L'éducation, l'apprentissage et la formation : Série de documents de recherche
De l'école secondaire à l'enseignement postsecondaire et au marché du travail
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En 2020-2021, près de 354 000 jeunes Canadiens ont obtenu un diplôme d’un établissement d’enseignement secondaire régulier, 24 000 autres un diplôme d’un programme de formation professionnelle, et 9 000 autres un diplôme d’un programme général pour les adultesNote .
Le parcours des jeunes diplômés d’un programme d’enseignement secondaire, jusqu’aux études postsecondaires et au marché du travail, peut être linéaire pour certains, et plus complexe pour d’autres. Le présent feuillet d’information s’appuie sur les indicateurs les plus récents disponibles afin de donner un aperçu de la manière dont les jeunes CanadiensNote passent des études secondaires, en grande partie obligatoires, aux études postsecondaires et au marché du travail. Bien que les parcours des personnes qui obtiennent leur diplôme d’études secondaires plus tard dans la vie ou dans le cadre de programmes généraux pour adultes soient intéressants, ils ne seront pas étudiés dans le présent document, dont l’objectif est de se concentrer sur les principaux parcours de transition entre l’école et le travail pour les jeunes.
Début de la boîte de texteRemarque sur les périodes de référence du présent feuillet d’information
Bien que le présent feuillet d’information suive les parcours des jeunes depuis la scolarité obligatoire jusqu’aux études postsecondaires et au marché du travail, il ne s’agit pas d’une analyse basée sur une cohorte, c’est-à-dire qu’il ne suit pas les mêmes personnes tout au long de ces transitions. En revanche, il présente les données les plus récentes sur chacune des transitions et des résultats suivants :
- L’obtention du diplôme d’études secondaires
- La participation aux études postsecondaires
- Les parcours postsecondaires, y compris les taux de persévérance et d’obtention de diplômes
- Les résultats sur le marché du travail
Comme il présente les données les plus récentes disponibles pour tous les indicateurs couvert, tous les indicateurs n’ont pas la même période de référence.
La première étape : l’obtention du diplôme d’études secondaires et la transition vers les études postsecondaires
La première transition que les jeunes Canadiens effectuent généralement est l’obtention du diplôme d’études secondaires et la transition vers des études postsecondaires ou vers le marché du travail. Presque tous les jeunes Canadiens finissent par réussir cette transition – en 2021, seuls 5 % des Canadiens âgés de 25 à 34 ans n’avaient pas de diplôme d’études secondaires.
Au Canada, une forte proportion de jeunes terminent leurs études dans les délais prévus, c’est-à-dire trois ans après le début de la 10e année (ou « secondaire 3 » au Québec). En 2019-2020, pendant la phase initiale de la pandémie de COVID-19, 84 % des jeunes ont obtenu leur diplôme dans les délais prévus, par rapport à 81 % en 2018-2019Note . Cette proportion était plus élevée chez les filles (87 %) que chez les garçons (81 %).
Certains élèves peuvent prendre plus de temps pour terminer leurs études secondaires. Si nous étendons le délai d’obtention du diplôme d’études secondaires à cinq ans suivant le début de la 10e année (le secondaire 3 au Québec), ce pourcentage passe à 89 %. Cette proportion était de 86 % pour les garçons et de 91 % pour les filles.
Quelle est la proportion de jeunes qui font des études postsecondaires?
Au Canada, si un jeune a obtenu son diplôme d’études secondaires « dans les délais prévus », il a généralement 18 ans. La section suivante examine les taux de participation des 18-24 ans, car c’est à cette période que les jeunes Canadiens sont le plus susceptibles de faire des études postsecondaires.
La moitié des jeunes Canadiens de cette tranche d’âge font des études, quelles qu’elles soient. En 2021‑2022Note , 4 % étaient encore en train d’obtenir leur diplôme d’études secondaires et peuvent donc être inclus dans le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires dans un délai plus long, 13% poursuivaient leurs études au collège, tandis qu’un tiers (33 %) étudiaient à l’université.
L’autre moitié (50 %) des jeunes Canadiens âgés de 18 à 24 ans n’était pas aux études en 2022Note . Parmi ces jeunes, 38 % avaient un emploi, tandis que 12 % n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation.
