Regards sur la société canadienne
Les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les Canadiens âgés

par Statistique Canada

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Aperçu de l’étude

Cet article présente une synthèse des constatations sur les répercussions sanitaires, sociales et financières de la pandémie de COVID-19 sur les Canadiens de 65 ans et plus. Les résultats examinés reposent sur des données tirées de la Base canadienne de données de l’état civil ― Décès, de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, de l’Enquête sur la population active et de la Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes, ainsi que sur des données recueillies par approche participative.

  • De la fin de mars 2020 à la mi-mai 2021, les Canadiens de 65 ans et plus ont représenté 64 % des décès excédentaires et 93 % des décès attribuables à la COVID-19.
  • Les personnes âgées étaient plus susceptibles que les Canadiens moins âgés d’être préoccupées par leur santé et de prendre des précautions en raison de la pandémie. Elles étaient aussi plus disposées à se faire vacciner. De septembre à décembre 2020, 83 % des personnes âgées ont déclaré qu’elles étaient « assez » ou « très » disposées à recevoir le vaccin contre la COVID-19, comparativement à 76 % des Canadiens de 12 à 64 ans.
  • Les personnes âgées étaient plus susceptibles que les Canadiens moins âgés de déclarer une « très bonne » ou une « excellente » santé mentale et moins susceptibles de déclarer que leur santé mentale était « un peu moins bonne » ou « bien moins bonne » qu’avant la pandémie.
  • Les personnes âgées étaient moins susceptibles de s’attendre à ce que la pandémie ait des répercussions « majeures » ou « modérées » sur leur capacité à respecter leurs obligations financières.
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Introduction

Bien que la COVID-19 ait touché l’ensemble des Canadiens, les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à ses répercussions sur la santé, lesquelles comprennent un risque plus élevé d’hospitalisation, de complications de santé et de décès. Étant donné que les personnes âgées sont plus susceptibles de vivre seules ou en établissement, les mesures de santé publique limitant les interactions sociales entraînent également un risque accru d’isolement social pour elles.

Une meilleure compréhension de la façon dont les personnes âgées s’en sont sorties au début de la pandémie peut nous aider à assurer que nous répondons à leurs besoins actuels et futurs. Le présent article vise à faire la synthèse des répercussions sanitaires, sociales et financières de la pandémie sur les personnes âgées au Canada.

Pendant les 15 premiers mois de la pandémie, les personnes âgées représentaient la majorité des décès excédentaires au Canada

De la fin mars 2020 à la mi-mai 2021, il y a eu plus de 353 000 décès au Canada. Les Canadiens de 65 ans et plus représentaient la plupart de ces décès (80 % ou 283 227 décès)Note .

Le nombre de décès enregistré pendant cette période a dépassé le nombre de décès attendus. C’est ce qu’on appelle la « surmortalité ». Il importe de souligner que la surmortalité comprend non seulement les décès attribuables à la maladie elle-même, mais également les décès découlant des répercussions directes et indirectes de la pandémie, comme le report des traitements médicaux.

Au cours des 15 premiers mois de la pandémie, les personnes de 65 ans et plus ont représenté 64 % des décès excédentaires (ou 12 654 décès) et 93 % des décès attribuables à la COVID-19 (ou 21 430 décès) (tableau 1)Note .

Pendant ces 15 mois, le Canada a connu une surmortalité importante au cours de deux périodes distinctes : la première s’est déroulée au printemps 2020 (du début de la pandémie, à la fin de mars 2020, jusqu’au début du mois de juin 2020) et la seconde s’est déroulée de l’automne 2020 à l’hiver 2021 (de la fin de septembre 2020 à la fin de janvier 2021).

Au cours de la première période (printemps 2020), 8 625 vies de plus ont été perdues par rapport au nombre de décès attendus. Ce nombre correspondait étroitement aux 8 525 décès directement attribués à la COVID-19 au cours de la même période. Les personnes âgées étaient plus susceptibles d’être touchées, les personnes de 65 ans et plus représentant 85 % des décès excédentaires (7 296 décès) et 94 % des décès directement attribuables à la COVID-19.

