L'éducation, l'apprentissage et la formation : Série de documents de recherche
L'incidence des programmes courts après l’obtention d’un grade de premier cycle sur les résultats sur le marché du travail

par Aimé Ntwari et Eric Fecteau

Date de diffusion : le 16 octobre 2020

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Aperçu de l’étude

  • Des 102 865 diplômés des institutions postsecondaires publiques au Canada ayant obtenu leur grade de premier cycle avant l’âge de 25 ans en 2010, 34 715, soit 33,7 %, ont complété un ou plusieurs titres scolaires additionnels entre 2010 et 2016, soit un ou plusieurs grades, diplômes, certificats ou une combinaison. De ces individus, 5 370 (15,5 %) ont exclusivement complété un certificat ou diplôme additionnel appelé dans ce document titre scolaire de programme court, deux tiers (3 555) au niveau collégial et un tiers (1 815) au niveau universitaire. Ces 5 370 individus constituent le groupe d’analyse pour cette étude qui vise à mesurer l’impact d’un titre de programme court complété après un grade de premier cycle.
  • Les diplômés d’un domaine SACHES (non-STGM) avait une plus grande propension à poursuivre un programme court après leur grade de premier cycle que les diplômés dans le domaine STGM. Plus de quatre cinquième (82,7 %) des diplômés ayant complété un programme court additionnel avaient obtenu leur grade de premier cycle en 2010 dans un domaine SACHES. Ceci représente une différence de 5,4 points de pourcentages supérieurs comparée aux diplômés sans programme court additionnel.
  • Pendant qu’un tiers (33,3 %) des diplômés avec un programme court additionnel l’ont complété  dans le même domaine d’études que celui de leur grade de premier cycle, on a observé de grands mouvements sortant des domaines des « Sciences sociales et de comportements » et des « Arts et sciences humaines » et entrant vers les champs d’études liés au « Commerce et administration » (35,0 % et 27,0 % respectivement).
  • En comparant deux ans avant et deux ans après l’obtention d’un titre de programme court additionnel, la proportion des diplômés employés dans les industries de « services à faible valeur ajoutée » est passée de 22,1 % à 9,9 %. De même, deux ans après, le taux de syndicalisation était de 42,4 % (4,6 points de pourcentage supérieur à celui à deux ans avant) et le taux de participation à un régime de retraite était de 46,5 % (soit une augmentation de 16,3 points de pourcentage).
  • Malgré qu’une grande proportion des diplômés ayant complété un programme court additionnel aient commencé avec des niveaux de revenu d’emploi plus bas et soient retournés à des études à temps plein, les médianes de leurs revenus d’emploi deux ans avant et deux ans après l’obtention du programme court additionnel avaient, dans presque tous les domaines d’études, augmentés plus rapidement pour presque atteindre les niveaux de ceux qui n’y sont pas retournés.
  • En 2017, les diplômés ayant obtenu un grade de premier cycle en 2010, mais n’ayant pas complété de programme additionnel gagnaient plus que ceux ayant complété un programme court additionnel entre 2011 et 2016. Cependant cet écart est expliqué en grande partie par le niveau de base des revenus d’emploi des deux groupes et se rétrécit si l’on contrôle pour les autres facteurs.

1. Introduction

Tant au Canada qu’ailleurs dans le monde, le marché du travail est en constante mutation et exige le maintien et l’acquisition de nouvelles connaissances axées sur les compétences requises en raison de la transformation de l’industrie. Ces changements affectent le comportement des travailleurs non seulement au Canada, mais dans tous les pays développés ou émergents. La transition de l’école au travail est devenue un sujet d’intérêt pour les employeurs, les employés, les étudiants et les décideurs. Afin de répondre aux exigences du marché du travail, de nombreux Canadiens complètent leur formation postsecondaire par l’ajout de programmes courts, souvent considérés comme un outil de spécialisation.

L’apport de ces programmes courts (certificat ou diplôme), après des études de premier cycle, est aujourd’hui un sujet d’intérêt en raison de leur popularité grandissante et par rapport à l’alignement des compétences avec les exigences du marché de travail. Malgré cela, peu d’études ont analysé le profil de ceux qui complètent un programme court et les impacts de ces titres scolaires sur l’avancement de carrière des jeunes bacheliers.

À l’aide de la plateforme Longitudinale entre l’Éducation et le Marché du Travail (PLEMT)Note , qui permet de créer un environnement où l’on peut combiner les données administratives du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) entre elles et avec d’autres bases de données, le présent article examine le cheminement des étudiants de moins de 25 ansNote , ayant obtenu un premier grade de premier cycle dans une institution postsecondaire publique du Canada en 2010, suivi d’un programme court additionnel (soit un certificat ou diplôme de niveau baccalauréat, post-baccalauréat ou collégial)Note  dans les six années suivantes. Ils sont considérés comme étant « courts » puisque leur durée est typiquement entre un et deux ans.

La première section de cet article donne une analyse comparative du profil démographique des diplômés de 25 ans ou moins ayant obtenu un grade de premier cycle et ayant complété par la suite un programme court additionnel et ceux n’ayant pas complété de titre scolaire additionnel. La deuxième section de l’article explore, pour ceux ayant complété un programme court additionnel, la transition au niveau de la province d’études ou du domaine d’études entre le grade de premier cycle et le programme court additionnel. La troisième section donne un aperçu de l’évolution de quelques indicateurs sélectionnés pour la qualité d’emploi, incluant le revenu. Enfin, la dernière section présente sommairement quelques facteurs associés à la différence de revenu entre les groupes ayant et n’ayant pas complété un programme court additionnel.

2. Profil des bacheliers des institutions postsecondaires publiques du Canada

L’expression « titres scolaires empilables » est la terminologie communément utilisée pour désigner le cumul des titres scolaires. Cette métaphore, qui fait référence au jeu de Lego, donne une représentation imagée du phénomène. Cet empilement peut être vertical (cheminement traditionnel) ; les étudiants complétant des niveaux d’études de plus en plus élevés, horizontal (cheminement non traditionnel) ; où les étudiants cumulent les titres scolaires sans une hiérarchie quelconque, mais visent plutôt à acquérir des compétences différentes, ou une combinaison des deuxNote .

Des 102 865Note  diplômés des institutions postsecondaires publiques ayant obtenu leur grade de premier cycle avant l’âge de 25 ans en 2010, 34 715, soit 33,7 %, ont complété au moins un titre scolaire additionnel entre 2010 et 2016, soit un grade, un diplôme, un certificat ou une combinaison, au niveau baccalauréat, post-baccalauréat ou collégial. De ceux ayant complété un titre scolaire additionnel, 15,5 %, soit 5 370, ont complété exclusivement un programme court additionnel, soit un certificat ou un diplôme de niveau collégial ou universitaire, dans les 6 années qui ont suivi. La population restante, soit 68 150 étudiants, n’avait complété aucun autre titre scolaireNote . Les diplômés qui ont acquis un programme court additionnel sont nommés le groupe « Bac+ » et ceux n’ayant complété aucun autre titre scolaire sont nommés le groupe « Bac ». Le groupe « Bac+ » constitue la population d’analyse de cette étude afin de mesurer la valeur ajoutée d’un titre scolaire de programme court obtenu après un grade de premier cycle.

