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par Nancy A. Ross, Heather Gilmour et Kaberi Dasgupta
Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
Ce qu’apporte l’étude
Une association existe entre la prévalence du diabète et le faible statut socioéconomique (SSE), mais la relation entre ce dernier et l’incidence du diabète est moins bien connue.
L’étude porte sur des données provenant de huit cycles de l’Enquête nationale sur la santé de la population (de 1994‑1995 à 2008‑2009). Un échantillon de 5 547 femmes et de 6 786 hommes de 18 ans et plus qui n’étaient pas diabétiques en 1994‑1995 a été suivi afin de déterminer si le revenu du ménage et le niveau de scolarité étaient associés à un accroissement du risque d’un diagnostic de diabète ou d’un décès dû au diabète en 2008‑2009. Trois modèles à risques proportionnels ont été appliqués pour le revenu ainsi que le niveau de scolarité : un pour les hommes, un pour les femmes et un pour les deux sexes. Les variables indépendantes ont été mesurées à la période de référence (1994‑1995). Le diagnostic de diabète a été déterminé en se basant sur l’autodéclaration d’un diagnostic posé par un professionnel de la santé. Le décès dû au diabète a été déterminé d’après les codes E10 à E14 de la dixième édition de la Classification internationale des maladies (CIM‑10).
Parmi les personnes de 18 ans et plus qui n’étaient pas diabétiques en 1994‑1995, 7,2 % d’hommes et 6,3 % de femmes étaient atteints de diabète ou avaient été emportés par celui‑ci en 2008‑2009. Les femmes ayant un faible revenu étaient plus susceptibles de développer un diabète de type 2 que celles vivant dans un ménage à revenu plus élevé. Cette association était atténuée, mais non pas éliminée, par le contexte ethnoculturel et l’obésité ou l’embonpoint. Dans les modèles non ajustés, les associations avec un faible niveau de scolarité avaient lieu presque entièrement par l’entremise des variables démographiques et comportementales.
Les gradients sociaux de l’incidence du diabète ne peuvent pas être expliqués entièrement par les valeurs démographiques et comportementales.
analyse des risques proportionnels, études longitudinales, incidence, revenu, scolarité, statut socioéconomique
La prévalence globale du diabète de type 2, estimée à 6,4 % en 20101, s’approchera, selon les prévisions, de 8 % d’ici 2030. L’accroissement de la prévalence est attribué, en grande partie, au vieillissement de la population et à la hausse des taux d’embonpoint, d’obésité et d’inactivité physique2,3. Des études ont également montré que les courbes de prévalence du diabète de type 2 dépendent fortement du statut socioéconomique (SSE), particulièrement chez les femmes4-8. Des données américaines donnent à penser que la différence de prévalence du diabète selon le SSE s’est accentuée au cours du temps9.[Texte intégral]
Nancy A. Ross (514‑398‑4307; Nancy.Ross@mcgill.ca) travaille au Département de géographie de l’Université McGill, Montréal (Québec) H3A 2K6. Heather Gilmour (613‑951‑2114; Heather.Gilmour@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada. Kaberi Dasgupta (514‑934‑1934; Kaberi.Dasgupta@mcgill.ca) travaille au Centre universitaire de santé McGill.