Au cours de la seconde période de surmortalité, de septembre 2020 à la fin de janvier 2021, il y a eu 10 240 autres décès excédentaires et 9 540 décès attribuables à la COVID-19. Comme lors de la période précédente, les Canadiens de 65 ans et plus représentaient la majorité des décès excédentaires et des décès attribuables à la COVID-19 (75 % et 94 %, respectivement).

Selon une autre étude s’appuyant sur des données concernant les causes multiples de décès pendant la première partie de la pandémie, les personnes qui avaient des problèmes de santé chroniques préexistants ou un système immunitaire affaibli étaient plus à risque de mourir de la COVID-19 et les personnes âgées, en particulier celles de plus de 80 ans, étaient particulièrement vulnérablesNote .


Tableau 1
Nombres estimés et pourcentages de décès attendus, excédentaires et totaux, et nombre de décès attribuables à la COVID-19, selon le groupe d’âge et la période, Canada, 28 mars 2020 au 15 mai 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombres estimés et pourcentages de décès attendus Décès attendus, Décès excédentaires, Total des décès et Décès attribuables à la COVID-19, calculées selon nombre estimé et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Décès attendus Décès excédentaires Total des décès Décès attribuables à la COVID-19
nombre estimé pourcentage nombre estimé pourcentage nombre estimé pourcentage nombre estimé pourcentage
Semaines se terminant :
28 mars 2020 au 15 mai 2021
0 à 44 ans 15 749 4,7 3 110 15,6 18 868 5,3 165 0,7
45 à 64 ans 47 182 14,2 4 120 20,7 51 330 14,5 1 470 6,4
65 à 84 ans 145 534 43,7 7 264 36,5 152 885 43,3 9 430 40,9
85 ans et plus 124 876 37,5 5 390 27,1 130 342 36,9 12 000 52,0
Total pour les périodes 1 à 4 333 341 100,0 19 884 100,0 353 425 100,0 23 065 100,0
28 mars 2020 au 6 juin 2020
0 à 44 ans 2 903 4,8 404 4,7 3 307 4,8 40 0,5
45 à 64 ans 8 620 14,2 925 10,7 9 545 13,8 455 5,3
65 à 84 ans 26 312 43,5 3 044 35,3 29 356 42,4 3 300 38,7
85 ans et plus 22 701 37,5 4 252 49,3 26 953 39,0 4 730 55,5
Total pour la période 1 60 536 100,0 8 625 100,0 69 161 100,0 8 525 100,0
13 juin 2020 au 19 septembre 2020
0 à 44 ans 3 977 5,2 1 029 36,5 5 006 6,3 5 0,5
45 à 64 ans 11 515 15,0 1 035 36,7 12 550 15,7 80 8,6
65 à 84 ans 33 693 43,8 958 34,0 34 651 43,4 390 42,2
85 ans et plus 27 818 36,1 -204 -7,2 27 614 34,6 450 48,6
Total pour la période 2 77 003 100,0 2 818 100,0 79 821 100,0 925 100,0
26 septembre 2020 au 23 janvier 2021
0 à 44 ans 4 646 4,5 1 045 10,2 5 691 5,0 60 0,6
45 à 64 ans 14 257 13,9 1 505 14,7 15 762 14,0 500 5,2
65 à 84 ans 44 752 43,7 3 596 35,1 48 348 42,9 3 785 39,7
85 ans et plus 38 845 37,9 4 094 40,0 42 939 38,1 5 195 54,5
Total pour la période 3 102 500 100,0 10 240 100,0 112 740 100,0 9 540 100,0
30 janvier 2021 au 15 mai 2021
0 à 44 ans 4 223 4,5 632 -35,1 4 855 5,3 60 1,5
45 à 64 ans 12 790 13,7 655 -36,4 13 445 14,7 435 10,7
65 à 84 ans 40 777 43,7 -334 18,6 40 443 44,2 1 955 48,0
85 ans et plus 35 512 38,1 -2 752 153,0 32 760 35,8 1 625 39,9
Total pour la période 4 93 302 100,0 -1 799 100,0 91 503 100,0 4 075 100,0

