Regards sur la société canadienne
Mise au jour des différences au chapitre de l’emploi à temps plein chez les femmes

par Marie Drolet

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Aperçu de l’étude

L’emploi à temps plein fait partie intégrante du bien-être financier et peut être lié à plusieurs autres résultats positifs pour les travailleurs. Fondé sur les données provenant de l’Enquête sur la population active, le présent article fournit une analyse de l’évolution des taux d’emploi à temps plein chez les femmes de 2007 à 2021. On y traite de la mesure dans laquelle les statistiques agrégées sur l’emploi à temps plein masquent les expériences de divers groupes de femmes, à savoir les femmes autochtones, les femmes immigrantes et les femmes non autochtones nées au Canada.

  • En 2021, 68 % des femmes de 20 à 54 ans occupaient un emploi à temps plein, en hausse par rapport à 65 % en 2007. Les taux les plus élevés ont été enregistrés chez les femmes non autochtones nées au Canada (ci-après les « femmes nées au Canada ») (70 %) et chez les immigrantes de longue date (65 %). Venaient ensuite les femmes autochtones (59 %) et les immigrantes récentes (59 %).
  • L’écart entre le taux d’emploi à temps plein des femmes nées au Canada et celui des immigrantes de longue date s’est accru pour passer de moins de 1 point de pourcentage en 2007 à 5 points de pourcentage en 2021, en faveur des femmes nées au Canada.
  • L’écart entre le taux d’emploi à temps plein des femmes nées au Canada et celui des femmes autochtones est demeuré inchangé entre 2007 et 2021, à 12 points de pourcentage. Un écart similaire a été constaté entre les femmes nées au Canada et les immigrantes récentes.
  • Les immigrantes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur étaient beaucoup moins susceptibles d’occuper un emploi à temps plein que les femmes nées au Canada, et cet écart ne s’est pas réduit au fil du temps. En 2021, environ 80 % des femmes nées au Canada et titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur occupaient un emploi à temps plein, comparativement à 73 % des immigrantes de longue date et à 62 % des immigrantes récentes.
  • En 2021, les femmes autochtones titulaires d’un grade universitaire étaient tout aussi susceptibles d’occuper un emploi à temps plein (79 %) que leurs homologues nées au Canada.
  • Le mariage et la maternité sont associés à un taux inférieur d’emploi à temps plein chez les femmes immigrantes, mais pas chez les femmes nées au Canada et chez les femmes autochtones. En 2021, près de 72 % des immigrantes récentes travaillaient à temps plein lorsqu’elles n’étaient pas en couple et n’avaient pas d’enfants. Le pourcentage d’immigrantes occupant un emploi à temps plein était de 64 % chez celles qui étaient en couple et n’avaient pas d’enfants, et de 45 % chez celles qui étaient en couple et dont l’enfant le plus jeune était âgé de 1 à 5 ans. En comparaison, 64 % des femmes nées au Canada vivant en couple et dont l’enfant le plus jeune était âgé de 1 à 5 ans occupaient un emploi à temps plein.
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Introduction

La proportion de femmes travaillant à temps plein — c’est-à-dire de femmes travaillant habituellement 30 heures ou plus par semaine — continue d’augmenter, mais à un rythme plus lent qu’au cours des décennies précédentes. Parmi les femmes de 20 à 54 ans qui n’étaient pas aux études à temps plein, 68 % occupaient un emploi à temps plein en 2021, en hausse par rapport à 65 % en 2007 et à 55 % en 1997. Pendant la même période, le taux chez les hommes s’établissait à environ 81 %Note . L’augmentation du taux d’emploi à temps plein chez les femmes et la stagnation du taux chez les hommes ont entraîné une réduction de l’écart entre les genres au chapitre de l’emploi à temps plein, qui est passé de 25 points de pourcentage en 1997 à 13 points de pourcentage en 2022.

Le temps de travail a une incidence sur le revenu et fait ainsi partie intégrante du bien-être financier actuel. Le travail à temps plein détermine également le bien-être financier futur, car il influe sur la capacité à épargner, à accumuler des actifs financiers et à préparer la retraite. Le travail à temps plein peut être associé à d’autres résultats positifs, tels qu’un meilleur accès à des avantages sociaux, une plus grande stabilité d’emploi, plus de possibilités de formations parrainées par l’employeur et de meilleures perspectives d’avancement professionnelNote . Néanmoins, pour de nombreuses femmes, le travail à temps partiel demeure un moyen de concilier le travail et les besoins de leur famille. Pourtant, des études récentes révèlent encore que les employeurs perçoivent les employés à temps partiel comme étant moins engagés envers leur organisation; par conséquent, ces travailleurs obtiennent de moins bons résultats à leurs évaluations de rendement et des primes moins élevéesNote .

Malgré l’augmentation de la proportion de femmes qui travaillent au Canada, des disparités persistent entre les groupes de population de femmes. La recherche a démontré à maintes reprises que les femmes autochtones et les femmes immigrantes obtiennent de moins bons résultats sur le marché du travail (y compris en matière d’emploi et de revenu) que leurs homologues non autochtonesNote  et non immigrantesNote Note .

Ces différences sont souvent complexes et étroitement liées à des vulnérabilités préexistantes et à des disparités qui perdurent sur le plan des conditions économiques. Les femmes autochtones sont confrontées à des obstacles à l’emploi omniprésents qui découlent des manifestations de la colonisation (telles que le racisme, la discrimination et les stéréotypes négatifs), de la pauvreté, des faibles niveaux de scolarité et de littératie, ainsi que des conséquences des traumatismes intergénérationnelsNote . Dans le contexte des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, qui soulignent l’importance de l’égalité des chances dans le processus de réconciliation, il est pertinent de déterminer les facteurs qui influent sur la pleine participation économique des femmes autochtonesNote .

Les immigrantes sont quant à elles plus susceptibles d’être admises comme conjointes à charge dans la catégorie économique de l’admission. En outre, elles éprouvent plus de difficultés à trouver un emploi en raison de leurs faibles compétences linguistiques, des rôles culturels des sexes et d’obstacles liés à la reconnaissance de leurs compétences, de leurs études ou de leur expérienceNote .

Le présent article vise à combler une lacune importante dans notre compréhension des femmes sur le marché du travail canadien. À l’aide de données provenant de l’Enquête sur la population active, on y analyse la mesure dans laquelle les statistiques agrégées sur les taux d’emploi à temps plein chez les femmes de 2007 à 2021 masquent les différentes expériences de divers groupes de population, à savoir les femmes autochtones (celles qui s’identifient comme Premières Nations, Métisses ou Inuites), les immigrantes récentes (celles qui sont arrivées au Canada au cours des 10 dernières années) et les immigrantes de longue date (celles qui sont arrivées au Canada il y a plus de 10 ans), par rapport aux femmes nées au Canada (voir l’encadré « Sources de données, méthodes et définitions »). Cet examen permet de mieux comprendre comment la dynamique de l’emploi à temps plein par groupe de population reflète les grandes tendances selon l’âge, le niveau de scolarité, le statut matrimonial et la maternité, ou s’écarte de celles-ciNote . Les décideurs peuvent se servir de cette information pour orienter des programmes et des initiatives qui favorisent le choix d’un emploi à temps plein et la persévérance dans cet emploi, et qui répondent le mieux aux besoins des diverses populations de femmes.