Des 5 370 diplômés du groupe « Bac+ », deux tiers (3 555) ont complété un programme court au niveau collégial et un tiers (1 815) au niveau universitaire (figure 1). Les diplômés du baccalauréat étaient plus susceptibles à compléter un programme court additionnel les premières années suivant l’obtention de leur grade de premier cycle en 2010. Ainsi, des membres du groupe « Bac+ », 24,3 % ont complété leur programme court additionnel en 2011, 25,6 % en 2012, 18,6 % en 2013, 14,8 % en 2014, 9,5 % en 2015 et 7,2 % en 2016.

  

Figure 1 : Répartition des diplômés de moins de 25 ans ayant eu un grade de premier cycle en 2010 selon le type du programme court additionnel et l’année de son obtention

Description du Figure 1 

Cette figure est un diagramme hiérarchique (également connu sous le nom de diagramme arborescent) affichant divers niveaux de détails sur le type de programme court pour les diplômés du premier cycle de 2010.

Description: Cette figure est un diagramme hiérarchique (également connu sous le nom de diagramme arborescent) affichant divers niveaux de détails sur le type de programme court pour les diplômés du premier cycle de 2010.
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Description: Cette figure est un diagramme hiérarchique (également connu sous le nom de diagramme arborescent) affichant divers niveaux de détails sur le type de programme court pour les diplômés du premier cycle de 2010.. Les données sont présentées selon Hiérarchie parente
(titres de rangée) et Type de programme court, Année de la diplomation du programme court et Nombre de diplômes(figurant comme en-tête de colonne).
Hiérarchie parente
Type de programme court Année de la diplomation du programme court Nombre de diplômes
Haut niveau Aucun titre scolaire additionnel Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 68 150
Un programme court 2011 1 305
2012 1 375
2013 1 000
2014 795
2015 510
2016 385
Autres parcours Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 29 345
Un programme court Un programme court de niveau collégial 2011 810
2012 895
2013 690
2014 555
2015 345
2016 260
Un programme court de niveau universitaire 2011 495
2012 480
2013 310
2014 235
2015 170
2016 125
Un programme court de niveau collégial Programme court de formation technique ou professionnelle 2011 245
2012 555
2013 480
2014 415
2015 270
2016 195
Programme court de post formation technique ou professionnelle 2011 565
2012 340
2013 205
2014 140
2015 80
2016 65
Un programme court de niveau universitaire Programme court de premier cycle 2011 180
2012 260
2013 165
2014 125
2015 65
2016 50
Programme court postérieur au baccalauréat, excluant les études supérieures 2011 45
2012 85
2013 60
2014 45
2015 45
2016 30
Programme court d'études supérieures de deuxième cycle 2011 270
2012 135
2013 90
2014 60
2015 65
2016 40
  

En général, les femmes représentent une plus grande proportion que les hommes dans l’ensemble des diplômés du baccalauréat, et leur proportion était davantage plus grande au sein du groupe des diplômés ayant acquis un programme court additionnel. Elles représentaient 60,5 % (41 240) du groupe « Bac », mais 72,1 % (3 870) du groupe « Bac+ » (tableau 1), ce qui leur confère une plus grande propension à poursuivre un programme court, si l’on ne tient pas compte de tous les autres facteurs.

Au niveau de la province d’étudesNote , la distribution des membres du groupe « Bac+ » était plus ou moins comparable à celle du groupe « Bac », à l’exception de la Colombie-Britannique (écart de 4,3 points de pourcentages) et de l’Alberta (écart de 2,8 points de pourcentages).

Les diplômés d’un domaine SACHES (non-STGM)Note  avaient une plus grande propension à poursuivre un programme court après un premier grade de premier cycle puisqu’ils formaient une plus grande proportion du groupe ayant acquis un programme court additionnel, soit 82,7 % du groupe « BAC+ » comparativement à une proportion de 77,3 % pour le groupe « Bac ». Au sein de ce groupe, les diplômés des « Sciences sociales et du comportement » affichaient une propension particulièrement élevée à acquérir un programme court additionnel puisqu’ils représentaient 34,2 % du groupe « BAC+ » comparativement à 21,2 % du groupe « BAC » ; à un moindre degré, les diplômés des « Arts et sciences humaines » avaient également une propension relativement forte, puisqu’ils formaient 18,5 % du groupe « BAC+ », mais 12,7 % du groupe « Bac ».


Tableau 1
Répartition selon le genre, la province et le domaine d’études du grade de premier cycle en 2010
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition selon le genre Groupe « Bac » et Groupe « Bac+ », calculées selon nombre et pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe « Bac » Groupe « Bac+ »
nombre pourcent nombre pourcent
Genre
Hommes 26 910 39,5 1 495 27,9
Femmes 41 240 60,5 3 870 72,1
Province
Terre-Neuve-et-Labrador 810 1,2 45 0,8
Île-du-Prince-Édouard 190 0,3 30 0,6
Nouvelle-Écosse 2 655 3,9 275 5,1
Nouveau-Brunswick 1 610 2,4 115 2,1
Québec 11 820 17,3 965 18,0
Ontario 34 825 51,1 2 650 49,4
Manitoba 1 730 2,5 105 2,0
Saskatchewan 1 530 2,2 80 1,5
Alberta 5 940 8,7 315 5,9
Colombie-Britannique 7 040 10,3 785 14,6
Domaine d'étude
Sciences et technologie de la science 7 610 11,2 790 14,7
Génie et technologie du génie 5 870 8,6 75 1,4
Mathématiques et informatique et sciences de l’information 2 015 3,0 65 1,2
Commerce et administration 15 470 22,7 800 14,9
Arts et sciences humaines 8 680 12,7 995 18,5
Sciences sociales et de comportements 14 450 21,2 1 835 34,2
Droit, professions connexes et études du droit 195 0,3 25 0,5
Soins de santé 4 705 6,9 380 7,1
Éducation et enseignement 6 160 9,0 215 4,0
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 2 995 4,4 185 3,4

Les diplômés en « génie, informatique et sciences de l’information » étaient quant à eux sous-représentés au sein des diplômés ayant acquis un programme court additionnel, représentant 8,6 % du groupe « Bac », mais seulement 1,4 % du groupe « Bac+ ». Selon les données du recensement de 2016Note , les diplômés de ce domaine d’étude (ainsi que ceux du domaine de la santé) étaient les plus susceptibles d’occuper des emplois étroitement liés à leur domaine d’études. Donc, il pourrait y avoir une certaine corrélation entre le fait de ne pas occuper un emploi lié à ses études et le fait de poursuivre un programme court additionnel.

3. Comparaison des caractéristiques du premier et du second titre scolaire

On a vu précédemment que les diplômés de certains champs d’études sont plus susceptibles d’acquérir un programme court additionnel. Dans quelle mesure cependant, acquièrent-ils ce nouveau titre dans un champ d’études similaire ou différent ? Cela semble en fait varier selon la discipline de la première sanction d’études. Cependant, le profil de la distribution du champ du programme court additionnel pourrait aussi être lié à l’offre de programmes courts par les institutions qui pourraient être plus fréquentes dans certains domaines, dans un souci de répondre aux besoins du marché de travail.

