Rapports économiques et sociaux
Travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration : transition vers le statut de résident permanent et maintien en emploi dans l’industrie après la transition

Date de diffusion : le 24 janvier 2024

DOI: https://doi.org/10.25318/36280001202400100001-fra

Passer au texte

Début du texte

Résumé

La présente étude porte sur les caractéristiques des travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées et dont le premier emploi était dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration de 2000 à 2020, ainsi que sur les taux cumulatifs de la transition vers la résidence permanente et du maintien en emploi dans cette industrie. Elle compare aussi les résultats avec ceux des travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions plus spécialisées et des titulaires de permis d’études en emploi dans l’industrie. Les résultats révèlent que les travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées avaient des taux de transition vers la résidence permanente plus faibles ainsi que des taux plus faibles de maintien en emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration après l’obtention de la résidence permanente, comparativement aux travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions plus spécialisées et aux titulaires de permis d’études.

Mots-clés : maintien en emploi dans l’industrie, services d’hébergement et de restauration, titulaires de permis d’études, transition vers la résidence permanente, travailleurs étrangers temporaires.

Auteurs

Jianwei Zhong travaille à la Direction générale de la recherche et des données au sein d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Yuqian Lu et Youjin Choi travaillent à la Division de l’analyse sociale et de la modélisation de Statistique Canada. Jue Zhang travaille à la Division de l’activité minière, de la fabrication et du commerce de gros de Statistique Canada.

Remerciements

La présente étude a été menée en collaboration avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Les auteurs tiennent à remercier Cédric de Chardon, Rebeka Lee, Chris Hamilton, Feng Hou, René Morissette et Mikal Skuterud pour les conseils et les commentaires qu’ils ont transmis à l’égard d’une version antérieure du présent article.

Introduction

Au cours des dernières années, les travailleurs étrangersNote  sont devenus une source de main-d’œuvre importante dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration (SHR) au Canada. Par exemple, en 2017, les résidents temporaires autorisés à travailler au Canada occupaient 7,2 % du nombre total d’emplois dans cette industrie (Lu, 2020). Cependant, l’embauche de travailleurs étrangers a été en grande partie interrompue par les restrictions de voyage imputables à la COVID-19. Pendant la reprise économique après la levée des restrictions liées à la COVID-19 au Canada, les taux de postes vacants dans l’industrie des SHR ont augmenté considérablement, passant de 4,9 % au dernier trimestre de 2018 (avant la pandémie de COVID-19) à 12,7 % au troisième trimestre de 2021 (Statistique Canada, 2024). Le nombre de postes vacants a aussi crû, passant de 68 990 au dernier trimestre de 2018 à 154 495 au troisième trimestre de 2021 (Statistique Canada, 2024). Après avoir atteint un sommet au troisième trimestre 2021, le taux de postes vacants dans le secteur des SHR a diminué pour s'établir à 6,2 % au troisième trimestre 2023, mais est resté supérieur au taux de postes vacants avant la pandémie. Dans le contexte des taux de postes vacants ayant atteint des sommets dans l’industrie des SHR et divers autres secteurs, il est bon d’évaluer la mesure dans laquelle les travailleurs étrangers ont continué d’exercer un emploi dans l’industrie des SHR après avoir obtenu le statut de résident permanent. Une évaluation de ce genre permet d’orienter les discussions sur les pénuries de main-d’œuvre sectorielles au Canada.

