Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
par Tracey Bushnik, Douglas Haines, Patrick Levallois, Johanne Levesque, Jay Van Oostdam et Claude Viau
Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Le plomb est reconnu comme une substance toxique retrouvée à l’état naturel dans l’environnement. Le bisphénol A (aussi nommé BPA) est un produit chimique industriel utilisé principalement comme un composant des plastiques polycarbonates et des résines époxydes. L’exposition au plomb pour l’ensemble du pays n’a pas été mesurée depuis 30 ans, et il s’agit de la première fois que l’on étudie l’exposition au bisphénol A à l’échelle nationale.
Les données sont tirées de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) menée de 2007 à 2009. La concentration de plomb dans le sang total (aussi nommée plombémie) et la concentration urinaire de bisphénol A ont été mesurées respectivement chez 5 319 et 5 476 répondants de 6 à 79 ans. Les moyennes géométriques sont présentées selon le groupe d’âge et le sexe pour la plombémie (μg/dL), la concentration par volume de bisphénol A (μg/L) et la concentration du bisphénol A normalisée par la créatinine (μg/g créatinine). Les moyennes géométriques ajustées des moindres carrés de la plombémie et des concentrations urinaires de bisphénol A sont présentées en fonction de covariables sélectionnées.
Le plomb sanguin a été détecté chez 100 % de la population de l’échantillon, à une concentration dont la moyenne géométrique a été établie à 1,34 μg/dL. Les adultes de 60 à 79 ans et les hommes présentaient une moyenne géométrique de la plombémie nettement supérieure aux autres groupes. Les ménages à faibles revenus, les personnes nées à l’extérieur du Canada, les résidents d’un logement construit depuis plus de 50 ans, les fumeurs anciens ou actuels et les personnes consommant de l’alcool au moins une fois par semaine étaient liés à de plus fortes plombémies. On a relevé du bisphénol A dans l’urine de 91 % de la population, à une concentration dont la moyenne géométrique se chiffrait à 1,16 μg/L (1,40 μg/g créatinine). Les enfants de 6 à 11 ans présentaient des moyennes géométriques de concentrations du bisphénol A normalisées par la créatinine supérieures à celles des autres groupes d’âge.
Bien que les concentrations de plomb sanguin aient chuté de manière importante depuis les années 1970, les caractéristiques sociodémographiques, l’âge des logements et certains comportements liés au style de vie sont associés à des concentrations supérieures. Étant donné la courte demi-vie du bisphénol A ingéré et la fréquence élevée de détection, les données de l’ECMS tendent à indiquer une exposition continue généralisée au sein de la population canadienne.
Biosurveillance, contaminants environnementaux, détection, plomb sanguin (ou plombémie)
Tous les jours, les Canadiens sont exposés à des produits chimiques naturels et synthétiques présents dans l’air, l’eau et les produits de consommation. Ces produits chimiques peuvent entrer dans l’organisme par l’ingestion, l’inhalation et le contact de la peau. Il peut s’agir de nutriments essentiels ou de composés toxiques. La biosurveillance chez l’humain constitue une façon effi cace de rassembler des renseignements de base sur les niveaux d’exposition aux contaminants environnementaux et d’établir l’exposition habituelle et les changements dans le temps. Cette surveillance exige la mesure directe des produits chimiques ou de leurs métabolites dans le sang, l’urine ou d’autres liquides ou tissus de l’organisme. Dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) menée de mars 2007 à février 2009, des données de biosurveillance ont été recueillies chez un échantillon de population représentatif à l’échelle nationale.[Texte intégral]
Tracey Bushnik (1-613-951-2301; Tracey.Bushnik@ statcan.gc.ca) travaille à la Division de l’analyse de la santé et Johanne Levesque, à la Division des mesures physiques de la santé de Statistique Canada (Ottawa) Ontario K1A 0T6. Douglas Haines et Jay Van Oostdam travaillent à Santé Canada. Patrick Levallois relève de l’Institut national de santé publique du Québec, et Claude Viau, de l’Université de Montréal.