StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Pandémie de COVID-19 : Répercussions financières sur les étudiants du niveau postsecondaire au Canada
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Les étudiants du niveau postsecondaire avaient d’importantes préoccupations financières découlant de la pandémie
De nombreux étudiants du niveau postsecondaire comptent sur un emploi d’été ou sur un emploi pendant leurs études comme principale source de revenus. C’est pourquoi les pertes d’emplois causées par la pandémie de COVID-19, et les possibilités d’emploi réduites, ont des répercussions particulièrement importantes sur la population étudiante. Selon les plus récents résultats de l’Enquête sur la population active, chez les étudiants de 20 à 24 ans, le taux d’emploi a diminué de 23,6 points de pourcentage pour passer de 52,5 % en février 2020 à 28,9 % en avril 2020.
Pour répondre aux inquiétudes grandissantes entourant la COVID-19, le gouvernement fédéral a annoncé la possibilité d’obtenir la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE). Cette nouvelle prestation, annoncée le 22 avril, offrirait un soutien au revenu aux étudiants qui ne sont pas admissibles à la Prestation canadienne d’urgence (PCU).
Une collecte de données fondée sur l’approche participative, menée récemment par Statistique Canada, et à laquelle ont participé plus de 100 000 étudiants du niveau postsecondaire du 19 avril au 1er mai 2020 permet de comprendre les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur leurs préoccupations financières. Les lecteurs doivent noter que les données obtenues à l’aide de l’approche participative ne reposent pas sur les principes de l’échantillonnage. Par conséquent, les résultats présentés ci-après ne peuvent s’appliquer à l’ensemble des étudiants du niveau postsecondaire au Canada. Cependant, compte tenu du grand nombre de participants, les résultats offrent de précieux renseignements sur ce que vivent les étudiants participants (voir la section de la méthodologie).
Cette analyse porte sur les étudiants qui poursuivront leurs études postsecondaires à l’automne (c’est-à-dire que les finissants de 2020 en sont exclus) et qui ont participé à l’initiative de collecte par approche participative à compter du 22 avril, soit le jour de l’annonce de la PCUE. Selon les résultats diffusés récemment dans Le Quotidien, les personnes ayant participé à la collecte le jour de l’annonce ou par la suite étaient moins susceptibles de faire état de préoccupations financières que celles qui y avaient participé avant.
Plus des deux tiers (70 %) des étudiants du niveau postsecondaire qui poursuivaient leurs études ont indiqué être très ou extrêmement préoccupés par rapport aux répercussions financières que la pandémie de COVID-19 pourrait avoir sur eux (graphique 1). La préoccupation financière la plus courante était qu’ils épuiseraient toutes leurs économies, 61 % d’entre eux ayant répondu qu’ils étaient très ou extrêmement préoccupés à ce sujet.
Tableau de données du graphique 1
Préoccupations | Pourcentage |
---|---|
Manque de financement pour la recherche | 33,8 |
Capacité de payer l'hébergement la session prochaine | 42,6 |
Capacité de payer les dépenses courantes | 44,1 |
Capacité de payer les frais de scolarité la session prochaine | 45,9 |
Augmentation de la dette d'études | 47,1 |
Épuisement des économies | 61,3 |
Toute préoccupation | 70,3 |
Source : Statistique Canada, Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants du niveau postsecondaire. |
Les étudiants n’étaient pas seulement préoccupés par leurs économies, mais ils l’étaient aussi par le fait d’augmenter leurs dettes. Les dettes de prêts étudiants sont chose commune parmi les étudiants – la moitié (50 %) des diplômésNote de niveau postsecondaire ayant des dettes étudiantes au moment de l’obtention de leur diplôme, avec une dette médiane d’environ 17 500 $. La pandémie a eu pour effet d’augmenter les préoccupations au sujet leur niveau d’endettement, avec presque la moitié des étudiants (47 %) étant très ou extrêmement préoccupés au sujet de contracter davantage de dettes étudiantes en raison de la COVID.
