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Bilan des investissements internationaux du Canada

Premier trimestre 2007

67-202-XWF


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Analyse — Premier trimestre 2007

Le passif net du Canada envers l'étranger a suivi sa tendance à long terme et a diminué au cours des trois premiers mois de 2007, étant donné que l'actif international a augmenté plus rapidement que le passif envers l'étranger.

Par conséquent, le passif net envers l'étranger, soit la différence entre l'actif et le passif étrangers du Canada, a atteint 92,2 milliards de dollars à la fin du premier trimestre, en baisse de 6,8 milliards de dollars comparativement à la fin de 2006.

Graphique 1 Bilan des investissements internationaux du Canada

La valeur de l'actif international s'élevait à 1 230,7 milliards de dollars, en hausse de 3,4 % comparativement à la fin de 2006. Des accroissements dans les avoirs canadiens en obligations étrangères expliquent près de 40 % de cette augmentation. Des hausses appréciables dans les investissements directs canadiens à l'étranger et dans les avoirs de réserves ont aussi contribué à cette augmentation.

Par ailleurs, le passif international a atteint 1 322,9 milliards de dollars, en hausse de 2,6 % comparativement au trimestre précédent. La progression est principalement attribuable à l'augmentation des investissements directs étrangers au Canada et à la croissance du passif-dépôts.

Réévaluation de la monnaie

La valeur de l'actif et du passif libellée en devises étrangères est convertie en dollars canadiens à la fin de chaque période pour laquelle on calcule un bilan. La plupart des avoirs étrangers du Canada sont exprimés en devises étrangères, tandis que moins de la moitié de notre passif international est exprimé en devises étrangères.

Lorsque le dollar canadien prend de la valeur, la redéfinition de la valeur de cet actif et de ce passif en dollars canadiens fait diminuer la valeur déclarée. L'opposé est vrai lorsque le dollar perd de la valeur.

En proportion de son produit intérieur brut, le passif net du Canada envers l'étranger à la fin de mars n'avait jamais été aussi bas, s'étant établi à 6,2 %, comparativement à 6,8 % au trimestre précédent et à 17,6 % à la fin de 2003.

L'écart entre l'actif et le passif internationaux du Canada a continué de se rétrécir. À la fin de mars, l'actif international du Canada représentait 93 % de son passif étranger, soit le ratio le plus élevé jamais enregistré. Ce ratio a augmenté progressivement depuis la fin de 1993, où il n'était que de 50 %. La diminution des avoirs des non-résidents en obligations du gouvernement fédéral, en raison du remboursement de la dette de ce dernier et de forts investissements en valeurs mobilières étrangères ont contribué à ce changement.

Au cours du premier trimestre, le dollar canadien est resté stable comparativement aux principales devises étrangères. Il a gagné 0,9 % par rapport au dollar américain et 0,4 % par rapport à la livre sterling. Cependant, il a perdu 0,4 % par rapport à l'euro et 0,1 % par rapport au yen japonais. Dans l'ensemble, la variation du taux de change du dollar canadien par rapport aux devises étrangères a fait baisser l'actif international du Canada de 6,3 milliards de dollars et le passif du Canada de 3,2 milliards de dollars.

En général, un dollar canadien fort a un effet négatif sur l'actif international. Au cours des derniers trimestres, le dollar canadien s'est nettement apprécié, mais une amélioration de l'actif net en raison des transactions a largement contrebalancé cet effet.

Graphique 2 Passif international net du Canada par rapport au PIB

Actif : forte hausse des avoirs canadiens en obligations étrangères

Les avoirs canadiens en obligations étrangères ont augmenté de 12,5 % et sont passés à 144,5 milliards de dollars en raison de forts achats par les Canadiens au cours du trimestre, lesquels ont porté principalement sur des obligations feuille d'érable. Il s'agit d'un dixième trimestre consécutif de croissance d'au moins 8 %. Au cours de cette période, les avoirs en obligations étrangères, en tant que proportion de l'actif international ont doublé, passant de 6 % à 12 %.