Le présent article permet d’examiner le nombre de travailleurs étrangers temporaires (TET) exerçant des professions peu spécialisées dans l’industrie des SHR qui ont fait la transition vers la résidence permanente, ainsi que leur maintien en emploi dans l’industrie des SHR après avoir obtenu le statut de résident permanent. Les TET exerçant des professions plus spécialisées et les titulaires de permis d’études ont servi de groupes de comparaison. Reposant sur des données fusionnées provenant du Fichier des résidents non permanents, du Fichier des immigrants reçus et du Fichier de données longitudinales sur la main-d’œuvre, la présente étude vise à analyser les TET dont le premier emploi observéNote  était dans l’industrie des SHR pendant la période allant de 2000 à 2020 et qui étaient titulaires d’un permis de travail valide, sans avoir eu un autre type de permis au cours de l’année en question. Pour ceux ayant occupé un emploi dans diverses industries au cours de leur première année d’emploi, seuls les TET ayant réalisé leurs gains les plus élevés dans l’industrie des SHR pendant l’année visée ont été pris en compte dans l’analyse. Les niveaux d’exigences en matière de compétences professionnelles des TET étaient fondés sur les renseignements sur la profession tirés de leurs permis de travail. Lorsque les renseignements sur la profession n’étaient pas disponibles, les gains annuels réalisés au cours de l’année du premier emploi des TET ont été utilisés pour imputer les niveaux d’exigences en matière de compétences professionnelles. Les résidents temporaires titulaires d’un permis d’études, peu importe s’ils étaient titulaires ou non d’un permis de travail au cours de cette même année, sont désignés comme étant des « titulaires de permis d’études » (voir l’annexe sur les données pour obtenir plus de renseignements).

Depuis 2015, les titulaires de permis d’études sont plus nombreux que les titulaires de permis de travail dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration

Le nombre de TET exerçant des professions peu spécialisées dans l’industrie des SHR est demeuré relativement stable au cours des années 2010. Il est passé d’environ 4 000 en 2000 à un peu plus de 10 000 en 2007, pour ensuite varier selon une fourchette de 11 000 à 15 000 au cours de la décennie suivante (graphique 1). Comparativement aux TET exerçant des professions peu spécialisées, moins de TET exerçaient des professions plus spécialisées dans l’industrie des SHR. Leur nombre était inférieur à 3 000 avant 2006, il s’est maintenu entre 4 000 et 5 500 de 2007 à 2016, pour ensuite augmenter à plus de 8 000 en 2017, puis à 12 000 en 2019. En raison des restrictions de voyage imposées en 2020 en raison de la pandémie, le nombre de TET exerçant des professions peu spécialisées et le nombre de TET exerçant des professions plus spécialisées ont diminué de plus de 60 %. Dans l’ensemble, environ les trois quarts des TET (à l’exception des titulaires de permis d’études) dans l’industrie des SHR exerçaient des professions peu spécialisées pendant la période allant de 2000 à 2014. Cette proportion a reculé pour s’établir sous la barre des 60 % en 2019.

Graphique 1 : Nombre de travailleurs étrangers temporaires, selon le niveau de compétences professionnelles, et de titulaires de permis d’études en emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration pendant la première année suivant leur arrivée, 2000 à 2020

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Première année d’emploi dans l’industrie (titres de rangée) et TET exerçant des professions peu spécialisées, TET exerçant des professions plus spécialisées et Titulaires de permis d’études, calculées selon nombre de personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Première année d’emploi dans l’industrie TET exerçant des professions peu spécialisées TET exerçant des professions plus spécialisées Titulaires de permis d’études
nombre de personnes
2000 3 970 1 000 1 010
2001 4 170 1 220 1 240
2002 5 220 1 500 1 490
2003 5 610 1 360 1 530
2004 6 320 1 580 1 540
2005 6 460 2 010 2 010
2006 8 560 2 730 3 040
2007 10 150 3 920 4 060
2008 14 600 4 670 4 540
2009 14 800 3 850 4 510
2010 11 570 3 460 5 230
2011 12 700 4 220 6 640
2012 15 250 5 230 8 590
2013 15 620 5 480 9 560
2014 15 340 4 870 15 340
2015 11 700 4 470 17 320
2016 12 340 5 330 22 030
2017 15 070 8 160 30 450
2018 14 350 10 530 39 020
2019 15 640 12 340 43 650
2020 5 700 3 980 18 380

