Analyse

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Les prix à la consommation ont diminué de 0,3 % en juin 2009 comparativement à juin 2008, après avoir affiché une hausse de 0,1 % en mai. Il s’agit de la première baisse sur 12 mois de l’indice d’ensemble de l’Indice des prix à la consommation (IPC) enregistrée depuis novembre 1994.

La baisse était attribuable principalement à une diminution sur 12 mois de 19,0 % des prix des produits énergétiques, particulièrement l’essence. Sans l’énergie, l’IPC a augmenté de 2,1 % en juin.

Les prix de l’essence ont reculé de 24,3 % de juin 2008 à juin 2009, ce qui fait suite à une baisse sur 12 mois de 25,1 % en mai.

À l’échelle nationale, le prix moyen au détail de l’essence ordinaire sans plomb aux stations libre-service a beaucoup varié, atteignant un sommet de 136,6 cents le litre en juillet 2008 avant de descendre à un minimum relatif de 76,5 cents le litre en décembre 2008. En juin 2009, le prix moyen de l’essence ordinaire sans plomb aux stations libre-service était de 101,6 cents le litre comparativement à 135,1 cents le litre en juin dernier.

Des huit composantes principales de l’IPC, trois ont enregistré des diminutions au cours de la période de 12 mois terminée en juin : les transports, le logement, et l’habillement et les chaussures. Les transports ont été le principal facteur exerçant des pressions à la baisse, ceux-ci comprenant les diminutions des prix de l’essence ainsi que celles de l’achat de véhicules automobiles.

Dans la composante du logement, les prix du gaz naturel, du mazout et des autres combustibles ainsi que le coût de remplacement par le propriétaire ont reculé, poursuivant leur tendance à la baisse.

L’augmentation des prix des aliments a continué d’être le principal facteur exerçant des pressions à la hausse sur l’IPC en juin. Toutefois, la progression des prix des aliments a ralenti depuis mars 2009.

Variation sur 12 mois : Le recul des coûts du logement et du transport se poursuit

Les prix du transport ont diminué de 7,7 % au cours de la période de 12 mois terminée en juin, ce qui représente un ralentissement par rapport à la baisse de 8,2 % observée en mai. Ce ralentissement est principalement attribuable à la diminution des prix de l’essence d’une année à l’autre et au recul des prix des véhicules automobiles.

Le coût d’achat de véhicules automobiles a diminué de 5,2 % en juin, un ralentissement par rapport à la baisse de 6,6 % enregistrée en mai et à celle de 8,3 % observée en avril. Une augmentation des primes d’assurance de véhicules automobiles a atténué la diminution globale observée pour la composante des transports.

Dans la composante du logement, les prix ont baissé de 0,8 % au cours de la période de 12 mois terminée en juin, après avoir reculé de 0,2 % en mai. Cette baisse était attribuable principalement aux diminutions des prix du gaz naturel (-23,7 %) et du mazout et des autres combustibles (-40,6 %) ainsi que du coût de remplacement par le propriétaire (-3,5 %). Les coûts du logement ont été également tempérés par de plus faibles pressions à la hausse exercées par le coût de l’intérêt hypothécaire.

L’indice du coût de l’intérêt hypothécaire, qui mesure la variation de la partie intérêt des paiements sur la dette hypothécaire, a progressé de 0,9 % en juin, après la hausse de 1,9 % observée en mai. Le ralentissement graduel de l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire reflète la tendance à la baisse des taux d’intérêt hypothécaire et des prix des logements.

Dans la composante de l’habillement et des chaussures, les prix des vêtements ont diminué de 3,6 %. Cette diminution était attribuable principalement à la baisse de 6,1 % des prix des vêtements pour femmes.

