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Profil des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021

Date de diffusion : le 10 mai 2023

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Résumé

La présente étude vise à dresser le profil des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance à l’aide des données du Recensement de la population de 2021 et du Recensement de la population de 2016. Le secteur du soutien à l’itinérance combine des professions et des industries particulières, lesquelles regroupent les personnes qui occupent des emplois dans le cadre desquels elles fournissent des services aux familles et aux personnes en situation d’itinérance. Le profil de ces travailleurs est établi selon la région géographique, l’âge, le genre, la situation familiale, le niveau de scolarité, l’identité autochtone et l’appartenance à un groupe racisé. L’étude aborde également leurs revenues et leur situation vis-à-vis de la pauvreté.

Introduction

L’accès à un logement adéquat est un droit pour tous les Canadiens et Canadiennes et fait partie des objectifs énoncés dans la Stratégie nationale sur le logement. Or, de nombreuses personnes au Canada sont en situation d’itinérance et peinent à trouver un logement sûr et abordable.

Selon des études antérieures, plus de 200 000 personnes au Canada vivent en situation d’itinérance au cours d’une année donnéeNote . Dans le cadre du Recensement de la population de 2021, Statistique Canada a dénombré 12 565 Canadiens et Canadiennes ayant vécu dans un refuge. Cependant, ce dénombrement ponctuel (effectué le jour du recensement) ne rend pas compte de l’ampleur réelle de l’itinérance au CanadaNote . La détermination de la population itinérante représente un défi de taille, en raison du caractère transitoire de la situation et de l’absence d’adresse permanente des personnes. La stigmatisation et les préjugés à l’égard de cette population peuvent également faire en sorte que les personnes ne déclarent pas qu’elles sont en situation d’itinérance.

Alors qu’une bonne partie de la recherche sur l’itinérance porte sur les personnes et les familles qui doivent faire face à cette situation, la présente étude vise à améliorer notre compréhension des personnes qui occupent des emplois dans le cadre desquels elles offrent des services à ces personnes et à ces familles. Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance doivent constamment faire face à des défis, y compris composer avec des traumatismes et servir des clients aux besoins complexes. La nature de leur travail peut entraîner un risque accru d’épuisement professionnel, de stress traumatique et d’usure de la compassion, et elle peut contribuer à un taux élevé de roulement du personnel dans ce domaine. Ces difficultés ont une incidence sur les travailleurs individuels, ainsi que sur l’ensemble du secteur du soutien à l’itinérance. Les conséquences connexes sur la santé mentale méritent d’être mentionnées, car elles peuvent influer sur les caractéristiques démographiques et d’emploi dans le secteurNote .

Définir le secteur du soutien à l’itinérance

Figure 1. Le secteur du soutien à l’itinérance

Figure 1 Le secteur du soutien à l’itinérance

Description de la figure 1

Le secteur du soutien à l’itinérance est défini comme étant le recoupement du secteur des « services communautaires d’alimentation et d’hébergement, services d’urgence et autres secours » et de l’une ou l’autre des professions de « travailleurs sociaux » et de « travailleurs des services sociaux et communautaires ».

Cette définition du secteur comporte certaines limites, car elle peut comprendre des travailleurs qui ne fournissent pas de services aux personnes sans-abri, tout en excluant d’autres travailleurs qui le font. Toutefois, cette combinaison d’industries et de professions regroupe clairement les emplois d’intérêt et englobe les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance.

Début de l'encadré 1

Ce travail a été réalisé en partenariat avec la Direction des politiques en matière d’itinérance d’Infrastructure Canada.

En 2022, Infrastructure Canada a demandé à Statistique Canada de préparer un court texte et des tableaux statistiques décrivant ce que l’on sait des caractéristiques des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance. Les constatations qui en ont été tirées ont été rédigées de manière à mieux présenter les résultats, et devraient s’avérer utiles à un vaste public intéressé par ce domaine.

Fin de l'encadré 1

Le secteur du soutien à l’itinérance affiche une croissance de 2016 à 2021

En 2021, 10 130 personnes travaillaient dans le secteur du soutien à l’itinérance, en hausse de 60,7 % (+3 825 travailleurs) par rapport à 2016. Il s’agit d’une augmentation plus marquée que celle observée pour l’ensemble des personnes employées (+3,4 %) au cours de la même période.

Par ailleurs, au cours de la même période, de fortes hausses de l’emploi ont également été enregistrées dans les professions connexes, comme celles des travailleurs sociaux (+11,6 % pour atteindre 69 440 travailleurs) et des travailleurs des services sociaux et communautaires (+24,8 % pour atteindre 194 275 travailleurs). Ainsi, la croissance enregistrée dans ces professions connexes a également été plus prononcée que l’augmentation moyenne pour l’ensemble des travailleurs au pays (+3,4 %).

Le nombre de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance augmente dans presque toutes les provinces

À l’échelle nationale, le secteur du soutien à l’itinérance a progressé dans 9 provinces sur 10. L’Ontario (4 000 travailleurs) et la Colombie-Britannique (2 270 travailleurs) comptaient le plus grand nombre de travailleurs dans ce secteur, ce qui s’explique principalement par la taille de la population et le nombre de grandes villes où les services pour les personnes et les familles itinérantes sont le plus souvent offerts. Alors que l’Ontario et la Colombie-Britannique étaient à l’origine de plus de la moitié des travailleurs du secteur, le taux de croissance y était aussi plus élevé (+79,0 % et +63,9 %, respectivement) que le taux de croissance global du secteur (+60,7 %).

C’est en Nouvelle-Écosse (+130,4 %) et en Saskatchewan (+125,7 %) que le secteur du soutien à l’itinérance a affiché la plus forte croissance. Dans ces deux provinces, le nombre de travailleurs dans le secteur a plus que doublé depuis le dernier recensement. Le Nouveau-Brunswick était la seule province où le nombre de travailleurs dans le secteur n’a pas augmenté, celui-ci se maintenant à environ 110 travailleurs.

Les territoires comptaient très peu de travailleurs dans le secteur du soutien à l’itinérance, conformément à la définition établie aux fins de la présente analyse. Compte tenu des conditions climatiques difficiles, des différences culturelles et des populations moins nombreuses dans le Nord, la disponibilité des services et la façon dont ils sont fournis aux familles et aux personnes itinérantes pourrait ne pas être bien représentée par le recoupement de cet ensemble de codes de professions et d’industries.

Les six plus grandes villes du Canada comptaient près de la moitié de tous les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance. Toronto (15,6 %), Vancouver (12,3 %), Montréal (8,2 %), Edmonton (4,4 %), Ottawa–Gatineau (4,3 %) et Calgary (3,8 %) sont les régions métropolitaines de recensement qui affichaient les pourcentages les plus élevés de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance au Canada.

Comparativement à 2016, ces six grandes villes canadiennes comptaient une part similaire (47,8 %) des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance. Parallèlement, d’autres régions métropolitaines de recensement, dont Hamilton (+343,8 %), Kelowna (+242,9 %), Windsor (+171,4 %) et Victoria (+147,4 %) ont vu la taille du secteur du soutien à l’itinérance plus que doubler.