De l’ensemble des diplômés ayant complété un programme court additionnel (le groupe « Bac+ »), un tiers (33,3 %) ont complété leur programme court additionnel dans le même domaine d’études que celui du baccalauréatNote . Cette proportion varie cependant selon certains domaines d’étude, comme les « Soins de santé » (86,8 %) et le « Commerce et administration » (75,0 %). Les diplômés du domaine des « Arts et sciences humaines » (12,5 %), des « Mathématiques, informatique et sciences de l’information » (16,7 %), des « Sciences et technologie de la science » (17,1 %) et du « Génie et technologie du génie » (20,0 %) avaient tendance à choisir un autre domaine d’étude pour leur programme court.


Tableau 2
Profil de transition de domaine d’études entre le premier et le second titre scolaire
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Profil de transition de domaine d’études entre le premier et le second titre scolaire. Les données sont présentées selon Domaine d’études du grade de premier cycle de 2010 (titres de rangée) et Total group « Bac+ », Programme court dans le même domaine d’études, Programme court dans un domaine d’études différent et Taux dans le même domaine d’études, calculées selon nombre et pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Domaine d’études du grade de premier cycle de 2010 Total group « Bac+ » Programme court dans le même domaine d’études Programme court dans un domaine d’études différent Taux dans le même domaine d’études
nombre pourcent
Sciences et technologie de la science 790 135 655 17,1
Génie et technologie du génie 75 15 60 20,0
Mathématiques et informatique et sciences de l’information 60 10 50 16,7
Commerce et administration 800 600 200 75,0
Arts et sciences humaines 1 000 125 875 12,5
Sciences sociales et de comportements 1 835 405 1 430 22,1
Droit, professions connexes et études du droit 25 10 15 X
Soins de santé 380 330 50 86,8
Éducation et enseignement 215 115 100 53,5
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 190 45 145 23,7
Total 5 370 1 790 3 580 33,3

Si l’on compare le premier champ d’étude au niveau du baccalauréat à celui du second titre scolaire du programme court additionnel, il existe un nombre relativement important de diplômés ayant obtenu leur baccalauréat en « Sciences sociales et du comportement » et en « Arts et sciences humaines » qui optent pour un champ d’études lié au « Commerce et administration » pour leur programme court additionnel. En effet, des 1 830 diplômés qui ont reçu leur grade de premier cycle en 2010 dans le domaine des « Sciences sociales et de comportements », 640, soit 35,0 %, ont reçu leur programme court dans le domaine du « Commerce et études connexes » et 165, soit 9,0 %, dans le domaine des « Soins de santé ». De même, des 1 000 diplômés qui ont reçu leur grade de premier cycle en 2010 dans le domaine des « Arts et sciences humaines » 270, soit 27,0 %, ont reçu leur programme court dans le domaine des « Commerce et administration » et 220, soit 22,0 %, dans le domaine des « Sciences sociales et de comportements » (voir figure 2 et tableau 3).

Figure 2 : Profil de transition entre le premier et le second domaine d’études

Description du Figure 2 

Cette figure est un diagramme Sankey basé sur les comptes du tableau 3.

Cette figure est un diagramme Sankey basé sur les comptes du tableau 3.
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Description: Cette figure est un diagramme Sankey basé sur les comptes du tableau 3.. Les données sont présentées selon Domaine d’études du grade de premier cycle de 2010 (titres de rangée) et Domaine d’études du programme court additionnel et Diplômés(figurant comme en-tête de colonne).
Domaine d’études du grade de premier cycle de 2010 Domaine d’études du programme court additionnel Diplômés
Arts et sciences humaines Arts et sciences humaines 125
Arts et sciences humaines Soins de santé 55
Arts et sciences humaines Commerce et administration 270
Arts et sciences humaines Sciences sociales et de comportements 220
Arts et sciences humaines Autres 330
Soins de santé Arts et sciences humaines 5
Soins de santé Soins de santé 330
Soins de santé Commerce et administration 10
Soins de santé Sciences sociales et de comportements 5
Soins de santé Autres 30
Commerce et administration Arts et sciences humaines 25
Commerce et administration Soins de santé 30
Commerce et administration Commerce et administration 600
Commerce et administration Sciences sociales et de comportements 55
Commerce et administration Autres 90
Sciences sociales et de comportements Arts et sciences humaines 95
Sciences sociales et de comportements Soins de santé 165
Sciences sociales et de comportements Commerce et administration 640
Sciences sociales et de comportements Sciences sociales et de comportements 405
Sciences sociales et de comportements Autres 525
Autres Arts et sciences humaines 50
Autres Soins de santé 345
Autres Commerce et administration 290
Autres Sciences sociales et de comportements 80
Autres Autres 590
   
Tableau 3
Profil de transition entre le premier et le second domaine d’études
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Profil de transition entre le premier et le second domaine d’études. Les données sont présentées selon Domaine d’études du grade de premier cycle de 2010 (titres de rangée) et Domaine d’études du programme court additionnel, Diplômés et pourcent du domaine d'étude, calculées selon nombre et pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Domaine d’études du grade de premier cycle de 2010 Domaine d’études du programme court additionnel Diplômés pourcent du domaine d'étude
nombre pourcent
Arts et sciences humaines Arts et sciences humaines 125 12,5
Arts et sciences humaines Soins de santé 55 5,5
Arts et sciences humaines Commerce et administration 270 27,0
Arts et sciences humaines Sciences sociales et de comportements 220 22,0
Arts et sciences humaines Autres 330 33,0
Soins de santé Arts et sciences humaines 5 1,3
Soins de santé Soins de santé 330 86,8
Soins de santé Commerce et administration 10 2,6
Soins de santé Sciences sociales et de comportements 5 1,3
Soins de santé Autres 30 7,9
Commerce et administration Arts et sciences humaines 25 3,1
Commerce et administration Soins de santé 30 3,8
Commerce et administration Commerce et administration 600 75,0
Commerce et administration Sciences sociales et de comportements 55 6,9
Commerce et administration Autres 90 11,3
Sciences sociales et de comportements Arts et sciences humaines 95 5,2
Sciences sociales et de comportements Soins de santé 165 9,0
Sciences sociales et de comportements Commerce et administration 640 35,0
Sciences sociales et de comportements Sciences sociales et de comportements 405 22,1
Sciences sociales et de comportements Autres 525 28,7
Autres Arts et sciences humaines 50 3,7
Autres Soins de santé 345 25,5
Autres Commerce et administration 290 21,4
Autres Sciences sociales et de comportements 80 5,9
Autres Autres 590 43,5

Pour ce qui est de la transition entre les provinces d’études entre le premier et le second titre scolaire, on observe que la majorité (90,2 %) des diplômés est restée dans la même province que celle où ils avaient obtenu leur grade de premier cycle (voir tableau 4).