Les résultats sont présentés pour les femmes de 20 à 54 ans. Afin de mettre en lumière les différentes expériences vécues par les femmes autochtones, les femmes non autochtones nées au Canada et les femmes immigrantes, ces groupes sont traités séparément dans l’analyse. Il est important de noter que cette étude porte sur les taux d'emploi à temps plein, c'est-à-dire la proportion de la population travaillant au moins 30 heures à son emploi principal, et non sur les caractéristiques de l'emploi des travailleurs à temps plein.

L’emploi à temps plein a augmenté chez les femmes, mais le fossé entre les femmes nées au Canada et les immigrantes de longue date s’est creusé

En 2021, les femmes représentaient une plus grande proportion de la main-d’œuvre à temps plein et leur population était diversifiée. Selon les résultats de l’Enquête sur la population active, les immigrantes représentaient 18 % de la population féminine de 20 à 54 ans en 2021, en hausse par rapport à 14 % en 2007. De plus, en 2021, les femmes autochtones constituaient environ 3 % de la population, tandis que les femmes nées au Canada représentaient 67 % de la population, en baisse par rapport à 76 % en 2007Note .

En 2007, les femmes nées au Canada (66 %) et les immigrantes de longue date (66 %) affichaient les taux d’emploi à temps plein les plus élevés, suivies des femmes autochtones (54 %) et des immigrantes récentes (54 %) (graphique 1). En 2021, le taux d’emploi à temps plein des femmes nées au Canada a augmenté pour atteindre 70 %, tandis que celui des immigrantes de longue date (65 %) a peu changé, ce qui se traduit par un écart de 5 points de pourcentage en faveur des femmes nées au Canada. Parallèlement, en 2021, les taux d’emploi à temps plein des femmes autochtones et des immigrantes récentes ont augmenté chacun d’environ 5 points de pourcentage, ce qui réduit légèrement l’écart par rapport aux femmes nées au Canada.

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Femmes nées au Canada, Femmes autochtones, Immigrantes récentes et Immigrantes de longue date, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Femmes nées au Canada Femmes autochtones Immigrantes récentes Immigrantes de longue date
pourcentage
2007 66,0 54,2 53,6 66,4
2008 66,7 52,6 51,8 65,0
2009 65,2 54,1 51,0 63,1
2010 65,0 51,0 49,3 62,0
2011 65,7 53,3 50,4 63,6
2012 65,9 52,8 52,8 62,6
2013 66,6 55,0 51,6 63,2
2014 66,3 52,7 50,7 62,9
2015 67,4 51,6 48,9 62,2
2016 67,0 51,1 53,3 62,3
2017 68,1 54,8 52,0 66,3
2018 68,6 56,0 55,3 65,9
2019 69,9 58,4 56,8 66,4
2020 67,8 56,5 55,4 60,9
2021 70,4 58,9 58,5 64,9

En ce qui a trait aux tendances, la crise financière de 2008 a entraîné une baisse généralisée de l’emploi à temps plein, qui n’a pas touché toutes les femmes de la même façon. De 2007 à 2010, les immigrantes récentes et les immigrantes de longue date ont été les plus durement touchées, chaque groupe ayant enregistré une baisse d’environ 4 points de pourcentage; venaient ensuite les femmes autochtones, lesquelles ont connu un recul de 3 points de pourcentage, sans doute en raison de leur surreprésentation dans les industries productrices de biens qui ont le plus souffert du ralentissement. Ces diminutions ont été plus importantes que la baisse enregistrée chez les femmes nées au Canada (-1 point de pourcentage), ce qui a contribué à l’élargissement du fossé entre ces groupes de femmes en 2010.

La reprise après la crise financière a également été inégale. L’emploi à temps plein chez les femmes nées au Canada a augmenté de 2 points de pourcentage en 2015, alors qu’il n’a pas vraiment changé chez les autres groupes, ce qui a creusé l’écart entre les femmes autochtones et les immigrantes récentes par rapport aux femmes nées au Canada pour la période de 2010 à 2015Note .

L’amélioration des conditions du marché du travail à la fin des années 2010 a relancé l’emploi à temps plein pour tous les groupes. De 2015 à 2019, les hausses ont été plus élevées chez les femmes autochtones (+7 points de pourcentage), les immigrantes récentes (+8 points de pourcentage) et les immigrantes de longue date (+4 points de pourcentage), comparativement aux femmes nées au Canada (+2 points de pourcentage). L’écart par rapport aux femmes nées au Canada s’est ainsi réduit.

Pendant la pandémie de COVID-19, les pertes d’emploi ont été rapides, considérables, mais relativement brèves. Elles ont eu des répercussions plus importantes sur les personnes qui travaillaient à temps partiel et dans des secteurs particuliers, tels que le commerce de détail, la restauration et l’hébergement, ainsi que le secteur des services personnelsNote . Bien que la pandémie ait entraîné une baisse généralisée de l’emploi à temps plein en 2020, les tendances observées avant la pandémie se sont poursuivies en 2021.

La croissance des taux d’activité et la baisse de l’emploi à temps partiel sont à l’origine de l’augmentation de l’emploi à temps plein chez les femmes

L’augmentation de l’activité sur le marché du travail, la diminution du chômage et le délaissement du travail à temps partiel peuvent avoir contribué à l’évolution différente des taux d’emploi à temps plein de chaque groupe de population de femmesNote . En 2021, au Canada, il y avait plus de femmes dans la population active qu’en 2007, les femmes autochtones et les immigrantes récentes enregistrant les hausses les plus importantes (+6 points de pourcentage pour chaque groupe), suivies des femmes nées au Canada et des immigrantes de longue date (+2 points de pourcentage pour chaque groupe). Le chômage est traditionnellement plus élevé chez les femmes immigrantes et chez les femmes autochtones que chez les femmes nées au Canada. Cependant, un plus grand nombre d’immigrantes récentes en activité sur le marché du travail avaient un emploi en 2021, par rapport à 2007. Enfin, les femmes nées au Canada occupant un emploi sont plus nombreuses à travailler à temps plein en 2021 qu’en 2007, alors qu’on observe la situation inverse chez les immigrantes.

Entre 2007 et 2021, tant la croissance des taux d’activité que la baisse de l’emploi à temps partiel ont fait croître le taux d’emploi à temps plein chez les femmes nées au Canada (tableau 1). En effet, 47 % de la variation du taux d’emploi à temps plein étaient attribuables à la croissance des taux d’activité, alors que 53 % étaient attribuables à la diminution de la fréquence de l’emploi à temps partiel. En revanche, la croissance des taux d’activité était le seul facteur à l’origine de la hausse du taux d’emploi à temps plein chez les femmes autochtones (87 %) et chez les immigrantes récentes (99 %). La hausse de l’emploi à temps partiel (29 %) a amorti les répercussions de la croissance des taux d’activité sur le taux d’emploi à temps plein des immigrantes récentes.


