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64-001-XIF
Permis de bâtir
Janvier 2001

Faits saillants


Janvier 2001

Les municipalités ont délivré pour 3,8 milliards de dollars de permis de bâtir en janvier, un chiffre mensuel inégalé en hausse de 21,5 % par rapport à décembre. La hausse vient de la vigueur des intentions de construction dans les secteurs résidentiel et non résidentiel.

Enhardis par la forte demande de logements unifamiliaux et multifamiliaux, les constructeurs ont pris pour 2,0 milliards de dollars de permis de construction résidentielle, en nette hausse de 22,0 % par rapport à décembre. Il s'agit là des meilleurs résultats mensuels obtenus depuis février 1990.

Dans le secteur non résidentiel, les intentions ont suivi la même voie, augmentant de 20,9 % par rapport à décembre, pour atteindre 1,8 milliard de dollars, leur niveau le plus élevé en 11 ans. Cette progression a été presque exclusivement attribuable à une croissance appréciable de la valeur des permis pour les projets de construction commerciale.

Janvier a connu un meilleur début d'année que janvier 2000. La valeur des permis de construction délivrés a dépassé de 17,9 % les intentions de construction de l'an dernier.

À l'échelon régional, les régions métropolitaines de Montréal et de Toronto ont été bien en avance sur les autres régions. Dans les deux régions, chaque composante des secteurs résidentiel et non résidentiel a enregistré une hausse par rapport à janvier 2000.

Augmentations dans les composantes unifamiliale et multifamiliale

La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a crû de 16,2 % et a atteint 1,4 milliard de dollars en janvier, après une chute de 6,4 % survenue en décembre. Les intentions de construction de logements multifamiliaux ont fait un bond de 37,5 %, qui les a portées à 608 millions de dollars.

Ces résultats recoupent des indicateurs clés qui témoignent d'un vigoureux marché de l'habitation. En janvier, le nombre de mises en chantier d'habitations a progressé de 20,1 %, les ventes de maisons existantes ont augmenté et les prix des maisons neuves ont crû à un rythme vigoureux. Par ailleurs, les niveaux d'emploi sont demeurés élevés.

Les perspectives pour le secteur de l'habitation sont positives pour 2001. De fait, selon le dernier communiqué de l'Enquête de Statistique Canada sur les investissements privés et publics, il faut s'attendre que l'investissement dans l'habitation connaisse une sixième année consécutive de croissance en 2001.

À l'échelon provincial, l'augmentation (en dollars) de loin la plus considérable dans le secteur de l'habitation en janvier est survenue en Ontario (+30,0 %, valeur totale de 988 millions de dollars). Les fortes intentions de construction de logements multifamiliaux dans la région de Toronto sont le grand facteur à l'origine de cette progression. Le Québec a aussi connu une croissance remarquable (+32,2 %, valeur totale de 379 millions de dollars). Dans les deux provinces, ces niveaux ont été les plus élevés des neuf dernières années.

La Nouvelle-Écosse a été la seule province à enregistrer une baisse de valeur des permis de construction résidentielle (-1,9 %, valeur totale de 34 millions de dollars), pour une troisième diminution mensuelle d'affilée des intentions de construction résidentielle dans cette province.

Comparativement à janvier 2000, la valeur totale des permis de construction résidentielle s'est accrue de 13,2 %, surtout grâce aux intentions relatives aux logements multifamiliaux. Les provinces qui ont connu le meilleur début d'année (en dollars) sont l'Ontario (+15,0 %) et le Québec (+37,6 %).

Meilleur début d'année jamais vu dans le secteur non résidentiel

Les 1,8 milliard de dollars de permis de construction non résidentielle délivrés en janvier ont été en hausse de 23,5 % par rapport au niveau de janvier 2000, et, de fait, représentaient le meilleur résultat jamais vu pour un mois de janvier. Chacune des trois composantes a affiché une augmentation d'une année à l'autre, la plus forte étant survenue dans la composante industrielle (+76,1 %). À l'échelon provincial, l'Ontario (+65,4 %) et le Québec (+112,9 %) ont connu le meilleur départ.

Malgré un quatrième repli trimestriel consécutif de l'Indice de confiance des entreprises du Conference Board du Canada, les perspectives pour le secteur non résidentiel sont demeurées positives. Les bénéfices d'exploitation des sociétés ont atteint un niveau record en 2000, les taux d'inoccupation des immeubles à bureaux et à vocation commerciale se sont contractés dans de nombreux centres, et les taux d'utilisation de la capacité industrielle ont été élevés, autant de facteurs qui expliquent la vigueur du secteur non résidentiel au début de 2001.

En outre, l'activité de construction non résidentielle (sans les travaux d'ingénierie) devrait augmenter en 2001, selon l'Enquête sur les investissements privés et publics.

D'un mois à l'autre, la croissance des intentions de construction commerciale a été le grand facteur à l'origine de la progression de la valeur des permis de construction non résidentielle en janvier. La valeur des permis de construction commerciale s'est accrue de 46,7 % par rapport à décembre, pour s'établir à 1,0 milliard de dollars. La majeure partie de l'augmentation est attribuable aux bureaux et aux hôtels. Les plus fortes hausses de valeur des permis de construction commerciale sont survenues au Québec (+154,0 %, valeur totale de 262 millions de dollars) et en Ontario (+48,9 %, valeur totale de 463 millions de dollars).

La composante industrielle a augmenté de 2,4 % et a atteint 416 millions de dollars, surtout grâce aux projets de construction dans le domaine des services publics. L'augmentation la plus importante dans cette composante a été observée au Québec, où la valeur des projets industriels a presque quintuplé (+392,9 %, valeur totale de 161 millions de dollars) comparativement à décembre.

Par ailleurs, les intentions dans la composante institutionnelle se sont repliées de 6,4 %, ce qui les a ramenées à 362 millions de dollars, le recul le plus marqué survenant dans les établissements d'enseignement. L'Ontario a enregistré la plus forte diminution de sa composante institutionnelle (-17,1 %, valeur totale de 209 millions de dollars).

À l'échelon provincial, les résultats exceptionnels qu'a connus la région de Montréal ont valu au Québec la plus forte hausse dans le secteur non résidentiel (+148,9 %, valeur totale de 486 millions de dollars). Après un très bon mois de décembre, l'Ontario a enregistré la baisse la plus marquée (-1,7 %, valeur totale de 854 millions de dollars).


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