Tableau de données du graphique 1
Pourcentage | |
---|---|
Encore au secondaire | 4 |
Collège | 13 |
Université | 33 |
Actifs occupés, pas aux études | 38 |
Ni en emploi, ni aux études, ni en formation | 12 |
Note : Le taux de participation aux apprentissages ne peut pas être ajouté à ce graphique, car on ne sait pas comment les apprentis déclarent leur participation à l'éducation dans l'Enquête sur la population active. La période de référence pour les activités d'éducation est 2021/2022, tandis que la période de référence pour les activités du marché du travail est 2022. Source : Statistique Canada, tableaux 37-10-0103 and 37-10-0196. |
Bien que l’on ne dispose pas d’une proportion directement comparable de jeunes suivant un programme d’apprentissage, il est possible d’estimer un taux de participation aux programmes d’apprentissage en examinant le nombre de Canadiens âgés de 18 à 24 ans qui sont des apprentis inscrits et en le comparant à leur nombre dans la population. En 2021, 101 727 jeunes âgés de 18 à 24 ansNote étaient des apprentis inscrits, alors que la population canadienne de 18 à 24 ans s’élevait à près de 3,3 millions de personnesNote . Le taux de participation aux programmes d’apprentissage est donc estimé à environ 3 % des jeunes de 18 à 24 ansNote .
Parcours postsecondaires – taux de persévérance et d’obtention d’un diplôme pour les étudiants postsecondaires
Une fois les études postsecondaires entamées, comment les jeunes Canadiens s’en sortent-ils? La section suivante donne un aperçu des taux de persévérance et d’obtention de diplôme des jeunes Canadiens inscrits à un programme de premier cycle, à un programme d’études collégiales ou à un programme d’apprentissage.
Grades de premier cycle
L’un des diplômes postsecondaires les plus couramment obtenus par les étudiants canadiens est le diplôme de premier cycle, ou baccalauréat. Ces programmes durent généralement quatre ans, ou trois ans au Québec. Cette section présente les données les plus récentes (année de référence 2020-2021) concernant le délai moyen d’obtention du diplôme, le taux de persévérance et le taux d’obtention d’un diplôme de premier cycle.
Pour la cohorte 2014-2015 d’étudiants canadiens, le délai moyen d’obtention du diplôme était de 4,24 ansNote . En outre, le taux de persévérance après un an est élevé pour les diplômes de premier cycle. Par exemple, pour la cohorte 2019-2020, 90 % des étudiants inscrits étaient toujours dans ce programme un an plus tard. Dès la deuxième année, 84 % de la cohorte 2018-2019 suivait toujours ce programme.
Près des trois quarts (74 %) de la cohorte 2014-2015 d’étudiants canadiens avaient obtenu un baccalauréat au bout de six ans. Quant au taux de réussite « dans le délais prévu », 44 % des étudiants de la cohorte 2016-2017 avaient obtenu leur diplôme après quatre ans.
Diplôme de formation technique ou professionnelle
Un autre type de diplôme très prisé par les étudiants canadiens est le diplôme de formation technique ou professionnelle. Ces programmes peuvent varier considérablement, mais doivent durer au moins deux ansNote . La section suivante présente les données les plus récentes (année de référence 2020-2021) concernant le délai moyen d’obtention du diplôme et le taux d’achèvement pour ces programmes.
Pour les étudiants canadiens, la durée moyenne d’obtention d’un diplôme de formation technique ou professionnelle était de 2,6 ans mais le taux d’achèvement de ces programmes est beaucoup plus faible que celui des diplômes de premier cycle. Plus de la moitié (57 %) de la cohorte 2016-2017 avait obtenu son diplôme après quatre ans, tandis qu’un peu moins de la moitié, soit 48 % de la cohorte 2017-2018 d’étudiants canadiens, avait obtenu son diplôme après trois ans.
Apprentissage
L’apprentissage est une autre voie d’accès pour les jeunes Canadiens. Les apprentis inscrits suivent un programme de formation professionnelle supervisée dans un métier désigné. Pour terminer la formation, l’apprenti doit être inscrit auprès de l’organisme de tutelle approprié, généralement un ministère de l’Éducation ou du Travail ou un organisme de tutelle d’un secteur d’activité précisNote .
Bien que la durée des programmes varie selon la province et le métier, la durée de programme la plus courante à l’échelle nationale est de quatre ans.
Le titre obtenu à la fin d’un programme d’apprentissage est appelé certification. Les conditions d’obtention de la certification varient d’un secteur de compétence à l’autre au Canada. Dans la plupart des cas, les apprentis reçoivent un certificat lorsqu’ils ont satisfait à des exigences telles qu’une formation supervisée en cours d’emploi et une formation technique, et qu’ils ont réussi un ou plusieurs examens.
