Les jeunes des Premières Nations : expériences et résultats relativement à l’éducation aux niveaux secondaire et postsecondaire

Une éducation de qualité, accessible et adaptée à la culture est essentielle pour assurer la préservation et la prospérité des communautés des Premières Nations^Note . Toutefois, comme l’a indiqué la Commission de vérité et réconciliation (CVR), l’héritage des pensionnats, le financement insuffisant et l’absence de programmes d’études adaptés à la culture ont eu une incidence profonde sur le succès scolaire des jeunes des Premières Nations, en particulier ceux qui vivent dans les réserves^Note . Par conséquent, les membres des Premières Nations^Note ont fortement plaidé en faveur d’un système d’éducation équitable qui offre un soutien adéquat à toutes les étapes de l’apprentissage continu.

Les jeunes des Premières Nations suivent souvent des parcours d’éducation différents de ceux des jeunes non autochtones, car ils sont plus susceptibles d’être de jeunes parents, de vivre dans des ménages à faible revenu et de vivre dans des régions rurales que leurs homologues non autochtones^Note . Par conséquent, les jeunes des Premières Nations peuvent être confrontés à d’autres difficultés pour obtenir une éducation supplémentaire, comme un accès plus restreint aux établissements d’enseignement dans les réserves^Note .

Ce feuillet d’information présente les données du Recensement de 2016 sur la participation des jeunes des Premières Nations âgés de 19 à 30 ans^Note au système d’éducation, en plus des caractéristiques qui peuvent influer sur leur expérience en matière d’éducation^Note . Cette étude est guidée par les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, qui reconnaît l’importance d’une éducation équitable dans le succès des peuples autochtones et qui a demandé que des rapports réguliers soient produits sur le niveau de scolarité des Autochtones au Canada comparativement aux non-Autochtones^Note .

Les jeunes non autochtones âgés de 19 à 30 ans étaient beaucoup plus susceptibles de terminer leurs études secondaires que les jeunes des Premières Nations

Dans l’ensemble, la mobilisation scolaire était plus élevée chez les jeunes non autochtones que chez les jeunes des Premières Nations, tant pour ce qui est de l’achèvement des études secondaires que pour ce qui est de la participation aux études postsecondaires (c.-à-d. avoir obtenu un diplôme d’études postsecondaires ou avoir fréquenté une école postsecondaire au cours de l’année scolaire 2015-2016).

Un peu moins des deux tiers (63 %) de tous les jeunes des Premières Nations avaient terminé des études secondaires, comparativement à 91 % de la population non autochtone. Les jeunes des Premières Nations vivant hors réserve (73 %) étaient plus susceptibles d’obtenir leur diplôme d’études secondaires que les jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve (46 %). Ce dernier résultat est probablement lié à l’accès, puisque près de la moitié des élèves des Premières Nations n’ont pas accès à une école secondaire dans les réserves, ce qui les oblige à quitter leur communauté pour poursuivre leurs études^Note , ^Note .

Cette tendance s’est maintenue dans l’enseignement postsecondaire, puisque les jeunes non autochtones étaient presque deux fois plus susceptibles (72 %) d’avoir terminé ou d’avoir récemment suivi un programme postsecondaire que les jeunes des Premières Nations (37 %). De plus, chez les jeunes des Premières Nations, les personnes vivant hors réserve étaient près de deux fois plus susceptibles d’avoir participé à des études postsecondaires (44 %) que celles vivant dans une réserve (23 %). Les femmes des Premières Nations et non-autochtones étaient plus susceptibles d’avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires et d’avoir poursuivi des études postsecondaires que leurs homologues masculins, à l’exception de la participation à des études postsecondaires pour les personnes vivant dans une réserve.

Tableau de données du graphique 1



Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Études postsecondaires en cours ou terminées, Diplôme d’études secondaires
(ou l’équivalent), Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	Études postsecondaires en cours ou terminées		Diplôme d’études secondaires (ou l’équivalent)
	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes
	pourcentage
Membres des Premières Nations vivant dans une réserve	22,21	24,62	42,30	49,31
Membres des Premières Nations vivant hors réserve	38,77	49,19	70,35	74,85
Personnes non autochtones	66,94	77,34	88,82	92,62
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.