Dans les années 2010, le nombre de titulaires de permis d’études était semblable à celui des TET exerçant des professions plus spécialisées. Depuis 2014, les titulaires de permis d’études inscrits à un programme d’études postsecondaires, à un programme de formation professionnelle de niveau postsecondaire ou à un programme de formation professionnelle de niveau secondaire (au Québec seulement) ont été autorisés à travailler hors campus sans permis de travail jusqu’à 20 heures par semaine pendant les sessions d’études normales ou les semestres définis, et à travailler à temps plein pendant les congés prévus au cours de l’année scolaire. Les titulaires de permis d’études ont tiré profit de cette réforme des politiques, et le nombre de ces immigrants exerçant un travail dans l’industrie des SHR a augmenté de façon marquée d’une année à l’autre. Ils sont devenus la principale source de travailleurs étrangers dans cette industrie. En 2019, le nombre de titulaires de permis d’études a atteint 43 650, ce qui était 1,6 fois plus élevé que le nombre total de TET dans cette industrie.

Les travailleurs étrangers temporaires et les titulaires de permis d’études dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration ont des caractéristiques sociodémographiques différentes

Le tableau 1 présente les caractéristiques démographiques des TET exerçant des professions peu spécialisées dans l’industrie des SHR, comparativement aux TET exerçant des professions plus spécialisées et aux titulaires de permis d’études, selon cinq cohortes d’entrée : 2000 à 2004, 2005 à 2009, 2010 à 2014, 2015 à 2019, et 2020 (cohorte spéciale pendant la pandémie).

Parmi les TET dont le premier emploi était une profession peu spécialisée dans l’industrie des SHR, environ 90 % étaient âgés de 34 ans ou moins dans les cinq cohortes d’entrée. Près de 60 % de ces travailleurs étaient des femmes.

En outre, plus de 90 % occupaient un emploi dans l’une des quatre provinces suivantes : Ontario, Colombie-Britannique, Alberta et Québec. L’Alberta et la Colombie-Britannique ont enregistré des proportions plus élevées d’afflux de TET exerçant des professions peu spécialisées pendant la période allant de 2005 à 2014, comparativement à l’Ontario et au Québec, surtout en raison du projet pilote d’avis relatif au marché du travail en mode accéléré, qui a été mis en œuvre de 2007 à 2010. Ce projet a permis aux employeurs d’avoir un accès plus rapide aux travailleurs étrangers pour pourvoir des postes vacants dans des professions peu spécialisées (gouvernement du Canada, 2007).

Au cours de la période allant de 2005 à 2019, les principales régions d’origine des TET exerçant des professions peu spécialisées étaient l’Asie de l’Est, l’Europe de l’Ouest, l’Europe du Nord, et l’Océanie et autres. En 2020, les deux dernières régions ont été remplacées par l’Asie du Sud et l’Asie de l’Ouest. Le nombre de travailleurs exerçant des professions peu spécialisées originaires de l’Asie du Sud-Est a augmenté considérablement de 2005 à 2014; il représentait environ 20 % du nombre total annuel de ce groupe de TET dans l’industrie des SHR pendant cette période. Le recrutement dans cette région a diminué rapidement après 2015.