Pour la cohorte d’apprentis ayant commencé leur apprentissage en 2014, un peu plus d’un apprenti sur cinq (21 %) a obtenu son certificat pendant la durée de son programme ou « dans les délais prévus »Note . Cette proportion s’élève à 34 % pour ce qui est des apprentis ayant obtenu la certification dans un délai d’une fois et demie la durée prévue du programme. Le délai médian d’obtention de la certification pour les apprentis ayant obtenu leur certification dans un délai d’une fois et demie la durée prévue du programme était de 3,2 ansNote .
Plus haut niveau de scolarité des 25-34 ans
Les trois quarts (75 %) des jeunes Canadiens obtiennent un diplôme d’études postsecondaires. En 2021, 30 % des 25-34 ans étaient titulaires d’un baccalauréat, 24 % d’un diplôme collégial, 12 % d’une maîtrise ou d’un doctorat et 9 % d’un certificat d’apprenti dans un métierNote .
Résultats sur le marché du travail
Taux de chômage
En général, plus le nombre d’années d’études est élevé, plus le taux de chômage est faible. Le graphique ci-dessous présente les taux de chômage des 25-29 ans de 2000 à 2021Note .
Tableau de données du graphique 2
Inférieur aux études secondaires | Études secondaires | Études collégiales ou formation professionnelle | Études universitaires | |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
2000 | 17,2 | 7,8 | 5,6 | 4,3 |
2001 | 15,9 | 8,3 | 6,3 | 5,5 |
2002 | 15,7 | 9,5 | 6,8 | 5,8 |
2003 | 16,1 | 8,4 | 6,5 | 5,6 |
2004 | 15,5 | 8,7 | 6,3 | 6,6 |
2005 | 14,9 | 7,4 | 5,8 | 5,7 |
2006 | 13,6 | 7,3 | 5,2 | 4,4 |
2007 | 15,9 | 7,3 | 5,3 | 4,5 |
2008 | 13,6 | 6,9 | 5,0 | 4,8 |
2009 | 16,5 | 10,8 | 7,4 | 5,8 |
2010 | 17,7 | 11,1 | 6,5 | 6,6 |
2011 | 17,1 | 9,5 | 6,7 | 6,5 |
2012 | 16,4 | 9,1 | 6,3 | 6,0 |
2013 | 15,9 | 9,4 | 6,4 | 6,1 |
2014 | 16,2 | 9,6 | 6,6 | 6,0 |
2015 | 17,2 | 9,9 | 6,4 | 5,5 |
2016 | 17,1 | 10,3 | 6,2 | 5,9 |
2017 | 15,3 | 9,0 | 6,3 | 5,8 |
2018 | 11,2 | 8,0 | 5,3 | 5,4 |
2019 | 12,3 | 8,7 | 5,2 | 5,2 |
2020 | 17,7 | 14,8 | 10,0 | 8,5 |
2021 | 14,6 | 12,0 | 7,3 | 6,1 |
Source : Statistique Canada, tableau 14-10-0362. |
Le graphique 2 montre que si les taux de chômage sont généralement similaires pour les diplômés collégiaux ou de la formation professionnelle et les diplômés universitaires, en période de choc économique, comme pendant la pandémie de 2020, les diplômés collégiaux ou de la formation professionnelle connaissent une hausse du chômage plus forte que celle à laquelle sont confrontés les diplômés universitaires. Cet effet est encore plus marqué pour les personnes qui n’ont pas de diplôme postsecondaire ou de diplôme d’études secondaires.
Revenu d’emploi
En ce qui concerne le revenu d’emploi, pour la promotion de 2018, les titulaires d’un diplôme de premier cycle avaient un revenu médian de 50 900 $ deux ans après l’obtention de leur diplôme, contre un revenu médian de 39 700 $Note pour les titulaires d’un diplôme d’études collégiales. Le revenu médian des apprentis certifiés en 2018 était de 59 000 $, deux ans après l’obtention de leur certification Note .
Revenu d’emploi au fil du temps
Pour la cohorte 2015 des diplômés canadiens de formation technique ou professionnelle, le revenu médian deux ans après l’obtention du diplôme (en dollars constants de 2020) était de 38 400 $, et cinq ans après l’obtention du diplôme, de 43 700 $, soit une augmentation de 14 %Note . Pour les diplômés canadiens de premier cycle, le revenu médian était de 48 200 $ après deux ans et de 60 100 $ après cinq ans, soit une augmentation de 25 %.