Les écarts entre les jeunes des Premières Nations et les jeunes non autochtones en ce qui a trait à l’achèvement des études secondaires étaient les plus faibles dans les provinces de l’Atlantique et les plus élevés dans les Prairies

Pour ce qui est de l’achèvement des études secondaires et de la participation aux études postsecondaires, les écarts dans le niveau de scolarité entre les jeunes des Premières Nations et les jeunes non autochtones étaient les plus importants dans les provinces des Prairies et les plus petits dans les provinces de l’Atlantique. Par exemple, la participation aux études postsecondaires des membres des Premières Nations est trois fois plus élevée à Terre Neuve et-Labrador (67 %) qu’au Manitoba (21 %).

Toutefois, ce résultat est probablement attribuable à la proportion relativement élevée de jeunes des Premières Nations résidant dans une réserve au Manitoba (48 %), en Saskatchewan (46 %) et en Alberta (34 %) par rapport à la moyenne canadienne (33 %). Ces provinces sont caractérisées par la plus grande différence dans la participation au niveau postsecondaire entre les jeunes des Premières Nations et les jeunes non autochtones (44 points de pourcentage, 37 points de pourcentage et 33 points de pourcentage, respectivement).

À l’inverse, les jeunes des Premières Nations ne représentent qu’une faible proportion de la population jeune de Terre-Neuve-et-Labrador (7 %) et de l’Île-du-Prince-Édouard (2 %), où une proportion encore plus faible de membres des Premières Nations vivaient dans les réserves (11 % et 28 %, respectivement). L’écart global de participation au niveau postsecondaire entre les jeunes des Premières Nations et les jeunes non autochtones dans ces provinces est également plus faible (5 points de pourcentage et 18 points de pourcentage, respectivement).

Tableau de données du graphique 2



Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Études postsecondaires en cours ou terminées (titres de rangée) et Membres des Premières Nations, Personnes non autochtones et Différence entre les jeunes des Premières nations et les jeunes non autochtones, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

Études postsecondaires en cours ou terminées	Membres des Premières Nations	Personnes non autochtones	Différence entre les jeunes des Premières nations et les jeunes non autochtones
	pourcentage
T.-N.-L.	67,45	72,26	-5
Î.-P.-É.	50,00	68,01	-18
N.-É.	51,52	69,35	-18
N.-B.	48,53	65,74	-17
Qc	47,19	76,41	-29
Ont.	44,59	73,46	-29
Man.	21,05	65,42	-44
Sask.	27,07	64,49	-37
Alb.	32,35	66,08	-34
C.-B.	39,17	70,64	-31
Yn	40,09	69,64	-30
T.N.-O.	27,95	73,99	-46
Note : Les provinces et territoires comptant moins de 100 observations sont exclus. Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.

Les difficultés financières et géographiques étaient associées négativement à l’achèvement des études secondaires et à la participation aux études postsecondaires

Les jeunes des Premières Nations diffèrent de bien des façons des autres jeunes au Canada : en 2016, ils étaient plus susceptibles d’être de jeunes parents, de vivre dans des ménages à faible revenu et de vivre dans des régions rurales que leurs homologues non autochtones (graphique 5). De plus, les jeunes des Premières Nations sont susceptibles d’avoir une langue autochtone comme première langue. Cela peut contribuer à la connectivité culturelle, qui peut être un facteur de protection pour les jeunes des Premières Nations, car ils peuvent bénéficier d’un lien plus étroit avec leur culture, leur tradition, leur langue et leur terre^Note . Ces caractéristiques sont des facteurs dans les expériences et les résultats des jeunes des Premières Nations en matière d’éducation lors de leurs études secondaires et postsecondaires^Note .