Tableau 1
Variation du taux d'emploi à temps plein chez les femmes, selon le groupe de population, 2007 à 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Variation du taux d'emploi à temps plein chez les femmes Toutes les femmes, Femmes nées au Canada, Femmes autochtones, Immigrantes récentes et Immigrantes de longue date, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Toutes les femmes Femmes nées au Canada Femmes autochtones Immigrantes récentes Immigrantes de longue date
pourcentage
Variation du taux d’emploi à temps plein
2007-2008 (réf.) 64,8 66,3 53,4 52,7 65,7
2019-2021 67,4Note ** 70,1Note ** 58,7Note * 57,6Note ** 65,6
Variation du taux d’emploi à temps plein attribuable aux principaux indicateurs du marché du travail
Taux d'activité 58,9 47,0 87,0 99,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Chômage -5,9 -0,3 1,4 29,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Emploi à temps partiel 47,0 53,3 11,5 -28,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Les sections suivantes portent sur les tendances des taux d’emploi à temps plein selon les groupes de population en s’appuyant sur les données de 2007 et de 2008 comme point de départ et celles de 2019 et de 2021 comme point d’arrivée. L’année 2020 ne figure pas dans la comparaison, car elle n’est pas représentative d’une année typique et son inclusion fausserait les résultats. (Voir l’encadré « Sources de données, méthodes et définitions » pour obtenir de plus amples renseignements.) Les groupes d’âge qui ont le plus contribué à l’écart entre les taux d’emploi à temps plein sont examinés en premier lieu, suivis du rôle potentiel de l’augmentation du niveau de scolarité des femmes et, enfin, des différences en ce qui a trait au statut matrimonial et à la maternité.

Les femmes autochtones plus âgées contribuent à l’augmentation de l’emploi à temps plein

Afin de mieux comprendre la source des différences au chapitre des taux d’emploi à temps plein entre les groupes de population, il est important de se pencher sur la variation des tendances dans les taux d’emploi à temps plein selon l’âge, ainsi que sur leur évolution au fil du temps.

Par exemple, chez les femmes nées au Canada, les taux d’emploi à temps plein selon l’âge étaient plus élevés en 2021 qu’en 2007, sauf pour les femmes dans la vingtaine. Les taux enregistrés en 2021 affichent une tendance en U inversé, c’est-à-dire les taux des femmes dans la vingtaine (69 %) et au début de la cinquantaine (67 %) sont plus faibles, alors que les taux des femmes dans la trentaine et la quarantaine sont plus élevés (71 %) (graphiques 2a et 2b). En revanche, en 2007, les taux les plus élevés ont été observés chez les femmes dans la vingtaine, puis diminuaient pour chaque groupe d’âge successif.

Les taux d’emploi à temps plein chez les femmes autochtones ne variaient pas de manière significative selon l’âge en 2007, mais tendaient à augmenter avec l’âge en 2021. Le taux le plus faible a été enregistré chez les femmes autochtones dans la vingtaine (53 %) et le taux le plus élevé a été observé chez les femmes au début de la cinquantaine (63 %). Pour la plupart, les taux des immigrantes n’ont pas beaucoup varié selon l’âge entre 2007 et 2021. La seule exception concerne les immigrantes dans la vingtaine, dont le taux était de 63 % en 2021, en hausse par rapport à 57 % en 2007.

Graphique 2a

Tableau de données du graphique 2a 
Tableau de données du graphique 2a
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2a. Les données sont présentées selon Groupe de population et groupe d’âge (titres de rangée) et Taux d’emploi à temps plein, Erreur-type, Borne supérieure et Borne inférieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et groupe d’âge Taux d’emploi à temps plein Erreur-type
Borne supérieure Borne inférieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
20 à 29 ans 69,1 0,8 0,8
30 à 39 ans 67,5 0,7 0,7
40 à 49 ans 65,7 0,7 0,7
50 à 54 ans 61,9 1,0 1,0
Femmes autochtones
20 à 29 ans 52,6 3,0 3,0
30 à 39 ans 54,6 3,1 3,1
40 à 49 ans 53,9 2,7 2,7
50 à 54 ans 50,4 4,9 4,9
Femmes immigrantes
20 à 29 ans 57,3 2,4 2,4
30 à 39 ans 59,7 1,8 1,8
40 à 49 ans 63,6 1,5 1,5
50 à 54 ans 60,4 2,0 2,0

Graphique 2b

Tableau de données du graphique 2b 
Tableau de données du graphique 2b
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2b. Les données sont présentées selon Groupe de population et groupe d’âge (titres de rangée) et Taux d’emploi à temps plein, Erreur-type, Borne supérieure et Borne inférieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et groupe d’âge Taux d’emploi à temps plein Erreur-type
Borne supérieure Borne inférieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
20 à 29 ans 68,7 1,1 1,1
30 à 39 ans 71,2 0,8 0,8
40 à 49 ans 71,9 0,8 0,8
50 à 54 ans 67,1 1,2 1,2
Femmes autochtones
20 à 29 ans 53,2 3,8 3,8
30 à 39 ans 60,1 3,2 3,2
40 à 49 ans 60,2 3,4 3,4
50 à 54 ans 62,6 4,7 4,7
Femmes immigrantes
20 à 29 ans 63,1 2,8 2,8
30 à 39 ans 60,9 1,7 1,7
40 à 49 ans 63,8 1,6 1,6
50 à 54 ans 62,9 2,2 2,2

Dans l’ensemble, les femmes nées au Canada affichaient des taux d’emploi à temps plein plus élevés que leurs homologues immigrantes et autochtones dans chaque groupe d’âge et pour chaque année. En 2021, ce sont les jeunes femmes qui ont enregistré les écarts les plus importants; l’écart s’élevait à 10 points de pourcentage chez les immigrantes dans la trentaine à 16 points de pourcentage chez les femmes autochtones dans la vingtaine, par rapport aux femmes nées au Canada. Les femmes de 50 à 54 ans ont quant à elles enregistré les écarts les plus faibles (de 4 à 5 points de pourcentage).

Les comparaisons ci-dessus des taux d’emploi à temps plein selon l’âge ont été effectuées entre des femmes dont les périodes de naissance diffèrent. Puisque les caractéristiques des femmes ont changé depuis l’entrée des cohortes précédentes sur le marché du travail, les caractéristiques des femmes plus âgées sont différentes de celles des femmes plus jeunes à tout moment dans le temps. Autrement dit, elles représentent des personnes dont les périodes de naissance diffèrent (effets de cohorte) qui peuvent avoir été exposées à différentes conditions sur le marché du travail (effets de période) à des âges précis (effets de cycle de vie). Ainsi, les différences qui existent entre les cohortes peuvent expliquer en partie les différences observées par groupe d’âge.

Les variations du taux d’emploi à temps plein au sein d’une cohorte donnée sont analysées au moyen d’estimations transversales répétées qui permettent de suivre au fil du temps les résultats chez les personnes de la même période de naissance. Les données sur le statut d’immigrant et sur l’identité autochtone n’étant disponibles que depuis 2006, seule la cohorte des personnes âgées de 25 à 29 ans en 2007, et de 40 à 44 ans en 2021, a fait l’objet d’une étude.

Le portrait de la situation est légèrement différent lorsque les données sont analysées de cette façon. Ainsi, les taux des femmes nées au Canada sont similaires à mesure qu’elles vieillissent. Cela signifie que, 72 % des femmes nées au Canada de 25 à 29 ans travaillaient à temps plein en 2007, et que 14 ans plus tard, 72 % d’entre elles (alors âgées de 40 à 44 ans en 2021) travaillaient à temps plein (graphique 3). La même tendance a été observée chez les femmes immigrantes (61 % en 2007; 62 % en 2021). Cependant, les taux enregistrés chez les femmes autochtones augmentaient à mesure qu’elles vieillissaient, passant de 53 % en 2007 à 63 % en 2021, rétrécissant ainsi l’écart par rapport à la cohorte des femmes nées au Canada de 20 à 9 points de pourcentage. La structure familiale, y compris la parentalité précoce ou la monoparentalité, peut expliquer en partie les raisons pour lesquelles les taux dans une cohorte donnée de femmes autochtones augmentent avec l’âgeNote .

Graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Cohorte de naissance (titres de rangée) et Femmes nées au Canada, Femmes autochtones et Femmes immigrantes, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Cohorte de naissance Femmes nées au Canada Femmes autochtones Femmes immigrantes
pourcentage
Âgées de 25 à 29 ans en 2007-2008 (réf.) 71,5 53,0 60,6
Âgées de 40 à 44 ans en 2019-2021 71,6 62,7Note * 62,4

L’analyse des femmes immigrantes n’est pas simple, étant donné qu’elles arrivent au Canada à des âges différents, à des années différentes et de pays différents.

Lorsque les immigrantes arrivent au Canada à l’âge de 18 ans ou moins, leur taux d’emploi à temps plein est similaire à mesure qu’elles vieillissent, et semblable à celui des femmes nées au Canada. Autrement dit, en 2007, 69 % des immigrantes de 25 à 29 ans occupaient un emploi à temps plein, et 14 ans plus tard, 69 % d’entre elles travaillaient à temps plein. Néanmoins, si l’on définit une cohorte en fonction de l’année d’arrivée au Canada, le taux d’emploi à temps plein des immigrantes arrivées au Canada en 2003-2004 s’élevait à 48 % en 2007 et à 64 % 14 ans plus tard. Ceci suggère que le taux d’emploi à temps plein des immigrantes augmenterait avec l’âge et le nombre d’années de résidence.

Les immigrantes ayant fait des études universitaires étaient beaucoup moins susceptibles d’occuper un emploi à temps plein que leurs homologues nées au Canada lorsqu’elles avaient obtenu leurs titres scolaires à l’étranger

Au fil du temps, les femmes de tous les groupes sont devenues plus instruites. Les femmes autochtones ont réalisé des progrès considérables : la proportion de femmes autochtones titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur a presque doublé pour passer de 10 % en 2007 à 18 % en 2021 (tableau 2)Note . En 2021, les proportions de femmes nées au Canada (36 %) et d’immigrantes de longue date (38 %) titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur étaient toujours inférieures à la proportion enregistrée chez les immigrantes récentes (50 %).


Tableau 2
Répartition des groupes de population de femmes de 20 à 54 ans, selon le niveau de scolarité, 2007-2008 et 2019-2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des groupes de population de femmes de 20 à 54 ans. Les données sont présentées selon Groupe de population (titres de rangée) et Diplôme d’études secondaires ou moins, Diplôme d'études collégiales ou d’une école de métiers, ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat, Grade universitaire ou supérieur et Total, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population Diplôme d’études secondaires ou moins Diplôme d'études collégiales ou d’une école de métiers, ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat Grade universitaire ou supérieur Total
pourcentage
2007-2008
Toutes les femmes 30,6 44,1 25,3 100
Femmes nées au Canada 30,0 46,7 23,3 100
Femmes autochtones 45,0 45,2 9,8 100
Immigrantes récentes 26,1 29,1 44,8 100
Immigrantes de longue date 33,9 38,5 27,6 100
2019-2021
Toutes les femmes 20,0 40,6 39,4 100
Femmes nées au Canada 20,1 44,4 35,6 100
Femmes autochtones 34,1 47,6 18,3 100
Immigrantes récentes 20,2 29,4 50,3 100
Immigrantes de longue date 26,7 35,6 37,7 100

L’enseignement supérieur était associé à des taux plus élevés d’emploi à temps plein pour tous les groupes de femmes et pour toutes les périodes prises en compte (graphiques 4a et 4b). En 2021, par exemple, 80 % des femmes nées au Canada titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur occupaient un emploi à temps plein, comparativement à 53 % de leurs homologues ayant un diplôme d’études secondaires ou moins.

Chez les femmes nées au Canada, l’écart entre les taux d’emploi à temps plein de celles ayant un diplôme d’études secondaires ou moins et de celles titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur s’est accru, car l’emploi à temps plein a diminué chez celles ayant un diplôme d’études secondaires ou moins et augmenté chez celles ayant fait des études universitaires. Chez les immigrantes de longue date, l’écart s’est creusé uniquement en raison d’une baisse du travail à temps plein chez celles moins scolarisées.

Un niveau de scolarité plus élevé peut être considéré comme un facteur d’égalisation pour les femmes autochtones, puisqu’elles étaient tout aussi susceptibles d’occuper un emploi à temps plein en 2021 que leurs homologues nées au Canada. La proportion de femmes autochtones titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur travaillant à temps plein était de 79 % en 2021, comparativement à 80 % des femmes nées au Canada ayant atteint un niveau de scolarité semblable. Cependant, aux niveaux de scolarité les plus bas, les femmes autochtones étaient moins susceptibles de travailler à temps plein que leurs homologues nées au Canada : en 2021, 40 % des femmes autochtones dont le niveau de scolarité le plus élevé était le diplôme d’études secondaires travaillaient à temps plein, comparativement à 53 % des femmes nées au Canada. Ce résultat peut dépendre de plusieurs facteurs, notamment la proximité du lieu de travail, l’accès limité aux possibilités d’emploi ou les obstacles systémiques.

Le fait que les immigrantes soient plus susceptibles d’avoir fait des études universitaires n’est pas nouveau et reflète en partie l’évolution des politiques d’immigration, qui favorisent les nouveaux arrivants hautement qualifiésNote . Cependant, les immigrantes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur étaient beaucoup moins susceptibles d’occuper un emploi à temps plein que les femmes nées au Canada, et cet écart ne s’est pas réduit au cours de la période étudiée. Environ 80 % des femmes nées au Canada titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur occupaient un emploi à temps plein, comparativement à 62 % des immigrantes récentes et à 73 % des immigrantes de longue date en 2021. Depuis 2007, l’écart entre les immigrantes récentes et les femmes nées au Canada est demeuré inchangé, tandis que l’écart entre les immigrantes de longue date et les femmes nées au Canada a augmenté de 5 points de pourcentage.

Graphique 4a

Tableau de données du graphique 4a 
Tableau de données du graphique 4a
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4a. Les données sont présentées selon Groupe de population et niveau de scolarité (titres de rangée) et Taux d'emploi à temps plein, Erreur-type, Borne inférieure et Borne supérieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et niveau de scolarité Taux d'emploi à temps plein Erreur-type
Borne inférieure Borne supérieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Diplôme d’études secondaires ou moins 55,8 0,8 0,8
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 68,2 0,6 0,6
Grade universitaire ou supérieur 76,2 0,8 0,8
Femmes autochtones
Diplôme d’études secondaires ou moins 41,3 2,9 2,9
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 61,2 2,6 2,6
Grade universitaire ou supérieur 72,4 5,6 5,6
Immigrantes récentes
Diplôme d’études secondaires ou moins 42,8 3,1 3,1
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 52,8 2,7 2,7
Grade universitaire ou supérieur 58,4 2,4 2,4
Immigrantes de longue date
Diplôme d’études secondaires ou moins 56,3 1,9 1,9
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 68,2 1,8 1,8
Grade universitaire ou supérieur 73,7 2,0 2,0