Tableau 1
Caractéristiques des travailleurs étrangers temporaires et des titulaires de permis d’études pendant leur première année d’emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration, selon la cohorte d’entrée
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Caractéristiques des travailleurs étrangers temporaires et des titulaires de permis d’études pendant leur première année d’emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration TET exerçant des professions peu spécialisées, TET exerçant des professions plus spécialisées, Titulaires de permis d’études, Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 , Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 , Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 , Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 et Cohorte d’entrée de 2020, calculées selon nombre de personnes et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
TET exerçant des professions peu spécialisées TET exerçant des professions plus spécialisées Titulaires de permis d’études
Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 Cohorte d’entrée de 2020 Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 Cohorte d’entrée de 2020 Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 Cohorte d’entrée de 2020
nombre de personnes
Nombre de personnes 25 300 54 580 70 480 69 100 5 700 6 660 17 190 23 260 40 830 3 980 6 810 18 160 45 360 152 470 18 380
pourcentage
Âge au premier emploi
24 ans ou moins 45,7 39,1 38,0 42,1 28,1 30,9 29,4 26,1 28,1 10,0 71,3 69,0 64,4 73,4 71,1
25 à 34 ans 43,2 47,6 51,0 47,3 48,2 45,7 46,6 50,6 51,7 51,4 24,6 28,4 33,5 23,9 24,8
35 à 44 ans 7,6 10,0 8,7 7,7 16,5 16,7 17,4 18,0 15,5 29,9 3,4 2,2 1,9 2,3 3,2
45 ans ou plus 3,5 3,2 2,3 2,9 7,1 6,7 6,7 5,4 4,6 8,7 0,7 0,4 0,3 0,5 0,8
Sexe
Hommes 42,8 43,0 41,4 39,5 41,7 64,7 66,0 61,4 54,2 61,4 50,9 48,8 51,7 50,1 49,5
Femmes 57,2 57,0 58,6 60,5 58,3 35,3 34,0 38,6 45,8 38,6 49,1 51,2 48,3 49,9 50,5
Province du premier emploi
Terre-Neuve-et-Labrador Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,2 0,7 0,5 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,4 1,2 0,7 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,3 1,0 1,1 0,9 0,6
Île-du-Prince-Édouard Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,1 0,2 0,1 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,2 0,5 0,2 Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique 0,4 0,4 0,3 0,4 0,2
Nouvelle-Écosse 0,6 0,6 1,0 0,9 1,4 0,8 1,2 1,7 1,4 2,3 4,9 4,1 2,8 2,3 1,7
Nouveau-Brunswick 0,2 0,3 0,4 0,4 0,7 0,5 0,6 0,9 1,0 1,5 4,0 2,7 0,9 0,8 0,9
Québec 11,2 7,4 6,7 9,3 15,6 13,6 10,1 8,9 9,4 11,4 8,0 8,8 9,1 11,7 13,4
Ontario 32,5 18,5 21,6 30,7 36,5 40,5 20,1 20,9 24,0 17,8 45,3 26,4 36,1 48,1 50,1
Manitoba 0,6 0,6 0,9 1,6 2,3 1,2 1,5 2,0 1,4 2,3 2,7 3,7 3,3 3,5 3,7
Saskatchewan 0.4 1,6 2,3 1,3 2,2 0,9 2,8 4,3 3,5 6,5 0,9 2,3 4,6 1,7 2,1
Alberta 19,8 34,4 31,3 15,3 12,6 20,4 37,2 35,8 25,1 23,5 18,8 22,0 13,4 5,4 5,4
Colombie-Britannique 34,2 36,4 34,8 39,9 27,4 21,5 25,9 23,8 33,1 33,6 14,6 28,6 28,4 25,3 21,8
Région d’origine
Amérique centrale 3,0 4,3 2,4 1,5 3,1 3,3 4,0 2,5 2,5 2,9 2,6 2,7 1,9 1,5 1,6
Caraïbes 1,2 2,3 1,9 1,1 1,8 1,6 1,6 1,4 1,0 1,1 2,7 1,8 1,1 1,2 0,8
Amérique du Sud 3,4 2,2 2,1 3,9 4,5 4,0 2,2 2,6 4,1 3,0 7,5 5,6 6,8 4,0 3,2
Europe de l’Ouest 4,1 8,4 10,2 12,4 10,2 10,2 12,1 10,2 10,2 7,7 2,5 3,8 2,8 2,6 2,2
Europe du Nord 13,6 9,5 7,9 12,7 6,1 5,5 6,9 7,5 10,2 2,8 1,1 0,8 0,4 0,3 0,1
Europe du Sud 1,0 0,8 2,7 2,5 2,1 2,1 1,4 4,4 4,4 2,8 1,2 0,5 0,9 0,5 0,4
Europe de l’Est 3,0 2,0 3,8 2,8 2,4 4,4 2,6 6,1 4,2 1,9 4,2 3,2 2,6 1,1 0,7
Afrique 4,1 2,2 1,8 3,1 5,6 5,0 3,5 2,5 3,9 8,0 13,6 7,8 6,2 6,3 6,8
Asie du Sud 7,2 4,0 3,7 5,3 13,6 14,9 13,0 12,9 13,4 26,0 13,2 9,2 31,9 47,1 45,2
Asie du Sud-Est 1,7 21,6 19,5 3,1 5,7 4,1 11,1 16,2 9,6 19,6 4,2 4,4 5,0 6,6 10,2
Asie de l’Est 35,8 25,0 31,9 37,4 29,8 17,5 18,2 20,8 23,8 18,3 35,2 53,3 36,8 25,1 23,3
Asie de l’Ouest 3,4 1,5 1,3 3,0 9,8 3,8 1,8 1,4 1,7 3,6 6,6 3,2 2,1 2,6 4,7
Océanie et autres 17,8 15,1 9,9 10,3 4,5 17,8 17,3 7,8 9,1 1,6 1,1 0,4 0,2 0,1 0,1
Amérique du Nord 0,9 0,9 0,8 0,9 0,8 5,8 4,4 3,8 2,0 0,8 4,1 3,3 1,3 0,9 0,7