Le tiers (33 %) des jeunes des Premières Nations vivaient dans une réserve^Note , où ces caractéristiques sont plus marquées. Dans les réserves, presque la moitié (48 %) des femmes des Premières Nations âgées de 19 à 30 ans avaient un ou plusieurs enfants, ainsi que le quart (26 %) des hommes de ce même groupe d’âge. Les jeunes hommes et les jeunes femmes avec des enfants doivent assumer des coûts et des responsabilités supplémentaires pour élever des enfants, ce qui pourrait avoir une incidence sur leur décision de fréquenter l’école ou de s’intégrer au marché du travail. De plus, la moitié (48 %) des jeunes des Premières Nations habitant dans une réserve vivaient dans un ménage à faible revenu (après impôt). Des études antérieures ont établi que les jeunes des ménages à faible revenu ont tendance à avoir des niveaux de scolarité plus faibles, car ils sont confrontés à des contraintes supplémentaires pour participer à l’éducation^Note . Par exemple, les jeunes des ménages à faible revenu ont tendance à avoir moins accès à des écoles de haute qualité et à des programmes d’activités extrascolaires, ce qui a une incidence positive sur les résultats scolaires^Note .

Plus de huit dixièmes (83 %) des jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve habitaient dans des régions rurales, alors que seulement 18 % des jeunes des Premières Nations vivant hors réserve résidaient dans des régions rurales. En comparaison, un peu plus de 1 jeune non autochtone sur 10 (13 %) vit dans des régions rurales. Les personnes qui habitent dans des régions rurales ont tendance à avoir accès à moins de services essentiels, comme les soins de santé et les établissements d’enseignement^Note . C’est le cas pour de nombreux jeunes des Premières Nations, puisque 70 % des collectivités des Premières Nations comptaient moins de 500 habitants^Note . En raison de leur densité de population relativement faible, il se peut que les plus petites communautés doivent compter davantage sur les centres urbains pour ce qui est de l’accès à l’éducation. Ces déplacements peuvent être longs et coûteux, ce qui a une incidence sur les taux de participation à l’éducation^Note .

Bien que l’éloignement découlant de la vie dans les réserves pose des défis pour l’accès aux services, il offre des occasions de tisser des liens avec la communauté et la culture au moyen de la langue. Dans l’ensemble, un peu plus d’un dixième (12 %) des jeunes des Premières Nations parle une langue autochtone comme première langue^Note . Environ le tiers (30 %) des membres des Premières Nations vivant dans une réserve parlaient une langue autochtone comme langue maternelle, ce qui représente une proportion beaucoup plus élevée que celle observée chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve (3 %).

Ces caractéristiques s’entrecroisent, influant ainsi sur le contexte d’apprentissage et, par la suite, sur les résultats scolaires des jeunes des Premières Nations.

Tableau de données du graphique 3



Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 Membres des Premières Nations vivant dans une réserve, Membres des Premières Nations vivant hors réserve, Personnes non autochtones, Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	Membres des Premières Nations vivant dans une réserve		Membres des Premières Nations vivant hors réserve		Personnes non autochtones
	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes
	pourcentage
Jeune parent	26,51	48,91	16,26	36,33	9,16	19,00
Vivant dans un ménage à faible revenue (après les impôts)	46,68	49,70	23,88	32,70	13,92	15,59
Région rurale	83,98	83,82	18,93	17,69	13,32	12,60
Langue maternelle autochtone	30,07	30,92	3,47	3,43	Note ...: n'ayant pas lieu de figurer	Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
... n'ayant pas lieu de figurer Source: Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.

En règle générale, l’achèvement des études secondaires et la participation aux études postsecondaires sont plus faibles chez les gens qui sont confrontés à des difficultés supplémentaires pour accéder à l’éducation (p. ex. financière, familiale ou géographique). Une plus grande proportion de jeunes des Premières Nations, comparativement aux jeunes non autochtones, ont été confrontés à ces défis, qui sont associés négativement à l’achèvement des études secondaires et à la participation aux études postsecondaires. Néanmoins, les femmes des Premières Nations affichent systématiquement une participation plus élevée à l’éducation que les hommes des Premières Nations, malgré le fait qu’elles étaient plus susceptibles que les hommes d’être de jeunes parents et de vivre dans un ménage à faible revenu.