Tableau 1a
Travailleurs selon la province et le territoire, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon la province et le territoire Tous les travailleurs, Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 1a
Travailleurs selon la province et le territoire, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016 Note 
1
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Canada 20 630 520 19 956 250 3,4 10 130 6 305 60,7
Provinces de l’Atlantique 1 311 940 1 299 080 1,0 535 335 59,7
Terre-Neuve-et-Labrador 267 975 286 035 -6,3 140 95 47,4
Île-du-Prince-Édouard 90 300 85 270 5,9 20 15 33,3
Nouvelle-Écosse 530 410 514 080 3,2 265 115 130,4
Nouveau-Brunswick 423 255 413 695 2,3 110 110 0,0
Québec 4 747 110 4 529 765 4,8 1 330 1 090 22,0
Ontario 7 885 710 7 579 080 4,0 4 000 2 235 79,0
Manitoba 727 130 710 835 2,3 275 220 25,0
Saskatchewan 615 785 633 325 -2,8 395 175 125,7
Alberta 2 422 110 2 467 410 -1,8 1 255 795 57,9
Colombie-Britannique 2 855 890 2 670 700 6,9 2 270 1 385 63,9
Territoires 64 845 66 060 -1,8 75 80 -6,3
Yukon 25 520 23 495 8,6 10 10 0,0
Territoires du Nord-Ouest 24 145 25 570 -5,6 45 55 -18,2
Nunavut 15 180 17 000 -10,7 20 15 33,3

Tableau 1b
Certains codes nationaux des professions, selon la province et le territoire, 2021 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Certains codes nationaux des professions Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 1b
Certains codes nationaux des professions, selon la province et le territoire, 2021 et 2016 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 1b
Certains codes nationaux des professions, selon la province et le territoire, 2021 et 2016 Note 
2
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Canada 69 440 62 235 11,6 194 275 155 625 24,8
Provinces de l’Atlantique 5 600 4 650 20,4 13 725 10 480 31,0
Terre-Neuve-et-Labrador 1 295 1 250 3,6 2 565 1 940 32,2
Île-du-Prince-Édouard 175 205 -14,6 1 285 995 29,1
Nouvelle-Écosse 2 170 1 650 31,5 6 090 4 830 26,1
Nouveau-Brunswick 1 960 1 545 26,9 3 785 2 715 39,4
Québec 16 980 14 125 20,2 35 280 30 760 14,7
Ontario 25 320 24 400 3,8 70 315 56 785 23,8
Manitoba 3 255 2 750 18,4 10 190 7 945 28,3
Saskatchewan 2 495 2 160 15,5 7 465 5 500 35,7
Alberta 7 450 7 020 6,1 23 410 17 920 30,6
Colombie-Britannique 7 975 6 805 17,2 32 445 24 870 30,5
Territoires 370 320 15,6 1 455 1 365 6,6
Yukon 215 170 26,5 505 480 5,2
Territoires du Nord-Ouest 110 110 0,0 480 420 14,3
Nunavut 45 40 12,5 470 465 1,1

Le secteur du soutien à l’itinérance enregistre sa plus forte croissance dans les grands centres de population

Les grands centres de population font partie des endroits où l’itinérance est la plus visible, mais c’est aussi là où se trouvent de nombreux services pour les personnes et les familles itinérantes.

Environ 7 travailleurs sur 10 du secteur du soutien à l’itinérance (70,8 %) vivaient dans de grands centres de population, soit 7 175 des 10 130 travailleurs du secteur. La proportion de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui vivaient dans les grands centres de population était plus grande que celle de l’ensemble des travailleurs (62,7 %). Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui vivaient dans les grands centres de population constituaient également le groupe qui a connu la croissance la plus rapide (+75,9 %) par rapport aux centres de population d’autres tailles depuis le dernier recensement.

Bien que la plupart des services soient situés dans les grands centres, les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui vivaient dans des zones rurales (910 travailleurs) représentaient 9,0 % de l’ensemble du secteur. Ce pourcentage était inférieur à celui de l’ensemble des travailleurs qui vivaient en zone rurale en 2021 (17,3 %), mais le nombre de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui vivaient en zone rurale a augmenté de 8,3 % depuis le dernier recensement, alors que le nombre total de travailleurs en zone rurale a diminué de 3,3 % au cours de la même période.

Les femmes sont près de trois fois plus nombreuses que les hommes dans le secteur du soutien à l’itinérance

Selon les données du Recensement de 2021, près de 3 personnes sur 4 qui travaillaient dans le secteur du soutien à l’itinérance (73,8 %) étaient des femmes. Cette proportion était plus élevée que celle des femmes dans l’ensemble des professions (48,2 %). Les travailleurs sociaux (86,1 %) et les travailleurs des services sociaux et communautaires (76,5 %) comptaient également une plus grande proportion de femmes que d’hommes.

La croissance au sein du secteur du soutien à l’itinérance depuis le dernier recensement a été plus marquée pour les hommes, le nombre de travailleurs de sexe masculin ayant atteint 2 655 (+1 175 travailleurs; +79,4 %). Le nombre de femmes travaillant dans ce secteur a augmenté pour atteindre 7 475 (+2 650 travailleuses; +54,9 %) au cours de la même période. La plus forte croissance du nombre d'hommes travaillant dans le secteur du soutien à l’itinérance a entraîné une baisse de la part globale des femmes dans le secteur, qui était de 76,5 % lors du recensement précédent.

La plus forte croissance de l’emploi est enregistrée chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans

Le groupe d’âge qui a connu la plus forte croissance dans le secteur du soutien à l’itinérance depuis le dernier recensement était celui des personnes âgées de 15 à 24 ans (+132,8 %). La taille de ce groupe a plus que doublé, passant de 625 à 1 455 personnes. La croissance a été la plus forte chez les garçons et les hommes (+176,0 %) dans ce groupe d’âge. De son côté, le nombre de filles et de femmes dans ce groupe d’âge a plus que doublé (+123,0 %) depuis le dernier recensement.

Les travailleurs âgés de 25 à 44 ans constituaient le plus grand groupe de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, représentant 52,5 % des travailleurs dans le secteur, soit 5 320 personnes. Le nombre de travailleurs au sein de ce groupe a augmenté de 74,1 % depuis le dernier recensement, où le nombre total de travailleurs dans ce groupe s’est chiffré à 3 055.

Les travailleurs plus âgés, c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans et plus, ont également vu leur représentation dans le secteur augmenter (82,0 %), bien qu’ils représentent la plus petite part des travailleurs du secteur (4,5 %, soit 455 travailleurs sur 10 130). La croissance dans ce secteur a été inférieure à celle observée chez les personnes âgées de 65 ans et plus qui travaillaient dans tous les secteurs (+20,9 %). Bien que les taux d’activité soient restés stables pour les travailleurs plus âgés depuis 2016, ce phénomène reflète le vieillissement de la population canadienne et il s’explique par le fait que les baby-boomers continuent de vieillir et de travailler jusqu’à un âge avancé.


Tableau 2a
Travailleurs selon l’âge et le genre pour certaines industries et professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon l’âge et le genre pour certaines industries et professions Tous les travailleurs , Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 2a
Travailleurs selon l’âge et le genre pour certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
1
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total - Genre
15 ans et plus 20 630 520 19 956 250 3,4 10 130 6 305 60,7
De 15 à 24 ans 2 862 195 2 982 790 -4,0 1 455 625 132,8
De 25 à 44 ans 8 669 890 8 069 425 7,4 5 320 3 055 74,1
De 45 à 64 ans 7 736 470 7 777 175 -0,5 2 895 2 380 21,6
65 ans et plus 1 361 960 1 126 860 20,9 455 250 82,0
Hommes+
15 ans et plus 10 690 035 10 342 970 3,4 2 655 1 480 79,4
De 15 à 24 ans 1 465 165 1 517 795 -3,5 345 125 176,0
De 25 à 44 ans 4 442 045 4 128 115 7,6 1 370 755 81,5
De 45 à 64 ans 3 973 595 4 016 065 -1,1 785 550 42,7
65 ans et plus 809 230 681 000 18,8 155 60 158,3
Femmes+
15 ans et plus 9 940 490 9 613 285 3,4 7 475 4 825 54,9
De 15 à 24 ans 1 397 035 1 464 995 -4,6 1 115 500 123,0
De 25 à 44 ans 4 227 845 3 941 310 7,3 3 955 2 295 72,3
De 45 à 64 ans 3 762 875 3 761 110 0,0 2 110 1 835 15,0
65 ans et plus 552 730 445 860 24,0 300 190 57,9

Tableau 2b
Travailleurs regroupés sous certains codes nationaux des professions, selon l’âge et le genre, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs regroupés sous certains codes nationaux des professions
Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).

