclarés par la police. L'homicide figure parmi les quelques crimes violents qui ont augmenté en 2008; par comparaison, le nombre de tentatives de meurtre a reculé de 10 %1.

Les Canadiens sont environ six fois plus susceptibles de se suicider et environ quatre fois plus susceptibles d'être tués dans un accident de la route qu'ils ne le sont d'être victimes d'un homicide2.

L'homicide est l'infraction criminelle la plus grave, et le taux d'homicides observé dans un pays est souvent utilisé comme baromètre du niveau de violence dans la société en question. C'est aussi la seule infraction criminelle qui soit vraiment comparable entre les pays. Lorsqu'on le compare à d'autres nations, le taux d'homicides au Canada continue d'être environ le tiers de celui des États-Unis, mais il est comparable aux taux de nombreux pays européens (graphique 1).

Graphique 1
Taux d'homicides pour certains pays

Description

Graphique 1 Taux d'homicides pour certains pays

1. Ces chiffres sont tirés des données pour l'année 2005.
2. Ces chiffres sont tirés des données pour l'année 2006.
3. Ces chiffres sont tirés des données pour l'année 2007.
4. Ces chiffres sont tirés des données pour l'année 2008.
Source : Statistique Canada, Interpol Ottawa et les sites Web de divers bureaux nationaux de la statistique.

Légère hausse du taux d'homicides au Canada en 2008

La police a déclaré 611 homicides en 2008, soit 17 de plus que l'année précédente. Cela correspond à une hausse de 2 % du taux d'homicides. Pratiquement toute cette augmentation s'est produite en Colombie-Britannique et en Alberta.

Entre le milieu des années 1960 et le milieu des années 1970, le taux d'homicides au Canada a connu une hausse marquée. En effet, il a plus que doublé au cours de cette période, étant passé de 1,25 homicide pour 100 000 habitants en 1966 à 3,03 en 1975. Il a généralement diminué durant les 25 années qui ont suivi, ayant chuté de 42 % entre 1975 et 1999. Depuis 1999, malgré certaines fluctuations annuelles, le taux est relativement stable (graphique 2).

Graphique 2
Le taux d'homicides a atteint un sommet au milieu des années 1970

Description

Graphique 2 Le taux d'homicides a atteint un sommet au milieu des années 1970

1. Exclut les 329 victimes de l'affaire « Air India ».
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les taux d'homicides sont plus élevés dans l'Ouest et le Nord qu'ailleurs au pays

Par le passé, les provinces de l'Ouest et les territoires ont déclaré les taux d'homicides les plus élevés au pays.

Cette tendance s'est poursuivie en 2008, le Manitoba ayant fait état du plus fort taux, suivi de l'Alberta, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique. Le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec ont déclaré les taux les plus faibles (tableau 1).

En 2008, deux provinces de l'Ouest canadien ont surtout été à l'origine de l'augmentation du nombre d'homicides au pays : la Colombie-Britannique, où se sont produits 117 homicides (hausse de 29 homicides par rapport à 2007), et l'Alberta, où il y en a eu 110 (22 de plus) (tableau 2). En Colombie-Britannique comme en Alberta, c'est surtout la hausse du nombre d'homicides perpétrés à l'extérieur des principales régions métropolitaines qui explique ces augmentations.

Les taux inscrits au Manitoba, en Saskatchewan, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse ont diminué par rapport à l'année précédente. Le taux du Nouveau-Brunswick, le plus faible enregistré par cette province en 40 ans, a été le plus bas au pays en 2008. Bien que le taux d'homicides au Québec ait légèrement augmenté par rapport à l'année précédente, il occupait encore, en 2008, un de ses niveaux les plus bas, soit l'avant-dernier rang depuis plus de 40 ans. En Ontario, le taux s'est situé, en raison du recul du nombre d'homicides, à l'avant-dernier rang que cette province a connu depuis le milieu des années 1960; le taux a été plus bas seulement en 2000 (graphique 3).

Graphique 3
Le Manitoba et l'Alberta enregistrent les taux d'homicides les plus élevés

Description

Graphique 3 Le Manitoba et l'Alberta enregistrent les taux d'homicides les plus élevés

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les régions métropolitaines de recensement de l'Ouest affichent les taux d'homicides les plus élevés au pays

Les Canadiens qui vivent dans les grandes régions urbaines ont tendance à être un peu moins à risque d'être victimes d'un homicide que ceux qui résident dans les plus petites régions urbaines ou en région rurale. En 2008, les 22,9 millions de Canadiens vivant dans l'une des 34 régions métropolitaines de recensement (RMR) ont affiché un taux d'homicides inférieur (1,8) à celui des 10,4 millions de Canadiens habitant hors d'une RMR (2,0) (tableau 3).

