Logo StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Les perspectives des entreprises rurales et les répercussions de la COVID-19, deuxième trimestre de 2021

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par Marina Smailes, Andrew Balcom et Jason Wong

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À la fin du premier trimestre de 2021, le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 1,4 % et a augmenté de 0,3 % par rapport au premier trimestre de 2020Note . Même si les taux de vaccination contre la COVID-19 ont augmenté lentement et que les restrictions imposées aux entreprises et aux particuliers ont été assouplies au deuxième trimestre de 2021, les entreprises ont tout de même été confrontées à un degré élevé d’incertitude en raison de la troisième vague de la pandémie.

Les répercussions de la pandémie sur les entreprises varient selon l’industrie et la région. À l’aide des résultats de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE)Note du deuxième trimestre de 2021, cette analyse porte sur les entreprises des régions ruralesNote . L’enquête a été menée du début d’avril au début de mai 2021 dans le but d’établir une compréhension détaillée des pratiques commerciales actuelles et des attentes des entreprises à l’avenir, ainsi que des effets continus de la pandémie sur les entreprises.

Les résultats de l’ECSE du deuxième trimestre de 2021 montrent que les défis les plus courants auxquels les entreprises rurales s’attendent à faire face au cours des trois prochains moisNote sont l’augmentation du coût des intrants, le coût des assurances, la réglementation gouvernementale et le recrutement d’employés qualifiés.

Au cours des 12 prochains mois, 6,3 % des entreprises rurales ont l’intention de vendre, de fermer ou de transférer leur entreprise, ce qui représente un recul par rapport à 7,3 % des entreprises ayant déclaré les mêmes plans au premier trimestre de 2021. À l’inverse, une entreprise rurale sur sept (14,1 %) prévoit prendre de l’expansion, se restructurer, investir ou faire l’acquisition d’autres entreprises au cours des 12 prochains mois.

Les entreprises rurales étaient moins susceptibles que les entreprises urbaines d’envisager de faire des mises à pied au cours des 12 prochains mois si elles poursuivent leurs activités à leur niveau actuel de revenus et de dépenses (16,0 % en milieu rural, 21,7 % en milieu urbain). Au cours de la même période de 12 mois, 16,0 % des entreprises rurales prévoient fournir de la formation aux employés actuels dans un champ de compétence différent, bien que ce chiffre variait de 33,2 % pour les entreprises du secteur de la fabrication à 3,6 % pour les entreprises de services immobiliers et de services de location et de location à bail.

L’augmentation du coût des intrants demeure le principal obstacle pour les entreprises rurales au cours des trois prochains mois

Le principal obstacle auquel les entreprises s’attendent au cours des trois prochains mois est l’augmentation du coût des intrants, tant pour les entreprises rurales (42,5 %) qu’urbaines (36,8 %). Les intrants comprennent la main-d’œuvre, le capital, l’énergie et les matières premières. En avril 2021Note , l’indice des prix des matières premières a augmenté de 56,4 % d’une année à l’autre, tandis que le coût unitaire de main-d’œuvre est resté pratiquement inchangé par rapport au quatrième trimestre de 2020 (en hausse de +0,1 %)Note .

Le coût des intrants est resté le principal obstacle depuis le premier trimestre de 2021Note , mais les deuxième et troisième obstacles les plus courants sont désormais le coût des assurances (32,7 % en milieu rural, 24,9 % en milieu urbain) et la réglementation gouvernementale (29,4 % en milieu rural, 21,9 % en milieu urbain). Le recrutement d’employés qualifiés demeure le quatrième obstacle le plus fréquent.

En outre, les entreprises rurales sont plus de deux fois plus susceptibles de s’attendre à ce que la vitesse de la connexion Internet soit un obstacle (18,5 %) par rapport aux entreprises urbaines (8,1 %) au deuxième trimestre de 2021. L’accès du milieu rural à Internet haute vitesse peut être limité dans certaines régions, seulement environ 23 % des ménages ruraux ayant accès à une connexion Internet de 50/10 MbpsNote . Après l’augmentation du coût des intrants, le deuxième obstacle le plus fréquent auquel font face les entreprises urbaines était d’attirer de nouveaux clients ou les clients actuels (29,9 %), ce qui était moins perçu comme un obstacle pour les entreprises rurales (18,0 %).

Graphique 1 Quatre principaux obstacles auxquels les entreprises rurales devront faire face au cours des trois prochains mois

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Obstacles pour les entreprises (titres de rangée) et Augmentation du coût des intrants, Coût des assurances, Réglementation gouvernementale et Recrutement d'employés qualifiés, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Obstacles pour les entreprises Augmentation du coût des intrants Coût des assurances Réglementation gouvernementale Recrutement d'employés qualifiés
pourcentage
Entreprises rurales 42,5 32,7 29,4 29,4
Entreprises urbaines 36,8 24,9 21,9 27,5

La diminution de l’intention de vendre, de fermer ou de transférer est plus fréquente parmi les entreprises des services immobiliers et des services de location et de location à bail

Au deuxième trimestre de 2021, 6,3 % des entreprises rurales et 4,8 % des entreprises urbaines ont déclaré avoir l’intention de vendre, de fermer ou de transférer leur entreprise, par rapport à 7,3 % et à 6,2 % respectivement au premier trimestre. Les entreprises rurales œuvrant dans deux industries étaient trois à cinq fois plus susceptibles d’avoir l’intention de vendre, de fermer ou de transférer leur entreprise par rapport à leurs homologues urbaines : 17,0 % des entreprises rurales et 3,1 % des entreprises urbaines des arts, spectacles et loisirs, et 15,8 % des entreprises rurales et 4,4 % des entreprises urbaines des services professionnels, scientifiques et techniques.