Travailleurs sociauxTableau 2b
Travailleurs regroupés sous certains codes nationaux des professions, selon l’âge et le genre, 2016 et 2021 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 2b
Travailleurs regroupés sous certains codes nationaux des professions, selon l’âge et le genre, 2016 et 2021 Note 
2
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total - Genre
15 ans et plus 69 440 62 235 11,6 194 275 155 625 24,8
De 15 à 24 ans 2 190 1 490 47,0 22 175 18 340 20,9
De 25 à 44 ans 40 275 34 120 18,0 95 450 75 575 26,3
De 45 à 64 ans 23 985 24 135 -0,6 67 885 56 135 20,9
65 ans et plus 3 000 2 485 20,7 8 760 5 570 57,3
Hommes+
15 ans et plus 9 655 9 395 2,8 45 735 34 825 31,3
De 15 à 24 ans 255 90 183,3 5 465 4 595 18,9
De 25 à 44 ans 5 010 4 340 15,4 22 580 16 450 37,3
De 45 à 64 ans 3 645 4 230 -13,8 15 170 12 185 24,5
65 ans et plus 725 725 3,4 2 520 1 595 58,0
Femmes+
15 ans et plus 59 785 52 845 13,1 148 545 120 800 23,0
De 15 à 24 ans 1 935 1 395 38,7 16 715 13 745 21,6
De 25 à 44 ans 35 260 29 780 18,4 72 870 59 130 23,2
De 45 à 64 ans 20 340 19 905 2,2 52 720 43 950 20,0
65 ans et plus 2 250 1 760 27,8 6 240 3 975 57,0

La croissance dans le secteur du soutien à l’itinérance est la plus forte parmi les personnes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur

Près de 4 travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance sur 10 (39,8 %) avaient obtenu un baccalauréat ou un diplôme de niveau supérieur. Ces personnes représentaient le plus grand groupe de travailleurs au sein du secteur du soutien à l’itinérance en fonction du niveau de scolarité. Ce groupe de personnes a augmenté de 82,6 % au sein du secteur depuis le dernier recensement. En ce qui concerne l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs, le nombre de personnes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur a augmenté de 19,8 % depuis le dernier recensement, ce qui représentait 1 travailleur sur 3 (31,7 %), selon les données du Recensement de 2021.

Parmi les 4 035 personnes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur, il y avait 3 055 titulaires d’un baccalauréat et 985 titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat. En fait, les travailleurs titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat ont vu leur nombre doubler (+101,0 %) depuis le dernier recensement, où 490 de ces travailleurs ont été dénombrés. À l’heure actuelle, ils représentent près de 1 travailleur sur 10 dans le secteur du soutien à l’itinérance.

Le groupe des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’une école de métiers, d’un collège ou d’un établissement non universitaire a connu une croissance plus lente (+42,1 %) que les autres groupes au sein du secteur, mais représentait tout de même une grande partie du secteur dans son ensemble (39,3 %) en 2021. La croissance de ce groupe de travailleurs dans le secteur a également dépassé de plus de 40 points de pourcentage le taux de variation de ce groupe de travailleurs dans tous les secteurs, où le nombre de titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’une école de métiers, d’un collège ou d’un établissement non universitaire a diminué de 2,4 % depuis le dernier recensement.

Le pourcentage de travailleurs des services sociaux et communautaires qui détenaient un baccalauréat ou un diplôme supérieur (34,6 %) ou qui avaient terminé des études postsecondaires en général (79,8 %) était comparable à celui des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance. La plupart des travailleurs des services sociaux (92,8 %) détenaient un baccalauréat ou un diplôme supérieur, ce qui témoigne des exigences réglementaires de cette professionNote .


Tableau 3a
Travailleurs selon le niveau de scolarité, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon le niveau de scolarité Tous les travailleurs , Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 3a
Travailleurs selon le niveau de scolarité, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
1
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Niveau de scolarité 20 630 520 19 956 250 3,4 10 130 6 310 60,5
Aucun certificat, diplôme ou grade 2 019 155 2 275 260 -11,3 440 300 46,7
Diplôme d’études secondaires ou certificat d’équivalence 5 230 300 5 212 570 0,3 1 675 1 005 66,7
Certificat ou diplôme d’une école de métiers, d’un collège ou d’un autre établissement non universitaire 6 848 715 7 015 935 -2,4 3 980 2 800 42,1
Baccalauréat ou diplôme supérieur 6 532 345 5 452 490 19,8 4 035 2 210 82,6
Baccalauréat 4 278 095 3 660 985 16,9 3 055 1 725 77,1
Grade ou certificat universitaire supérieur au baccalauréat 2 254 250 1 791 505 25,8 985 490 101,0

Tableau 3b
Travailleurs selon le niveau de scolarité, pour certaines professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon le niveau de scolarité Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 3b
Travailleurs selon le niveau de scolarité, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 3b
Travailleurs selon le niveau de scolarité, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
2
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Niveau de scolarité 69 440 62 240 11,6 194 275 155 625 24,8
Aucun certificat, diplôme ou grade 50 30 66,7 7 795 6 590 18,3
Diplôme d’études secondaires ou certificat d’équivalence 635 1 875 -66,1 33 480 23 235 44,1
Certificat ou diplôme d’une école de métiers, d’un collège ou d’un autre établissement non universitaire 4 285 10 085 -57,5 85 835 69 775 23,0
Baccalauréat ou diplôme supérieur 64 470 50 250 28,3 67 155 56 030 19,9
Baccalauréat 40 165 30 935 29,8 51 165 42 800 19,5
Grade ou certificat universitaire supérieur au baccalauréat 24 305 19 320 25,8 15 990 13 230 20,9

Les diplômes en commerce, en gestion et en administration publique sont les domaines d’études les plus courants dans le secteur du soutien à l’itinérance

Selon les résultats du Recensement de 2021, 8 010 travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance ont fait des études postsecondaires dans un des principaux domaines d’études. Cela représente une croissance de 60,0 % (+3 000 travailleurs) par rapport au Recensement de 2016, alors que 5 005 travailleurs avaient fait études postsecondaires dans un domaine principal d’études.

Le principal domaine d’études le plus couramment observé chez les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance est le commerce, la gestion et l’administration publique. Plus de 1 travailleur sur 4 (25,9 %) possédait un titre dans ce domaine. Ce groupe de travailleurs a progressé de 42,5 %, ce qui représente une croissance plus lente que le taux global. La plupart des travailleurs de ce groupe avaient un principal domaine d’études dans la sous-catégorie des professions de l’administration publique et des services sociaux (2 075 travailleurs), et ce groupe a progressé de 37,0 %.

Les travailleurs dont le principal domaine d’études était les sciences sociales et du comportement ou le droit constituaient le deuxième groupe en importance de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance. En effet, près de 1 travailleur sur 4 (22,8 %) a déclaré posséder ce titre en 2021. Ce groupe a augmenté de 61,5 % depuis 2016, et la sous-catégorie qui a connu la croissance la plus rapide était les personnes qui ont fait des études en psychologie, dont le nombre a augmenté de 98,5 %, passant de 340 travailleurs en 2016 à 675 en 2021.

Il y avait également 1 125 travailleurs dont le principal domaine d’études était la santé et les domaines connexes. Ce groupe de travailleurs a augmenté de 75,8 % et a franchi la barre des 1 000 travailleurs, alors qu’il en comptait 640 en 2016.


