Logo StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Répercussions financières de la pandémie sur les industries de la culture, des arts, des spectacles et des loisirs en 2020

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par Marie-Christine Bernard et Megan McMaster

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Remerciements

Les auteures tiennent à remercier Larry Arbenser, Jason Keats, Sylvie Lafond et Ben Veenhof de leurs conseils utiles relativement à l’analyse.

L’industrie culturelle et le secteur des arts, spectacles et loisirs jouent un rôle essentiel dans de nombreuses collectivités et procurent de nombreux avantages socioéconomiques à la population canadienneNote . Ils comprennent les entreprises exerçant des activités dans les industries du film et de l’enregistrement sonore, l’édition, les arts d’interprétation, sports-spectacles et activités connexes, ainsi que les industries du divertissement et des loisirs.

La pandémie de COVID-19 a eu des effets perturbateurs et soudains sur de nombreuses entreprises qui créent et diffusent des services artistiques et culturels ou qui offrent des activités récréatives. Plusieurs entreprises des arts et loisirs ont été désignées comme services non essentiels pendant les vagues successives de la pandémie, et ne pouvaient donc pas exercer leurs activités. Cependant, comme dans le reste de l’économie, certaines industries ont été en mesure d’adapter leur modèle d’affaires pour continuer à fournir des services durant cette période. De plus, la pandémie a accéléré les changements technologiques qui influençaient déjà de grands segments des industries de création et de loisirs. La numérisation des opérations a été bénéfique pour de nombreuses entreprises qui avaient du mal à générer des revenus, mais, en fin de compte, pour la plupart des industries de ce secteur d’activité, la proximité et les interactions en personne demeurent les façons optimales de fournir des services et de générer des revenus. Malgré les nouvelles méthodes d’exploitation et le télétravail, la pandémie de COVID-19 a eu d’importantes répercussions sur ces industries, et ce, sur le plan des finances et de la main-d’œuvre.

Afin d’estimer les répercussions financières de la pandémie sur l’industrie culturelle et le secteur des arts, spectacles et loisirs, on a utilisé aux fins de la présente étude des ensembles de données qui permettaient d’obtenir des estimations financières plus actuelles, en attendant que les estimations annuelles des enquêtes-entreprises soient disponibles. Après leur traitement, les données des fichiers sur la taxe sur les produits et services (TPS) et des retenues sur la paye (PD7) comparables au fil du temps pour la plupart des industries produisant des services, et ont pu servir de données de substitution pour les estimations provisoires des revenus d’exploitation et des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux pour 2020.

Une première étude, fondée sur les données sur la TPS (https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2021001/article/00020-fra.htm), a permis de fournir des estimations provisoires des revenus d’exploitation de certaines industries offrant des services professionnels et administratifs aux entreprises et aux consommateurs au Canada. Malgré les programmes gouvernementaux de soutien et les nouvelles méthodes d’exploitation, la plupart des entreprises du secteur des services professionnels ont subi d’importantes pertes financières en raison de la pandémie.

Reculs marqués dans l’industrie culturelle et le secteur, des arts, spectacles et loisirs en 2020

La pandémie de COVID-19 a eu de lourdes conséquences pour l’industrie culturelle et les industries des arts, spectacles et loisirs au pays et partout dans le monde. Au Canada, les estimations provisoires indiquent que dans ces industries, les baisses des revenus d’exploitation étaient généralisées en 2020, sauf dans les industries de l’enregistrement sonoreNote . De plus, malgré l’aide gouvernementale, les dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux ont diminué dans l’ensemble des industries (graphique 1). Plusieurs facteurs ont contribué aux baisses considérables observées, y compris le fait que ces industries offrent des services en personne; la fermeture de sites; l’annulation d’événements, de festivals et de spectacles; les restrictions d’exploitation; et l’évolution des préférences des consommateurs pour les activités à la maison et en ligne respectant les règles de distanciation physiqueNote .