Si l’on examine les entreprises rurales par industrie entre les deux trimestres, la diminution générale du pourcentage d’entreprises qui ont l’intention de vendre, de fermer ou de transférer leur entreprise était due en grande partie à quatre industries : les services immobiliers et les services de location et de location à bail (-18,8 points de pourcentage), les arts, les spectacles et les loisirs (-16,7 points de pourcentage), les services d’hébergement et de restauration (-13,8 points de pourcentage) et les autres services (sauf l’administration publique; -11,0 points de pourcentage). Les activités des bureaux d’agents et de courtiers immobiliers ont atteint des sommets inégalés en mars 2021, et se sont chiffrées à 19,4 milliards de dollarsNote .

Le pourcentage d’entreprises rurales qui avaient l’intention de vendre, de fermer ou de transférer leur entreprise a augmenté dans les industries du transport et de l’entreposage et celles des services professionnels, scientifiques et techniques pour passer de 10 à 12 points de pourcentage entre les deux trimestres.

Graphique 2 Pourcentage des entreprises qui prévoient vendre, fermer ou transférer leur entreprise au cours des 12 prochains mois, par industrie

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Entreprises rurales et Entreprises urbaines, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Entreprises rurales Entreprises urbaines
pourcentage
Toutes les industries 6,3 4,8
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 9,1 5,2
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz 3,0 7,0
Construction 5,0 3,1
Fabrication 2,2 4,3
Commerce de gros 2,2 5,1
Commerce de détail 4,3 4,8
Transport et entreposage 13,4 5,7
Industrie de l'information et industrie culturelle 5,9 3,1
Finance et assurances 5,8 1,5
Services immobiliers et services de location et de location à bail 1,4 4,3
Services professionnels, scientifiques et techniques 15,8 4,4
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 2,9 4,9
Soins de santé et assistance sociale 1,8 4,4
Arts, spectacles et loisirs 17,0 3,1
Services d'hébergement et de restauration 7,9 9,6
Autres services (sauf les administrations publiques) 0,5 4,9

Certaines entreprises font preuve d’optimisme dans leurs plans pour les 12 prochains mois en vue d’étendre leurs activités, de se restructurer, d’investir dans d’autres entreprises ou d’en faire l’acquisition. Une entreprise rurale sur sept (14,1 %) envisageait au moins un de ces changements, comparativement à une entreprise urbaine sur neuf (11,7 %). Les entreprises rurales qui étaient les plus susceptibles de planifier l’expansion, la restructuration, l’investissement ou l’acquisition se trouvaient dans les secteurs des services de soutien administratifs, des services de gestion des déchets et des services d’assainissement (26,3 %), et des services de l’hébergement et de restauration (24,4 %). Ces entreprises rurales étaient également plus susceptibles de prévoir ces changements que leurs homologues urbains, dans une proportion de 13 à 15 points de pourcentage.

Les entreprises rurales étaient moins susceptibles d’envisager de faire des mises à pied pour s’adapter à la pandémie et avaient des plans semblables à ceux de leurs homologues urbains en ce qui concerne les investissements dans la formation et le perfectionnement des compétences

Même si l’on est optimiste quant à l’assouplissement des restrictions à l’été 2021, certaines entreprises s’attendent à envisager des mises à pied au cours des 12 prochains mois, si leurs niveaux actuels de recettes et de dépenses demeurent les mêmes.

Le pourcentage des entreprises rurales qui s’attendent à envisager des mises à pied au cours des 12 prochains mois si leur situation financière actuelle reste inchangée était de 16,0 %, ce qui est inférieur à celui de leurs homologues urbains, qui se situait à 21,7 %. Les industries comptant le taux le plus élevé d’entreprises rurales qui auraient à envisager des mises à pied étaient les services d’hébergement et de restauration (32,0 %), les services immobiliers et des services de location et de location à bail (26,9 %), les services de soutien administratifs, les services de gestion des déchets et les services d’assainissement (25,9 %) et les arts, les spectacles et les loisirs (23,7 %). Les industries qui avaient les taux les plus bas étaient le transport et l’entreposage (5,1 %), les services financiers et d’assurance (7,0 %), et l’industrie de l’information et l’industrie de la culture (7,9 %).