Tableau 4a
Travailleurs ayant fait des études postsecondaires, selon le principal domaine d’études, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs ayant fait des études postsecondaires Tous les travailleurs, Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 4a
Travailleurs ayant fait des études postsecondaires, selon le principal domaine d’études, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
1
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Travailleurs ayant fait des études postsecondaires 13 381 065 12 468 420 7,3 8 010 5 005 60,0
Éducation 742 015 727 620 2,0 300 245 22,4
Arts visuels et d’interprétation, et technologie des communications 506 640 490 615 3,3 235 125 88,0
Sciences humaines 674 740 639 280 5,5 535 285 87,7
Sciences sociales et du comportement, et droit 1 618 950 1 449 220 11,7 2 310 1 430 61,5
Sciences de la famille et de la consommation/sciences humaines 264 280 256 515 3,0 565 385 46,8
Psychologie 259 480 229 125 13,2 675 340 98,5
Sciences sociales 565 085 512 315 10,3 805 490 64,3
Commerce, gestion et administration publique 2 946 260 2 671 155 10,3 2 630 1 845 42,5
Administration publique et professions en services sociaux 214 440 193 540 10,8 2 075 1 515 37,0
Commerce, gestion, marketing et services de soutien connexes 2 728 105 2 473 040 10,3 550 335 64,2
Architecture, génie et technologies connexes 2 713 180 2 635 120 3,0 195 135 44,4
Santé et domaines connexes 1 844 535 1 750 740 5,4 1 125 640 75,8
Services personnels, de protection et de transport 775 895 789 415 -1,7 350 175 100,0

Tableau 4b
Travailleurs ayant fait des études postsecondaires, selon le principal domaine d’études, pour certaines professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs ayant fait des études postsecondaires Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 4b
Travailleurs ayant fait des études postsecondaires, selon le principal domaine d’études, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 4b
Travailleurs ayant fait des études postsecondaires, selon le principal domaine d’études, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
2
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Travailleurs ayant fait des études postsecondaires 68 750 60 335 13,9 152 995 125 800 21,6
Éducation 1 050 1 265 -17,0 9 410 8 845 6,4
Arts visuels et d’interprétation, et technologie des communications 180 225 -20,0 2 905 2 330 24,7
Sciences humaines 1 485 1 430 3,8 8 470 7 085 19,5
Sciences sociales et du comportement, et droit 10 325 9 030 14,3 47 690 38 215 24,8
Sciences de la famille et de la consommation/sciences humaines 1 090 1 500 -27,3 15 290 12 385 23,5
Psychologie 4 330 3 315 30,6 14 125 10 975 28,7
Sciences sociales 3 945 3 355 17,6 12 145 9 910 22,6
Commerce, gestion et administration publique 51 375 44 600 15,2 43 630 38 585 13,1
Administration publique et professions en services sociaux 49 960 42 845 16,6 31 425 28 485 10,3
Commerce, gestion, marketing et services de soutien connexes 1 415 1 755 -19,4 12 185 10 095 20,7
Architecture, génie et technologies connexes 240 240 0,0 1 310 2 415 -45,8
Santé et domaines connexes 2 985 2 465 21,1 24 160 19 505 23,9
Services personnels, de protection et de transport 275 435 -36,8 6 915 4 530 52,6

La moitié des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance vivent en couple marié ou en union libre

Selon le Recensement de 2021, 50,0 % des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, soit 5 060 travailleurs sur 10 125, vivaient au sein d’un ménage composé d’un couple marié ou d’un couple vivant en union libre. Cette proportion était inférieure à la moyenne pour l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs (67,8 %) et inférieure à la proportion enregistrée pour ce même groupe de travailleurs dans le cadre du Recensement de 2016 (56,0 %). Cette variation est attribuable à une croissance relativement plus lente de ce groupe de travailleurs dans le secteur, où le nombre de travailleurs qui vivaient au sein d’un ménage composé d’un couple marié ou d’un couple vivant en union libre a augmenté de 43,1 % par rapport à 2016, où le nombre de ces travailleurs s’est chiffré à 3 535.

Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui vivaient dans des ménages monoparentaux ont presque doublé depuis le dernier recensement, leur nombre augmentant de 94,0 %. Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance (15,5 %) étaient également deux fois plus susceptibles d’avoir vécu dans une famille monoparentale dont le parent était une femme que l’ensemble des travailleurs (7,6 %). Parallèlement, le nombre de travailleurs qui vivaient dans une famille monoparentale dont le parent était un homme a augmenté de 141,2 % depuis le dernier recensement et a ainsi plus que doublé, passant de 85 travailleurs à 205. Toutefois, ce groupe demeure le plus petit du secteur.

Le nombre de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui vivaient dans un ménage sans famille de recensementNote a augmenté de 80,6 % pour passer de 1 625 travailleurs en 2016 à 2 935 en 2021. Ce groupe représentait 29,0 % des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, soit une proportion plus grande que celle de l’ensemble des travailleurs qui vivaient dans ce type de ménage (17,6 %). La plupart des travailleurs qui vivaient dans ce type de ménage faisaient partie d’un ménage d’une seule personne.


Tableau 5a
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement Tous les travailleurs, Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 5a
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
1
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Situation dans la famille de recensementTableau 5a
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
2
20 630 525 19 956 250 3,4 10 125 6 310 60,5
Couple marié ou en union libre 13 992 335 13 812 910 1,3 5 060 3 535 43,1
avec enfants 9 230 470 9 151 300 0,9 3 120 2 140 45,8
sans enfants 4 761 865 4 661 615 2,2 1 935 1 395 38,7
Famille monoparentale 2 058 070 1 995 255 3,1 1 775 915 94,0
dans laquelle le parent est une femme+ 1 570 185 1 544 020 1,7 1 570 825 90,3
dans laquelle le parent est un homme+ 487 885 451 235 8,1 205 85 141,2
Ménage comptant plusieurs familles de recensement 944 020 876 270 7,7 365 235 55,3
Ménage sans famille de recensement 3 636 100 3 271 820 11,1 2 935 1 625 80,6
Ménage d’une seule personne 2 471 125 2 290 855 7,9 1 925 1 075 79,1

Tableau 5b
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 5b
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 5b
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
2
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Situation dans la famille de recensementTableau 5b
Travailleurs selon la situation dans la famille de recensement, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
3
69 445 62 240 11,6 194 375 155 625 24,9
Couple marié ou en union libre 47 175 42 200 11,8 115 710 95 890 20,7
avec enfants 31 045 27 965 11,0 74 640 61 975 20,4
sans enfants 16 135 14 240 13,3 41 070 33 915 21,1
Famille monoparentale 8 015 7 070 13,4 29 225 22 325 30,9
dans laquelle le parent est une femme+ 7 250 6 410 13,1 25 730 20 035 28,4
dans laquelle le parent est un homme+ 765 665 15,0 3 500 2 290 52,8
Ménage comptant plusieurs familles de recensement 1 955 1 825 7,1 8 070 6 465 24,8
Ménage sans famille de recensement 12 300 11 140 10,4 41 275 30 945 33,4
Ménage d’une seule personne 9 735 8 825 10,3 27 695 20 920 32,4

Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance sont plus de deux fois plus susceptibles d’être autochtones

Plus de 1 travailleur sur 10 (11,0 %) du secteur du soutien à l’itinérance avait une identité autochtone, soit plus du double du taux de l’ensemble des travailleurs (4,1 %). Ces taux ont très peu changé depuis 2016, où 10,6 % des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance avaient une identité autochtone, tandis que 4,0 % de l’ensemble des travailleurs l’ont fait. Bien que le taux soit resté stable au sein du secteur du soutien à l’itinérance, le nombre de travailleurs ayant déclaré une identité autochtone a augmenté de près de deux tiers (+65,7 %) pour passer de 670 travailleurs en 2016 à 1 110 en 2021.

Les travailleurs sociaux (6,6 %) étaient moins susceptibles de déclarer une identité autochtone que les travailleurs du soutien à l’itinérance en 2021. Toutefois, les travailleurs des services sociaux et communautaires (12,3 %) ont déclaré une identité autochtone dans des proportions semblables à celles des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance.

