Les travailleurs qualifiés dans les métiers spécialisés au Canada : un aperçu

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Louise Desjardins
Division du tourisme et du centre de la statistique de l'éducation
Statistique Canada

Un portrait des travailleurs qualifiés
La certification des travailleurs spécialisés au fil des ans
Conclusion

Malgré les pertes d'emploi provoquées par le repli économique, plusieurs employeurs canadiens continuent à éprouver des difficultés à combler des postes en raison d'une pénurie de travailleurs possédant les qualifications correspondant à leurs besoins. Selon une enquête menée en 2009, près du quart (24 %) des employeurs canadiens ont affirmé ne pas réussir à trouver la « bonne personne pour pourvoir au poste ». Parmi les dix emplois les plus difficiles à pourvoir, les métiers spécialisés arrivaient en tête, devançant même les ingénieurs, les enseignants et les infirmières1.

Au Canada, la formation en apprentissage constitue la principale méthode utilisée pour former les travailleurs dans les métiers spécialisés. Toutefois, il n'est pas toujours nécessaire d'avoir achevé un programme d'apprentissage ou encore d'être un apprenti inscrit pour se voir décerner un certificat d'aptitude professionnelle et travailler dans un métier spécialisé. En effet, certaines personnes peuvent obtenir un certificat de compétence en tant que « travailleurs qualifiés ». On entend par cette appellation toute personne n'ayant pas achevé de programme d'apprentissage, mais ayant acquis une expérience de travail suffisante pour se présenter à l'examen en vue de l'obtention du certificat de qualification professionnelle (ou certificat de compétence) émis par les autorités provinciales ou territoriales responsables de la certification des gens de métiers. Généralement, ces personnes sont déjà des gens de métiers productifs dans divers milieux de travail.

Cet article se propose de dresser un portrait des travailleurs qualifiés en utilisant les données du Système d'information sur les apprentis inscrits (SIAI)2 et de les comparer aux finissants des programmes d'apprentissage.

Un portrait des travailleurs qualifiés

En 2007, 18 341 personnes obtenaient un certificat de compétence en tant que travailleurs qualifiés dans un métier spécialisé au Canada. La vaste majorité d'entre eux (94 %) n'avaient jamais entrepris un programme d'apprentissage avant d'obtenir leur certificat. Les autres avaient complété un programme d'apprentissage dans un autre métier (2 %), ou abandonné leur formation (4 %). Cela se compare à 24 400 finissants d'un programme d'apprentissage en 2007. Autrement dit, en 2007, plus de deux certificats professionnels sur cinq (43 %) étaient émis à des individus n'ayant jamais entrepris un programme de formation en apprentissage, c.-à-d. à des travailleurs qualifiés.

Les quatre provinces canadiennes les plus populeuses avaient décerné 90 % des certificats de compétence aux travailleurs qualifiés en 2007. La moitié d'entre eux avait obtenu leur certificat en Ontario et un travailleur sur cinq l'avait obtenu en Alberta. Le Québec avait émis 12% de tous l certificats de compétence au Canada, suivi de la Colombie-Britannique (10 %) (Graphique 1). Quant aux finissants deses programmes d'apprentissage, ils étaient distribués dans des proportions similaires en Ontario et en Alberta (30 % et 26 % respectivement) tandis que 18% des finissants avaient achevé leur formation au Québec et 12 % l'avait achevée en Colombie-Britannique. Par ailleurs, seul l'Ontario avait décerné un plus grand nombre de certificats à des travailleurs qualifiés (9 192) qu'à des finissants (7 547) en raison surtout du métier de manœuvres en construction. En effet, près de 3 000 Ontariens étaient des travailleurs qualifiés dans ce métier en 2007, alors qu'on ne comptait que 35 finissants dans le même métier à l'échelle du pays.

Graphique 1
Travailleurs qualifiés et finissants selon la province, 2007

Description pour le graphique 1

Graphique 1: Travailleurs qualifiés et finissants selon la province, 2007

Note : La somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100 en raison de l'arrondissement.
Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits, 2007.