Graphique 4b

Tableau de données du graphique 4b 
Tableau de données du graphique 4b
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4b. Les données sont présentées selon Groupe de population et niveau de scolarité (titres de rangée) et Taux d'emploi à temps plein, Erreur-type, Borne inférieure et Borne supérieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et niveau de scolarité Taux d'emploi à temps plein Erreur-type
Borne inférieure Borne supérieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Diplôme d’études secondaires ou moins 52,8 1,2 1,2
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 69,8 0,7 0,7
Grade universitaire ou supérieur 80,4 0,7 0,7
Femmes autochtones
Diplôme d’études secondaires ou moins 40,2 3,5 3,5
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 63,7 3,2 3,2
Grade universitaire ou supérieur 79,3 4,0 4,0
Immigrantes récentes
Diplôme d’études secondaires ou moins 39,2 3,6 3,6
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 59,1 2,9 2,9
Grade universitaire ou supérieur 61,9 2,0 2,0
Immigrantes de longue date
Diplôme d’études secondaires ou moins 50,8 2,6 2,6
Diplôme d’études collégiales ou d'une école de métiers, ou études postsecondaires partielles 64,6 2,1 2,1
Grade universitaire ou supérieur 72,8 1,6 1,6

On explique souvent cet écart par le fait que les immigrantes très scolarisées peuvent avoir de la difficulté à faire reconnaître leurs titres de compétences, surtout s’ils n’ont pas été acquis au Canada. Le regroupement des données selon le lieu d’obtention du diplôme des immigrantes confirme cette hypothèse. Les immigrantes ayant étudié au Canada s’en tirent mieux que celles ayant fait leurs études à l’extérieur du Canada. En 2021, 66 % des immigrantes de longue date ayant fait leurs études à l’étranger travaillaient à temps plein, comparativement à 79 % de celles ayant fait leurs études au Canada (graphique 5). La différence pour les immigrantes récentes était de 16 points de pourcentage. De plus, il n’y avait pas de différence entre le taux d’emploi à temps plein des immigrantes de longue date ayant étudié au Canada (79 %) et celui de leurs homologues nées au Canada (80 %). L’écart entre les immigrantes récentes ayant fait leurs études au Canada (75 %) et les femmes nées au Canada était également beaucoup plus faible, celui-ci s’élevant à 5 points de pourcentage. Cela laisse entendre que le taux d’emploi à temps plein plus faible chez les immigrantes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur s’explique en grande partie par la reconnaissance des titres de compétences. D’autres facteurs peuvent également entrer en jeu, comme la différence des rôles au sein du ménage et la qualité inférieure des appariements employé-employeur réduisant les incitatifs à trouver un emploi à temps pleinNote .

Graphique 5

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Études au Canada, Études à l’étranger, Immigrantes récentes et Immigrantes de longue date, calculées selon pourcentage et erreur-type unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Études au Canada Études à l’étranger
Immigrantes récentes Immigrantes de longue date Immigrantes récentes Immigrantes de longue date
pourcentage
2007-2008 69,0 78,4 56,9 67,1
2019-2021 74,9 78,9 58,8 66,2
erreur-type
2007-2008 6,1 2,4 2,6 3,3
2019-2021 4,2 2,0 2,3 2,5

Le fait d’être en couple a des conséquences différentes sur l’emploi à temps plein des immigrantes, des femmes autochtones et des femmes nées au Canada

Cette section porte sur la mesure dans laquelle l’état matrimonial, l’âge du plus jeune enfant et le groupe de population, ainsi que les liens entre ces facteurs, influent sur le taux d’emploi à temps pleinNote .

Une constatation commune dans la littérature suggère que le lien entre le mariage ou l’union libre et un taux d’emploi réduit s’est atténué au fil du temps et qu'en 2014, il y avait peu de différence empiriqueNote . Les données montrent que l’association entre le mariage ou l’union libre et l’emploi à temps plein des femmes nées au Canada et des femmes autochtones s’est inversé au fil du temps. En 2007, 65 % des femmes nées au Canada et vivant en couple travaillaient à temps plein, comparativement à 69 % de leurs homologues ne vivant pas en couple, ce qui représente un écart de 4 points de pourcentage en faveur des femmes ne vivant pas en couple (graphiques 6a et 6b). En 2021, les résultats étaient inversés, le taux des femmes vivant en couple (71 %) dépassant désormais celui des femmes ne vivant pas en couple (68 %), ce qui représente un écart de 3 points de pourcentage en faveur des femmes en couple. Chez les femmes autochtones, il n’y avait pas de différence dans les taux selon l’état matrimonial en 2007. Toutefois, en 2021, les femmes autochtones vivant en couple (64 %), comme leurs homologues nées au Canada, étaient plus susceptibles de travailler à temps plein que celles ne vivant pas en couple (52 %). L’évolution des normes sociétales auxquelles sont confrontées les femmes mariées sur le lieu de travail, la diminution du taux de fécondité et la participation croissante des hommes aux responsabilités familiales ne sont que quelques-uns des facteurs qui peuvent expliquer ce renversement de tendances.

Cependant, on observe l’inverse chez les femmes immigrantes. Quelles que soient la date d’arrivée et l’année étudiée, le fait d’être en couple est associé à des taux d’emploi à temps plein plus faibles. Environ 64 % des immigrantes de longue date en couple travaillaient à temps plein en 2021, comparativement à 70 % de celles ne vivant pas en couple. Cet écart a peu évolué depuis 2007. Les rôles des sexes selon le pays d’origine et les profils d’éducation des immigrantes vivant en couple et ne vivant pas en couple peuvent être des facteurs expliquant cet écartNote .

Graphique 6a

Tableau de données du graphique 6a 
Tableau de données du graphique 6a
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6a. Les données sont présentées selon Groupe de population et état matrimonial (titres de rangée) et Taux d'emploi à temps plein, Erreur-type, Borne inférieure et Borne supérieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et état matrimonial Taux d'emploi à temps plein Erreur-type
Borne inférieure Borne supérieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Non mariées ni en union libre 69,1 0,8 0,8
Mariées ou en union libre 65,0 0,5 0,5
Femmes autochtones
Non mariées ni en union libre 53,5 2,9 2,9
Mariées ou en union libre 53,2 2,5 2,5
Immigrantes récentes
Non mariées ni en union libre 63,7 3,4 3,4
Mariées ou en union libre 49,9 1,8 1,8
Immigrantes de longue date
Non mariées ni en union libre 69,8 2,1 2,1
Mariées ou en union libre 64,1 1,4 1,4

Graphique 6b

Tableau de données du graphique 6b 
Tableau de données du graphique 6b
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6b. Les données sont présentées selon Groupe de population et état matrimonial (titres de rangée) et Taux d'emploi à temps plein, Erreur-type, Borne inférieure et Borne supérieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et état matrimonial Taux d'emploi à temps plein Erreur-type
Borne inférieure Borne supérieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Non mariées ni en union libre 68,1 0,9 0,9
Mariées ou en union libre 71,3 0,6 0,6
Femmes autochtones
Non mariées ni en union libre 52,4 3,2 3,2
Mariées ou en union libre 63,9 2,8 2,8
Immigrantes récentes
Non mariées ni en union libre 69,9 3,2 3,2
Mariées ou en union libre 54,2 1,8 1,8
Immigrantes de longue date
Non mariées ni en union libre 70,3 2,4 2,4
Mariées ou en union libre 63,8 1,4 1,4

L’emploi à temps plein chez mères de jeunes enfants nées au Canada a augmenté, mais pas chez les femmes immigrantes et les femmes autochtones

La présence d’enfants au sein du ménage est associée à un taux d’emploi à temps plein plus faible chez les femmes, dans chaque groupe de population et pour chaque année étudiéeNote . Parmi les mères d’enfants de 1 à 5 ans, en 2021, les mères autochtones affichaient le taux d’emploi à temps plein le plus faible (43 %), suivies des immigrantes récentes (46 %) (graphiques 7a et 7b).