Les groupes racisés représentent plus de 1 travailleur sur 4 du secteur du soutien à l’itinérance

En 2021, plus de 1 travailleur sur 4 du secteur du soutien à l’itinérance (28,4 %) appartenait à un groupe racisé, ce qui représente un taux plus élevé que celui des travailleurs sociaux (18,2 %) et des travailleurs des services sociaux et communautaires (22,2 %), tout en étant semblable à celui de l’ensemble des travailleurs (26,8 %). Le recensement permet de recueillir des données sur les principaux groupes racisés au Canada : les populations sud-asiatiques, chinoises, noires, philippines, arabes, latino-américaines, asiatiques du Sud-Est, asiatiques occidentales, coréennes et japonaises.

De 2016 à 2021, le nombre de travailleurs racisés dans le secteur du soutien à l’itinérance a plus que doublé (+134,1 %), passant de 1 230 travailleurs à 2 880. Bien que la croissance des travailleurs appartenant à un groupe racisé dans le secteur du soutien à l’itinérance ait été plus forte, elle suit la tendance observée pour l’ensemble des travailleurs qui font partie d’un groupe racisé (+30,0 %) et les changements dans la main-d’œuvre, lesquels sont en grande partie attribuables à l’immigration.

Diverses sources de données ont mis en lumière les expériences vécues par les personnes appartenant à un groupe racisé au pays. Par exemple, les résultats de l’Enquête sociale générale de 2020 sur l’identité sociale ont montré que ces groupes de population étaient plus de deux fois plus susceptibles que le reste de la population de déclarer avoir été victimes de discrimination depuis le début de la pandémie de la COVID-19 et que cette différence était plus prononcée comparativement aux cinq années ayant précédé la pandémie. Selon les données de l’Enquête sur la population active, certains groupes racisés affichaient des taux de chômage plus élevés que le reste de la population.


Tableau 6a
Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone Tous les travailleurs, travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre, pourcentage et Différence unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 6a
Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone, pour certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
1
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Appartenance à un minorité visible 20 630 520 19 956 250 3,4 10 130 6 305 60,7
Total de la population des minorités visibles 5 519 790 4 245 805 30,0 2 880 1 230 134,1
Identité autochtone 840 725 796 175 5,6 1 110 670 65,7
Pas une minorité visible ni d’identité autochtone 14 270 005 14 914 280 -4,3 6 145 4 405 39,5
pourcentage Différence pourcentage Différence
Total de la population des minorités visibles 26,8 21,3 5,5 p.p. 28,4 19,5 8,9 p.p.
Identité autochtone 4,1 4,0 0,1 p.p. 11,0 10,6 0,4 p.p.
Pas une minorité visible ni d’identité autochtone 69,2 74,7 -5,5 p.p. 60,7 69,9 -9,2 p.p.

Tableau 6b
Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone, pour certaines professions, 2016 et 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage, calculées selon nombre, pourcentage et Différence unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 6b
Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 6b
Travailleurs selon la minorité visible et l’identité autochtone, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
2
2021 2016 Changement en pourcentage 2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Appartenance à un minorité visible 69 445 62 235 11,6 194 275 155 625 24,8
Ensemble de la population des minorités visibles 12 660 9 245 36,9 43 170 27 395 57,6
Identité autochtone 4 570 4 690 -2,6 23 830 16 710 42,6
Pas une minorité visible ni d’identité autochtone 52 215 48 305 8,1 127 275 111 520 14,1
pourcentage Différence pourcentage Différence
Ensemble de la population des minorités visibles 18,2 14,9 3,3 p.p. 22,2 17,6 4,6 p.p.
Identité autochtone 6,6 7,5 -0,9 p.p. 12,3 10,7 1,6 p.p.
Pas une minorité visible ni d’identité autochtone 75,2 77,6 -2,4 p.p. 65,5 71,7 -6,2 p.p.

Un plus grand nombre de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance touchent un revenu d’emploi malgré la pandémie de la COVID-19

En 2020, les revenus de nombreuses personnes au Canada ont été touchés par les mesures sans précédent prises par les administrations publiques pour ralentir la propagation de la COVID-19. Par conséquent, les Canadiens et Canadiennes qui occupaient un emploi non essentiel pourraient avoir vu une partie de leur revenu d’emploi normal remplacée par des transferts gouvernementaux. Pour les personnes qui occupaient un emploi essentiel ou un poste qui leur permettait de travailler à domicile, il est possible que l’incidence sur les revenus ait été moindre. Le nombre de travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance ayant un revenu d’emploiNote en 2020 a augmenté de 58,8 %. Tout en suivant la tendance générale de croissance du secteur, cette croissance contraste avec celle de l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs ayant perçu un revenu d’emploi en 2020, qui a augmenté de 2,6 % depuis le dernier recensement.

Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance sont plus susceptibles d’être en situation de pauvreté

Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance étaient plus susceptibles d’être en situation de pauvretéNote (6,7 %) que l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs (6,0 %) en 2020. Cet écart a également été observé en 2015, où 11,6 % des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance étaient en situation de pauvreté par rapport à 10,7 % de l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs.

De 2015 à 2020, l’écart entre les taux de pauvreté s’est amoindri, passant de 0,9 à 0,7 point de pourcentage, alors que le revenu médian des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance a diminué au cours de la même période. Le revenu médian des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance était de 34 000 dollars en 2020, soit 3,4 % de moins que le revenu de 35 200 dollars enregistré en 2015, sans correction pour tenir compte de l’inflation. Pour l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs, le revenu d’emploi médian a augmenté de 4,0 %, passant de 39 600 $ en 2015 à 41 200 $ en 2020, sans correction pour tenir compte de l’inflation.

La croissance des revenus a été plus rapide pour les personnes à faible revenu, ce qui rend compte de la contribution plus importante des versements de l’Allocation canadienne pour enfants et des prestations d’aide liées à la pandémie aux revenus des familles à faible revenu. L’apport de ces prestations au revenu total, en combinaison avec le revenu d’emploi, a contribué à la variation relative des taux de pauvreté de 2015 à 2020.


Tableau 7a
Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation, certaines industries et professions, 2015 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation Tous les travailleurs, Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2020, 2015 et Changement en pourcentage, calculées selon nombre, en dollars et Différence unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 7a
Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation, certaines industries et professions, 2016 et 2021 Note 
1
2020 2015 Changement en pourcentage 2020 2015 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total - Population âgée de 15 ans 20 630 525 19 956 255 3,4 10 125 6 305 60,6
Personnes ayant un revenu total 20 378 470 19 726 915 3,3 10 055 6 285 60,0
Personnes ayant un revenu d'emploi 19 306 005 18 820 745 2,6 9 670 6 090 58,8
Personnes ayant un salaires, traitements et commissions 17 876 605 17 434 920 2,5 9 580 6 030 58,9
Situation de pauvreté (Mesure du panier de consommation)— applicable 20 429 480 19 750 120 3,4 9 950 6 095 63,2
En situation de pauvreté 1 219 930 2 114 130 -42,3 665 705 -5,7
Taux de pauvreté (%) 6,0 10,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 6,7 11,6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
en dollars Différence en dollars Différence
Revenu d’emploi médian ($) 41 200 39 600 4,0 p.p. 34 000 35 200 -3,4 p.p.
Traitements, salaires et commissions médians ($) 43 200 41 600 3,8 p.p. 34 400 35 200 -2,3 p.p.

