Rapports sur la santé

Une revue à comité de lecture canadienne consacrée à la recherche sur la santé des populations et les services de santé

Juillet 2024

Lien entre la ruralité, les lieux de soins et le lieu de décès des résidents d’établissements de soins de longue durée atteints de démence : étude basée sur la population

par Hanbyoul Park, Christina Milani, Peter Tanuseputro et Colleen Webber

Les personnes qui approchent de la mort indiquent une préférence pour les soins et la mort hors de l’hôpital. Les raisons de cette préférence sont complexes et multifactorielles. Lorsqu’elles sont hospitalisées vers la fin de leur vie, les personnes peuvent recevoir des soins potentiellement agressifs ou inappropriés qui peuvent causer une douleur inutile et avoir une incidence négative sur leur qualité de vie. Les préférences des personnes quant au fait de mourir hors du milieu hospitalier peuvent également être liées au soutien de leur famille et de leur réseau social, aux valeurs culturelles et à la mesure dans laquelle il pourrait être possible de satisfaire leurs désirs et ceux de leurs aidants dans différents milieux de soins. Malgré ces préférences, bon nombre de Canadiens et de Canadiennes meurent encore dans des milieux qui ne sont pas leur domicile ou leur collectivité; en 2020, 54,5 % de la population canadienne décédait à la maison ou dans un milieu communautaire. Les Canadiens et Canadiennes vivant en région rurale doivent composer avec de nombreux obstacles en matière de soins de santé qui peuvent avoir une incidence sur leurs soins de fin de vie, comme la qualité des soins reçus et l’endroit où ils meurent. Ces obstacles comprennent l’obligation de parcourir de longues distances pour accéder aux services de soins de santé en raison de la plus faible densité d’hôpitaux, de la disponibilité locale limitée de médecins et de l’accès réduit au soutien en matière de soins à domicile dans les régions rurales. Les soins palliatifs, une approche en matière de soins répondant aux besoins de personnes atteintes d’une maladie grave et limitant l’espérance de vie, y compris les personnes en fin de vie, sont également plus difficiles d’accès dans les régions rurales. Probablement en raison de ces obstacles, les personnes en région rurale courent un risque accru d’hospitalisation au cours des derniers mois et des dernières semaines de leur vie, et sont plus susceptibles de mourir à l’hôpital que les personnes en région urbaine. On en sait moins sur les différences entre les régions urbaines et rurales en matière de soins de fin de vie chez les résidents d’établissements de soins de longue durée (SLD) [c.-à-d. les établissements de soins infirmiers]. Les établissements de SLD offrent des soins infirmiers, médicaux et personnels 24 heures sur 24 aux personnes dont les besoins en matière de soins ne peuvent habituellement pas être satisfaits dans la collectivité. Étant donné que la durée de survie médiane est de 18 mois après l’admission dans un établissement de SLD, il est essentiel de planifier les besoins en soins de fin de vie de ces résidents. En région rurale, les défis associés aux soins de fin de vie des résidents d’établissements de SLD peuvent différer de ceux vécus par les personnes ne résidant pas dans de tels établissements. Même si l’accès aux soins de santé peut être plus limité dans les régions rurales, le niveau de soins et de soutien fournis dans les établissements de SLD peut permettre aux résidents de rester dans ces établissements jusqu’à la fin de leur vie. On a également constaté que les établissements de SLD ruraux retenaient davantage les médecins, ce qui assure une plus grande continuité des soins. Ces caractéristiques des établissements de SLD ruraux peuvent aider à améliorer la qualité des soins de fin de vie fournis aux résidents.

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Santé mentale chez les femmes et les filles de divers milieux, au Canada, avant et pendant la pandémie de COVID-19 : analyse intersectionnelle

par Jungwee Park

De nombreuses études ont fait état d’inégalités accrues entre les hommes et les femmes en matière de santé mentale depuis la pandémie de COVID-19, y compris des risques plus élevés de symptômes de stress post-traumatique, de troubles psychiatriques et de solitude. De plus, des études approfondies ont été entreprises pour examiner les effets inégaux de la pandémie sur la santé mentale autoévaluée au sein de divers groupes, comme les populations autochtones et les différents groupes de genre.

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