Tableau 4
Profil de transition de province entre le premier et le second titre scolaire
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Profil de transition de province entre le premier et le second titre scolaire. Les données sont présentées selon Province d’études du grade de premier cycle de 2010 (titres de rangée) et Total group Bac+, Programme court dans la même province, Programme court dans une différente province et Taux dans la même province, calculées selon nombre et pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province d’études du grade de premier cycle de 2010 Total group Bac+ Programme court dans la même province Programme court dans une différente province Taux dans la même province
nombre pourcent
Terre-Neuve-et-Labrador 50 25 25 50,0
Île-du-Prince-Édouard 25 15 10 X
Nouvelle-Écosse 275 160 115 58,2
Nouveau-Brunswick 115 50 65 43,5
Québec 965 950 15 98,4
Ontario 2 650 2 510 140 94,7
Manitoba 105 80 25 76,2
Saskatchewan 80 60 20 75,0
Alberta 315 250 65 79,4
Colombie-Britannique 790 745 45 94,3
Total 5 370 4 845 525 90,2

4. Évolution de certains indicateurs de qualité d’emploi avant et après l’obtention du programme court

La disponibilité des données du Fichier des familles T1 (FFT1) donne la possibilité d’examiner l’évolution de certains indicateurs de qualité d’emploi des diplômés ayant complété un programme court additionnel (groupe « Bac+ ») deux ans avant et deux après l’obtention de ce programme court additionnelNote .

Le premier indicateur est la proportion des diplômés occupant un poste dans les « industries de services à faible valeur ajoutée »Note . Ces secteurs comportent une proportion relativement importante de postes dont le revenu d’emploi annuel est plus faible et offrent relativement moins d’avantages sociaux que la moyenne des secteurs. Au total, la proportion d’individus du groupe « Bac+ » occupant un poste dans ce secteur est passée de 22,1 % deux ans avant l’obtention de leur programme court additionnel à 9,9 %, deux ans après l’obtention de leur programme court additionnel (tableau 5). De même, le taux de syndicalisation du groupe « Bac+ » est passé de 37,8 % à 42,4 %, soit un écart de 4,7 points. Également, le taux de participation à un régime de retraite a augmenté de 16,3 points de pourcentages entre les deux périodes. Les mêmes statistiques pour les diplômés n’ayant pas complété de titre scolaire additionnel montre que cette progression est non seulement attribuable à l’expérience sur le marché du travail, mais plutôt au programme court additionnel.


Tableau 5
Répartition selon le secteur industriel, le taux de syndicalisation et le taux de participation à un régime de retraite sur une période de cinq ans
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition selon le secteur industriel « Bac+ » et « Bac », calculées selon 2 ans avant, 2 ans après, 2012, 2016 et pourcent unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
« Bac+ » « Bac »
2 ans avant 2 ans après 2012 2016
pourcent
Secteur industriel
Industries productrices de biens 4,7 6,4 10,5 11,1
Industries de services à faible valeur ajoutée 22,1 9,9 11,0 8,3
Industries de services à haute valeur ajoutée 30,2 36,6 39,4 38,3
Services d'enseignement 9,9 11,6 11,8 12,9
Soins de santé et assistance sociale 12,8 14,0 9,8 9,2
Administrations publiques 15,1 18,0 12,0 14,0
Inconnu 5,2 3,5 5,5 6,1
Taux de Syndicalization
Ayant des contributions syndicale 37,8 42,4 35,9 37,7
Sans contributions syndicales 62,2 57,6 64,1 62,3
Taux de participation à un régime de retraite
Participant à un régime de retraite 30,2 46,5 37,0 46,3
Non-participant à un régime de retraite 69,8 53,5 63,0 53,7

De façon générale, on note également une certaine croissance du revenu d’emploi des détenteurs de titre scolaire de programme court additionnel entre les deux périodesNote . Pour fins d’illustration, les résultats suivants sont relatifs au sous-groupe des diplômés ayant eu un titre scolaire de programme court additionnel en 2013. Les résultats pour les cohortes de 2014 et 2015 sont présentés dans l’annexe B.

Deux ans avant l’obtention de leur titre scolaire de programme court additionnel, les diplômés du groupe « Bac+ » avaient un revenu médian plus faible que leurs homologues n’en ayant pas obtenu, et ce dans presque tous les domaines d’études, à l’exception de celui des « Soins de santé ». Deux ans après l’obtention du programme court, ces diplômés avaient rattrapé leurs homologues du groupe « Bac », et ce, malgré le fait qu’une grande proportion d’entre eux aient dû interrompre leur emploi, pendant au moins une année, pour retourner aux étudesNote . Il est important de noter que le fait que le revenu d’emploi des membres du groupe « Bac+ » ait été plus faible que pour ceux du groupe « Bac », deux ans avant l’obtention du programme court, a pu contribuer à les inciter à faire un programme court additionnel.

L’analyse des revenus d’emplois par domaine d’études du premier titre scolaire montre qu’il y a une grande variation de la valeur ajoutée du programme court additionnel. Par exemple, dans le domaine des « Arts et sciences humaines », ceux qui ont complété leur programme court additionnel en 2013 ont doublé leur revenu d’emploi (augmentation de 111 %) entre les deux périodes, tandis que les membres du groupe « Bac » de ce même domaine d’études ont eu une augmentation de 58 %. De même, les membres du groupe « Bac+ » dans le domaine d’études des « Sciences et technologie de la science » ont augmenté de 75 % pour la cohorte de 2013, comparé à 48 % pour le groupe « Bac ».

Graphique 1 : Revenu d’emploi médian selon le domaine d’études, deux ans avant (2011) et deux ans après (2015) l’obtention du programme court additionnel pour le groupe « Bac+ » et sur une période de 5 ans pour le groupe « Bac »

Tableau de données du Graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Sciences et technologie de la science, Commerce et administration, Arts et sciences humaines, Sciences sociales et de comportements, Soins de santé, Éducation et enseignement, Bac et Bac+, calculées selon dollars constants de 2017 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Sciences et technologie de la science Commerce et administration Arts et sciences humaines Sciences sociales et de comportements Soins de santé Éducation et enseignement
Bac Bac+ Bac Bac+ Bac Bac+ Bac Bac+ Bac Bac+ Bac Bac+
dollars constants de 2017
2 ans avant 34 400 27 200 42 100 30 200 26 200 18 800 31 300 20 300 65 700 67 300 38 500 33 700
2 ans après 51 000 47 700 62 400 53 700 41 300 39 700 48 300 43 300 71 600 74 400 51 000 47 200
Croissance 16 600 20 500 20 300 23 500 15 100 20 900 17 000 23 000 5 900 7 100 12 500 13 500
Différence de croissance (« Bac+ » vs « Bac ») Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 3 900 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 3 200 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 5 800 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 6 000 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 200 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 000
 

5. Progression des revenus d’emploi

Une progression des revenus d’emplois entre 2011 et 2017 pour les deux groupes « Bac » et « Bac+ » a été examinée en ordonnant puis en classant leur revenu d’emploi par quartiles. Les 25 % les plus élevés étant dans le quatrième quartile (Q4) et les 25 % plus faibles dans le premier quartile (Q1).

Comme démontré dans le tableau 6, près de 72 % des membres du groupe « Bac+ » se retrouvaient dans les deux quartiles inférieurs en 2011 comparativement à près de 49 % pour les diplômés n’ayant pas complété de programme court additionnel. Cependant, en 2017, l’écart s’était rétréci et ces proportions étaient passées à 64,2 % et 49,2 % respectivement.