Graphique 1 Variation en pourcentage des revenus d’exploitation et des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux pour les industries de la culture, des arts, des spectacles et des loisirs offrant des services, Canada, 2020

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Revenus d’exploitation et Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, calculées selon variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Revenus d’exploitation Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux
variation en pourcentage
Éditeurs de journaux -20,6 -12,8
Éditeurs de périodiques -23,6 -13,8
Éditeurs de livres -5,5 -7,1
Présentation de films et de vidéos -69,2 -62,0
Distribution de films et de vidéos -15,2 -34,6
Postproduction et autres industries du film et de la vidéo -12,2 -13,4
Enregistrement sonore 0,5 -4,0
Compagnies d’arts d’interprétation (à but lucratif) -63,9 -57,2
Compagnies d’arts d’interprétation (sans but lucratif) -60,8 -21,7
Sports-spectacles -52,0 -33,2
Promoteurs (diffuseurs) d’événements artistiques et sportifs et d’événements similaires -63,6 -36,6
Agents et représentants d’artistes, d’athlètes et d’autres personnalités publiques -43,6 -19,9
Parcs d’attractions et salles de jeux électroniques -67,7 -44,3
Autres services de divertissement et de loisirs -27,7 -23,2

Les technologies numériques aident à ralentir les baisses dans l’industrie culturelle

La capacité des entreprises à utiliser les technologies numériques a atténué certaines pressions financières et de mises à pied, puisqu’elles pouvaient continuer à exercer leurs activités en utilisant d’autres méthodes pour la création culturelle, les réseaux de distribution numérique, l’accessibilité et le rayonnement. La transformation numérique, qui était déjà bien amorcée avant le début de la pandémie, a été accélérée par les conditions économiques changeantes.

Par exemple, les services de vidéo sur demande dans l’industrie canadienne de distribution de productions cinématographiques, télévisuelles et vidéo ont été l’une des rares sources de revenus à avoir augmenté de 2017 à 2019Note . De plus, les ventes de services de diffusion en continu dans l’industrie de l’enregistrement sonore et de l’édition de musique ont augmenté pour atteindre 312,9 millions de dollars en 2019, en hausse de 73,4 % par rapport à 2017Note . Les ventes de publicité dans les journaux numériques ont également augmenté depuis 2014, tandis que celles dans les journaux imprimés ont diminuéNote . De plus, les consommateurs achètent plus de livres en ligne. Les ventes de livres imprimés en ligne ont augmenté de 70,2 % de 2014 à 2018, tandis que les ventes de livres électroniques ont progressé de 14,8 %Note . Toutefois, bien que ces solutions numériques aient élargi leur rayonnement pendant la pandémie, elles ne se sont pas toujours traduites en sources de revenus.

Aperçu des estimations financières pour l’industrie culturelle en 2020

L’édition de livres souffre de la pandémie

De 2014 à 2019, les éditeurs de livres ont enregistré des revenus d’exploitation relativement stables au CanadaNote . Toutefois, l’industrie évolue, car la part des ventes numériques de livres imprimés a augmenté au détriment des ventes dans les établissements traditionnels. La lecture de livres était une activité populaire pendant les mesures de confinement liées à la pandémie, mais les éditeurs n’ont pas été en mesure de transformer cette activité en revenus d’exploitation plus élevés. On estime que les revenus d’exploitation des éditeurs ont diminué de 5,5 % au Canada en 2020, tandis que les dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux ont fléchi de 7,1 %. Les facteurs qui peuvent avoir eu une incidence sur les activités des éditeurs de livres pendant la pandémie comprennent les difficultés liées à l’approvisionnement pour la distribution ainsi que le report ou l’annulation de lancements de livres, de tournées de promotion d’auteurs et de plans de marketingNote . Toutes les provinces ont enregistré des baisses, mais elles étaient généralement bien moins prononcées que celles observées dans d’autres industries de la culture et des arts (graphique 2).