Depuis le début de 2021, il y a eu une évolution des répercussions de la COVID-19 sur la population des personnes âgées au Canada. Selon des données provisoires, de la fin de janvier 2021 à la mi-mai 2021, les personnes de 65 ans et plus n’affichaient plus de surmortalité. En fait, la situation s’est inversée, les personnes de 65 ans et plus affichant moins de décès que ce à quoi on pouvait normalement s’attendre avant la COVID-19. Divers facteurs peuvent expliquer cette situation, notamment les taux élevés de vaccination, les personnes de 80 ans et plus ayant commencé à être vaccinées en décembre 2020; la diminution de la prévalence d’autres maladies (p. ex. la grippe); ou la baisse du nombre de blessures et d’accidents. Il est également possible que les personnes qui étaient les plus vulnérables au virus soient décédées plus tôt dans la pandémie.

Les personnes âgées sont plus susceptibles d’être préoccupées par leur santé et sont plus susceptibles de prendre des précautions

Pour les Canadiens âgés, les premiers mois de la pandémie, durant lesquels on en savait peu sur le virus SARS-CoV-2 qui cause la COVID-19, ont été particulièrement stressants. Par exemple, 46 % des personnes de 65 ans et plus ont déclaré être « très » ou « énormément » préoccupées par leur santé pendant le printemps (mars et avril) 2020 (graphique 1)Note . Cette proportion était plus élevée que celle observée chez des groupes d’âge plus jeunes (26 % parmi les 15 à 34 ans et 36 % parmi les 35 à 49 ans). Le maintien des liens sociaux était également une préoccupation pour les personnes âgées et les personnes de moins de 65 ans, environ le tiers (32 % à 36 %) des personnes de chaque groupe d’âge ayant déclaré être « très » ou « énormément » préoccupées à ce chapitre.

Des comparaisons effectuées avec les données recueillies en juillet 2020 portent à croire que les préoccupations liées à la santé et au maintien des liens sociaux avaient tendance à diminuer avec le temps, particulièrement chez les personnes de 50 ans et plusNote . Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ces changements, y compris une diminution du nombre de cas de COVID-19 au cours de l’été 2020 et l’adaptation à la vie dans le contexte de la COVID-19.

En avril 2020, peut-être parce qu’elles se préoccupaient davantage de leur santé, les personnes âgées ont pris plus de précautions et ont modifié davantage leurs habitudes en raison de la pandémie. Par exemple, elles étaient plus susceptibles de déclarer ne pas aller à l’épicerie ou à la pharmacie que les plus jeunes participants (15 à 64 ans) à l’enquête par approche participative (34 % par rapport à 22 %)Note . Elles étaient aussi plus susceptibles d’avoir recours à des services de livraison pour se procurer leur épicerie ou leurs médicaments (26 % par rapport à 19 %).

Les personnes âgées ont continué de prendre des précautions, même après l’assouplissement des restrictions en matière de santé publique, plusieurs mois après le confinement de la première vague de la pandémie. En juin 2020, les personnes âgées étaient plus susceptibles que les personnes de 15 à 64 ans de porter un masque dans les lieux publics (77 % par rapport à 62 %), d’éviter les foules et les grands rassemblements (91 % par rapport à 81 %) et de se tenir à distance des autres (86 % par rapport à 79 %)Note .

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Groupe d’âge, 15 à 34 ans, 35 à 49 ans, 50 à 64 ans et 65 ans et plus (réf.), calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d’âge
15 à 34 ans 35 à 49 ans 50 à 64 ans 65 ans et plus (réf.)
pourcentage
Santé mars-avril 2020 26,1Note * 36,0Note * 40,8 46,2
juillet 2020 25,1 22,9Note * Note  29,1Note  32,0Note 
Maintien des liens sociaux mars-avril 2020 35,9 33,1 31,7 32,0
juillet 2020 30,0 26,2 20,2Note  21,4Note 

À l’automne 2020 (septembre à décembre), plus des quatre cinquièmes (83 %) des Canadiens de 65 ans et plus ont déclaré qu’ils étaient « plutôt » ou « très » disposés à se faire vacciner contre la COVID-19, comparativement aux trois quarts (76 %) des Canadiens de 12 à 64 ansNote .