Tableau 6
Répartition de groupes « Bac » et « Bac+ » selon le quartile de revenu en 2011 et en 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition de groupes « Bac » et « Bac+ » selon le quartile de revenu en 2011 et en 2017. Les données sont présentées selon Groupe (titres de rangée) et Année, Quartile du revenu et pourcent, calculées selon Q1, Q2, Q3 et Q4 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe Année Quartile du revenu
pourcent
Q1 Q2 Q3 Q4
« Bac » 2011 23,9 24,9 25,6 25,6
2017 24,8 24,4 25,2 25,6
« Bac+ » 2011 45,4 26,4 14,5 13,8
2017 27,8 36,4 21,9 13,9

Pour mesurer le retour sur l’investissement d’un titre de programme court additionnel, nous avons analysé l’évolution du revenu d’emploi pour les groupes « Bac » et « Bac+ » en comparant leur évolution à l’intérieur des différents quartiles de revenus entre 2011 et 2017 (voir tableau 7). Cette méthode consiste à marquer les individus dans chaque quartile et les suivre dans le temps.


Tableau 7
Matrices de transition des quartiles des groupes « Bac » et « Bac+ » entre 2011 et 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Matrices de transition des quartiles des groupes « Bac » et « Bac+ » entre 2011 et 2017 2017(figurant comme en-tête de colonne).
2017
Quartile
2011
Groupe Comptes Q1 Q2 Q3 Q4
Nombre pourcent
Q1 « Bac+ » 725 37,4 41,9 16,3 4,4
« Bac » 7 155 45,4 29,8 17,0 7,9
Q2 « Bac+ » 420 22,0 41,0 22,5 14,5
« Bac » 7 460 27,4 35,4 25,1 12,1
Q3 « Bac+ » 230 19,9 32,5 29,9 17,7
« Bac » 7 650 15,9 22,9 33,8 27,4
Q4 « Bac+ » 220 15,9 13,2 30,9 40,0
« Bac » 7 660 12,2 10,1 24,2 53,5

Pour montrer qu’une progression plus importante du revenu des individus du groupe « Bac+ » s’est produite entre 2011 et 2017 comparativement au groupe « Bac », on a effectué, sur chaque niveau de pré-résultat (quartiles de 2011), un test d’indépendance du khi-deux entre les variables groupe et post-résultat (quartiles de revenu en 2017). Cette analyseNote  a permis d’affirmer qu’une plus meilleure progression en termes de revenu d’emploi s’est produite chez les diplômés ayant eu programme court additionnel surtout pour ceux qui appartenaient aux quartiles de revenus inférieurs au départ.

Graphique 2 : Revenu d’emploi moyen en 2017 (7 ans après l’obtention du grade de premier cycle) du groupe « Bac » et du groupe « Bac+ » selon le domaine d’études

Tableau de données du Graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 "Bac+" et "Bac", calculées selon dollars constants de 2017 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
"Bac+" "Bac"
dollars constants de 2017
Sciences et technologie de la science 57 700 55 400
Génie et technologie du génie 73 900 89 000
Mathématiques et informatique et sciences de l’information 53 900 81 600
Commerce et administration 67 900 73 600
Arts et sciences humaines 48 600 46 200
Sciences sociales et de comportements 51 600 54 000
Droit, professions connexes et études du droit 52 800 65 800
Soins de santé 68 600 64 200
Éducation et enseignement 50 300 51 000
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 53 400 54 700
 

Malgré le fait que les diplômés de 2010 qui avaient acquis un titre scolaire de programme court additionnel après leur baccalauréat aient affiché un rattrapage au niveau de certains de leurs conditions d’emploi ainsi que de leurs revenus d’emploi, en comparaison de leurs homologues n’en ayant pas acquis, il demeure qu’en 2017, soit 7 ans après l’obtention de leur baccalauréat, un écart de revenu d’emploi d’environ 26 % était toujours observable en faveur des diplômés sans titre scolaire additionnel. Cet écart ne prend cependant pas en compte les différences au niveau des caractéristiques démographiques et éducatives observables entre les deux groupes, qui pourraient expliquer en partie cet écart. 

L’écart entre les revenus d’emploi des deux groupes a donc été décomposé au moyen de la méthode Blinder-OaxacaNote  afin de quantifier la proportion de l’écart pouvant être expliqué par les différences au niveau des caractéristiques observables entre les deux groupes, comme l’âge, le sexe, la province de résidence, et le délai écoulé entre le grade de premier cycle et le programme court (soit l’effet de composition) et celui pouvant être attribué au programme court additionnel ou à d’autres caractéristiques non observables, telles que le talent, la motivation, de meilleures compétences linguistiques, en calcul et à l’écrit, pour n’en nommer que quelques-uns. Cette décomposition révèle que l’écart de 26 % est expliqué en grande partie par la composition différente en termes des caractéristiques sociodémographiques, comme le genre, le domaine d’études du premier titre scolaire, la province de résidence et le niveau de revenue l’année après la diplomation, des deux groupes. Ainsi, 18 points de pourcentage sur les 26 (ou 69 % de l’écart) sont attribuables aux caractéristiques démographiques et éducatives différentes entre les deux groupes, principalement en raison du fait que le groupe « BAC » gagnait déjà un revenu plus élevé au départ.

6. Conclusion

Les résultats de la présente étude indiquent que des 102 865 diplômés ayant obtenu leur grade de premier cycle avant l’âge de 25 ans en 2010, 5 370 ou 5,2 % ont complété un programme court et 66,3 % de l’ensemble de ces diplômés n’a pas acquis de titre scolaire additionnel pendant les 6 années suivant celle de l’obtention de leur baccalauréat. Les deux tiers (3 555) des diplômés ayant acquis un programme court additionnel l’avaient fait au niveau collégial et un tiers (1 815) au niveau universitaire. De façon générale, les femmes et les diplômés des domaines en SACHES avaient une propension plus élevée à acquérir un programme court additionnel après leur baccalauréat.

L’article démontre aussi que les diplômés ayant complété un titre scolaire de programme court additionnel voient certains de leurs indicateurs de qualité de l’emploi s’améliorer une fois leur programme court compléter. En effet, bien que les diplômés n’ayant pas obtenu un titre scolaire additionnel après l’obtention de leur baccalauréat en 2010 gagnaient en moyenne plus que ceux ayant complété un programme court additionnel entre 2011 et 2016, les diplômés qui avaient acquis un programme court additionnel ont connu une progression plus rapide de leurs gains d’emploi et une amélioration au niveau de la syndicalisation et le couverture par un régime de retraite. Cet écart est expliqué en grande partie par le niveau de base des revenus d’emploi des deux groupes et se rétrécit si l’on contrôle pour les autres facteurs. Pour certains domaines d’études, on observe même une tendance à l’augmentation du revenu d’emploi pour ceux ayant eu un programme court additionnel comparativement à ceux qui sont allés et restés sur le marché du travail. Donc, les diplômés qui ont reçu un programme court additionnel ont obtenu une augmentation de gains plus importante que leurs homologues n’ayant eu aucun programme court additionnel et ont presque rattrapé les écarts.

