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Analyse — Quatrième trimestre 2009

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Le déficit au compte courant dans les opérations avec le reste du monde a diminué pour se fixer à 9,8 milliards de dollars au quatrième trimestre de 2009 (en chiffres désaisonnalisés), reflétant en grande partie la progression des exportations de biens, laquelle a été dominée par les produits énergétiques. Le compte courant est déficitaire depuis cinq trimestres, à la suite de près de 10 années d'excédents.

Les opérations financières transfrontalières (en valeur non désaisonnalisée) ont encore généré d'importantes entrées de capitaux. Les acquisitions étrangères d'obligations canadiennes ont prédominé une fois de plus au cours du trimestre, clôturant ainsi une année marquée par des investissements étrangers sans précédent en titres canadiens. Par ailleurs, les investissements directs au Canada et à l'étranger ont ralenti après avoir connu une activité élevée au troisième trimestre. Ces investissements ont toutefois été bien moindres en 2009 qu'en 2008.

Compte courant

Le solde du commerce international des biens redevient excédentaire

Au quatrième trimestre de 2009, le solde du commerce des biens est redevenu excédentaire après deux trimestres de déficit. Les exportations et les importations de biens ont encore progressé durant le trimestre, et les exportations se sont accrues plus que les importations. Sur le plan géographique, l'excédent bilatéral du Canada avec les États-Unis pour le compte des biens a augmenté pour une première fois depuis le deuxième trimestre de 2008.

Note aux lecteurs

La balance des paiements internationaux retrace l'ensemble des transactions économiques entre les résidents du Canada et les non-résidents dans deux comptes, soit le compte courant ainsi que le compte capital et financier.

Le compte courant porte sur les transactions sur les biens, les services, les revenus découlant des placements et les transferts courants.

Le compte capital et financier porte principalement sur les transactions liées à des actifs et passifs financiers.

Un solde du compte courant en surplus ou en déficit correspond, en principe, à une sortie ou à une entrée nette de fonds équivalente au compte capital et financier. En pratique, les données étant compilées à partir d'une multitude de sources, les deux comptes s'égalisent rarement, ce qui donne lieu à une erreur de mesure. La divergence statistique est l'entrée ou la sortie nette non observée.

Pour obtenir plus de renseignements au sujet de la balance des paiements, veuillez consulter « La foire aux questions » du module Comptes économiques nationaux de notre site Web. Le module présente également les plus récentes statistiques de la balance des paiements.

Les exportations de biens s'accentuent surtout grâce à l'énergie

La valeur des exportations de biens a augmenté de 5,7 milliards de dollars au quatrième trimestre de 2009, menée par des exportations de produits énergétiques plus élevées. Le pétrole brut a le plus contribué à la progression de 3,7 milliards de dollars des exportations de produits énergétiques, ayant enregistré des hausses de prix et de volume au quatrième trimestre. Les exportations de gaz naturel ont été en hausse, les prix s'étant redressés après quatre trimestres consécutifs de fléchissement. Cette reprise a toutefois été amortie par des baisses en volume.

Au quatrième trimestre, les exportations de biens industriels se sont accrues de 1,9 milliard de dollars, surtout à la suite des hausses de volume. Les deux tiers de la hausse des exportations ont eu lieu dans les métaux et les alliages. Les exportations de produits de l'automobile ont gagné 1,1 milliard de dollars entièrement grâce à des hausses de volume pour les voitures particulières. La valeur des exportations de voitures a augmenté de plus de 80 % depuis son niveau, le plus bas en 17 ans, enregistré lors du premier trimestre de 2009. Des baisses de volume pour toutes les composantes de la catégorie des machines et du matériel ont entraîné un recul de 1,0 milliard de dollars des exportations de ces produits.

Les importations de biens ralentissent

La valeur des importations de biens s'est accrue de 1,0 milliard de dollars au quatrième trimestre de 2009. Les importations des produits de l'automobile ont affiché la plus forte hausse, ayant enregistré des augmentations d'environ un demi-milliard de dollars tant pour les véhicules que pour les pièces, et ce, malgré des prix plus faibles. Les importations de biens industriels ont progressé de 0,6 milliard de dollars grâce à des prix et des volumes légèrement plus élevés. Les importations de machines et de matériel ont accusé une baisse de 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre, toutes les composantes ayant enregistré des baisses de prix alors que les volumes étaient généralement plus faibles.

Un déficit un peu plus élevé du commerce international de services

Le déficit du bilan commercial des services s'est un peu alourdi au quatrième trimestre de 2009. Cela a été principalement le résultat d'un déficit légèrement accru au compte des services commerciaux, les importations ayant augmenté plus que les exportations. Le déficit s'est aussi accentué au compte des voyages, car les Canadiens ont plus dépensé aux États-Unis.

Le déficit au compte des revenus de placements s'étend encore

Le déficit des opérations en revenus de placements s'est accru, passant de 3,4 milliards de dollars au troisième trimestre à 3,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. Les bénéfices tirés des investissements directs du Canada à l'étranger ont augmenté au quatrième trimestre. Cependant, cette progression a été plus que neutralisée par une baisse des dividendes étrangers reçus par les investisseurs de portefeuille canadiens et par des bénéfices supérieurs touchés par les non-résidents dans leurs investissements directs au Canada, en grande partie dans le secteur énergétique.