En 2008, les taux d'homicides ont diminué de 7 % dans les RMR par rapport à l'année précédente. En revanche, les taux d'homicides dans les régions autres que les RMR (comptant moins de 100 000 habitants) ont augmenté de 25 % (tableau 3).

Ce sont les RMR de l'Ouest qui ont affiché les taux d'homicides les plus élevés au pays en 2008. Parmi les 34 RMR que compte le Canada, Abbotsford–Mission a enregistré le taux le plus important (4,7 homicides pour 100 000 habitants), suivie de Winnipeg (4,1), Regina (3,8), Edmonton (3,4), Kelowna (3,4), Calgary (2,9) et Vancouver (2,4). 

Toronto a enregistré le plus grand nombre d'homicides (103) parmi l'ensemble des RMR, soit environ 1 homicide sur 6 au pays. Cependant, si l'on tient compte de la population, le taux de Toronto — 1,9 homicide pour 100 000 habitants — se situait au milieu de l'échelle pour les 10 plus grandes RMR et s'approchait de la moyenne nationale de 1,8 (graphique 4).

Graphique 4
Parmi les plus grandes régions métropolitaines de recensement, celles de l'Ouest affichent les plus forts taux d'homicides

Description

Graphique 4 Parmi les plus grandes régions métropolitaines de recensement, celles de l'Ouest affichent les plus forts taux d'homicides

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Montréal (1,3) et Hamilton (0,9) ont toutes deux inscrit leur taux d'homicides le plus faible depuis 1981, année à laquelle les données ont été recueillies pour la première fois à l'échelle des RMR.

Les victimes d'homicide sont encore tout aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu que d'être poignardées

Au cours des 30 dernières années, les homicides ont surtout été commis au moyen de deux méthodes, soit l'arme à feu et l'arme pointue. La tendance s'est poursuivie en 2008, chacune de ces méthodes ayant été utilisée dans environ le tiers des homicides. En fait, 200 victimes ont été tuées au moyen d'une arme à feu (12 de plus qu'en 2007), alors que 200 victimes ont été poignardées (10 de plus).

Par ailleurs, 20 % des victimes ont été battues, 7 % ont été étranglées ou étouffées et les 7 % restants ont été tuées par d'autres moyens, comme les véhicules, les incendies (inhalation de fumée, brûlures), le poison et le syndrome du bébé secoué (tableau 4).

On observe une hausse de 24 % des homicides commis à l'aide d'une arme à feu depuis 2002

Le taux global d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu a suivi une tendance générale à la baisse du milieu des années 1970 à 2002. Depuis, toutefois, ce taux a généralement augmenté. Entre 2002 et 2008, il a progressé de 24 %, dont une hausse 5 % en 2008 (graphique 5).

Graphique 5
L'utilisation des armes à feu suit une tendance générale à la hausse depuis 2002

Description

Graphique 5 L'utilisation des armes à feu suit une tendance générale à la hausse depuis 2002

1. Exclut les carabines et les fusils de chasse à canon tronqué.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

La RMR de Toronto a déclaré 50 homicides commis à l'aide d'une arme à feu et 24 homicides attribuables à des gangs en 2008, soit les nombres les plus élevés de toutes les RMR. Cependant, lorsque l'on tient compte de la population, on constate que les 12 homicides commis au moyen d'une arme à feu à Winnipeg et les 16 homicides de ce genre survenus à Edmonton ont fait en sorte que ces RMR ont enregistré les taux les plus élevés parmi les 10 plus grandes RMR.

Pour ce qui est des 200 homicides commis à l'aide d'une arme à feu en 2008, dans 61 % des cas (121), il s'agissait d'une arme de poing. On a également dénombré 34 homicides commis au moyen de carabines ou de fusils de chasse, en légère hausse par rapport à la proportion notée en 2007 (tableau 5).

L'utilisation des armes de poing pour commettre un homicide est généralement à la hausse, alors que l'utilisation des carabines et des fusils de chasse a, dans l'ensemble, diminué au cours des 30 dernières années. Les armes de poing, qui ont été employées dans 72 % des homicides commis à l'aide d'une arme à feu, ont été les armes à feu de prédilection dans les grandes RMR. Dans les régions autres que les RMR, les carabines et les fusils de chasse ont été le plus souvent utilisés, soit dans presque la moitié (48 %) des homicides commis à l'aide d'une arme à feu (tableau 7).