Trois travailleurs spécialisés sur dix avaient obtenu un certificat de compétence en tant que travailleur qualifié dans deux groupes de métiers principaux : les métiers de manœuvre en construction (16,2 %) et ceux d'électriciens (14 %). Les autres métiers fortement représentés parmi les travailleurs qualifiés étaient : les métiers reliés à l'entretien automobile (9,3 %), les soudeurs (8,4 %), les foreurs et personnel des autres services relatifs à l'extraction de pétrole et de gaz (7,5 %), les conducteurs d'équipement lourd et de grues (7,5 %) et les techniciens et spécialistes de l'aménagement paysager et de l'horticulture (6,4 %). Les électriciens (18,8 %), les travailleurs des métiers de l'entretien automobile (13,9 %) et les charpentiers (10,1 %) étaient aussi fortement représentés parmi les finissants d'un programme d'apprentissage de 2007 (Tableau 1).

Tableau 1
Distribution des travailleurs qualifiés et des finissants selon le métier, 2007
Métiers Travailleurs qualifiés Finissants
pourcentage
Manœuvres en construction 16,2 0,1
Électriciens / électriciennes 14,0 18,8
Entretien d'automobiles 9,3 13,9
Soudeurs / soudeuses 8,4 4,9
Foreurs / foreuses et personnel de mise à l'essai et des autres services relatifs à l'extraction de pétrole et de gaz 7,5 0,0
Conducteurs / conductrices d'équipement lourd et de grues 7,5 4,1
Techniciens / techniciennes et spécialistes de l'aménagement paysager et de l'horticulture 6,4 0,4
Plombiers / plombières, tuyauteurs / tuyauteuses et monteurs / monteuses de conduites de vapeur 5,4 10,2
Charpentiers 4,5 10,1
Mécaniciens / mécaniciennes de chantier 3,8 4,1
Coiffeurs / coiffeuses et esthéticiens / esthéticiennes 3,8 8,5
Mécaniciens / mécaniciennes d'équipement lourd 2,5 3,4
Services alimentaires 2,2 2,4
Mécaniciens / mécaniciennes en réfrigération et en climatisation 2,1 2,2
Métallurgistes (autres) 1,5 2,4
Machinistes 1,4 2,8
Finition intérieure 1,0 2,9
Électronique et instrumentation 1,0 1,3
Autre 0,7 1,7
Finition extérieure 0,6 2,6
Tôliers / tôlières 0,4 2,1
Éducateurs / éducatrices et aides-éducateurs / aides-éducatrices de la petite enfance 0,0 1,1
Total 100,2 100,0
Note : La somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100 en raison de l'arrondissement.
Note : Les données sont affichées par ordre décroissant des proportions de travailleurs qualifiés.
Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits, 2007.

Les femmes ne représentaient que 5 % des travailleurs qualifiés, deux fois moins que les proportions observées parmi les finissants d'un programme d'apprentissage (environ 11 %). De plus, elles représentaient 84 % des travailleurs qualifiés dans les métiers de coiffeuses / esthéticiennes et 27 % des personnes ayant obtenu un certificat de compétence dans les services alimentaires, lesquels comprennent des métiers tels que cuisinier, boucher et boulanger.

