Analyse – Février 2009
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Des emprunts gouvernementaux accrus au Canada et aux États-Unis, de même qu'une baisse généralisée des cours boursiers mondiaux, ont soutenu les placements de portefeuille de part et d'autre de la frontière en février. Les investisseurs étrangers ont ajouté 6,1 milliards de dollars de titres canadiens à leur portefeuille, ayant investi dans des obligations et des actions. Pour leur part, les investisseurs canadiens ont acquis des titres étrangers, composés d'actions et d'instruments du marché monétaire, pour une valeur de 2,9 milliards de dollars.
La demande d'obligations canadiennes par les investisseursnon résidents se maintient en février
Les acquisitions d'obligations canadiennes se sont poursuivies en février, alors que les non-résidents en ont acquis pour 4,2 milliards de dollars, ce qui s'ajoute aux achats de 6,5 milliards de dollars enregistrés en janvier. Près des deux tiers ont été placés dans des obligations d'entreprises publiques fédérales, le reste étant presque également réparti entre les obligations du gouvernement fédéral et les obligations de sociétés privées.
Note aux lecteurs
À moins d'avis contraire, toutes les valeurs figurant dans le présent communiqué correspondent à des opérations nettes.
Les séries de données sur les opérations internationales en valeurs mobilières ont trait aux opérations de portefeuille en actions, en obligations et en instruments (ou effets) du marché monétaire tant pour les émissions canadiennes qu'étrangères.
Les actions comprennent les actions ordinaires et privilégiées ainsi que les bons de souscription.
Les titres d'emprunt comprennent les obligations et les instruments du marché monétaire.
Les obligations ont une échéance de plus d'une année.
Les instruments du marché monétaire ont une échéance d'une année ou moins.
Les effets du gouvernement du Canada englobent les bons du Trésor et les billets du gouvernement du Canada, ces derniers étant libellés en dollars américains.
L'offre totale d'instruments d'emprunt du gouvernement fédéral canadien est restée élevée en février, tout comme lors des quatre mois précédents, mais était essentiellement composée d'instruments à long terme. Les non-résidents ont ainsi acquis des obligations du gouvernement fédéral pour une valeur de 1,1 milliard de dollars, principalement des obligations de référence à 5 ans et à 10 ans. Les investissements étrangers en titres d'emprunt des sociétés canadiennes ont aussi porté sur les instruments à long terme. Les non-résidents ont acquis pour 2,0 milliards de dollars de nouvelles obligations d'entreprises publiques, de même que 1,4 milliard de dollars de nouvelles émissions de sociétés privées.
En revanche, les non-résidents ont réduit de 482 millions de dollars leurs avoirs en instruments du marché monétaire canadien en février, soit le premier désinvestissement enregistré en près de un an. Ce désinvestissement étranger s'expliquait principalement par les opérations sur effets à court terme des entreprises publiques et des sociétés privées, surtout les effets bancaires. Les acquisitions étrangères de bons du Trésor canadiens ont également ralenti de façon prononcée comparativement à janvier, les émissions nettes en février ayant été beaucoup moins élevées.
Les investisseurs non résidents favorisent les actionsdes sociétés aurifères et pétrolières canadiennes
Les investisseurs étrangers ont acquis pour 2,4 milliards de dollars d'actions canadiennes en février, surtout des actions de sociétés aurifères et pétrolières. Par ailleurs, les non-résidents ont réduit leurs avoirs en actions de sociétés des technologies de l'information et de sociétés financières, lesquelles ont été parmi les secteurs les moins performants de l'indice Standard and Poor's / Toronto Stock Exchange en février. À la fin du mois, les cours boursiers canadiens atteignaient leur plus bas niveau depuis novembre 2003.
Les investisseurs canadiens se tournent vers les titres d'empruntdu gouvernement des États-Unis
La demande d'actifs étrangers à court terme a été manifeste de nouveau en février, les investisseurs canadiens ayant acheté pour 1,1 milliard de dollars d'instruments étrangers du marché monétaire, presque entièrement des titres d'emprunt du gouvernement américain. En revanche, ils ont réduit leurs avoirs d'instruments d'emprunt étrangers à long terme pour un 10e mois consécutif en raison des remboursements d'obligations feuille d'érable (les obligations étrangères libellées en dollars canadiens), un marché qui a stagné depuis que les turbulences liées au marché mondial du crédit ont surgi en 2007.
Les investisseurs canadiens ont acquis pour 1,2 milliard de dollars de bons du Trésor américains en février et ils ont investi dans des obligations du gouvernement américain pour la première fois depuis avril 2008. Les emprunts du gouvernement des États-Unis se sont accrus de façon significative, entraînant les taux de rendement des titres d'emprunt américains à la hausse.
Les investissements canadiens en actions de sociétésétrangères se poursuivent
Les Canadiens ont investi 2,5 milliards de dollars en actions étrangères en février. Les actions étrangères autres qu'américaines ont été plus en demande au cours du mois, les Canadiens en ayant acquis pour 1,6 milliard de dollars, surtout des actions de sociétés européennes d'exploration pétrolière et gazière.
Les investisseurs canadiens ont aussi ajouté à leur portefeuille 880 millions de dollars d'actions américaines au moment où les cours des actions ont poursuivi leur mouvement à la baisse. Ces opérations visaient encore une fois un panier bien diversifié de titres américains. À la fin de février, les cours des actions américaines, mesurés selon l'indice Standard and Poor's 500, avaient atteint leur niveau le plus bas depuis octobre 1996.
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