Tableau 7b
Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation, pour certaines professions, 2015 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2020, 2015 et Changement en pourcentage, calculées selon nombre, en dollars et Différence unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 7b
Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 7b
Travailleurs par gains et situation de pauvreté des personnes d’après la mesure fondée sur le panier de consommation, pour certaines professions, 2016 et 2021 Note 
2
2020 2015 Changement en pourcentage 2020 2015 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total - Population âgée de 15 ans 69 440 62 235 11,6 194 275 155 625 24,8
Personnes ayant un revenu total 69 255 62 140 11,4 193 185 154 945 24,7
Personnes ayant un revenu d'emploi 67 780 61 085 11,0 184 945 149 670 23,6
Personnes ayant un salaires, traitements et commissions 65 860 59 570 10,6 180 650 146 735 23,1
Situation de pauvreté (Mesure du panier de consommation)— applicable 68 280 60 965 12,0 186 345 149 505 24,6
En situation de pauvreté 1 265 2 300 -45,0 9 950 15 000 -33,7
Taux de pauvreté (%) 1,9 3,8 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 5,3 10,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
en dollars Différence en dollars Différence
Revenu d’emploi médian ($) 67 000 64 000 4,7 p.p. 42 400 40 400 5,0 p.p.
Traitements, salaires et commissions médians ($) 67 000 64 500 3,9 p.p. 42 800 40 800 4,9 p.p.

Près de 1 travailleur sur 10 du secteur du soutien à l’itinérance n’a pas travaillé en 2020

La pandémie de la COVID-19 et les mesures de santé publique connexes ont provoqué des transformations majeures sur le marché du travail canadien. Selon les données du Recensement de 2021, 7,7 % des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance ont déclaré ne pas avoir travaillé en 2020, ce qui représente un taux légèrement supérieur à celui enregistré pour l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs (7,0 %). Ces taux sont plus élevés que ceux observés au moment du Recensement de 2016, où 3,3 % des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance et 3,0 % de l’ensemble des travailleurs ont déclaré ne pas avoir travaillé au cours de l’année de référenceNote .

Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance étaient plus susceptibles d’avoir travaillé principalement à temps partiel en 2020 (24,1 %) que l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs (20,0 %). Parallèlement, les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance et l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs ont connu des baisses plus importantes de la proportion de ceux qui travaillaient principalement à temps partiel. En 2020, la proportion des travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance qui travaillaient principalement à temps partiel a diminué de 3,7 points de pourcentage, en baisse par rapport à 2015 (27,8 %). Pour l’ensemble des travailleurs, le taux en 2020 a diminué de 2,5 points de pourcentage par rapport à 2015 (22,5 %).


Tableau 8a
Travailleurs selon le statut plein temps, temps partiel et n’a pas travaillé, certaines industries et professions, 2015 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon le statut plein temps Tous les travailleurs, Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, 2020, 2015 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre, pourcentage et Différence unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau 8a
Travailleurs selon le statut plein temps, temps partiel et n’a pas travaillé, certaines industries et professions, 2015 et 2020 Note 
1
2020 2015 Changement en pourcentage
2020 2015 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Personnes de 15 ans et plus 20 630 520 19 956 250 3,4 10 130 6 305 60,7
N’a pas travaillé 1 435 380 595 240 141,1 785 205 282,9
Semaines travaillées principalement à plein temps 15 059 915 14 871 495 1,3 6 895 4 350 58,5
Semaines travaillées principalement à temps partiel 4 135 230 4 489 515 -7,9 2 445 1 750 39,7
pourcentage Différence pourcentage Différence
N’a pas travaillé 7,0 3,0 4,0 p.p. 7,7 3,3 4,5 p.p.
Semaines travaillées principalement à plein temps 73,0 74,5 -1,5 p.p. 68,1 69,0 -0,9 p.p.
Semaines travaillées principalement à temps partiel 20,0 22,5 -2,5 p.p. 24,1 27,8 -3,6 p.p.

Tableau 8b
Travailleurs selon le statut plein temps, temps partiel et n’a pas travaillé, certaines professions, 2015 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon le statut plein temps Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2020, 2015 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre, pourcentage et Différence unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Travailleurs sociauxTableau 8b
Travailleurs selon le statut plein temps, temps partiel et n’a pas travaillé, certaines professions, 2015 et 2020 Note 
1
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau 8b
Travailleurs selon le statut plein temps, temps partiel et n’a pas travaillé, certaines professions, 2015 et 2020 Note 
2
2020 2015 Changement en pourcentage
2020 2015 Changement en pourcentage
nombre nombre
Total – Personnes de 15 ans et plus 69 440 62 235 11,6 194 275 155 625 24,8
N’a pas travaillé 2 440 1 095 122,8 11 395 4 095 178,3
Semaines travaillées principalement à plein temps 58 935 52 445 12,4 143 530 115 380 24,5
Semaines travaillées principalement à temps partiel 8 070 8 695 -7,2 39 355 36 245 8,6
pourcentage Différence pourcentage Différence
N’a pas travaillé 3,5 1,8 1,8 p.p. 5,9 2,6 3,2 p.p.
Semaines travaillées principalement à plein temps 84,9 84,3 0,6 p.p. 73,9 74,1 -0,3 p.p.
Semaines travaillées principalement à temps partiel 11,6 14,0 -2,3 p.p. 20,3 23,3 -3,0 p.p.

La pandémie de la COVID-19 a modifié l’exploitation et l’utilisation des refuges

La majorité des fournisseurs de services directs (79,5 %) qui travaillaient avec des personnes en situation d’itinérance ont signalé une dégradation de leur santé mentale pendant la pandémieNote . La sécurité et la santé ont également été un sujet de préoccupation dans le secteur, étant donné que de nombreux travailleurs sont en première ligne et en contact étroit avec la clientèle. En outre, les personnes en situation d’itinérance courent un risque accru de contracter la COVID-19, et de nombreux travailleurs n’ont pas la formation ou l’équipement de protection individuelle nécessaires pour offrir leurs services en toute sécuritéNote . Ces préoccupations en matière de sécurité sont aggravées par les rapports faisant état d’éclosions de COVID-19 dans les refuges pour les personnes sans-abriNote ,Note . Les éclosions peuvent également réduire le nombre de membres du personnel disponibles en fonction des directives de quarantaine ou d’isolement.

En outre, de la confusion entourant les lignes directrices en matière de santé publique et des difficultés à les appliquer ont été signalées. Compte tenu de l’évolution rapide des connaissances et des lignes directrices relatives à la pandémie de COVID-19, de nombreux membres du personnel ont fait part de leur confusion, de leur peur et de leur incertitude face à cette situationNote .

Dans certaines régions, les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance n’ont peut-être pas été reconnus comme des travailleurs de première ligne ou des travailleurs essentiels, et il se peut qu’ils n’aient pas reçu de prime liée à la pandémie ou n’aient pas été considérés comme étant prioritaires pour la vaccination contre la COVID-19. En outre, les pénuries de personnel augmentent dans ce secteur. De nombreux travailleurs ont choisi de prendre des congés ou de démissionner pour éviter d’être exposés à la COVID-19Note .

Sommaire

Les conclusions du présent rapport montrent qu’il existe des différences entre les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance et l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs du marché du travail. Bien que le secteur du soutien à l’itinérance ait représenté une part relativement faible de la main-d’œuvre en 2021 avec 10 130 travailleurs, il a connu une croissance rapide (+60,7 %) qui a dépassé celle de l’ensemble des travailleurs dans tous les secteurs (+3,4 %). Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance étaient plus susceptibles d’être des femmes et d’être plus jeunes. Ces travailleurs avaient également plus tendance à avoir fait des études postsecondaires que l’ensemble des travailleurs. Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance étaient à peu près aussi susceptibles d’appartenir à un groupe racisé que l’ensemble des travailleurs, toutes professions confondues. Toutefois, la proportion des Autochtones qui travaillaient dans le secteur du soutien à l’itinérance était supérieure à la proportion des Autochtones dans l’ensemble des travailleurs. Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance étaient plus susceptibles que l’ensemble des travailleurs de faire partie de ménages formés d’un couple marié ou vivant en union libre avec enfants, ou de ménages monoparentaux dirigés par une femme. Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance avaient également un revenu médian inférieur à celui de l’ensemble des travailleurs et étaient plus susceptibles d’être en situation de pauvreté.