Graphique 2 Variation en pourcentage des revenus d’exploitation et des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux pour les éditeurs de livres, Canada, 2020

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Revenus d’exploitation et Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, calculées selon variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Revenus d’exploitation Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux
variation en pourcentage
Terre-Neuve-et-Labrador -20,0 -10,1
Nouveau-Brunswick -29,0 -2,3
Québec -2,0 -22,5
Ontario -5,7 -2,4
Manitoba -15,5 -7,8
Alberta -24,1 -7,3
Colombie-Britannique -10,6 -0,9
Canada -5,5 -7,1

Éditeurs de journaux et de périodiques : les tendances à la baisse se poursuivent tout au long de la pandémie

Les pressions financières liées à la pandémie ont été plus fortes pour les autres industries de l’édition. Avant la pandémie, les revenus d’exploitation des éditeurs de journaux et de périodiques étaient déjà en baisse. En 2020, on estime que les revenus d’exploitation des éditeurs de journaux ont diminué de 20,6 %, tandis que ceux des éditeurs de périodiques ont baissé de 23,6 %. Bien que l’on compte sur l’industrie de l’information pour obtenir des renseignements sur la pandémie, les pressions financières se sont aggravées pour les éditeurs de médias, ce qui a amené les entreprises à se restructurer, à fermer leurs portes de façon permanente ou temporaire ou à modifier leurs calendriers de production. La situation économique et la fermeture d’entreprises ont eu d’importantes répercussions sur les revenus générés par la publicité impriméeNote , entraînant des pertes substantielles dans ce qui était auparavant la plus grande source de revenus de ventes pour cette industrieNote . La diminution de l’achalandage dans les magasins et les centres commerciaux a nui aux éditeurs de périodiques, ce qui a eu une incidence marquée sur la demande pour ces publications.

Toutefois, les dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux n’ont pas diminué dans la même mesure. En raison de la baisse de leurs revenus d’exploitation, les éditeurs de journaux et de périodiques avaient déjà entrepris d’importantes activités de réduction des effectifs et de restructuration au cours des années précédant la pandémie. Ces industries ont également été en mesure de faire une transition plus facile vers le travail à domicile et l’utilisation de services de livraison numérique. Bien qu’il y ait encore des changements dans la main-d’œuvre en 2020, les dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux n’ont pas autant diminué que dans d’autres industries (graphique 3). L’industrie de l’information, tout comme de nombreuses autres industries, a eu recours à l’aide gouvernementale pendant la pandémie.

Graphique 3 Variation en pourcentage des revenus d’exploitation et des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux pour les éditeurs de journaux et de périodiques, Canada, 2020

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 Revenus d’exploitation et Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, calculées selon variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Revenus d’exploitation Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux
variation en pourcentage
Éditeurs de journaux -20,6 -12,8
Éditeurs de périodiques -23,6 -13,8

Une année difficile pour les industries du film et de la vidéo en 2020

La fermeture de nombreuses salles de cinéma et les changements subis par les festivals du film pendant la pandémie ont eu d’importantes répercussions financières sur l’industrie de la présentation de films et de vidéos. Malgré la pratique émergente de diffusion de contenu par l’intermédiaire de services de diffusion en continu sur InternetNote , les revenus d’exploitation de l’industrie de la présentation de films et de vidéos ont chuté de 69,2 % en 2020 à l’échelle nationale. Les dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux ont diminué de 62,0 %, car beaucoup moins de personnel était requis pour exploiter les cinémas.

D’autres segments des industries du film, pour lesquels des estimations financières ont pu être produites grâce aux données administratives, ont également subi les contrecoups de la pandémieNote . Malgré le fait que de nombreux employés de ces autres industries pouvaient travailler à domicile, l’arrêt de la production de films, la fermeture de salles de cinéma et les retards dans la diffusion de films ont fait diminuer la demande pour d’autres services des industries du film et de la vidéo. Les recettes d’exploitation de la distribution de films et de vidéos ont reculé de 15,2 % en 2020, tandis que les dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux ont diminué de 34,6 %.

En ce qui concerne la postproduction et autres industries du film et de la vidéo, dont les revenus d’exploitation ont plus que doublé de 2013 à 2019, les estimations provisoires indiquent que leur situation financière s’est détériorée pendant la pandémie. Les employés de ces industries ont pu travailler à distance sur des projets filmés avant la pandémie, mais les perturbations sur les horaires de tournage de films canadiens et étrangers liées à la pandémie ont entraîné une baisse de 13,4 % des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux en 2020, tandis que les revenus d’exploitation ont diminué de 12,2 % (graphique 4).