D’autres études pourraient être effectuées pour comprendre les raisons qui poussent les diplômés d’un grade de premier cycle à retourner aux études dans des cheminements non traditionnels (par ex. faire un diplôme de niveau collégial). Certains facteurs, comme le parcours scolaire, la moyenne des notes du grade de premier cycle, la disponibilité des emplois dans le domaine d’études choisi, et même des caractéristiques personnelles, pourraient conduire certains diplômés à poursuivre leurs études.

Aimé Ntwari et Eric Fecteau sont analystes à la Section des projets spéciaux liés aux études postsecondaires, au Centre canadien de la statistique de l’éducation de Statistique Canada.

7. Bibliographie

BLINDER, A. S., « Wage Discrimination: Reduced Form and Structural Estimates », Journal of Human Resources, vol. 8, no 4 (1973), 436–455.

BOX, G. E. P. et COX, D. R., « An Analysis of Transformations », Journal of the Royal Statistical Society, Series B (Methodological), vol. 26, no 2 (1964), 211-252.

HIDIROGLOU, M. A., et BERTHELOT, J.-M., « Contrôle statistique et imputation dans les enquêtes-entreprises périodiques », Techniques d’enquête, 12 (1986), 73-83.

MORISSETTE, R., « Les gains au cours de la dernière décennie », L’emploi et le revenu en perspective, produit no 75-001-X au catalogue de Statistique Canada, vol. 9 (2008), no 2.

OAXACA, R., « Male-Female Wage Differentials in Urban Labor Markets ». International Economic Review, vol. 14, no 3 (1973), 693–709.

STATISTIQUE CANADA, « La scolarité au Canada : faits saillants du Recensement de 2016 », Novembre 2017.

WILLIAMSON, J. et PITTINSKY, M., « Understanding the differences in what credentials are being stacked and why », mai 2016.

8. Annexe A : Méthodologie

Le Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) fournit des données annuelles détaillées sur les inscriptions et grades obtenus auprès des établissements postsecondaires au Canada (universités et collèges), selon le domaine d’études et certaines variables démographiques. Cependant, les données du SIEP ne fournissent aucun renseignement sur les résultats des diplômés sur le marché du travail, comme le revenu d’emploi. Cette information est cependant disponible dans des ensembles de données administratives comme les fichiers de données fiscales.

La Plateforme de liens longitudinaux entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT) de Statistique Canada s’appuie sur le Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP), le Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI) et les données d’impôt du fichier des familles T1 (FFT1). Notez que d’autres ensembles de données sont également disponibles dans la plateforme afin de combler les lacunes en matière de données et de permettre une meilleure compréhension des parcours des étudiants et des apprentis, de leurs transitions vers le marché du travail et de leurs résultats au fil du temps.

La présente étude utilise cette source de donnée pour présenter les résultats pour la cohorte des bacheliers de 2010. La classe des diplômés de 2010 représente la première série disponible ayant une qualité suffisante en termes de biais d’appariement et de couverture pancanadienne. L’analyse se concentre aussi sur les personnes ayant obtenu leur baccalauréat avant l’âge de 25 ans. Cet âge est choisi pour approximer une cohorte de jeunes étudiants obtenant leur premier baccalauréat, ceci dans le but d’ajuster pour des titres scolaires antérieurs possiblement présents chez les groupes d’âge supérieur.

Dans cet article, le titre scolaire est dérivé en combinant deux variables du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) : le type de programme et le genre de sanction d’études. Pour plus d’uniformité et d’homogénéité entre les provinces et les territoires, deux ajustements sont effectués. (1) Les grades en Médecine, Médecine dentaire, Médecine vétérinaire, Optométrie, Pharmacie et Droit déclarés comme des « grades de premier cycle » ou des « grades de premier cycle post-baccalauréat » sont assignés à leur propre catégorie, le « grade professionnel ». (2) Les sanctions d’études d’un « grade de premier cycle post-baccalauréat » en Éducation ou Travail social sont regroupées avec les « grades de premier cycle ». Pour plus d’information, voir la Classification des programmes et des sanctions d’études - variante grade professionnel.

Indicateurs de qualité d’emploi

Les indicateurs de la qualité d’emploi disponible sur la PLEMT sont le secteur industriel, le taux de syndicalisation et le taux de contribution à un régime de retraite. Ils proviennent des données des rapports d’impôts du Fichier des familles T1 (FFT1). L’information sur le secteur industriel est définie à l’aide du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN), décrit plus en détail à la page des classifications des industries de Statistique Canada. Dans le cadre du présent article, l’industrie représente l’industrie principale d’un employé rémunéré figurant sur le feuillet T4 dont les salaires et traitements sont les plus élevés (case 14 du formulaire T4). Pour la plupart des employés rémunérés, l’industrie peut être déterminée à l’aide des renseignements sur l’employeur figurant sur le feuillet T4. En plus, à l’aide des données d’impôt, il est possible de déterminer de façon approximative le taux de syndicalisation en utilisant la proportion de diplômés ayant déclaré des cotisations syndicales (ligne 212 du formulaire T1). De même, le nombre de diplômés participant à un régime de retraite privé peut être estimé en utilisant la proportion de diplômés ayant déclaré des cotisations à un régime de pension agréé (ligne 207 du formulaire T1).

Pour mesurer les caractéristiques d’emploi deux ans avant et deux ans après l’obtention du programme court, l’on se concentre sur un sous-groupe de diplômés du groupe « Bac+ » qui ont complété un programme court additionnel en 2013, 2014 ou 2015. Ces trois sous-groupes sont combinés pour créer une seule cohorte et leur information est comparée deux ans avant et deux ans après l’obtention du programme court. Ceci permet une comparaison interne de ce groupe de diplômés juste avant qu’ils n’aient commencé leur programme court et juste après qu’ils soient retournés sur le marché du travail.

Revenu d’emploi médian et moyen

Les « Salaires, traitements et commissions », ou « revenu d’emploi » dans cet article, comprend la paie et les commissions liées à l’emploi comme indiqué sur les feuillets d’information T4, les allocations de formation, les pourboires et les droits d’auteur. Ils comprennent également les revenus d’emploi exempts d’impôt touchés par les Indiens inscrits. Toute forme de revenu du travail autonome est exclue. Les éléments du revenu d’emploi sont les salaires et traitements (ligne 101 du formulaire T1), les autres revenus d’emploi (ligne 104 du formulaire T1) et les revenus exempts d’impôt des Indiens (dérivés des renseignements fournis dans le formulaire Détermination de l’exonération d’un revenu d’emploi d’un Indien).

L’analyse de la médiane du revenu d’emploi (et les moyennes en Annexe B) des membres du groupe « Bac+ », qui ont complété un programme court en 2013 (dans le texte) ou en 2014 et 2015 (en Annexe B) est faite individuellement pour permettre la comparaison avec un groupe témoin du groupe « Bac ». Par exemple, les membres du groupe « Bac+ » qui ont complété un programme court en 2013 sont comparés au groupe témoin (le groupe « Bac ») en 2011 (deux ans avant) et en 2015 (deux ans après), bien que groupe témoin n’ont pas reçu de titre scolaire additionnel durant la période. Le même type d’analyse et de comparaison est fait pour le groupe « Bac+ » qui a complété un programme court en 2014 et 2015.