Utilisation des indicateurs de travail du Recensement de la population

Le Recensement de la population permet de recueillir des données sur le travail à l’aide du questionnaire détaillé auprès d’un échantillon de 25 % des ménages privés du Canada. La grande taille de l’échantillon permet de procéder à une analyse détaillée de secteurs relativement petits de la population active, dont celui du soutien à l’itinérance. Les données du recensement comprennent des caractéristiques démographiques, ainsi que diverses variables liées au travail, qui offrent une meilleure compréhension du secteur.

Le secteur du soutien à l’itinérance vient en aide aux personnes en situation d’itinérance et à celles qui accèdent à des services qui s’adressent aux personnes à risque de connaître une crise du logement. Des variables du marché de l’emploi ont été utilisées pour créer une approximation du secteur du soutien à l’itinérance par le recours à deux systèmes normalisés de classification des industries et des professions : le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) et la Classification nationale des professions (CNP). Le SCIAN et la CNP ont été utilisés pour cerner les travailleurs en fonction des caractéristiques de leur employeur et de leur emploi, respectivement.

Les travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance appartiennent à l’industrie des « services communautaires d’alimentation et d’hébergement, services d’urgence et autres secours » (code 6242 du SCIAN). Ce groupe comprend les établissements dont l'activité principale consiste à recueillir, à préparer et à apporter de la nourriture aux nécessiteux; à procurer un hébergement de secours à court terme; et à fournir nourriture, hébergement, vêtements, soins, services de réinstallation et conseils aux victimes de conflits ou de catastrophes survenus au pays ou à l'étrangerNote . Le secteur du soutien à l’itinérance emploie également des « travailleurs sociaux » (code 41300 de la CNP) , les couples, les familles, les groupes, les collectivités et les organismes à acquérir les compétences et les ressources dont ils ont besoin pour améliorer leur fonctionnement en société, et ils offrent des services de counseling, de thérapie et de référence à d'autres services de soutien socialNote . Enfin, les « travailleurs des services sociaux et communautaires » (code 42201 de la CNP), administrent et mettent en œuvre différents programmes d'assistance sociale et de services communautaires, et aident les clients à régler leurs problèmes personnels et sociauxNote .

Les travailleurs qui appartiennent à ces catégories d’industries et de professions fournissent évidemment un soutien aux personnes en situation d’itinérance au Canada. Toutefois, il est aussi évident qu’elles peuvent également apporter un soutien à des personnes qui ne sont pas aux prises avec l’itinérance. En tenant compte de ce fait, un travailleur du secteur du soutien à l’itinérance a été défini comme étant une personne qui œuvre au sein de l’industrie des « services communautaires d’alimentation et d’hébergement, services d’urgence et autres secours » en tant que « travailleur social » ou « travailleur des services sociaux et communautaires ». Cette association industrie-profession permet un chevauchement plus précis des services qui ciblent le soutien aux personnes en situation d’itinérance au Canada. Dans la suite du document, toute mention du secteur du soutien à l’itinérance renvoie aux emplois qui correspondent à ce recoupement entre l’industrie et les professions. Il n’existe pas de données sur l’industrie ou la profession liée à un deuxième ou un troisième emploi. Par conséquent, cette définition pourrait ne pas englober les travailleurs employés dans des industries du secteur du soutien à l’itinérance qui ont plus d’un emploi, les travailleurs embauchés temporairement par des agences ou d’autres entrepreneurs, ou les bénévoles.

Il convient également de noter qu’en délimitant la population pour n’inclure que ce recoupement, on obtient une approximation de la population ciblée dans le secteur du soutien à l’itinérance. Toutefois, en utilisant une méthode basée uniquement sur les variables du marché du travail, et en tenant compte uniquement du recoupement d’industries précises du SCIAN et de la CNP, cela peut conduire à l’exclusion de travailleurs dans d’autres professions qui pourraient fournir des services aux personnes en situation d’itinérance. La présente analyse tient également compte des caractéristiques de l’emploi principal occupé au cours de la semaine de référence pour les personnes qui travaillaient au moment du recensement. Pour les personnes qui ne travaillaient pas, les renseignements sur l’industrie et la profession correspondent à l’emploi occupé pendant la plus longue période de janvier 2020 à mai 2021.

Étant donné que les travailleurs sociaux et les travailleurs des services sociaux et communautaires représentent une part importante du secteur du soutien à l’itinérance, des comparaisons de ces deux professions dans toutes les industries seront effectuées par rapport au secteur du soutien à l’itinérance. Ainsi, il sera possible de tenir compte des différences entre les industries et de mieux contextualiser les caractéristiques des travailleurs dans le secteur du soutien à l’itinérance.

Limites des données et de l’analyse

L’utilisation du terme « itinérance » dans une discussion peut susciter des sentiments différents d’une personne à l’autre. Il est important de se rappeler que toutes les formes d’itinérance ne sont pas identiques et que les différents types d’itinérance peuvent nécessiter différents types de services. Voici quelques exemples d’itinérance définis par Infrastructure Canada, Directives de Vers un chez-soi : la stratégie canadienne de lutte contre l’itinéranceNote .

  • Passer la nuit dans des lieux extérieurs, incluant les endroits publics ou privés sans autorisation ni contrat, ou les endroits non conçus pour l’habitation humaine permanente (typologie de l’Observatoire canadien sur l’itinérance : 1.1 et 1.2).
  • Passer la nuit dans un refuge d’urgence, incluant les refuges d’urgence de nuit pour les personnes en situation d’itinérance (incluant les refuges pour des populations spécifiques, par exemple les refuges pour les jeunes, les familles et les nouveaux arrivants), les refuges pour femmes victimes de violence et les refuges d’urgence pour personnes fuyant un désastre naturel ou la destruction de leur hébergement (typologie de l’Observatoire canadien sur l’itinérance : 2.1, 2.2 et 2.3).
  • Demeurer temporairement chez quelqu’un, mais sans garantie de résidence soutenue ou de possibilité immédiate d’accès à un logement permanent, ou vivant dans les logements de location temporaires et à court terme (par exemple les motels) sans droit au maintien dans les lieux (typologie de l’Observatoire canadien sur l’itinérance : 3.2 et 3.3).

Le nombre de résidents de refuges dénombrés dans le cadre du Recensement de la population ne se limite pas aux refuges réservés aux résidents sans adresse fixe (qui offrent un refuge d’urgence à court terme), mais comprend aussi les refuges pour femmes et enfants ou d’autres refuges et centres d’hébergement qui offrent des services d’aide, où les résidents pourraient ne pas nécessairement recevoir des services de travailleurs de l’industrie des « services communautaires d’alimentation et d’hébergement, services d’urgence et autres secours ». Ces chiffres tirés du recensement ne comprennent pas les personnes ou les familles aux prises avec une itinérance cachée ou absolue.

Le Recensement de 2021 a été mené pendant la pandémie de COVID-19. Étant donné le caractère unique de la réalisation d’un recensement pendant la pandémie, plusieurs facteurs limitatifs et imprévus pourraient avoir eu une incidence sur les résultats. Par exemple, les programmes liés à la COVID-19 ou les mesures de distanciation physique pourraient avoir influé sur les chiffres liés à l’itinérance et au secteur du soutien à l’itinérance d’un recensement à l’autre.

Les taux de roulement, les postes vacants et la permanence des emplois dans le secteur du soutien à l’itinérance ne sont pas mesurés dans le cadre du recensement, mais se trouvent dans d’autres sources.