Plus de huit travailleurs qualifiés sur dix (83 %) avaient reçu un certificat de qualification professionnel dans un métier inscrit au Programme des normes interprovinciales Sceau rouge, une proportion de huit points de pourcentage inférieure aux finissants (91 %). Proportionnellement plus de femmes (93 %) que d'hommes (83 %) se sont vu décerner un certificat dans un métier visé par le programme Sceau rouge, en raison de leur forte représentation dans le métier de coiffeuse, un métier Sceau rouge. À l'opposé, proportionnellement plus d'apprentis masculins avaient achevé un programme d'apprentissage (c.-à-d. des finissants) dans un métier Sceau rouge (91 % comparativement à 85 %). Il convient cependant de souligner que l'obtention d'un certificat dans un métier inscrit au Programme des normes interprovinciales Sceau rouge ne mène pas nécessairement à l'apposition de ladite mention Sceau rouge sur le certificat d'aptitude professionnelle. Seule la réussite de l'examen interprovincial du Sceau rouge administré par les organismes provinciaux ou territoriaux qui régissent les programmes d'apprentissage et la délivrance des certificats d'aptitude professionnelle permet d'obtenir la mention Sceau rouge. De fait, environ deux travailleurs qualifiés sur cinq (42 %) dans un métier Sceau rouge et presque trois finissants sur cinq (59 %) d'un programme d'apprentissage dans un métier Sceau rouge avaient effectivement reçu une telle mention en 20073.

À 39 ans, les travailleurs qualifiés étaient passablement plus âgés que les finissants d'un programme d'apprentissage, lesquels avaient un âge médian de 28 ans. Huit métiers sur dix-huit affichaient des écarts d'âge d'au moins 10 ans entre travailleurs qualifiés et finissants (Graphique 2). À l'inverse, on observait les écarts d'âge les plus faibles parmi les soudeurs (5 ans), les coiffeurs / coiffeuses et esthéticiennes (6 ans), les conducteurs d'équipement lourd et de grues (7 ans), les métiers dans les services alimentaires (7 ans) et les métiers de finition extérieure (7 ans), cette dernière catégorie comprenant le personnel de maçonnerie, les couvreurs et les vitriers.

Graphique 2
Écart d'âge entre travailleurs qualifiés et finissants selon le métier, 2007

Description pour le graphique 2

Graphique 2. Écart d'âge entre travailleurs qualifiés et finissants selon le métier principal, 2007

Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits, 2007.

Par ailleurs, le groupe d'âge des 40 ans et plus affichait la plus forte proportion de travailleurs qualifiés (46 %), tandis que du côté des finissants c'est le groupe des 25 à 29 ans qui comptait la plus forte proportion (32 %).

La certification des travailleurs spécialisés au fil des ans

Le graphique 3 illustre les importantes fluctuations du nombre de travailleurs qualifiés au fil des ans. De 1991 à 1993, on observe une croissance de 16 % du nombre de travailleurs qualifiés, celui-ci passant de 15 780 à 18 320. Par contre, l'année suivante en 1994, le nombre de certificats de compétence décernés à des travailleurs qualifiés n'était plus que de 9 950, ce qui représente une diminution de 45 %. Au cours des neuf années subséquentes et jusqu'en 2003, le nombre de travailleurs qualifiés ne dépassait jamais 12 000, et ce n'est qu'au terme de l'année 2003 qu'il atteignait un niveau similaire à celui de 1993, soit 17 865. Finalement, entre 2003 et 2007, ce nombre n'a crû que de 2 % pour se situer à 18 345.

On n'observe pas de lien apparent entre ces fluctuations et l'évolution du marché du travail au cours de cette période. Étant donné une croissance de l'emploi de 2,1 % en 1994 comparativement à 1993, il semble peu probable que la baisse appréciable du nombre de certificats émis à des travailleurs qualifiés en 1994 soit reliée à des perspectives d'emploi limitées. De même, la faible augmentation de travailleurs qualifiés ayant reçu un certificat entre 2006 et 2007 correspondait à une croissance de l'emploi de 2,3 %4. Il est concevable qu'en période de croissance de l'emploi, les gens de métiers aient plus de facilité à trouver du travail et soient donc moins enclins à acquérir un certificat de compétences.

Dans l'intervalle, le nombre de finissants suivait une tendance quelque peu différente de celui des travailleurs qualifiés. Bien qu'on observe un léger fléchissement du nombre de diplômés après 1993 (une diminution de près de 12 % entre 1993 et 1998), celui-ci a commencé à se rétablir en 1999, alors qu'il atteignait 18 545. Au cours des années suivantes, le nombre de finissants est demeuré au même niveau ou a augmenté annuellement, sauf en 2002, et enregistrait sa plus forte progression entre 2006 et 2007, passant de 20 855 à 24 495, une hausse de 17 % (graphique 3).