L’achèvement des études secondaires et la participation aux études postsecondaires chez les jeunes des Premières Nations augmentent avec le temps^Note

Les jeunes des Premières Nations ont des espoirs et des aspirations en matière d’éducation formelle qui sont semblables à ceux des jeunes non autochtones^Note . Au fil du temps, le taux global d’achèvement des études secondaires a augmenté, et encore plus chez les jeunes des Premières Nations que chez les jeunes non autochtones. Par exemple, malgré le fait que les hommes des Premières Nations avaient le plus faible niveau d’achèvement des études secondaires en 2011 (35 %), ils ont enregistré les plus fortes augmentations entre 2011 et 2016 (+8 points de pourcentage). Les jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve ont aussi affiché la plus forte hausse du taux de participation aux études postsecondaires comparativement à 2011 (+3 points de pourcentage).

Tableau de données du graphique 4



Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Diplôme d’études secondaires (ou l’équivalent) (titres de rangée) et 2011, 2016, Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

Diplôme d’études secondaires (ou l’équivalent)	2011		2016
	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes
	pourcentage
Membres des Premières Nations vivant dans une réserve	35,23	43,22	42,59	49,64
Membres des Premières Nations vivant hors réserve	65,12	70,26	70,35	74,85
Personnes non autochtones	86,63	91,29	88,82	92,62
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016; Recensement de la population de 2011.

La participation aux études postsecondaires des membres des Premières Nations a augmenté de 8 points de pourcentage lorsque l’on inclut toutes les personnes de 46 ans et moins

Les membres des Premières Nations participent à une pratique d’apprentissage continu et, par conséquent, peuvent emprunter d’autres voies vers l’éducation^Note . Par conséquent, il faudrait peut‑être tenir compte d’un âge plus avancé que 30 ans pour déterminer si une personne va ou non terminer ses études secondaires ou faire des études postsecondaires. Lorsqu’on étend l’analyse à une fourchette d’âge plus large pour les membres des Premières Nations (de 19 à 46 ans), les taux d’achèvement des études secondaires et de participation aux études postsecondaires augmentent chez les membres des Premières Nations, surtout chez les personnes qui vivent dans une réserve. Cela n’a pas été observé pour les non-Autochtones dans cette tranche d’âge.

Notamment, la participation globale des membres des Premières Nations vivant dans les réserves au niveau postsecondaire était supérieure de 8 points de pourcentage lorsqu’on considère les personnes âgées de 19 à 46 ans plutôt que seulement celles de 19 à 30 ans. En revanche, on a observé qu’un écart de plus ou moins 1 point de pourcentage pour ce qui est du taux de participation aux études postsecondaires chez les personnes non autochtones au sein du groupe d’âge plus restreint.

Tableau de données du graphique 5



Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5 19-30, 19-46, Différence entre les cycles, Variation en pourcentage d’un cycle à l’autre, Hommes et Femmes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

	19-30		19-46		Différence entre les cycles		Variation en pourcentage d’un cycle à l’autre
	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes
	pourcentage
Membres des Premières Nations vivant dans une réserve	22,21	24,62	28,54	33,43	6,33	8,81	28,50	35,81
Membres des Premières Nations vivant hors réserve	38,77	49,19	43,94	54,59	5,18	5,40	13,36	10,98
Personnes non autochtones	66,94	77,34	67,77	76,56	0,83	-0,78	1,24	-1,01
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.

Conclusion

Divers facteurs ont une incidence sur la capacité d’une personne à poursuivre ses études. Les jeunes des Premières Nations sont plus susceptibles que les jeunes non autochtones d’être de jeunes parents, de vivre dans des ménages à faible revenu (après impôt) et de vivre dans des régions rurales. Une plus grande proportion de jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve doit faire face à des défis financiers et géographiques, ce qui entraîne une plus grande disparité en ce qui concerne le niveau de scolarité, comparativement aux jeunes non autochtones. De plus, l’héritage du colonialisme, le financement inadéquat, le manque d’accès à des établissements d’enseignement dans les réserves, des programmes scolaires non adaptés à la culture et les séquelles de traumatismes intergénérationnels sont des déterminants de l’éducation qui ne peuvent pas être ignorés^Note , quoique leurs effets directs dépassent la portée de cette analyse.