Environ 1 homicide sur 4 est attribuable à des gangs

Les homicides attribuables à des gangs, qu'il s'agisse d'homicides de membres du crime organisé ou d'un gang de rue, ou encore d'innocentes victimes, augmentent depuis le début des années 1990 (graphique 6). En 2008, la police a déclaré 138 homicides liés aux gangs, soit plus de 1 homicide sur 5. On a dénombré, cette année-là, 20 homicides de plus qui étaient liés aux gangs par rapport à 2007 (tableau 6).

Graphique 6
Les homicides attribuables à des gangs continuent d'augmenter

Description

Graphique 6 Les homicides attribuables à des gangs continuent d'augmenter

Note : Ces données existent depuis 1991.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

En Alberta, 35 des 110 homicides enregistrés en 2008 étaient attribuables à des gangs. C'est la province qui a affiché la proportion la plus élevée (32 %). Elle a été suivie de la Colombie-Britannique (29 %) et du Manitoba (26 %). Les provinces de l'Atlantique (5 %) et la Saskatchewan (7 %) ont déclaré les plus faibles proportions d'homicides attribuables à des gangs.

Les deux tiers de l'augmentation du nombre d'homicides en Alberta de 2007 à 2008 étaient attribuables à la hausse du nombre d'homicides liés aux gangs. En Colombie-Britannique, ces homicides expliquaient environ le tiers de l'accroissement.

La plupart des homicides attribuables à des gangs ont été commis dans les plus grandes villes du Canada. Environ 55 % des homicides perpétrés au pays en 2008 sont survenus dans les 10 plus grandes RMR, alors que plus des deux tiers des homicides liés aux gangs y ont été commis. Calgary a affiché le taux le plus élevé d'homicides attribuables à des gangs de toutes les RMR (tableau 7).

Des armes à feu sont utilisées plus souvent pour commettre les homicides attribuables à des gangs que pour tout autre type d'homicide. En 2008, 77 % des homicides liés aux gangs ont été perpétrés à l'aide d'une arme à feu, comparativement à environ 20 % des homicides qui n'étaient pas imputables à des gangs. Le nombre d'homicides liés aux gangs pour lesquels des armes de poing ont été utilisées a été en 2008 supérieur de 26 % à ce qu'il avait été l'année précédente. La plus grande partie de cette hausse s'est produite en Ontario et en Alberta. Toutefois, on a constaté un léger recul du nombre d'armes de poing employées dans les homicides en général.

Les homicides liés à d'autres activités illégales

Outre les homicides attribuables à des gangs3, 28 homicides liés aux activités illégales de la victime, comme le trafic de la drogue et la prostitution, ont été enregistrés en 2008; il y en avait eu 58 en 2007. La police a fait état de trois prostitués et prostituées tués dans l'exercice de leurs fonctions en 2008; ce nombre est inférieur à la moyenne annuelle (7) notée au cours de la dernière décennie.

Par comparaison, il est moins fréquent qu'une victime soit assassinée dans l'exercice d'un emploi légitime. En moyenne, 14 victimes ont été tuées chaque année depuis 1998 pendant qu'elles étaient au travail. En 2008, cinq homicides liés à un emploi légitime ont été commis. Par ailleurs, aucun policier n'a été tué dans l'exercice de ses fonctions en 2008. Il y a eu en moyenne trois policiers tués par année depuis 1961.

La grande majorité des victimes connaissaient leur agresseur

La plupart des victimes connaissaient leur assassin. En 2008, 70 homicides résolus (17 %) ont été perpétrés par quelqu'un que la victime ne connaissait pas, ce qui représente une légère augmentation par rapport à 2007. Le taux d'homicides commis par un étranger est relativement stable depuis les 30 dernières années.

Au Canada, les victimes d'homicide sont plus susceptibles d'être tuées par une connaissance ou par un membre de leur famille. En 2008, environ 40 % des victimes de tous les homicides résolus ont été tuées par une connaissance et 33 %, par un membre de leur famille (graphique 7).