Décomposition de Blinder-Oaxaca

Les variables retenues dans le modèle sont le domaine d’études relié au grade de premier cycle, le genre et une variable binaire indiquant si oui ou si non un diplômé a suivi ou non des études à temps plein après l’obtention de son grade. La transformation de Box-CoxNote  de la variable endogène a été nécessaire pour améliorer l’ajustement du modèle aux données. C’est le logarithme naturel du revenu d’emploi qui a été utilisé comme variable endogène. De plus, dans le but de réduire l’influence des valeurs extrêmes sur le modèle, les valeurs aberrantes ont été détectées et traitées en utilisant la méthode de Hidiroglou-BerthelotNote . Cette méthode examine la distribution des valeurs de la variable considérée et identifie les valeurs au-delà d’un certain seuil comme aberrantes. La valeur seuil a été calculée de la manière suivante pour chaque domaine d’études : H B bound = Q 2 +25*( Q 3 Q 2 ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGibGaamOqa8aadaWgaaWcbaWdbiaadkgacaWGVbGaamyDaiaa d6gacaWGKbaapaqabaGcpeGaeyypa0Jaamyua8aadaWgaaWcbaWdbi aaikdaa8aabeaak8qacqGHRaWkcaaIYaGaaGynaiaacQcadaqadaWd aeaapeGaamyua8aadaWgaaWcbaWdbiaaiodaa8aabeaak8qacqGHsi slcaWGrbWdamaaBaaaleaapeGaaGOmaaWdaeqaaaGcpeGaayjkaiaa wMcaaaaa@4989@   Q 2  et  Q 3 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaGGGcGaamyua8aadaWgaaWcbaWdbiaaikdaa8aabeaak8qacaGG GcGaaeyzaiaabshacaGGGcGaamyua8aadaWgaaWcbaWdbiaaiodaa8 aabeaaaaa@3F55@ sont respectivement la médiane et le troisième quartile.

Les  écarts du revenu d’emploi entre les membres du groupe « Bac » et du groupe « Bac+ » pour la variable « revenu d’emploi » ont été décomposés au moyen de la méthode Blinder-Oaxaca :

Y j = X j β j + ε j ,  E( ε j )=0,  j { Bac,Ba c +    } MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGzbWdamaaBaaaleaapeGaamOAaaWdaeqaaOWdbiabg2da9iaa dIfapaWaaSbaaSqaa8qacaWGQbaapaqabaGcpeGaeqOSdi2damaaBa aaleaapeGaamOAaaWdaeqaaOWdbiabgUcaRiabew7aL9aadaWgaaWc baWdbiaadQgaa8aabeaak8qacaGGSaGaaiiOaiaacckacaWGfbWaae Waa8aabaWdbiabew7aL9aadaWgaaWcbaWdbiaadQgaa8aabeaaaOWd biaawIcacaGLPaaacqGH9aqpcaaIWaGaaiilaiaacckacaGGGcGaam OAaiabgIGiolaacckadaGadaWdaeaapeGaamOqaiaadggacaWGJbGa aiilaiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaWcbeqaa8qacqGHRaWkaa GccaGGGcGaaiiOaaGaay5Eaiaaw2haaaaa@5EFB@

La différence entre les moyennes R= Y ¯ Bac Y ¯ Ba c + = X ¯ Bac β ^ Bac X ¯ Ba c + β ^ Ba c + MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGsbGaeyypa0Jabmywa8aagaqeamaaBaaaleaapeGaamOqaiaa dggacaWGJbaapaqabaGcpeGaeyOeI0Iabmywa8aagaqeamaaBaaale aapeGaamOqaiaadggacaWGJbWdamaaCaaameqabaWdbiabgUcaRaaa aSWdaeqaaOWdbiabg2da9iqadIfapaGbaebadaWgaaWcbaWdbiaadk eacaWGHbGaam4yaaWdaeqaaOWdbiqbek7aI9aagaqcamaaBaaaleaa peGaamOqaiaadggacaWGJbaapaqabaGcpeGaeyOeI0Iabmiwa8aaga qeamaaBaaaleaapeGaamOqaiaadggacaWGJbWdamaaCaaameqabaWd biabgUcaRaaaaSWdaeqaaOWdbiqbek7aI9aagaqcamaaBaaaleaape GaamOqaiaadggacaWGJbWdamaaCaaameqabaWdbiabgUcaRaaaaSWd aeqaaaaa@57D6@ peut être décomposée en trois facteurs R= ( X ¯ Bac X ¯ Ba c + ) , β ^ Ba c + +  X ¯ , Ba c + ( β ^ Bac β ^ Ba c + )+  ( X ¯ Bac X ¯ Ba c + ) ,  ( β ^ Bac β ^ Ba c + ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGsbGaeyypa0ZaaeWaa8aabaWdbiqadIfapaGbaebadaWgaaWc baWdbiaadkeacaWGHbGaam4yaaWdaeqaaOWdbiabgkHiTiqadIfapa GbaebadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaadbeqa a8qacqGHRaWkaaaal8aabeaaaOWdbiaawIcacaGLPaaapaWaaWbaaS qabeaapeGaaiilaaaakiqbek7aI9aagaqcamaaBaaaleaapeGaamOq aiaadggacaWGJbWdamaaCaaameqabaWdbiabgUcaRaaaaSWdaeqaaO WdbiabgUcaRiaacckaceWGybWdayaaraWaaWbaaSqabeaapeGaaiil aaaak8aadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaadbe qaa8qacqGHRaWkaaaal8aabeaak8qadaqadaWdaeaapeGafqOSdi2d ayaajaWaaSbaaSqaa8qacaWGcbGaamyyaiaadogaa8aabeaak8qacq GHsislcuaHYoGypaGbaKaadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4y a8aadaahaaadbeqaa8qacqGHRaWkaaaal8aabeaaaOWdbiaawIcaca GLPaaacqGHRaWkcaGGGcWaaeWaa8aabaWdbiqadIfapaGbaebadaWg aaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4yaaWdaeqaaOWdbiabgkHiTiqadI fapaGbaebadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaad beqaa8qacqGHRaWkaaaal8aabeaaaOWdbiaawIcacaGLPaaapaWaaW baaSqabeaapeGaaiilaaaakiaacckadaqadaWdaeaapeGafqOSdi2d ayaajaWaaSbaaSqaa8qacaWGcbGaamyyaiaadogaa8aabeaak8qacq GHsislcuaHYoGypaGbaKaadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4y a8aadaahaaadbeqaa8qacqGHRaWkaaaal8aabeaaaOWdbiaawIcaca GLPaaaaaa@7D7E@ respectivement les différences entre les moyennes des facteurs exogènes, la différence entre les coefficients et un terme d’interaction entre les deux.