Dans l’ensemble, la présence d’enfants avait des répercussions plus fortes sur l’emploi à temps plein lorsque l’enfant le plus jeune était âgé de 1 à 5 ansNote  que lorsque l’enfant le plus jeune était âgé de 6 à 12 ans. Cependant, il existe des différences notables entre les groupes de population.

Graphique 7a

Tableau de données du graphique 7a 
Tableau de données du graphique 7a
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7a. Les données sont présentées selon Groupe de population et âge du plus jeune enfant (titres de rangée) et Taux d’emploi à temps plein, Erreur-type, Borne supérieure et Borne inférieure , calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et âge du plus jeune enfant Taux d’emploi à temps plein Erreur-type
Borne supérieure Borne inférieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Âgé de 1 à 5 ans 55,5 1,1 1,1
Âgé de 6 à 12 ans 62,6 1,0 1,0
Sans enfants de moins de 18 ans 70,5 0,5 0,5
Femmes autochtones
Âgé de 1 à 5 ans 38,0 4,4 4,4
Âgé de 6 à 12 ans 54,3 4,5 4,5
Sans enfants de moins de 18 ans 58,3 2,6 2,6
Immigrantes récentes
Âgé de 1 à 5 ans 41,4 3,1 3,1
Âgé de 6 à 12 ans 51,6 3,9 3,9
Sans enfants de moins de 18 ans 60,8 2,2 2,2
Immigrantes de longue date
Âgé de 1 à 5 ans 58,0 3,4 3,4
Âgé de 6 à 12 ans 63,4 2,5 2,5
Sans enfants de moins de 18 ans 68,5 1,5 1,5

Graphique 7b

Tableau de données du graphique 7b 
Tableau de données du graphique 7b
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7b. Les données sont présentées selon Groupe de population et âge du plus jeune enfant (titres de rangée) et Taux d’emploi à temps plein, Erreur-type, Borne supérieure et Borne inférieure , calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et âge du plus jeune enfant Taux d’emploi à temps plein Erreur-type
Borne supérieure Borne inférieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Âgé de 1 à 5 ans 63,5 1,3 1,3
Âgé de 6 à 12 ans 68,6 1,2 1,2
Sans enfants de moins de 18 ans 72,0 0,7 0,7
Femmes autochtones
Âgé de 1 à 5 ans 42,6 5,2 5,2
Âgé de 6 à 12 ans 63,3 4,8 4,8
Sans enfants de moins de 18 ans 61,3 3,0 3,0
Immigrantes récentes
Âgé de 1 à 5 ans 45,9 3,0 3,0
Âgé de 6 à 12 ans 51,3 3,7 3,7
Sans enfants de moins de 18 ans 66,8 2,3 2,3
Immigrantes de longue date
Âgé de 1 à 5 ans 55,9 3,2 3,2
Âgé de 6 à 12 ans 62,3 2,6 2,6
Sans enfants de moins de 18 ans 68,9 1,6 1,6

En commençant par les femmes nées au Canada, l’écart entre les mères dont l’enfant le plus jeune était âgé de 1 à 5 ans et les femmes sans enfants a diminué, passant de 15 points de pourcentage en 2007 à 9 points de pourcentage en 2021. Cette variation s’explique principalement par l’évolution du taux de mères ayant de jeunes enfants (de 56 % en 2007 à 64 % en 2021), la proportion de femmes sans enfants ou avec des enfants plus âgés étant demeurée relativement stable (de 71 % en 2007 à 72 % en 2021). En revanche, les taux d’emploi des mères autochtones et des mères immigrantes ayant de jeunes enfants n’ont pas changé au cours de la période étudiée.

La différence la plus frappante concerne les mères d’enfants de 1 à 5 ans : l’écart s’est accru entre les immigrantes de longue date et les mères nées au Canada, passant de 3 points de pourcentage en faveur des immigrantes de longue date en 2007 à 8 points de pourcentage en faveur des femmes nées au Canada en 2021. Pour les autres groupes de population, les écarts n’ont pas changé au fil du temps.

Le mariage et la maternité sont associés à un taux d’emploi à temps plein plus faible chez les femmes immigrantes, mais pas chez les femmes nées au Canada et les femmes autochtones

Examiner l’effet du mariage et de la maternité, de façon indépendante, peut dissimuler l’interaction entre ces deux facteurs. Par exemple, l’effet de la maternité sur l’emploi à temps plein peut être davantage lié au fait d’être en couple et vice versa. La combinaison du mariage et de la maternité aboutit à un résultat plus nuancé.

Ensemble, le mariage et la maternité sont associés à un taux d’emploi à temps plein plus faible chez les immigrantes. En 2021, près de 72 % des immigrantes récentes travaillaient à temps plein lorsqu’elles n’étaient pas en couple et n’avaient pas d’enfants (graphique 8). Ce pourcentage diminue pour passer à 64 % lorsqu’elles étaient en couple et sans enfants, et à 45 % lorsqu’elles étaient en couple et que l’enfant le plus jeune était âgé de 1 à 5 ans. On observe une tendance similaire chez les immigrantes de longue date.

Un certain nombre de facteurs qui ne peuvent pas être étudiés à l’aide des données de l’Enquête sur la population active peuvent contribuer à un taux d’emploi à temps plein plus faible chez les mères immigrantes. Ces facteurs comprennent, entre autres, une plus grande préférence à rester à la maison avec les enfants, un moindre recours aux services de garde d’enfants en raison de leur coût élevé, et des coûts d’opportunité plus faibles liés au fait de ne pas travailler pour les immigrantes en raison de leurs salaires relativement plus bas et du fait qu’elles sont surqualifiées pour un emploi donnéNote .

Graphique 8

Tableau de données du graphique 8 
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8. Les données sont présentées selon Groupe de population et état matrimonial et présence d’enfants (titres de rangée) et Taux d’emploi à temps plein, Erreur-type, Borne supérieure et Borne inférieure, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe de population et état matrimonial et présence d’enfants Taux d’emploi à temps plein Erreur-type
Borne supérieure Borne inférieure
pourcentage
Femmes nées au Canada
Pas en couple/sans enfants 68,3 1,1 1,1
En couple sans enfants 76,9 1,0 1,0
En couple avec enfants de 1 à 5 ans 64,2 1,3 1,3
Mère seule avec enfants de moins de 12 ans 64,0 1,2 1,2
Femmes autochtones
Pas en couple/sans enfants 54,1 4,0 4,0
En couple sans enfants 69,8 4,7 4,7
En couple avec enfants de 1 à 5 ans 46,4 6,2 6,2
Mère seule avec enfants de moins de 12 ans 49,1 3,7 3,7
Immigrantes récentes
Pas en couple/sans enfants 71,5 3,7 3,7
En couple sans enfants 63,6 3,1 3,1
En couple avec enfants de 1 à 5 ans 45,3 3,1 3,1
Mère seule avec enfants de moins de 12 ans 57,7 4,4 4,4
Immigrantes de longue date
Pas en couple/sans enfants 72,5 2,8 2,8
En couple sans enfants 64,8 2,6 2,6
En couple avec enfants de 1 à 5 ans 56,2 3,3 3,3
Mère seule avec enfants de moins de 12 ans 60,2 3,3 3,3

La situation des femmes nées au Canada et des femmes autochtones est différente. Si l’on compare les femmes sans enfants, le fait d’être en couple est associé à des taux d’emploi à temps plein plus élevés que ceux des femmes qui ne sont pas en couple. En 2021, environ 77 % des femmes nées au Canada en couple et sans enfants travaillaient à temps plein, comparativement à 68 % de celles qui n’étaient pas en couple. En revanche, celles en couple avec des enfants de 1 à 5 ans affichaient le taux d’emploi à temps plein le plus faible (64 %), ce qui indique que la présence d’enfants est un facteur déterminant pour l’emploi à temps plein. Des résultats similaires ont été observés chez les femmes autochtones.