Les personnes âgées étaient également plus disposées à utiliser une application de recherche des contacts que les Canadiens moins âgés, même si certaines d’entre elles avaient probablement un accès plus limité aux technologies numériques telles que les téléphones intelligents. En juin 2020, 33 % des personnes âgées ont indiqué qu’il était « très probable » qu’elles utilisent une application de recherche des contacts, comparativement à 16 % des Canadiens de 15 à 24 ansNote .

Au début de 2021, 7 personnes âgées sur 10 ont déclaré avoir une très bonne ou une excellente santé mentale

Même si les personnes âgées étaient plus à risque de développer des complications graves liées à la COVID-19, et plus à risque d’en décéder, leur santé mentale est généralement demeurée meilleure que celle des Canadiens moins âgés. De janvier à avril 2021, alors que la majeure partie du pays était aux prises avec une troisième vague de COVID-19, 69 % des Canadiens de 65 ans et plus ont déclaré avoir une « très bonne » ou une « excellente » santé mentale (graphique 2)Note . Les proportions correspondantes chez les personnes de 18 à 34 ans, de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans étaient de 51 %, de 59 % et de 63 %, respectivement; cela témoigne de la tendance bien établie selon laquelle les adultes plus âgés font preuve d’une plus grande résilience au stressNote .

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Groupe d’âge (titres de rangée) et Année, 2018, 2019, 2020 et 2021 (janv. à avr.), calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d’âge Année
2018 2019 2020 2021 (janv. à avr.)
pourcentage
18 à 34 ans 64,0Note * 60,9Note * 59,0Note * 48,2Note *
35 à 49 ans 68,5Note * 66,6Note * 64,2Note * 55,7Note *
50 à 64 ans 69,4Note * 69,6 66,5Note * 60,3Note *
65 ans et plus (réf.) 72,2 70,8 71,0 67,9

De même, la prévalence des dépistages positifs pour un trouble dépressif majeur, un trouble d’anxiété généralisée ou un trouble de stress post-traumatique probable était plus faible chez les personnes âgées. Par exemple, de septembre 2020 à décembre 2020, 11 % des personnes âgées ont reçu un dépistage positif pour au moins un trouble, comparativement à 33 %, à 25 % et à 18 % des personnes de 18 à 24 ans, de 25 à 44 ans et de 45 à 64 ans, respectivementNote . On n’a pas demandé aux répondants de déclarer leurs symptômes en ce qui a trait précisément à la pandémie de COVID-19; les symptômes déclarés peuvent donc avoir été présents avant le début de la pandémie.

En outre, en mars et en avril 2021, 33 % des personnes âgées ont déclaré que leur santé mentale était « un peu moins bonne » ou « bien moins bonne » qu’avant la pandémie, comparativement à 45 % des personnes de 18 à 64 ans (graphique 3)Note .

Graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 Groupe d’âge, 18 à 64 ans et 65 ans et plus, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d’âge
18 à 64 ans 65 ans et plus
pourcentage
septembre 2020 33,0 23,5
octobre 2020 34,0 27,5
novembre-décembre 2020 40,1 29,9
janvier-février 2021 42,9 31,3
mars-avril 2021 44,4 33,0

Si les personnes âgées ont tendance à déclarer un état de santé mentale plus positif que les personnes moins âgées, cela ne signifie pas que la pandémie n’a pas eu une incidence sur la santé mentale des Canadiens plus âgés. D’autres données sur l’évolution de l’état de santé mentale tout au long de la pandémie portent à croire que la santé mentale des Canadiens, tant chez les plus jeunes (18 à 64 ans) que chez les personnes âgées (65 ans et plus), s’est détériorée. Par exemple, au cours de la pandémie, le pourcentage de personnes de 65 ans et plus qui ont déclaré que leur santé mentale était « un peu moins bonne » ou « bien moins bonne » qu’avant la pandémie a augmenté de façon constante, passant de 24 % en septembre 2020 à 33 % en mars et en avril 2021.Note Cette tendance a également été observée chez les Canadiens plus jeunes, bien qu’ils soient demeurés plus susceptibles que les personnes âgées de déclarer que leur santé mentale était moins bonne qu’avant la pandémie.