  Y ¯ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaGGGcGabmywa8aagaqeaaaa@383F@ : Moyenne de la racine carrée du revenu d’emploi

X ¯ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qaceWGybWdayaaraaaaa@371B@ : Vecteur des moyennes des régresseurs

Cette décomposition peut encore s’écrire comme : R= ( X ¯ Bac X ¯ Ba c + ) , β * + [ X ¯ , Bac ( β ^ Bac β * )+   X ¯ , Ba c + ( β * β ^ Ba c + ) ] MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGsbGaeyypa0ZaaeWaa8aabaWdbiqadIfapaGbaebadaWgaaWc baWdbiaadkeacaWGHbGaam4yaaWdaeqaaOWdbiabgkHiTiqadIfapa GbaebadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaadbeqa a8qacqGHRaWkaaaal8aabeaaaOWdbiaawIcacaGLPaaapaWaaWbaaS qabeaapeGaaiilaaaakiabek7aI9aadaahaaWcbeqaa8qacaGGQaaa aOGaey4kaSIaaiiOamaadmaapaqaa8qaceWGybWdayaaraWaaWbaaS qabeaapeGaaiilaaaak8aadaWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4y aaWdaeqaaOWdbmaabmaapaqaa8qacuaHYoGypaGbaKaadaWgaaWcba WdbiaadkeacaWGHbGaam4yaaWdaeqaaOWdbiabgkHiTiabek7aI9aa daahaaWcbeqaa8qacaGGQaaaaaGccaGLOaGaayzkaaGaey4kaSIaai iOaiaacckaceWGybWdayaaraWaaWbaaSqabeaapeGaaiilaaaak8aa daWgaaWcbaWdbiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaadbeqaa8qacq GHRaWkaaaal8aabeaak8qadaqadaWdaeaapeGaeqOSdi2damaaCaaa leqabaWdbiaacQcaaaGccqGHsislcuaHYoGypaGbaKaadaWgaaWcba WdbiaadkeacaWGHbGaam4ya8aadaahaaadbeqaa8qacqGHRaWkaaaa l8aabeaaaOWdbiaawIcacaGLPaaaaiaawUfacaGLDbaaaaa@6F0F@ , respectivement la partie expliquée et la partie non expliquée par le modèle.

β * MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaHYoGypaWaaWbaaSqabeaapeGaaiOkaaaaaaa@38B2@ est un ensemble de coefficient de référence. La méthode d’Oaxaca et Blinder propose β * = β ^ Bac  ou  β * = β ^ Ba c + MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacqaHYoGypaWaaWbaaSqabeaapeGaaiOkaaaakiabg2da9iqbek7a I9aagaqcamaaBaaaleaapeGaamOqaiaadggacaWGJbaapaqabaGcpe GaaiiOaiaad+gacaWG1bGaaiiOaiabek7aI9aadaahaaWcbeqaa8qa caGGQaaaaOGaeyypa0JafqOSdi2dayaajaWaaSbaaSqaa8qacaWGcb GaamyyaiaadogapaWaaWbaaWqabeaapeGaey4kaScaaaWcpaqabaaa aa@4C37@ C.-à-d. choisir comme revenu moyen de base dans le modèle, celui qu’un Bac aurait reçu lorsque soumis aux conditions d’un Bac+ ou vice versa.

9. Annexe B


Tableau B1
Revenu d’emploi médian du groupe « Bac » et du groupe « Bac+ » selon l’année de l’obtention du programme court et le domaine d’études, deux ans avant et deux après leur programme court
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Revenu d’emploi médian du groupe « Bac » et du groupe « Bac+ » selon l’année de l’obtention du programme court et le domaine d’études 2013, 2014, 2015, « Bac » et « Bac+ » , calculées selon dollars constans de 2017 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2013 2014 2015
« Bac » « Bac+ » « Bac » « Bac+ » « Bac » « Bac+ »
dollars constans de 2017
Sciences et technologie de la science 2 ans avant 34 400 27 200 41 000 18 000 44 500 X
2 ans après 51 000 47 700 54 200 46 900 57 700 X
Génie et technologie du génie 2 ans avant 59 200 X 66 900 X 72 600 X
2 ans après 81 500 X 82 600 X 87 600 X
Mathématiques et informatique et sciences de l’information 2 ans avant 48 200 X 54 700 X 60 900 X
2 ans après 69 800 X 74 500 X 77 600 X
Commerce et administration 2 ans avant 42 100 30 200 48 000 45 900 53 600 45 000
2 ans après 62 400 53 700 65 500 57 100 70 300 55 400
Arts et sciences humaines 2 ans avant 26 200 18 800 31 500 18 400 35 700 25 100
2 ans après 41 300 39 700 43 700 38 000 46 700 50 400
Sciences sociales et de comportements 2 ans avant 31 300 20 300 37 800 26 000 42 100 31 500
2 ans après 48 300 43 300 50 900 41 400 54 100 43 200
Droit, professions connexes et études du droit 2 ans avant 31 700 X 40 100 X 43 900 X
2 ans après 55 100 X 57 000 X 59 700 X
Soins de santé 2 ans avant 65 700 67 300 68 200 68 600 69 700 66 500
2 ans après 71 600 74 400 71 900 78 500 71 600 65 200
Éducation et enseignement 2 ans avant 38 500 33 700 43 800 X 47 800 40 900
2 ans après 51 000 47 200 53 100 X 55 100 55 700
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 2 ans avant 38 600 X 44 500 X 48 200 X
2 ans après 51 900 X 54 000 X 55 400 X

Tableau B2
Revenu d’emploi moyen du groupe « Bac » et du groupe « Bac+ » selon l’année de l’obtention du programme court et le domaine d’études, deux ans avant et deux après leur programme court
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Revenu d’emploi moyen du groupe « Bac » et du groupe « Bac+ » selon l’année de l’obtention du programme court et le domaine d’études 2013, 2014, 2015, « Bac » et « Bac+ » , calculées selon dollars constans de 2017 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2013 2014 2015
« Bac » « Bac+ » « Bac » « Bac+ » « Bac » « Bac+ »
dollars constans de 2017
Sciences et technologie de la science 2 ans avant 35 600 30 900 41 600 24 100 X X
2 ans après 52 100 45 400 54 500 47 800 X X
Génie et technologie du génie 2 ans avant X X X X X X
2 ans après X X X X X X
Mathématiques et informatique et sciences de l’information 2 ans avant X X X X X X
2 ans après X X X X X X
Commerce et administration 2 ans avant 41 700 28 600 49 000 43 000 55 600 45 100
2 ans après 65 900 53 100 69 200 60 100 75 200 57 700
Arts et sciences humaines 2 ans avant 27 000 20 600 31 600 23 900 35 600 28 300
2 ans après 41 000 37 900 43 700 36 200 47 500 49 100
Sciences sociales et de comportements 2 ans avant 31 600 23 400 37 300 26 100 41 900 32 400
2 ans après 48 700 44 500 51 200 41 400 55 300 45 100
Droit, professions connexes et études du droit 2 ans avant X X X X X X
2 ans après X X X X X X
Soins de santé 2 ans avant 61 000 59 100 63 600 66 700 64 100 59 800
2 ans après 64 800 71 100 64 700 76 200 65 000 62 500
Éducation et enseignement 2 ans avant 37 800 31 400 42 000 40 700 44 800 39 900
2 ans après 47 500 44 300 49 100 52 200 51 000 51 800
Métiers, services, ressources naturelles et conservation 2 ans avant 38 000 26 500 X X X X
2 ans après 51 400 39 400 X X X X

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