Graphique 3
Nombre de travailleurs qualifiés et de finissants, 1991 à 2007

Description pour le graphique 3

Graphique 3. Nombre de travailleurs qualifiés et de finissants, 1991 à 2007

Note : Les chiffres sont arrondis au cinq (5) près.
Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits et Tableau  477-0052 - Formation des apprentis inscrits, les achèvements selon les grands groupes de métiers et le sexe, annuel (nombre), CANSIM (base de données). /cansim (site consulté le 5 juillet 2010).

On a vu précédemment qu'en 2007, les femmes ne représentaient qu'environ 5 % des personnes ayant reçu un certificat de compétences en tant que travailleuses qualifiées. De fait, cette proportion est l'une des plus faibles des 17 années recensées, alors que le début des années 1990 affichait des proportions de deux à trois fois plus élevées de femmes : 17 % en 1992, 12 % en 1991 et 9 % en 1993. Cette situation s'explique presque entièrement par le fait que la majorité de ces femmes avaient obtenu leur certificat de compétences en tant que travailleuses qualifiées dans le métier de coiffeuse en Ontario au cours de ces trois années. En effet, celles-ci représentaient plus de huit travailleuses qualifiées sur dix en 1991 et en 1992 (88 % et 82 % respectivement), alors que leur proportion chutait à environ 60 % en 1993 et en 1994. Au même moment, le nombre de nouvelles apprenties féminines dans les programmes d'apprentissage en coiffure doublait entre 1992 et 1994 dans cette province, passant de 1 305 à 2 630. Ce phénomène est le résultat de la consolidation des programmes d'apprentissage en coiffure en Ontario en 1993.

Dans le cas des finissantes la tendance était renversée, la proportion de femmes augmentait au cours des années et passait de 6 % en 1991 à 11 % en 2007. Comme on l'a vu plus haut, cette croissance est vraisemblablement due aux changements apportés aux programmes de coiffure en Ontario, mais aussi aux efforts déployés pour recruter davantage de femmes dans les programmes d'apprentissage au cours de la dernière décennie; la proportion de femmes inscrites dans des programmes d'apprentissage ayant plus que doublé entre 1993 et 2007 (5 % à 10,6 %).

On a vu qu'en 2007, près de la moitié (46 %) des travailleurs qualifiés étaient âgés de 40 ans et plus, une augmentation de neuf points de pourcentage par rapport à 1997 (environ 37 %), et d'au moins 16 points par rapport à 1992. Entretemps, la proportion de travailleurs qualifiés dans le groupe d'âge de 30 à 39 ans diminuait de 11 points de pourcentage en 2007 (32 %) par rapport à 1992 (42 %) et 1997 (43 %).

D'autre part, près du tiers des finissants d'un programme d'apprentissage en 2007 étaient âgés de 25 à 29 ans. Bien que la proportion de finissants dans ce groupe d'âge ait diminué de six points de pourcentage depuis 1992, deux groupes d'âge affichaient des proportions plus élevées que par le passé : le groupe de 20 à 24 ans (26 % par rapport à 23 %) et celui de 40 ans et plus, lequel affichait presque le double de la proportion de 1992 (13 % par rapport à 7 %).

Graphique 4
Répartition des travailleurs qualifiés et des finissants selon le groupe d'âge, 1992, 1997 et 2007

Description pour le graphique 4

Graphique 4. Répartition des travailleurs qualifiés et des finissants selon le groupe d'âge, 1992, 1997 et 2007

Note : En raison du grand nombre de cas où l'âge était non déclaré en 1991, les données de 1992 sont utilisées comme année de départ.
Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits et Tableau 477-0052 - Formation des apprentis inscrits, les achèvements selon les grands groupes de métiers et le sexe, annuel (nombre), CANSIM (base de données). /cansim (site consulté le 5 juillet 2010).