Graphique 4 Revenus d’exploitation pour la postproduction et les autres industries du film et de la vidéo, Canada, 2013 à 2020

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4 Postproduction et autres industries du film et de la vidéo, calculées selon Indice 2013 = 100 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Postproduction et autres industries du film et de la vidéo
Indice 2013 = 100
2013 100,0
2015 157,1
2017 207,7
2019 241,1
2020 211,7

Les industries de l’enregistrement sonore sont les moins touchées par la pandémie en 2020

Les industries de l’enregistrement sonore ont aussi subi les répercussions de la pandémie de COVID-19, mais dans une moindre mesure que la plupart des autres groupes de l’industrie culturelle au Canada. En fait, il s’agit du seul groupe de l’industrie culturelle à ne pas avoir affiché une baisse de ses revenus d’exploitation et à avoir maintenu ses dépenses liées à la main-d’œuvre relativement constantes. Les industries de l’enregistrement sonore comprennent la production et distribution d’enregistrements, les éditeurs de musique, les studios d’enregistrement sonore et les autres industries de l’enregistrement sonore. De nombreux groupes musicaux et artistes dépendent de concerts et d’événements en direct pour une grande partie de leurs revenus, mais ce n’est pas le cas de la plupart des entreprises des industries de l’enregistrement sonore. En raison de l’accès accru à la musique sur les plateformes mobiles, les revenus générés par les services de diffusion représentent une part importante des revenus de l’industrie de la production et distribution d’enregistrements. Dans l’ensemble, les estimations indiquent qu’à l’exception des studios d’enregistrement sonore, tous les autres segments ont affiché une croissance modeste de leurs revenus d’exploitation en 2020, et des baisses modérées de leurs dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux (graphique 5).

Graphique 5 Variation en pourcentage des revenus d’exploitation et des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux pour les industries de l’enregistrement sonore, Canada, 2020

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5 Revenus d’exploitation et Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, calculées selon variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Revenus d’exploitation Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux
variation en pourcentage
Éditeurs de musique 2,7 -2,0
Studios d’enregistrement sonore -16,5 -14,2
Production et distribution d’enregistrements 2,5 -0,8
Autres industries de l’enregistrement sonore 2,0 -4,2

Aperçu des estimations financières pour le secteur des arts, spectacles et loisirs en 2020

Répercussions profondes sur les industries de loisirs

Dans le contexte des avis visant à déconseiller les voyages non essentiels, des restrictions frontalières et des mesures de confinement strictes dans plusieurs provinces et territoires, le secteur des arts, spectacles et loisirs a dû composer avec d’importantes pressions financières et apporter des ajustements majeurs à sa main-d’œuvre en 2020Note , avec peu d’alternatives pour offrir des services pendant la pandémie. Des événements d’envergure en direct comme des pièces de théâtre, des spectacles de danse, des concerts et des événements sportifs ont été annulés pour la saison partout au Canada en raison des restrictions imposées aux entreprises et aux limites de rassemblement. Bien que certaines entreprises aient été en mesure de poursuivre leurs activités de façon novatrice en offrant des spectacles, des cours ou des événements numériques, cela n’a pas suffi à atténuer les pressions financières. Selon les estimations provisoires, presque toutes les industries du secteur des arts, spectacles et loisirs ont généré, en 2020, moins de la moitié de leurs revenus d’exploitation réalisés avant la pandémie. Toutefois, la diminution des dépenses liées à la main-d’œuvre n’a pas été aussi marquée, en raison d’un certain nombre de programmes de soutien gouvernementaux et de plusieurs possibilités de subventions et de financement (graphique 6). Les travailleurs et les employeurs canadiens aux prises avec des difficultés financières découlant de la pandémie pouvaient recevoir des prestations temporaires en vertu d’un certain nombre de programmes de soutien gouvernementaux, notamment la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC). Plus de la moitié des entreprises actives du secteur des arts, spectacles et loisirs ont reçu du soutien dans le cadre de la SSUC en 2020Note .