En 2016, de façon constante, les femmes des Premières Nations poursuivaient des études à des taux plus élevés que les hommes des Premières Nations, même si elles représentaient une proportion plus grande des personnes qui étaient de jeunes parents et qui vivaient dans des ménages à faible revenu. Un examen plus approfondi des expériences des hommes des Premières Nations est nécessaire pour comprendre leurs taux relativement plus faibles de mobilisation scolaire et pour fournir des solutions subséquentes. Toutefois, on a constaté que les hommes et les femmes des Premières Nations poursuivaient des études plus tard dans la vie comparativement aux non-Autochtones. Ces renseignements peuvent éclairer les mesures de soutien offertes aux jeunes des Premières Nations pour qu’elles englobent les personnes en situation d’apprentissage continu.

Cette étude présente un profil des caractéristiques pertinentes au contexte d’apprentissage des jeunes des Premières Nations. Cependant, d’autres questions de recherche demeurent, notamment : les étudiants ont-ils accès à l’éducation dans leur collectivité? Est-ce que les étudiants qui sont aussi des parents reçoivent de l’aide pour ce qui est de la garde d’enfants pendant qu’ils terminent leurs études? Les étudiants reçoivent-ils suffisamment de fonds de leurs bandes? Ces questions sont pertinentes pour les décideurs, surtout lorsqu’ils tentent de cerner les obstacles persistants et d’offrir un soutien aux étudiants des Premières Nations vivant dans une réserve. Enfin, on pourrait explorer des mesures de la réussite telles que définies par les Premières Nations et en faire rapport, comme l’efficacité de la langue ancestrale et les liens culturels.

Avec la diffusion du Recensement de la population de 2021, ces indicateurs peuvent être reproduits afin d’évaluer l’évolution de la mobilisation scolaire chez les Premières Nations au cours des cinq dernières années. La production continue de rapports sur ces indicateurs de l’éducation est essentielle pour veiller à ce que les jeunes des Premières Nations reçoivent un soutien adéquat pour ce qui est de leur réussite scolaire.

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L’avenir de l’éducation chez les membres des Premières Nations

Les élèves membres des Premières Nations ont le droit inhérent et conféré par traité de bénéficier d’un enseignement adapté à leurs valeurs, cultures, traditions et langues, qui soit exempt de préjugés et de discrimination. Un enseignement de qualité et adapté à la culture représente la pierre angulaire de la préservation et de la prospérité des communautés des Premières Nations ainsi que du respect des autres droits de la personne fondamentaux des élèves des Premières Nations.

Les organisations des Premières Nations ont défini les mesures suivantes qui contribueront à améliorer les résultats scolaires des jeunes : un financement ciblé qui répond aux besoins et aux circonstances des Premières Nations; la prise en considération des besoins culturels, linguistiques et géographiques ainsi que des réalités historiques des enfants des Premières Nations; un organisme qui fournit des services aux Premières Nations dans le système d’éducation à toutes les étapes de l’apprentissage continu en vue d’accroître les taux d’inscription, de persévérance scolaire et d’obtention de diplôme.

En 2019, le gouvernement fédéral a remplacé ses programmes d’éducation axés sur les propositions par des approches et des modèles de financement régionaux en matière d’éducation. Les Premières Nations peuvent maintenant préparer leurs propres ententes en matière d’éducation locales, régionales ou fondées sur les traités pour mettre en œuvre leur vision d’un système d’éducation des Premières Nations. En 2021, sept ententes régionales en matière d’éducation (ERE) ont été signées et conclues, dont trois sont presque achevées et 46 sont en cours.

Source : Assemblée des Premières Nations, 2022.

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Remerciements

Nous reconnaissons la contribution de l’Assemblée des Premières Nations (APN) au présent document. Nous les remercions pour leurs connaissances, leurs conseils et leurs commentaires.

Annexe