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Contexte
Les immigrants qui arrivent au Canada déclarent initialement un meilleur état de santé que la population née au pays. Avec le temps, cet « effet de l'immigrant en santé » semble diminuer. La capacité limitée de parler l'anglais ou le français a été déterminée comme un facteur éventuel d'un mauvais état de santé. La présente analyse explore le rapport entre la connaissance autodéclarée des langues officielles et la transition vers un mauvais état de santé autodéclaré.
Données et méthodes
Dans le cadre de l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada de Statistique Canada, un échantillon de la cohorte des immigrants de 2001 a été suivi pendant quatre années (6, 24 et 48 mois après leur arrivée). En tout, 7 716 personnes ont fourni des données aux trois vagues de l'enquête. Une analyse bivariée et multivariée a servi à examiner les associations entre la connaissance des langues officielles et l'état de santé autodéclaré, selon le sexe, en tenant compte de certains facteurs avant et après immigration. Le taux de prévalence d'un mauvais état de santé chez les immigrants a été comparé à celui dans la population née au Canada, en se fondant sur les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.
Résultats
Au sein d'un échantillon représentatif d'immigrants récents, la prévalence d'un mauvais état de santé autodéclaré augmentait de façon substantielle après quatre années au Canada, et ce, particulièrement chez les femmes. La connaissance limitée, pendant une période prolongée, d'une langue officielle a été étroitement associée à la transition à un mauvais état de santé chez les hommes et les femmes immigrants qui avaient auparavant déclaré une bonne santé. D'autres facteurs associés de façon significative à une augmentation de la prévalence d'un mauvais état de santé autodéclaré différaient selon le sexe. Le statut de réfugié, la discrimination autodéclarée et le fait de vivre à Vancouver étaient des facteurs significatifs pour les hommes. L'âge, les difficultés d'accès aux soins de santé et l'attitude peu amicale des voisins étaient significatifs pour les femmes.
Mots-clés
Accessibilité des services de santé, état de santé, effet de l'immigrant en santé, immigration, études longitudinales, géographie médicale.
Résultats
Lorsque les immigrants arrivent au Canada, ils sont généralement en meilleure santé que leurs homologues nés au Canada. Toutefois, cet « effet de l'immigrant en santé » peut diminuer avec le temps. La transition à un moins bon état de santé a été observée dans l'état de santé général autodéclaré, l'état de santé mentale, la prévalence des maladies chroniques, ainsi que les données sur les naissances et les décès. De multiples facteurs démographiques, socioéconomiques et comportementaux avant et après immigration ont été proposés comme ayant contribué à cette détérioration de l'état de santé, y compris la capacité des personnes de fonctionner dans la langue du nouveau pays.[Texte intégral]
Auteurs
Edward Ng (1-613-951-5308; edward.ng@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l'analyse de la santé de Statistique Canada, Ottawa (Ontario) K1A 0T6. Kevin Pottie et Denise Spitzer travaillent à l'Université d'Ottawa.
Ce que l'on sait déjà sur le sujet
- Dans les analyses transversales, la connaissance limitée des langues officielles, ou l'incapacité de parler français ou anglais, a été associée à un mauvais état de santé autodéclaré chez les immigrants récents au Canada.
Ce qu'apporte l'étude
- Il s'agit de la première étude longitudinale au Canada à examiner le rôle que jouent les connaissances linguistiques constamment limitées sur la santé des immigrants.
- Pour les deux sexes, les connaissances constamment limitées en français ou en anglais chez les immigrants récents étaient fortement associées à une augmentation de la prévalence d'un mauvais état de santé autodéclaré.
- Ceux qui ont déclaré avoir acquis des connaissances linguistiques avaient des résultats en matière de santé similaires à ceux ayant déclaré des connaissances constamment bonnes.
- D'autres facteurs associés à une hausse de la prévalence du mauvais état de santé autodéclaré différaient selon le sexe : le statut de réfugié, la discrimination autodéclarée et le fait de vivre à Vancouver étaient significatifs pour les hommes; un âge plus avancé, des difficultés déclarées d'accès aux soins de santé et l'attitude peu amicale des voisins jouaient un rôle significatif pour les femmes.
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