Graphique 6 Variation en pourcentage des revenus d’exploitation et des dépenses liées aux salaires, aux traitements, aux commissions et aux avantages sociaux pour les industries des arts, spectacles et loisirs, Canada, 2020

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6 Revenus d’exploitation et Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, calculées selon variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Revenus d’exploitation Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux
variation en pourcentage
Compagnies d’arts d’interprétation, à but lucratif -63,9 -57,2
Compagnies d’arts d’interprétation, sans but lucratif -60,8 -21,7
Sports-spectacles -52,0 -33,2
Promoteurs (diffuseurs) d’événements artistiques et sportifs et d’événements similaires -63,6 -36,6
Agents et représentants d’artistes, d’athlètes et d’autres personnalités publiques -43,6 -19,9
Parcs d’attractions et salles de jeux électroniques -67,7 -44,3
Autres services de divertissement et de loisirs -27,7 -23,2

Quelques industries des loisirs se sont relativement mieux tirées d’affaire. Le groupe des autres services de divertissement et de loisirs, qui comprend les terrains de golf et country clubs, les centres de ski, les marinas et les centres de sports récréatifs et de conditionnement physique, a perdu un peu plus du quart de ses revenus d’exploitation en 2020 (-27,7 %), et ses dépenses liées à la main-d’œuvre ont diminué de 23,2 %. Par ailleurs, les terrains de golf et country clubs ont enregistré une baisse encore moins prononcée de leurs revenus (graphique 7). Ces derniers ont profité d’une augmentation du nombre de rondes jouées, mais ils ont tout de même été touchés par les restrictions sanitaires imposées aux événements sociaux et aux rassemblements publics à l’intérieurNote .

Graphique 7 Variation en pourcentage des revenus d’exploitation des autres services de divertissement et de loisirs, Canada, 2020

Tableau de données du graphique 7 
Tableau de données du graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 7 Revenus d’exploitation et Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux, calculées selon variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Revenus d’exploitation Salaires, traitements, commissions et avantages sociaux
variation en pourcentage
Terrains de golf et country clubs -6,5 -14,5
Centres de ski -22,7 -17,2
Centres de sports récréatifs et de conditionnement physique -39,7 -29,1
Tous les autres services de divertissement et de loisirsNote * -34,4 -25,9

Conclusion

La pandémie a créé un environnement difficile pour les entreprises de l’industrie culturelle et du secteur des arts, spectacles et loisirs, mais a en même temps accéléré l’adoption du numérique. Les répercussions financières et sur la main-d’œuvre ont néanmoins été importantes. Les estimations provisoires suggèrent qu’à l’exception des industries de l’enregistrement sonore, les revenus d’exploitation ont diminué dans toutes les industries, et la plupart ont perdu plus de la moitié de leurs revenus d’exploitation en 2020. Toutefois, la diminution des dépenses liées à la main-d’œuvre dans plusieurs industries n’a pas été aussi marquée, en raison d’un certain nombre de programmes de soutien au moyen de subventions salariales.

L’industrie culturelle et le secteur des arts, spectacles et loisirs ont encore des difficultés à surmonter. Dans son budget d’avril 2021, le gouvernement fédéral a prévu près de 800 millions de dollars en financement ciblé pour aider à rebâtir ce segment de l’économie, en complément des programmes d’aide déjà en placeNote . Nous ne savons pas combien de travailleurs et d’entreprises demeureront actifs dans les industries de la création et des loisirs une fois les restrictions levées. La pandémie a amené de nombreux travailleurs à repenser leur carrière, et jusqu’à 1 personne sur 4 au Canada songe à changer d’emploiNote . Par ailleurs, l’incertitude plane encore quant à la forme que prendront les activités, les habitudes et les dépenses des consommateurs et à la permanence de l’utilisation accrue du numérique.

De nombreuses industries des arts d’interprétation seront parmi les dernières à rouvrir leurs portes, et il faudra peut-être beaucoup de temps avant que le public, les visiteurs et les touristes reviennent et que les entreprises reprennent leurs activités à la même échelle qu’avant la pandémie. Pour d’autres industries qui étaient déjà en restructuration avant la pandémie, comme les éditeurs de journaux, la pandémie a exacerbé une tendance à la baisse des revenus d’exploitation et des dépenses de main-d’œuvre. Ces industries ne rebondiront peut-être pas de la même façon que d’autres industries de la culture et des arts.

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