Compte capital et financier

Les importantes acquisitions étrangères de titres canadiens se poursuivent, surtout des obligations

Au quatrième trimestre, les investisseurs étrangers ont acquis pour 27,7 milliards de dollars de titres canadiens. Des investissements importants de l'ordre de 28,5 milliards de dollars en obligations canadiennes ont alimenté cette activité, en raison de la forte demande liée aux obligations fédérales libellées en dollars canadiens ainsi qu'aux nouvelles obligations en devises étrangères émises par les administrations publiques provinciales et les sociétés.

En revanche, les non-résidents ont continué à réduire leurs avoirs en titres canadiens à court terme au quatrième trimestre, en ayant retranché pour 3,0 milliards de dollars. Les avoirs étrangers en effets du gouvernement fédéral ont baissé de plus de 40 % pendant la seconde moitié de 2009, traduisant une forte baisse de l'offre de ces instruments au profit de nouvelles émissions d'obligations fédérales.

Au quatrième trimestre, les investissements étrangers en actions canadiennes ont ralenti pour se situer à 2,1 milliards de dollars. L'activité a porté sur de nouvelles émissions, l'investissement total ayant été modéré par des ventes sur le marché secondaire, une première en 2009. Les nouvelles émissions étaient surtout liées aux investissements directs du Canada à l'étranger, les entreprises canadiennes ayant émis des actions aux investisseurs étrangers des entreprises étrangères acquises.

L'activité du quatrième trimestre de 2009 a permis de clôturer l'année en affichant des investissements étrangers record de 109,4 milliards de dollars. Les acquisitions d'obligations de sociétés ont augmenté pour atteindre 41,8 milliards de dollars en 2009, principalement sous forme de nouvelles émissions d'entreprises minières, énergétiques et financières. Après six ans de désinvestissement, les achats d'obligations fédérales par les non-résidents ont augmenté pour atteindre 24,8 milliards de dollars en 2009, en accord avec les importantes nouvelles émissions du gouvernement fédéral pendant l'année. Les investissements étrangers en actions canadiennes ont également été soutenus en 2009, alors que l'investissement direct étranger sous forme d'acquisitions a repris au deuxième semestre et que le marché boursier canadien a progressé de 30,7 %.

Les investisseurs canadiens continuent à vendre des titres étrangers

Les investisseurs canadiens ont diminué de 1,3 milliard de dollars leurs avoirs en titres étrangers au quatrième trimestre de 2009. Les opérations ont presque entièrement porté sur des actions étrangères, après trois trimestres d'acquisitions sur les marchés boursiers extérieurs. Le désinvestissement visait entièrement les actions non américaines, puisque les Canadiens ont continué d'ajouter des actions américaines à leurs portefeuilles, mais à un rythme plus lent. Les cours boursiers américains ont progressé de 5,5 % de septembre à décembre.

Les avoirs en obligations étrangères ont diminué au quatrième trimestre, malgré un regain d'intérêt pour les obligations feuille d'érable. Ce désinvestissement s'explique par des avoirs moindres en obligations de sociétés américaines, qui ont été compensés en partie par de modestes acquisitions de titres à court terme de sociétés étrangères.

Dans l'ensemble, l'année 2009 s'est soldée par une deuxième année de réduction des avoirs canadiens en titres d'emprunt étrangers. Les placements canadiens en actions étrangères ont repris en 2009, par rapport à 2008, période durant laquelle les marchés boursiers avaient d'abord faibli, puis fortement baissé au quatrième trimestre. Le regain d'activité en 2009 a été alimenté par les investissements du secteur des caisses de retraite. Cependant, l'investissement en 2009 est demeuré bien au-dessous du niveau annuel moyen observé durant la période de 2005 à 2007, soit après l'élimination de la limite imposée au contenu étranger des régimes enregistrés de retraite canadiens.

Les investissements directs fléchissent après un troisième trimestre élevé

Les investissements directs canadiens à l'étranger ont ralenti pour s'établir à 14,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit presque la moitié des investissements du trimestre précédent. Les sorties réduites de capitaux au cours du trimestre ont été imputables à des acquisitions moindres, qui avaient repris au troisième trimestre. Le secteur de la finance et des assurances a prédominé dans les investissements directs à l'étranger tant au quatrième trimestre que pour l'ensemble de l'année. Les investisseurs directs canadiens ont néanmoins réduit leurs activités d'investissement à l'étranger en 2009.

Les investissements directs étrangers au Canada ont également ralenti pour se situer à 7,9 milliards de dollars au quatrième trimestre, en raison de plus faibles acquisitions d'entreprises canadiennes par les investisseurs directs étrangers. Le secteur de l'énergie et des minéraux métalliques a mobilisé l'essentiel des investissements du trimestre, qui provenaient principalement des pays autres que les membres du G7. Les investissements directs étrangers au Canada ont ralenti pour une deuxième année en raison d'acquisitions plus faibles, celles-ci ayant accusé un retard depuis l'apparition des inquiétudes liées au marché mondial du crédit dans la seconde moitié de 2007.