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Facteurs liés à la violence faite aux infirmières par les patients

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par Margot Shields et Kathryn Wilkins

Résumé

Contexte

De nombreuses études indiquent que les fournisseurs de soins de santé, particulièrement les infirmières, courent un risque élevé d’être victimes de violences au travail qui sont le fait de patients. Le présent article porte sur les violences physiques et psychologiques manifestées par les patients à l’égard des infirmières travaillant dans les hôpitaux ou les établissements de soins de santé de longue durée.

Données et méthodes

Les données sont tirées de l’Enquête nationale sur le travail et la santé du personnel infirmier de 2005. Des totalisations croisées ont été utilisées pour examiner la relation entre la violence et les caractéristiques personnelles, les caractéristiques de l’emploi et les déterminants du climat de travail. On a recouru à la régression logistique multiple pour examiner la relation entre la violence et, d’une part, la suffisance de l’effectif ou des ressources et, d’autre part, les relations avec les collègues, en neutralisant l’effet des caractéristiques personnelles et des caractéristiques de l’emploi.

Résultats

En 2005, parmi les infirmières affectées aux soins directs dans les hôpitaux ou les établissements de soins de santé de longue durée au Canada, 34 % ont déclaré avoir été victimes d’une agression physique commise par un patient au cours de l’année qui a précédé l’enquête, et 47 % ont déclaré avoir été victimes de violences psychologiques. La violence était associée au sexe masculin, au peu d’expérience, au travail habituel de quarts autres que celui de jour et à la perception que l’effectif ou les ressources étaient inadéquates, les relations infirmières-médecins, mauvaises, et le soutien de la part des collègues et de la part du superviseur, faible. Les associations entre la violence et la suffisance de l’effectif ou des ressources ainsi que les mauvaises relations de travail persistent même après prise en compte de l’effet des caractéristiques personnelles et des caractéristiques de l’emploi.

Interprétation

Les facteurs modifiables jouent un rôle important dans la sécurité au travail du personnel infirmier.

Mots-clés

Répartition des ressources, violence, charge de travail, lieu de travail.

Résultats

Les fournisseurs de soins de santé sont exposés à un risque de subir des violences au travail particulièrement élevé et les infirmières courent le plus grand risque. Les résultats de nombreuses études indiquent que l’exposition à la violence au travail peut avoir plusieurs conséquences négatives pour les infirmières, y compris la colère, la peur, la dépression, l’anxiété, les troubles du sommeil, la prise de congés de maladie, la manifestation de symptômes associés au trouble de stress posttraumatique et l’insatisfaction à l’égard du travail. [Texte intégral]

Auteures

Margot Shields (613-951-4177; Margot.Shields@statcan.gc.ca) et Kathryn Wilkins (613‑951‑1769; Kathryn.Wilkins@statcan.gc.ca) travaillent à la Division de l’information et de la recherche sur la santé à Statistique Canada, Ottawa (Ontario) K1A 0T6.

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Les fournisseurs de soins de santé sont fréquemment victimes de violences physiques ou verbales commises par les patients dont ils prennent soin, et les infirmières sont particulièrement à risque.
  • Les infirmières victimes de violence au travail courent le risque d'éprouver des problèmes physiques et psychologiques.
  • Il existe également certaines preuves de l’existence d’un lien entre cette violence et la qualité des soins prodigués aux patients.

Ce qu’apporte l’étude

  • Il s’agit de la première étude canadienne fondée sur des données représentatives à l’échelle nationale à quantifier la mesure dans laquelle les infirmières travaillant dans les hôpitaux ou les établissements de soins de santé de longue durée déclarent être victimes de violences perpétrées par des patients et à examiner les facteurs associés à ces violences. 
  • Les déterminants du climat de travail, à savoir la suffisance de l’effectif ou des ressources, les relations infirmières-médecins, le soutien de la part des collègues et le soutien de la part du superviseur, sont associés négativement à la violence en milieu de travail. 
  • L’association entre le climat de travail et la violence est indépendante des effets des caractéristiques personnelles et des caractéristiques de l’emploi.