Les avoirs en actions étrangères ont atteint 218,4 milliards de dollars, en hausse de 2,2 milliards de dollars comparativement à la fin de 2006. Les actions américaines ont constitué environ la moitié de l'augmentation. Parallèlement, les avoirs canadiens en instruments du marché monétaire étrangers sont demeurés stables, s'étant chiffrés à 20,1 milliards de dollars.

Stimulés par ces augmentations, les investissements de portefeuille canadiens totaux à l'étranger (les avoirs en actions, en obligations et en instruments du marché monétaire) ont atteint 383,0 milliards de dollars à la fin de mars et représentaient 31 % de l'actif international du Canada.

Les investissements directs canadiens à l'étranger ont atteint 532,0 milliards de dollars à la fin de mars, en hausse de 8,7 milliards de dollars comparativement à la fin de décembre. Cette augmentation est attribuable en grande partie aux injections de fonds de roulement dans les sociétés affiliées à l'étranger en exploitation.

Les réserves internationales officielles ont atteint leur niveau le plus élevé en trois ans, soit 45,5 milliards de dollars.

Passif : augmentation des investissements directs étrangers au Canada

Les investissements directs étrangers au Canada se sont accrus de 12,4 milliards de dollars pour atteindre 461,3 milliards de dollars à la fin de mars. Pour un troisième trimestre consécutif, les investisseurs directs étrangers ont augmenté leur position au Canada, surtout par l'acquisition de sociétés canadiennes.

Les investissements directs étrangers en provenance des États-Unis se sont établis à 281,0 milliards de dollars, en hausse de 7,3 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent, tandis que les investissements directs étrangers en provenance de tous les autres pays se sont élevés à 180,3 milliards de dollars.

Les avoirs étrangers de titres canadiens (les obligations, les actions et les instruments du marché monétaire) ont augmenté légèrement au cours du premier trimestre. Ils se sont chiffrés à 542,8 milliards de dollars, en hausse de 1,1 milliard de dollars, et ils représentaient 41 % du passif international total.

Peu de variations pour chaque type de titre pris individuellement ont été enregistrées. Ainsi, les avoirs étrangers en obligations canadiennes ont atteint 407,8 milliards de dollars, en hausse de 3,2 milliards de dollars comparativement à la fin de décembre. Cette croissance s'explique principalement par l'augmentation des avoirs en obligations de sociétés.

Les avoirs étrangers en actions canadiennes ont diminué légèrement pour se situer à 111,3 milliards de dollars à la fin du trimestre. Les investisseurs américains possédaient la plus grande partie de ces avoirs. Parallèlement, les avoirs étrangers d'instruments du marché monétaire canadiens avaient reculé de moins d'un milliard de dollars pour se chiffrer à 23,7 milliards de dollars.

Enfin, le passif-dépôts canadien envers les non-résidents a augmenté de 19,4 milliards de dollars pour atteindre 246,5 milliards de dollars.

Baisse du passif net étranger envers les États-Unis

Les investisseurs américains possédaient encore de loin la portion la plus élevée du passif net du Canada envers l'étranger. À la fin de 2006, le passif net du Canada envers les États-Unis s'établissait à 217,2 milliards de dollars, en baisse comparativement aux 233,6 milliards de dollars enregistrés l'année précédente.

Les pays de l'Union européenne (UE) ont perdu de l'importance à titre de créanciers nets du Canada. Le passif net du Canada envers l'UE n'était que de 8,9 milliards de dollars à la fin de 2006, en baisse comparativement aux 37,1 milliards de dollars inscrits l'année précédente. Pour la première fois, le Canada est sur le point d'avoir un bilan positif avec les pays européens.

L'actif net du Canada avec tous les autres pays a augmenté pour se chiffrer à 127,1 milliards de dollars. Depuis 1998, le Canada a un actif net avec ce groupe de pays, lequel exclut les pays de l'UE et les États-Unis.

Graphique 3 Bilan des investissements internationaux du Canada, selon la zone géographique