Les étudiants étaient aussi très anxieux sur leur capacité à couvrir leurs dépenses courantes et à payer leurs frais de scolarité et de logement de la session prochaine. Plus de 4 étudiants sur 10 ont indiqué être très ou extrêmement préoccupés par rapport à leur capacité à couvrir leurs dépenses courantes (44 %), à leur capacité à payer leurs frais de scolarité (46 %) ou leurs frais de logement (43 %). Ces résultats révèlent les préoccupations financières immédiates des étudiants, ainsi que le risque qu’un manque de ressources financières puisse pousser certains étudiants à abandonner leurs études à l’automne.
Le financement de la recherche peut être une importante source de revenus pour les étudiants, notamment pour ceux inscrits à des programmes de maîtrise ou de doctorat. Parmi ceux qui comptent sur les fonds de recherche, les étudiants de doctorat (61 %) étaient particulièrement susceptibles d’être très ou extrêmement préoccupés par la possibilité de ne pas avoir accès à du financement pour la recherche, comparativement aux étudiants de baccalauréat (30 %) (graphique 2).
Tableau de données du graphique 2
Niveau d'études | Pourcentage |
---|---|
Diplôme d’études collégiales ou cégep | 30,4 |
Baccalauréat | 30,0 |
Maîtrise ou grade professionnel | 46,9 |
Doctorat | 61,0 |
Source : Statistique Canada, Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants du niveau postsecondaire. |
Les préoccupations financières des étudiants varient également selon leur situation de logement. Environ le tiers (32 %) des étudiants poursuivant leurs études habitent seuls ou avec des colocataires, alors que les deux autres tiers habitent avec leur familleNote . Ceux qui habitent seuls ou avec des colocataires étaient à environ 20 points de pourcentage plus susceptibles que ceux qui habitent avec leur famille, à être très ou extrêmement préoccupés par rapport à leur capacité à couvrir leurs dépenses courantes, à leur capacité à payer leurs frais de scolarité et de logement de la prochaine session, à la possibilité qu’ils doivent accroître leur dette étudiante, ou à la possibilité qu’ils épuisent toutes leurs économies (graphique 3).
Tableau de données du graphique 3
Préoccupations | Habitant seul ou avec des colocataires | Habitant avec des membres de la famille |
---|---|---|
pourcentage | ||
Capacité de payer les dépenses courantes | 59,3 | 36,5 |
Capacité de payer les frais de scolarité la session prochaine | 60,6 | 38,8 |
Capacité de payer l'hébergement la session prochaine | 59,9 | 33,1 |
Augmentation de la dette d'études | 60,4 | 40,7 |
Épuisement des économies | 75,0 | 54,9 |
Toutes les cinq préoccupations | 34,3 | 15,5 |
Aucune des cinq préoccupations | 18,4 | 38,1 |
Source : Statistique Canada, Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants du niveau postsecondaire. |
Les résultats de l’approche participative montrent également que la vie scolaire a été bouleversée de diverses manières pour la majorité des étudiants du niveau postsecondaire, 60 % des participants ayant déclaré que leurs placements en milieu de travail ou cours avaient été reportés, repoussés ou annulés. La pandémie a eu de grands impacts sur les perspectives d’emploi des étudiants du niveau postsecondaire (voir Infographie). D’autres articles dans cette série examinent les répercussions scolaires de la pandémie sur les étudiants et les effets de la pandémie sur les placements en milieu de travail.
Méthodologie
Le présent article est fondé sur un questionnaire administré selon l’approche participative, qui a été rempli par plus de 100 000 étudiants du niveau postsecondaire du 19 avril au 1er mai 2020. Les lecteurs doivent noter que contrairement à celles d’autres enquêtes de Statistique Canada, les données qui sont recueillies selon l’approche participative ne le sont pas au moyen d’un plan de sondage probabiliste. Les données ont été étalonnées au nombre d’étudiants par province ou territoire d’études, niveau d’études et genre selon le Système d’information sur les étudiants postsecondaires. Les résultats pourraient être biaisés étant donné que les réponses des participants ne sont pas nécessairement représentatives des non-participants. Il faut donc faire preuve de prudence lors de l’interprétation des résultats, et aucune conclusion ne doit être tirée quant à l’ensemble des étudiants du niveau postsecondaire au Canada.
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