Les travailleurs qualifiés étaient donc plus âgés en 2007 que par le passé, tandis que dans le cas des finissants, le plus jeune et le plus vieux groupe d'âge (20 à 24 ans et 40 ans et plus) voyaient leur proportion croitre alors celle des 25 à 39 ans diminuait.

Conclusion

Bien que la formation en apprentissage soit la principale méthode utilisée pour former les travailleurs dans les métiers spécialisés, cet article a permis de constater qu'en 2007 un peu plus de 40 % des certificats de compétence étaient émis à des individus n'ayant jamais entrepris un programme de formation en apprentissage, c.-à-d. à des travailleurs qualifiés. Environ 30 % de ces derniers se retrouvaient dans deux métiers en 2007 : le métier de manœuvres en construction et celui d'électriciens.

L'écart de 10 ans entre l'âge médian des travailleurs qualifiés et celui des finissants des programmes d'apprentissage en 2007 n'est pas fortuit; en effet, pour réussir l'examen provincial ou territorial correspondant à leur métier, les travailleurs qualifiés doivent posséder suffisamment d'expérience de travail et de connaissances dans ledit métier.

On a vu, en outre, que la proportion de travailleurs qualifiés âgés de 40 ans et plus en 2007 (46 %) avait considérablement augmenté comparativement à 1997 (37 %) et 1992 (30 %), bien que le nombre absolu de travailleurs qualifiés n'ait augmenté que de 4 % entre 1992 et 2007. Le nombre croissant de certificats décernés aux personnes âgées de 40 ans et plus pourrait être une conséquence du vieillissement généralisé de la main-d'œuvre au Canada combinée à l'avantage concurrentiel que procure ledit certificat dans la nouvelle économie du savoir.

Les résultats présentés dans cet article soulèvent certaines questions, dont l'une porte sur les motifs incitant un individu à se présenter à l'examen en vue de l'obtention du certificat de compétence et de l'attestation de compagnon. Le Système d'information sur les apprentis inscrits ne fournit pas cette information, toutefois l'analyse d'autres bases de données pourrait jeter un peu de lumière sur cette question.

Notes :

  1. 2009 Talent Shortage Survey Results. Milwaukee, Manpower Inc., 13p. Ce document présente les résultats d'une enquête menée en 2009 auprès de 39 000 employeurs dans 33 pays et territoires dont le Canada. Les résultats sont présentés pour chacun des pays.

  2. Les données du Québec recueillies par le Système d'information sur les apprentis inscrits (SIAI) proviennent de deux sources : la Commission de la construction du Québec et Emploi-Québec. En ce qui concerne les données provenant d'Emploi-Québec, seule l'information portant sur les métiers réglementés a été fournie. De plus, le SIAI ne dispose d'aucune information sur les programmes du secteur de l'industrie automobile. Conséquemment, il y a sous-couverture des apprentis et des travailleurs qualifiés dans cette province.

  3. Il convient de souligner qu'en 2007, le SIAI définissait les métiers de manœuvre en construction et de technicien en forage en tant que métiers visés par le programme Sceau rouge. Bien que ce soit le cas, ces métiers n'ont reçu la désignation Sceau rouge qu'à la toute fin de 2006. Conséquemment, les apprentis dans ces deux métiers n'ont pu se présenter à l'examen Sceau rouge en 2007 puisque celui-ci n'avait pas encore été élaboré. Lorsque ces deux métiers sont exclus, le pourcentage de travailleurs qualifiés qui ont obtenu la mention Sceau rouge passe de 42 % à 60 %, les rendant tout aussi susceptibles que les finissants des programmes d'apprentissage d'obtenir la mention Sceau rouge.

  4. Statistique Canada. Tableau 282-0002 : Enquête sur la population active (EPA), estimations selon le sexe et le groupe d'âge détaillé, annuel, CANSIM (Base de données), http://cansim2.statcan.gc.ca (site consulté le 27 juillet 2010).