Graphique 7
La plupart des homicides sont commis par des personnes que connaissaient les victimes

Description

Graphique 7 La plupart des homicides sont commis par des personnes que connaissaient les victimes

1. Comprend les prostitués et prostituées, les trafiquants de drogue et leurs clients, les usuriers et les membres de gangs. Il est bon de noter que certains homicides attribuables à des gangs sont classés parmi les « connaissances ».
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Le nombre d'homicides entre conjoints continue de reculer

Le taux d'homicides entre conjoints suit une tendance générale à la baisse depuis le milieu des années 1970. Ce recul était attribuable en partie à des facteurs tels que les ratios d'emploi hommes-femmes, les taux accrus de divorce et les niveaux de scolarité plus élevés chez les hommes et les femmes (Dawson, Pottie-Bunge et Baldé, 1999). En 2008, 62 homicides entre conjoints ont été commis, soit le même nombre qu'en 2007. Le taux d'homicides entre conjoints est à l'heure actuelle à son plus bas niveau depuis le milieu des années 1960 (graphique 8).

Graphique 8
Le taux d'homicides entre conjoints suit une tendance générale à la baisse depuis 30 ans

Description

Graphique 8 Le taux d'homicides entre conjoints suit une tendance générale à la baisse depuis 30 ans

Note : Le terme « conjoints » comprend les personnes de 15 ans et plus qui sont mariées, séparées ou divorcées, ainsi que celles vivant en union libre. Exclut les conjoints de même sexe en raison de l'indisponibilité des données du recensement sur les couples de même sexe.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les femmes demeurent environ trois fois plus susceptibles que les hommes d'être victimes d'un homicide aux mains de leur conjoint4. En 2008, 45 femmes et 17 hommes ont été tués par un conjoint ou une conjointe, ou un ex-conjoint ou une ex-conjointe. Les hommes ont été plus souvent tués par une conjointe de fait, alors que les femmes l'ont été plus souvent par un conjoint de droit (tableau 8).

Il s'est produit en 2008 une forte diminution du nombre de femmes assassinées par leur conjoint de fait, lequel est passé de 21 en 2007 à 10 en 2008.

Les femmes risquent aussi encore plus que les hommes d'être tuées par un ex-conjoint. En 2008, 13 des 45 femmes victimes de leur conjoint ont été assassinées par un conjoint séparé ou divorcé, comparativement à 1 homme tué par une ex-conjointe.

Outre les 62 homicides entre conjoints, 27 homicides ont été commis par un petit ami ou une petite amie, ou encore par un partenaire intime (actuel ou ancien) en 2008, soit 8 de plus que l'année précédente.

Plus faible taux de femmes victimes d'homicide jamais enregistré

En 2008, la proportion de femmes victimes d'homicide (24 %) a été la plus faible jamais enregistrée depuis que l'on recueille des données sur cette question (graphique 9). Il y a eu 146 victimes de sexe féminin en 2008, soit 17 de moins qu'en 2007. Le taux de victimes de sexe féminin affiche une tendance générale à la baisse depuis la fin des années 1960. Il existe peut-être un lien entre cette diminution et le recul du taux d'homicides entre conjoints depuis 30 ans, dont les victimes sont habituellement des femmes, et l'augmentation des homicides attribuables à des gangs, dont les victimes sont généralement des hommes.

Graphique 9
On observe le plus faible taux de femmes assassinées depuis 1961

Description

Graphique 9 On observe le plus faible taux de femmes assassinées depuis 1961

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Comme par le passé, environ 9 auteurs présumés sur 10 étaient des hommes en 2008 (tableau 9). L'âge des auteurs présumés d'homicide a diminué ces dernières années, tandis que l'âge des auteures présumées a augmenté. L'âge médian des auteurs présumés est passé de 29 ans en 2002 à 25 ans en 2008, alors que celui des auteures présumées est passé de 28 ans en 2002 à 32 ans en 2008.

Après avoir atteint un sommet en 2006, le nombre de jeunes auteurs présumés est à la baisse

Malgré les fluctuations annuelles, le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide est demeuré relativement stable au cours des 30 dernières années. Dans l'ensemble, 55 jeunes de 12 à 17 ans (51 garçons et 4 filles) ont été les auteurs présumés d'un homicide en 2008, soit 19 de moins qu'en 2007 (graphique 10, tableau 10). Le taux de jeunes auteures présumées d'homicide en 2008 (0,3 pour 100 000 filles) a été le plus faible noté pendant les 10 dernières années.