L’écart le plus important entre les régions rurales et les régions urbaines par industrie se situait au nouveau des services immobiliers et des services de location et de location à bail, pour lesquels le pourcentage d’entreprises rurales, qui devraient envisager de faire des mises à pied si leur situation financière demeurait la même au cours des 12 prochains mois, était de 14,7 points de pourcentage supérieur à celui des entreprises urbaines (26,9 % pour les entreprises rurales et 12,2 % pour les entreprises urbaines). La deuxième différence la plus importante entre les régions rurales et les régions urbaines était dans l’industrie de l’information et l’industrie culturelle, où les entreprises urbaines qui pourraient s’attendre à faire des mises à pied étaient de 14,2 points de pourcentage plus élevées que les entreprises rurales (7,9 % pour les entreprises rurales et 22,1 % pour les entreprises urbaines).

Graphique 3 Pourcentage d’entreprises qui devront envisager de mettre à pied du personnel au cours des 12 prochains mois si elles maintiennent les niveaux actuels de recettes et de dépenses, par industrie

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3 Entreprises rurales et Entreprises urbaines, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Entreprises rurales Entreprises urbaines
pourcentage
Toutes les industries 16,0 21,7
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 9,2 15,1
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz 14,2 14,7
Construction 17,5 25,1
Fabrication 18,2 23,6
Commerce de gros 12,8 18,0
Commerce de détail 14,5 27,1
Transport et entreposage 5,1 17,1
Industrie de l'information et industrie culturelle 7,9 22,1
Finance et assurances 7,0 7,9
Services immobiliers et services de location et de location à bail 26,9 12,2
Services professionnels, scientifiques et techniques 16,3 18,1
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 25,9 18,6
Soins de santé et assistance sociale 13,2 13,7
Arts, spectacles et loisirs 23,7 30,8
Services d'hébergement et de restauration 32,0 39,5
Autres services (sauf les administrations publiques) 19,3 26,9

Les entreprises continuent de s’adapter en réponse à la pandémie, notamment en offrant une formation d’appoint aux employés pour qu’ils répondent aux besoins de l’entreprise. Au cours des 12 prochains mois, une proportion similaire d’entreprises urbaines et rurales prévoit former les employés actuels à de nouvelles compétences (17,2 % et 16,0 %, respectivement).

Parmi certaines industries rurales, plus de 20 % des entreprises prévoient offrir une formation d’appoint aux employés : la fabrication (33,2 %), le commerce de détail (26,2 %), les arts, les spectacles et les loisirs (24,6 %), la finance et les assurances (24,3 %), les soins de santé et l’assistance sociale (21,6 %). Dans ces industries, un pourcentage plus élevé d’entreprises rurales a l’intention de mettre en œuvre des programmes de formation d’appoint par rapport à leurs homologues urbains.

Les industries pour lesquelles peu d’entreprises rurales prévoient offrir à leur personnel un perfectionnement des compétences comprennent les services immobiliers et les services de location et de location à bail (3,6 %) et le transport et l’entreposage (4,5 %).

Graphique 4 Pourcentage d’entreprises prévoyant de former les employés actuels à un ensemble de compétences diversifiées au cours des 12 prochains mois, par industrie

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4 Entreprises rurales et Entreprises urbaines, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Entreprises rurales Entreprises urbaines
pourcentage
Toutes les industries 16,0 17,2
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 15,7 13,9
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz 8,6 15,5
Construction 14,5 15,8
Fabrication 33,2 22,9
Commerce de gros 13,0 17,0
Commerce de détail 26,2 16,9
Transport et entreposage 4,5 9,0
Industrie de l'information et industrie culturelle 11,5 29,3
Finance et assurances 24,3 19,7
Services immobiliers et services de location et de location à bail 3,6 15,8
Services professionnels, scientifiques et techniques 11,2 20,3
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 13,2 17,4
Soins de santé et assistance sociale 21,6 15,4
Arts, spectacles et loisirs 24,6 14,3
Services d'hébergement et de restauration 19,3 21,7
Autres services (sauf les administrations publiques) 9,7 15,1

Références

Statistique Canada. (2021). Enquête canadienne sur la situation des entreprises, deuxième trimestre de 2021.

Statistique Canada. (2021). Enquête canadienne sur la situation des entreprises, premier trimestre de 2021.

Méthodologie

Du 1 avril au 6 mai, des représentants des entreprises de partout au Canada ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne sur la manière dont la COVID-19 affecte leur entreprise. Cette itération de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprisesNote repose sur un échantillon stratifié aléatoire d’entreprises comptant des employés, qui ont été classées selon leur région géographique, leur secteur d’activité et leur taille. L’estimation des proportions se fait à l’aide de poids calibrés afin de calculer les totaux de population dans les domaines d’intérêt.

Les entreprises étaient classées comme rurales ou urbaines en fonction de leur situation géographique. Le Fichier des limites des subdivisions de recensement de 2016 a été utilisé pour déterminer toutes les subdivisions de recensement (SRD) des entreprises en fonction de leur emplacement. Les entreprises situées dans des SDR classées comme des régions métropolitaines de recensement ou des agglomérations de recensement ont été classées comme régions urbaines. Toutes les entreprises situées dans d’autres emplacements étaient classées comme rurales.

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