Les coûts des aliments ont continué d’exercer d’appréciables pressions à la hausse sur les prix, dans une mesure moindre toutefois qu’au cours des mois précédents. Au cours de la période de 12 mois terminée en juin, les prix des aliments ont augmenté de 5,5 %, comparativement à la hausse de 6,4 % affichée en mai et à celle de 7,1 % observée en avril. Le principal facteur était les prix plus élevés des aliments achetés au magasin, qui ont affiché une hausse de 6,4 % en juin après celle de 7,4 % enregistrée en mai.

En outre, les augmentations des prix des aliments achetés au restaurant ont ralenti. Au cours de la période de 12 mois terminée en juin, les prix des aliments achetés au restaurant ont progressé de 3,6 %, après avoir augmenté de 4,0 % en mai et de 4,2 % en avril.

Provinces : Baisse des prix à la consommation dans quatre provinces

De juin 2008 à juin 2009, les prix à la consommation ont diminué en moyenne dans quatre provinces : l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, l’Alberta et la Colombie-Britannique.

Les baisses des prix de l’essence et des autres composantes énergétiques ont été les principaux facteurs exerçant des pressions à la baisse dans toutes les provinces. Les plus fortes pressions à la hausse ont été exercées par l’augmentation des prix de divers aliments.

Les prix à la consommation ont connu les diminutions les plus marquées en Alberta (-1,6 %) et en Nouvelle-Écosse (-1,1 %).

En Alberta, les prix ont diminué pour un troisième mois consécutif. Le principal facteur au cours de la période de 12 mois terminée en juin a été une baisse de 6,3 % des coûts du logement, diminution beaucoup plus forte que le recul de 0,8 % enregistré à l’échelle nationale. Elle était attribuable principalement aux baisses des prix du gaz naturel et du coût de remplacement par le propriétaire.

En Nouvelle-Écosse, la diminution des prix à la consommation a été attribuable principalement à un repli de 3,0 % des coûts du logement.

En revanche, les prix à la consommation ont augmenté de 1,0 % en Saskatchewan, la hausse la plus forte, attribuable à une augmentation de 3,3 % des coûts du logement.

Dans le Centre du Canada, au cours de la période de 12 mois terminée en juin, les prix à la consommation n’ont affiché aucun changement en Ontario tandis qu’ils ont augmenté de 0,2 % au Québec.

L’IPC non désaisonnalisé augmente d’un mois à l’autre

Les prix à la consommation avant désaisonnalisation ont progressé de 0,3 % de mai à juin, après avoir augmenté de 0,7 % d’avril à mai.

La pression à la hausse sur l’IPC mensuel était principalement attribuable aux prix de l’essence et de l’achat de véhicules automobiles. Les consommateurs ont payé en moyenne 6,8 % de plus à la pompe en juin comparativement à mai.

La diminution des prix des vêtements pour hommes et pour femmes, des meubles et du coût de l’intérêt hypothécaire a aidé à tempérer la hausse globale de l’IPC mensuel en juin.

Les prix à la consommation ont progressé en juin comparativement à mai dans la plupart des provinces. Cette progression était attribuable principalement à une augmentation des prix à la pompe à travers le pays.

L’IPC mensuel désaisonnalisé augmente

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 0,3 % de mai à juin, après avoir progressé de 0,2 % d’avril à mai. L’augmentation constatée en juin était attribuable principalement à une hausse de 2,3 % de l’indice des prix du transport. Cette hausse tenait dans une large mesure à l’augmentation mensuelle des prix de l’essence en juin comparativement à mai.

Variation sur 12 mois de l’indice de référence de la Banque du Canada

L’indice de référence de la Banque du Canada a progressé de 1,9 % au cours de la période de 12 mois terminée en juin, après la hausse de 2,0 % affichée en mai.

D’un mois à l’autre, l’indice de référence avant désaisonnalisation n’a affiché aucune variation de mai à juin, après avoir progressé de 0,4 % d’avril à mai.

L’indice de référence mensuel désaisonnalisé a augmenté de 0,2 % de mai à juin, après avoir affiché une hausse de 0,3 % d’avril à mai.