Graphique 10
Le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide âgés de 12 à 17 ans est à la baisse pour une deuxième année consécutive

Description

Graphique 10 Le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide âgés de 12 à 17 ans est à la baisse pour une deuxième année consécutive

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Une plus forte proportion d'affaires mettant en cause des jeunes que des adultes impliquaient plusieurs auteurs présumés ou étaient liées aux gangs. Parmi les affaires mettant en cause un jeune, 57 % comptaient plusieurs auteurs présumés, par rapport à 17 % des affaires où l'auteur présumé était un adulte. De même, 32 % des affaires mettant en cause un jeune auteur présumé impliquaient un gang, comparativement à 11 % des affaires mettant en cause un auteur présumé adulte.

La méthode utilisée par les jeunes pour commettre un homicide en 2008 différait de celle dont les adultes se sont servis. La méthode la plus fréquemment employée par les jeunes en 2008 a été les coups (38 %), alors que les armes à feu ont été le plus souvent utilisées par les adultes (37 %).

Résumé

Les homicides sont relativement rares au Canada, puisqu'ils représentent moins de 1 % de tous les crimes violents signalés à la police. Après avoir atteint un sommet en 1975, le taux d'homicides a généralement diminué au cours des 25 années suivantes, ayant chuté de 42 % entre 1975 et 1999. Depuis 1999, ce taux est relativement stable, malgré une hausse de 2 % en 2008.

Le nombre d'homicides attribuables à des gangs, qui s'établit maintenant à environ 1 homicide sur 4 au Canada alors qu'il était de 9 % en 1998, continue d'augmenter.

En 2008, 24 % des victimes d'homicide étaient des femmes. Il s'agit de la proportion la plus faible enregistrée depuis le début de la collecte des données en 1961.

Les victimes d'homicide étaient aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu qu'à l'aide d'une arme pointue, chacune de ces méthodes ayant été utilisée dans environ le tiers des homicides perpétrés au Canada. Le taux d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu a augmenté de 24 % depuis 2002, 5 % de cette hausse s'étant produite en 2008. Environ 6 homicides commis à l'aide d'une arme à feu sur 10 l'ont été au moyen d'une arme de poing en 2008.

Au Canada, les victimes d'homicide sont plus susceptibles d'être tuées par une connaissance ou un membre de leur famille que par un étranger. En 2008, 83 % des homicides résolus ont été perpétrés par quelqu'un que la victime connaissait.

Après avoir atteint le sommet de 85 en 2006, le nombre de jeunes auteurs présumés d'homicide est passé à 74 en 2007 et à 55 en 2008.

Références

DAWSON, Myrna, Valerie POTTIE-BUNGE et Thierno BALDÉ. 2009. « National Trends in Intimate Partner Homicides: Explaining Declines in Canada, 1976 to 2001 », Violence Against Women, vol. 15, no 3.

WALLACE, Marnie. 2008. « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2008 », Juristat, vol. 29, no 3, produit no 85-002 au catalogue de Statistique Canada,
/pub/85-002-x/2009003/article/10902-fra.htm (consulté le 28 septembre 2009).

Tableaux de données détaillés

Tableau 1 Taux d'homicides selon la province et le territoire, 1978 à 2008

Tableau 2 Nombre d'homicides selon la province et le territoire, 1978 à 2008

Tableau 3 Homicides selon la région métropolitaine de recensement

Tableau 4 Méthodes employées pour commettre un homicide, Canada, 1998 à 2008

Tableau 5 Homicides commis à l'aide d'une arme à feu, selon le type d'arme à feu, Canada, 1998 à 2008

Tableau 6 Homicides attribuables à des gangs, selon la région, 1998 à 2008

Tableau 7 Homicides commis à l'aide d'une arme à feu et homicides attribuables à des gangs, régions métropolitaines de recensement de 500 000 habitants et plus, 2008

Tableau 8 Homicides résolus selon le lien entre la victime et l'auteur présumé, Canada

Tableau 9 Victimes et auteurs présumés d'homicide, selon le sexe, Canada, 1998 à 2008

Tableau 10 Jeunes auteurs présumés d'homicide âgés de 12 à 17 ans, Canada, 1998 à 2008

Notes

  1. Marnie Wallace, 2008, « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2008 », Juristat, produit no 85-002 au catalogue de Statistique Canada, vol. 29, no 3.
  2. En 2005, dernière année pour laquelle il existe des données, 2 896 décès résultant d'un accident de la route et 3 743 suicides ont été déclarés à Statistique Canada (Statistique de l'état civil — Base de données sur les décès).
  3. Il existait dans 73 homicides attribuables à des gangs un lien avec les activités illégales auxquelles la victime se livrait.
  4. Comprend les conjoints de fait, séparés et divorcés.
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