Pour les apprentis certifiés en 2016, le revenu d’emploi médian était de 54 461 $ au moment de la certification, de 64 793 $ après deux ans et de 62 882 $ après quatre ans. Il est à noter que les quatre années suivant la certification pour cette cohorte se sont déroulées en 2020, année au cours de laquelle la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions négatives sur l’économie, et sur les compagnons en particulierNote . Bien que la croissance du revenu entre deux ans et quatre ans après la certification ait été négative au cours de cette période, le revenu médian de l’emploi a globalement augmenté de 15 %Note par rapport à l’année de la certification.
Revenu tout au long de la vie
Une autre façon d’étudier la croissance des revenus est d’examiner le salaire moyen ou le revenu d’emploi des travailleurs en fonction de l’âge et du plus haut niveau de scolarité.
Tableau de données du graphique 3
15 à 19 ans | 20 à 24 ans | 25 à 29 ans | 30 à 34 ans | 35 à 39 ans | 40 à 44 ans | 45 à 49 ans | 50 à 54 ans | 55 à 59 ans | 60 à 64 ans | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
dollars | ||||||||||
Aucun certificat, diplôme ou grade | 4 782 | 17 448 | 26 251 | 31 778 | 34 432 | 36 406 | 37 595 | 38 429 | 36 986 | 31 556 |
Diplôme d'études secondaires ou attestation équivalente | 7 915 | 17 170 | 31 643 | 39 152 | 43 258 | 47 032 | 48 926 | 48 833 | 45 996 | 36 610 |
Certificat ou diplôme d'apprenti ou d'une école de métiers | 12 255 | 28 332 | 42 499 | 48 785 | 50 759 | 52 453 | 52 853 | 53 297 | 51 874 | 41 303 |
Certificat ou diplôme d'un collège, d'un cégep ou d'un autre établissement d'enseignement non universitaire | 8 572 | 19 883 | 35 680 | 44 535 | 50 375 | 54 338 | 57 141 | 58 665 | 55 088 | 43 350 |
Ceritifcat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat | 8 069 | 18 874 | 33 936 | 43 496 | 50 488 | 57 145 | 60 567 | 63 515 | 61 042 | 46 576 |
Certificat, diplôme ou grade universitaire au niveau du baccalauréat ou supérieur | 8 253 | 19 114 | 40 498 | 56 182 | 68 788 | 81 328 | 89 175 | 92 970 | 94 543 | 76 079 |
Source : Statistique Canada, tableau 37-10-0152. |
Comme le montre le graphique 3, si les travailleurs, quel que soit leur niveau de scolarité, voient leur rémunération et leur revenu d’emploi augmenter jusqu’à l’âge de 55 à 59 ans, c’est pour les titulaires d’un certificat ou d’un diplôme universitaire de niveau baccalauréat ou supérieur que cette courbe est la plus prononcéeNote .
Effets de la pandémie de COVID-19
Le présent feuillet d’information donne une vue d’ensemble des parcours des jeunes Canadiens à la sortie de l’enseignement obligatoire, pendant les études postsecondaires et sur le marché du travail. Au fur et à mesure que de nouvelles données seront disponibles, il sera important d’observer le rôle que la pandémie de COVID-19 a joué, et continue de jouer, sur ces parcours.
Pour les apprentis, certains effets de la pandémie ont déjà été observés. L’apparition de la pandémie en 2020 a eu une incidence négative sur l’économie dans son ensemble et sur les compagnons nouvellement certifiés en particulier. Une des restrictions que les provinces et les territoires ont mises en œuvre pour contenir la propagation de la COVID-19 a été la fermeture de nombreux lieux de travail. N’ayant pas la capacité d’effectuer leur travail virtuellement, les compagnons nouvellement certifiés ont été plus touchés que d’autres actifs au début de la pandémie.
Cette situation a également rendu difficile l’entrée en apprentissage en 2020, car trouver un employeur disposé à accueillir un apprenti est une condition préalable pour toute personne souhaitant entamer une carrière dans les métiersNote . Bien que les marchés du travail tendus en 2021 et 2022 aient aidé le système d’apprentissage à récupérer les pertes subies au cœur de la pandémieNote , les chiffres des nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage sont demeurés en deçà des niveaux observés avant la pandémie.
Lorsque de nouvelles données seront disponibles pour les autres parcours présentés dans ce document, les questions suivantes pourront être explorées : les perturbations de l’apprentissage en personne au niveau élémentaire/secondaire conduiront-elles à des délais plus longs pour l’obtention du diplôme de fin d’études secondaires? Comment le passage à l’apprentissage virtuel touchera-t-il les taux de persévérance et d’obtention de diplômes des étudiants postsecondaires? Et quels sont les effets à plus long terme sur les résultats du marché du travail pour les diplômés de l’enseignement supérieur et les apprentis?
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