Il est particulièrement difficile pour les mères sans partenaire de concilier le travail et la vie familiale. À l’exception des immigrantes récentes, il y a peu de différence entre le taux d’emploi à temps plein des mères seules ayant des enfants de moins de 12 ans et celui de l’ensemble des mères ayant de jeunes enfants. Parmi les groupes de population, les mères seules autochtones affichent le taux d’emploi à temps plein le plus faible (49 %), comparativement aux mères seules nées au Canada (64 %) qui affichent le taux le plus élevé.

Ces derniers résultats remettent en question les estimations classiques d’une « pénalité d’emploi liée à la maternité », car la maternité ne peut expliquer à elle seule les différences au chapitre de l’emploi à temps plein chez les femmes. Au contraire, les différentes étapes de la vie d’une femme, comme le mariage, peuvent impliquer des changements dans la situation d’emploi à temps plein, bien que la direction de ces changements diffère selon les caractéristiques sociodémographiques. Il serait intéressant d’explorer ce sujet de manière plus approfondie en s’appuyant sur des données longitudinales.

L’écart entre les genres en matière d’emploi à temps plein continue de diminuer

Une comparaison avec la situation relative des hommes permet de mieux comprendre les tendances en matière d’emploi à temps plein.

Dans l’ensemble, la hausse des taux d’emploi à temps plein chez les femmes et la baisse des taux chez les hommes ont entraîné une réduction de l’écart entre les genres. Il en est certainement ainsi pour les personnes nées au Canada. Le taux chez les femmes a augmenté (+4 points de pourcentage), tandis que celui chez les hommes a diminué (-2 points de pourcentage), ce qui a réduit de 6 points de pourcentage l’écart entre les genres de 2007 à 2021. La réduction de l’écart entre les genres chez les Autochtones (9 points de pourcentage) s’expliquait par une augmentation du taux d’emploi à temps plein chez les femmes (+5 points de pourcentage) et une diminution du taux chez les hommes (-4 points de pourcentage).

Les tendances sont toutefois différentes chez les immigrantes. L’écart a légèrement diminué chez les immigrantes récentes (2 points de pourcentage), car la hausse du taux d’emploi à temps plein chez les femmes (+5 points de pourcentage) a été partiellement compensée par la hausse du taux chez les hommes (+3 points de pourcentage). En ce qui concerne les immigrantes de longue date, la réduction de l’écart entre les genres (1 point de pourcentage) est attribuable à une baisse du taux d’emploi à temps plein chez les hommes (-1 point de pourcentage).

Conclusion

Étant donné les problèmes plus larges d’inégalité, il est nécessaire de vérifier si les résultats en matière d’emploi diffèrent pour les groupes de femmes ayant des caractéristiques de population différentes et de vérifier dans quelle mesure ils confirment les tendances générales ou s’en éloignent. Dans le présent article, on a cherché à savoir si le profil de l’emploi à temps plein chez les femmes au Canada avait changé. La réponse simple est non. Les données présentées dans cet article ne permettent pas de conclure que l’écart global dans les taux entre les femmes nées au Canada et les femmes immigrantes et autochtones a diminué depuis 2007.

Cet article met en évidence les différences entre les taux d’emploi à temps plein des femmes immigrantes et autochtones et ceux de leurs homologues nées au Canada. Le principal message à retenir est que, sous de nombreuses perspectives, les mesures agrégées ne brossent pas un tableau complet de la situation. L’écart, par rapport aux femmes nées au Canada, est le plus élevé parmi les jeunes femmes et le plus faible parmi les femmes plus âgées, et ce, peu importe l’année de l’enquête. Si l’on analyse l’évolution des taux d’emploi à temps plein pour une cohorte donnée, on constate que l’écart entre les cohortes récentes de femmes autochtones et des femmes nées au Canada s’est réduit. Par ailleurs, lorsque les immigrantes arrivent au Canada à l’âge de 18 ans ou moins, leur taux d’emploi à temps plein est similaire à mesure qu’elles vieillissent et semblable à celui des femmes nées au Canada.

Les taux d’emploi à temps plein sont plus élevés chez les femmes plus scolarisées. En 2021, les femmes autochtones titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau supérieur et les femmes immigrantes ayant fait leurs études au Canada étaient tout aussi susceptibles d’occuper un emploi à temps plein que leurs homologues nées au Canada. Les immigrantes ayant obtenu leurs titres de compétences à l’étranger étaient toutefois beaucoup moins susceptibles d’occuper un emploi à temps plein que leurs homologues nées au Canada, et cet écart n’a pas diminué au fil du temps.

Le mariage et la maternité ont fait baisser le taux d’emploi à temps plein chez les femmes immigrantes, mais pas chez les femmes nées au Canada et les femmes autochtones. Les immigrantes étaient plus nombreuses à travailler à temps plein lorsqu’elles n’étaient pas en couple et n’avaient pas d’enfants que lorsqu’elles étaient en couple et n’avaient pas d’enfants, et un nombre encore moins élevé d’entre elles travaillaient à temps plein lorsqu’elles étaient en couple et avaient un jeune enfant de 1 à 5 ans. Il est particulièrement difficile pour les mères sans partenaire de concilier le travail et la vie familiale. Parmi les groupes de population, les mères seules autochtones affichent le taux d’emploi à temps plein le plus faible (49 %), comparativement aux mères seules nées au Canada (64 %) qui affichent le taux le plus élevé.

Les résultats présentés dans cet article mettent l’accent sur l’offre sur le marché du travail. À ce titre, ils doivent être interprétés avec prudence, car l’accès à l’emploi peut être influencé par un traitement différentiel sur le marché du travailNote . La situation du marché du travail peut également avoir joué un rôle, car une grande partie de l’augmentation du taux enregistré chez les femmes autochtones et les immigrantes récentes est survenue pendant une période de croissance économique soutenue, avant le ralentissement lié à la pandémie de COVID-19. Comprendre les différences entre les femmes de divers groupes de population dans le choix d’un emploi à temps plein et la persévérance dans cet emploi, ainsi que les raisons de ces différences, reste un domaine de recherche prioritaire, et cette compréhension est utile aux décideurs qui veulent étudier les différences sur le marché du travail.


Marie Drolet est chercheuse principale à la Diversité et Statistique socioculturelle de Statistique Canada.


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Sources de données, méthodes et définitions

Sources de données

Cet article est fondé sur les données de mars et de septembre de l’Enquête sur la population active (EPA) de 2007 à 2021. Réalisée tous les mois, l’EPA est une enquête sur les ménages qui permet de recueillir des renseignements relatifs à l’activité sur le marché du travail de la population de 15 ans et plus, à l’exception des résidents des logements collectifs, des personnes vivant dans des réserves et autres établissements de la province, ainsi que des membres à temps plein des Forces canadiennes.