Les personnes âgées sont moins susceptibles de s’attendre à ce que la pandémie ait des répercussions négatives sur leurs finances

Étant donné que la plupart des personnes âgées au Canada sont retraitéesNote , elles comptent moins sur un revenu d’emploi et davantage sur d’autres sources de revenus, y compris les régimes de pensions gouvernementaux et les régimes de retraite privés. Par exemple, en 2019, 29 % du revenu total des personnes âgées provenait d’un revenu d’emploi, comparativement à 85 % des personnes de moins de 65 ansNote . Il n’est donc pas étonnant que les personnes âgées aient déclaré que la pandémie a eu une incidence moins marquée sur leurs finances, comparativement aux Canadiens des autres groupes d’âge. Ainsi, 14 % des personnes âgées ont déclaré en mai 2020 que la pandémie aurait des répercussions « modérées » ou « majeures » sur leur capacité à respecter leurs obligations financières ou à répondre à leurs besoins essentiels, comme le loyer ou les paiements hypothécaires, l’épicerie ou les services publics. Cette proportion était plus faible que celle de 25 % ou plus observée chez les groupes plus jeunesNote .

Enfin, les Canadiens âgés sont demeurés, d’avril 2020 à juin 2021, moins susceptibles que les Canadiens plus jeunes de vivre au sein de ménages ayant déclaré qu’il était « difficile » ou « très difficile » de respecter leurs engagements financiers de base (graphique 4)Note .

D’autres données de mai 2020 révèlent également le fardeau financier inégal de la pandémie d’une génération à l’autre.

Graphique 4

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Groupe d’âge (titres de rangée) et Avril 2020 et Juin 2021, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d’âge avril 2020 juin 2021
pourcentage
15 à 24 ans 23,8Note * 24,0Note *
25 à 34 ans 21,7Note * 19,0Note *
35 à 44 ans 22,3Note * 19,1Note *
45 à 54 ans 21,6Note * 20,2Note *
55 à 64 ans 20,3Note * 18,7Note *
65 ans et plus (réf.) 14,5 15,0

Conclusion

Cet article a présenté une synthèse des répercussions sanitaires, sociales et financières de la pandémie sur les personnes âgées au Canada. Les personnes âgées ont représenté une plus grande proportion des décès excédentaires et des décès attribuables à la COVID-19, comparativement aux groupes d’âge plus jeunes. Elles étaient aussi plus susceptibles d’être préoccupées par leur santé et de prendre des précautions. Néanmoins, elles étaient plus susceptibles de déclarer avoir une « très bonne » ou une « excellente » santé mentale. Elles étaient également moins susceptibles de vivre au sein de ménages ayant déclaré éprouver de la difficulté à respecter leurs engagements financiers de base.

Les renseignements requis pour évaluer plus exhaustivement l’incidence de la pandémie sur le revenu et la situation financière des personnes âgées ne sont pas encore disponibles. Cependant, un examen plus approfondi de cette question pourrait être mené à l’aide des données du Recensement de 2021, lesquelles permettraient aussi de désagréger les résultats selon différentes sous-populations de personnes âgées, notamment selon le pays de naissance, le genre, la langue maternelle, la région (province) et l’identité autochtone. De façon plus générale, le Recensement de 2021 montrera comment la pandémie a profondément transformé la croissance démographique, les sources de revenus, les habitudes de navettage et de nombreux autres aspects de notre vie. Enfin, d’autres sources d’information de Statistique Canada, comme l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, les statistiques sur le cancer et les statistiques de l’état civil (décès), nous permettront de mieux comprendre les répercussions à long terme de la pandémie sur la santé physique et mentale des Canadiens âgés.

Renseignements additionnels

Articles connexes

Sources de données

Références bibliographiques

  1. Documents consultés
  2. Comment citer le présent article

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