Le recours aux codes des industries et des professions a permis de classifier de façon plus générale le secteur du soutien à l’itinérance. Cela dit, ce regroupement des industries et des professions n’englobe pas nécessairement tous les emplois qui apportent un soutien aux personnes itinérantes. Dans une certaine mesure, une concentration sur le secteur du soutien à l’itinérance en particulier pourrait entraîner une sous-estimation de la taille du secteur. D’autres travailleurs dans d’autres catégories des industries et professions pourraient apporter un soutien aux personnes itinérantes, mais il est difficile de les cerner systématiquement à l’aide des variables du marché du travail disponibles.

La période de référence pour les variables de revenu est l’année civile 2020. Parallèlement, les données sur l’industrie ou la profession peuvent se rapporter à l’emploi occupé pendant la semaine de référence, mais pour les personnes qui ne travaillaient pas durant la semaine de référence, les données peuvent correspondre à l’emploi occupé pendant la plus longue période depuis le début de l’année 2020. Les différences entre les périodes de référence pourraient faire en sorte que le revenu d’une personne ne corresponde pas directement aux caractéristiques de son emploi. Qui plus est, moins de Canadiens et Canadiennes ont perçu un revenu d’emploi en 2020, en particulier les femmes, les personnes à faible revenu et les travailleurs plus âgés, alors que, pendant la même période, plus des deux tiers des adultes au Canada ont perçu un revenu provenant d’un ou de plusieurs programmes d’aide liés à la pandémie.


Tableau A1 – Annexe
Travailleurs selon la région géographique, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Travailleurs selon la région géographique Tous les travailleurs , Travailleurs du secteur du soutien à l’itinérance, Travailleurs sociaux, Travailleurs des services sociaux et communautaires, 2021, 2016 et Changement en pourcentage
, calculées selon nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tous les travailleurs Travailleurs du secteur du soutien à l’itinéranceTableau A1 – Annexe
Travailleurs selon la région géographique, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016 Note 
1
Travailleurs sociauxTableau A1 – Annexe
Travailleurs selon la région géographique, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016 Note 
2
Travailleurs des services sociaux et communautairesTableau A1 – Annexe
Travailleurs selon la région géographique, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016 Note 
3
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
2021 2016 Changement en pourcentage
nombre nombre nombre nombre
Total – Taille des centres de population 20 630 520 19 956 250 3,4 10 130 6 305 60,7 69 440 62 235 11,6 194 275 155 625 24,8
Grands centres de population 12 931 915 12 091 895 6,9 7 175 4 080 75,9 42 825 37 220 15,1 108 280 85 030 27,3
Moyens centres de population 1 704 330 1 743 955 -2,3 1 020 625 63,2 6 880 6 390 7,7 22 630 18 605 21,6
Petits centres de population 2 427 400 2 431 240 -0,2 1 020 765 33,3 8 770 8 205 6,9 28 430 22 800 24,7
Régions rurales 3 566 875 3 689 165 -3,3 910 840 8,3 10 970 10 420 5,3 34 930 29 195 19,6
Régions métropolitaines de recensementTableau A1 – Annexe
Travailleurs selon la région géographique, pour certaines industries et professions, 2021 et 2016 Note 
4
St. John’s 120 515 123 645 -2,5 95 55 72,7 710 660 7,6 1 125 945 19,0
Halifax 275 590 255 005 8,1 175 75 133,3 1 160 905 28,2 2 400 1 995 20,3
Fredericton 63 110 59 855 5,4 20 - - 315 250 26,0 685 415 65,1
Moncton 90 810 84 655 7,3 25 20 25,0 365 305 19,7 640 545 17,4
Saint John 71 480 69 770 2,5 15 15 0,0 310 250 24,0 680 505 34,7
Drummondville 55 355 52 660 5,1 25 15 66,7 110 105 4,8 360 310 16,1
Montréal 2 454 065 2 311 400 6,2 835 575 45,2 7 785 6 325 23,1 16 110 13 900 15,9
Québec 485 960 469 720 3,5 85 110 -22,7 2 150 1 760 22,2 3 535 3 205 10,3
Saguenay 85 920 85 490 0,5 - 15 -100,0 540 425 27,1 650 600 8,3
Sherbrooke 124 955 115 875 7,8 15 35 -57,1 705 490 43,9 1 075 850 26,5
Trois-Rivières 84 390 81 125 4,0 20 20 0,0 290 255 13,7 1 045 790 32,3
Barrie 123 065 116 855 5,3 105 40 162,5 350 345 1,4 1 255 935 34,2
Belleville–Quinte West 56 810 54 825 3,6 20 10 100,0 175 180 -2,8 825 810 1,9
Brantford 78 545 74 645 5,2 70 20 250,0 285 250 14,0 855 785 8,9
Grand Sudbury 92 000 91 810 0,2 65 30 116,7 425 455 -6,6 1 425 1 175 21,3
Guelph 98 415 92 835 6,0 45 35 28,6 345 345 0,0 890 665 33,8
Hamilton 433 460 419 385 3,4 355 80 343,8 1 700 1 620 4,9 3 555 2 885 23,2
Kingston 94 365 89 545 5,4 70 30 133,3 380 320 18,8 1 360 905 50,3
Kitchener–Cambridge–Waterloo 333 145 308 800 7,9 180 90 100,0 1 150 970 18,6 2 710 2 565 5,7
London 295 470 274 780 7,5 155 120 29,2 1 340 1 080 24,1 3 105 2 790 11,3
Oshawa 227 050 214 000 6,1 65 80 -18,8 750 730 2,7 2 225 1 785 24,6
Ottawa–Gatineau 851 290 792 925 7,4 435 280 55,4 2 760 2 405 14,8 6 700 5 225 28,2
Peterborough 66 110 65 185 1,4 60 65 -7,7 295 285 3,5 1 045 935 11,8
St. Catharines–Niagara 227 020 218 715 3,8 125 100 25,0 755 745 1,3 2 365 1 755 34,8
Thunder Bay 65 475 66 705 -1,8 45 25 80,0 495 585 -15,4 1 655 1 175 40,9
Toronto 3 539 900 3 404 195 4,0 1 580 875 80,6 9 635 9 295 3,7 22 875 18 575 23,1
Windsor 217 790 206 180 5,6 95 35 171,4 920 840 9,5 1 660 1 525 8,9
Winnipeg 475 610 454 605 4,6 215 130 65,4 2 345 1 940 20,9 6 490 5 130 26,5
Regina 141 535 143 620 -1,5 115 80 43,8 720 640 12,5 1 825 1 365 33,7
Saskatoon 183 065 179 235 2,1 120 60 100,0 790 730 8,2 2 025 1 400 44,6
Calgary 865 260 866 890 -0,2 380 260 46,2 2 735 2 520 8,5 6 640 5 210 27,4
Edmonton 809 705 809 165 0,1 445 220 102,3 2 725 2 565 6,2 8 165 6 025 35,5
Lethbridge 68 510 68 155 0,5 50 30 66,7 285 225 26,7 1 205 835 44,3
Red Deer 56 705 62 145 -8,8 20 15 33,3 175 175 0,0 925 770 20,1
Abbotsford–Mission 110 030 101 355 8,6 170 75 126,7 310 210 47,6 1 555 1 015 53,2
Chilliwack 59 425 53 065 12,0 55 10 450,0 220 200 10,0 965 645 49,6
Kamloops 62 945 59 380 6,0 10 20 -50,0 355 295 20,3 1 020 720 41,7
Kelowna 128 845 112 600 14,4 120 35 242,9 385 340 13,2 1 325 825 60,6
Nanaimo 62 195 56 570 9,9 50 45 11,1 255 170 50,0 1 075 810 32,7
Vancouver 1 564 385 1 449 815 7,9 1 245 805 54,7 3 700 3 060 20,9 14 175 10 980 29,1
Victoria 231 730 214 790 7,9 235 95 147,4 730 710 2,8 3 075 2 505 22,8

Références

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