Résumé
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Contexte
L’échelle de détresse psychologique à 10 questions de Kessler (échelle K10), qui fournit une mesure abrégée de la détresse psychologique non spécifique, s’est révélée être un filtre sensible aux critères de définition des troubles anxieux et des troubles de l’humeur du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. L’échelle en tant que mesure de la détresse psychologique chez les populations autochtones au Canada reste à valider.
Données et méthodes
À partir de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012, la présente étude examine les propriétés psychométriques de l’échelle K10 appliquée aux Premières Nations vivant à l’extérieur des réserves, aux Métis et aux Inuits âgés de 15 ans et plus. On a examiné la structure factorielle et la cohérence interne de l’échelle K10 à partir d’une analyse factorielle confirmatoire et du coefficient alpha de Cronbach, respectivement. On a calculé des statistiques descriptives à l’égard des questions de l’échelle, selon le sexe, le niveau de scolarité, le revenu du ménage et le groupe d’âge. On a en outre évalué la validité conceptuelle de celle-ci en en examinant les liens avec les variables de la santé mentale de l’EAPA de 2012, à savoir la santé mentale autoévaluée, le diagnostic autodéclaré de trouble de l’humeur/trouble anxieux, et l’idéation suicidaire autodéclarée au cours des 12 mois précédents.
Résultats
Un modèle unidimensionnel de « détresse » comportant des erreurs corrélées était bien ajusté aux données. Les valeurs du coefficient alpha de Cronbach étaient satisfaisantes. Les scores moyens de l’échelle K10 présentaient une asymétrie positive, la plupart des participants à l’enquête n’ayant déclaré que quelques symptômes de détresse, voire aucun. Les femmes et les participants à l’enquête dont le niveau de scolarité et le revenu du ménage étaient faibles affichaient un degré de détresse significativement plus élevé que les autres personnes. Les participants à l’enquête de 55 ans et plus affichaient un degré de détresse significativement plus faible que leurs homologues appartenant aux groupes d’âge inférieurs. Les scores moyens de la K10 étaient significativement plus élevés dans le cas des participants ayant déclaré une mauvaise santé mentale, un trouble de l’humeur diagnostiqué, un trouble anxieux diagnostiqué ou une idéation suicidaire au cours des 12 mois précédents. Les résultats étaient uniformes pour les trois groupes autochtones.
Interprétation
Selon l’EAPA de 2012, le score total de l’échelle K10 semble être un outil psychométrique valable lorsqu’il est utilisé en tant que mesure générale de la détresse psychologique non spécifique chez les Premières Nations vivant à l’extérieur des réserves, les Métis et les Inuits.
Mots-clés
Anxiété, dépression, Premières Nations, santé des Autochtones, Inuit, Métis, santé mentale, suicide.
Résultats
L’échelle de détresse psychologique à 10 questions de Kessler (échelle K10) fournit une mesure abrégée de la détresse psychologique non spécifique. Elle s’est révélée être un filtre sensible aux critères de définition des troubles anxieux et des troubles de l’humeur du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) aux États-Unis, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas et au Japon. L’échelle K10 est fréquemment utilisée dans les enquêtes sur la santé au niveau de la population, particulièrement dans les cas où il n’est pas possible de mener une longue entrevue diagnostique afin d’évaluer les troubles mentaux. [Texte intégral]
Auteurs
Evelyne Bougie (Evelyne.Bougie@canada.ca), Rubab G. Arim, Dafna E. Kohen et Leanne C. Findlay travaillent à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada.
Début de l'encadré
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
- L’échelle de détresse psychologique à 10 questions (K10) de Kessler représente une mesure abrégée de la détresse psychologique non spécifique, qui est fréquemment utilisée dans les enquêtes sur la santé de la population.
- L’échelle K10 a été intégrée dans l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012 comme mesure de la santé mentale.
- L’échelle K10 n’a pas été validée comme mesure de la détresse psychologique chez les Autochtones au Canada.
Ce qu’apporte l’étude
- Il s’agit de la première étude à valider l’échelle K10 pour les Premières Nations vivant à l’extérieur des réserves, les Métis et les Inuits au Canada.
- L’analyse appuie l’échelle K10 comme instrument psychométrique valide et fiable pour mesurer la détresse psychologique non spécifique parmi ces trois groupes autochtones.
Fin de l'encadré
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