L’échantillon d’analyse inclut des femmes de 20 à 54 ans vivant dans les 10 provinces, à l’exclusion des étudiants à temps plein et des membres de la famille non rémunérés. Les étudiants à temps plein sont exclus, puisque leur activité principale est d’aller à l’école. Les membres de la famille non rémunérés sont exclus parce que certaines questions de l’enquête sont posées différemment ou ne sont pas du tout comparables à celles posées aux travailleurs rémunérés.

Méthodes

Pour veiller à ce que la taille de l’échantillon soit suffisante pour les populations d’intérêt désagrégées, les fichiers mensuels de mars et de septembre sont combinés pour chaque année de référence. Ces mois sont indépendants les uns des autres, puisque l’EPA utilise un plan de sondage avec renouvellement de panel selon lequel les ménages restent dans l’échantillon pendant six mois consécutifs. Pour analyser les changements au fil du temps, les données combinées de mars et de septembre des années d’enquête 2007 et 2008 sont comparées aux données combinées des années d’enquête 2019 et 2021. L’année d’enquête 2020 ne figure pas dans la comparaison, car elle n’est pas représentative d’une année typique et son inclusion fausserait les résultats. Les poids de sondage sont adaptés en conséquence. Les méthodes du boostrap ont été utilisées pour l’estimation de la variance.

Définitions

Le terme temps plein désigne la population employée au moins 30 heures par semaine dans son emploi principal, y compris les travailleurs salariés et les travailleurs autonomes. Le taux d’emploi à temps plein désigne le pourcentage de personnes employées à temps plein dans la population totale.

L’article met l’accent sur les groupes de population suivants :

  1. Les données concernant la population autochtone sont disponibles dans l’EPA depuis 2007. Les répondants sont invités à déclarer s’ils sont Autochtones, c’est-à-dire Premières Nations (Indiens d’Amérique du Nord), Métis ou Inuits. Une personne peut également déclarer son appartenance à plus d’un groupe. Des analyses séparées ne sont pas possibles en raison de la petite taille des échantillons.

    Les personnes vivant dans des réserves et autres établissements autochtones de la province n’ont pas été incluses dans l’EPA. Toutes les données présentées dans cet article reflètent la situation des personnes vivant hors réserve dans les 10 provinces du Canada. Selon les résultats du Recensement de 2016, environ 80 % de la population autochtone vivait à l’extérieur des réserves dans les provinces en 2016.

    Même si l’EPA fournit des données sur les territoires, la méthodologie utilisée diffère de celle employée pour les provinces. Par conséquent, les estimations pour les territoires ne sont pas prises en compte dans cette analyse. Selon les résultats du Recensement de 2016, la population inuite est relativement petite (environ 65 000 personnes) et réside principalement au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest. Ainsi, une grande partie d’entre eux ne sont pas inclus dans cette analyse.

  2. La population née au Canada désigne les personnes nées au Canada qui ne sont pas d’origine autochtone.
  3. En janvier 2006, des questions ont été ajoutées à l’EPA pour comptabiliser la population immigrante. La population immigrante du Canada comprend les personnes qui ne sont pas nées au Canada et qui ont acquis le droit d’y résider de façon permanente. Les personnes qui ne sont pas nées au Canada et qui n’y résident pas de façon permanente sont exclues de l’analyse.
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Tableau 3
Certaines caractéristiques socioéconomiques des femmes, selon le groupe de population, 2007-2008 et 2019-2021


Tableau 3
Certaines caractéristiques socioéconomiques des femmes, selon le groupe de population, 2007-2008 et 2019-2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Certaines caractéristiques socioéconomiques des femmes Femmes nées au Canada, Femmes autochtones, Immigrantes récentes, Immigrantes de longue date, 2007 et 2021, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Femmes nées au Canada Femmes autochtones Immigrantes récentes Immigrantes de longue date
2007 2021 2007 2021 2007 2021 2007 2021
pourcentage
Pourcentage de la population totale 75,5 67,4 2,6 3,1 8,2 11,3 13,7 18,3
Groupe d’âge
20 à 24 ans 9,8 9,5 13,6 12,4 7,5 6,3 3,9 3,4
25 à 34 ans 26,9 31,0 28,5 31,5 37,3 38,1 17,0 18 1
35 à 44 ans 29,4 30,1 30,9 27,4 36,5 37,5 34,6 32,2
45 à 54 ans 33,9 29,4 27,0 28,7 18,7 18,0 44,5 46,3
Niveau de scolarité
Diplôme d’études secondaires ou moins 30,0 20,1 45,0 34,1 26,1 20,2 33,9 26,7
Diplôme d’études postsecondaires : diplôme d’un collège, d'une école de métiers ou d'apprenti 46,7 44,4 45,2 47,6 29,1 29,4 38,5 35,6
Grade universitaire ou supérieur 23,3 35,6 9,8 18,3 44,8 50,3 27,6 37,7
Province et taille de la ville
Région de l'Atlantique 8,9 8,2 6,9 8,4 0,9 1,5 1,1 0,9
Québec (sauf Montréal) 14,5 13,5 4,4 3,4 2,2 2,8 1,4 1,5
Ontario (sauf Toronto, Ottawa, Hamilton) 19,4 19,1 19,0 17,2 6,8 5,7 10,3 9,0
Manitoba (sauf Winnipeg) 1,2 1,1 5,3 5,9 0,5 0,9 0,3 0,4
Saskatchewan 3,2 3,0 9,7 11,1 0,9 2,7 0,6 0,7
Alberta (sauf Calgary, Edmonton) 4,3 4,1 8,0 7,5 1,3 2,4 1,5 1,4
Colombie-Britannique (sauf Vancouver) 6,5 6,8 13,1 14,4 2,7 2,7 3,8 3,0
Toronto 10,6 11,8 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 13,1 15,0 11,3 11,1
Montréal 12,0 11,2 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 42,6 32,5 41,3 41,6
Vancouver 5,2 5,5 5,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 13,4 13,7 13,4 14,7
Région métropolitaine de recensement de taille moyenne (Ottawa, Hamilton, Winnipeg, Calgary, Edmonton) 14,2 15,7 23,3 21,1 15,7 20,1 15,1 15,7
État matrimonial et présence d'enfants
Pas en couple/sans enfants 23,2 27,1 25,3 28,4 15,0 16,8 18,9 20,4
En couple sans enfants 24,1 22,5 21,7 19,9 23,3 23,9 18,3 17,2
En couple avec enfants de 1 à 5 ans 11,6 12,6 10,4 11,1 22,9 23,5 10,6 11,0
En couple avec enfants de 6 à 12 ans 11,7 12,2 9,0 9,6 13,3 13,2 16,1 16,0
Mère seule avec jeune enfant de moins de 13 ans 4,5 4,4 11,4 9,8 3,0 2,7 4,8 4,6
En couple avec jeune enfant de 13 ans et plus 24,9 21,2 22,1 21,3 22,5 19,9 31,3 30,7
Taille de la famille économique
Une personne 13,7 13,3 15,9 14,0 7,1 9,3 7,7 8,5
Deux personnes 28,5 26,2 28,1 26,4 19,2 19,0 18,0 16,6
Trois ou quatre personnes 46,2 47,4 41,8 43,9 52,8 49,5 50,4 51,5
Cinq personnes et plus 11,5 13,1 14,2 15,8 20,9 22,2 24,0 23,5

Renseignements additionnels

Articles connexes

Sources de données

Références bibliographiques

  1. Documents consultés
  2. Comment citer le présent article

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