Les TET exerçant des professions plus spécialisées comprenaient un plus haut pourcentage de travailleurs plus âgés et de travailleurs de sexe masculin, comparativement aux TET exerçant des professions peu spécialisées. La répartition provinciale des TET exerçant des professions plus spécialisées était semblable à celle des TET exerçant des professions peu spécialisées. Les principales régions d’origine des TET exerçant des professions plus spécialisées étaient semblables à celles des TET exerçant des professions peu spécialisées, sauf que ce dernier groupe avait de plus fortes concentrations de TET originaires de l’Asie de l’Est.

En ce qui a trait aux titulaires de permis d’études, la plupart étaient âgés de 24 ans ou moins. Les proportions d’hommes et de femmes étaient quasi égales. Le pourcentage de titulaires de permis d’études exerçant un emploi dans l’industrie des SHR dans la région de l’Atlantique était plus élevé que le pourcentage de TET. Après 2014, l’Ontario représentait presque la moitié des titulaires de permis d’études en emploi dans l’industrie des SHR, alors que la proportion en Alberta a diminué considérablement. Les étudiants étrangers en emploi dans l’industrie des SHR étaient principalement originaires de l’Asie de l’Est, de l’Asie du Sud et de l’Afrique. Après 2014, les étudiants originaires de l’Asie du Sud représentaient presque la moitié des étudiants étrangers en emploi dans l’industrie des SHR.

Les travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées affichent des taux de transition vers la résidence permanente relativement plus faibles

Le tableau 2 présente les taux cumulatifs de la transition vers la résidence permanente pour les TET exerçant des professions peu spécialisées, les TET exerçant des professions plus spécialisées et les titulaires de permis d’études après la première année d’emploi dans l’industrie des SHR.


Tableau 2
Taux cumulatifs de la transition vers la résidence permanente des travailleurs étrangers temporaires et des titulaires de permis d’études après la première année d’emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration, selon la cohorte d’entrée
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux cumulatifs de la transition vers la résidence permanente des travailleurs étrangers temporaires et des titulaires de permis d’études après la première année d’emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration TET exerçant des professions peu spécialisées, TET exerçant des professions plus spécialisées, Titulaires de permis d’études, Cohorte d’entrée de 2000 à 2004, Cohorte d’entrée de 2005 à 2009, Cohorte d’entrée de 2010 à 2014, Cohorte d’entrée de 2015 à 2019, Cohorte d’entrée de 2020, Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 et Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 , calculées selon nombre de personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
TET exerçant des professions peu spécialisées TET exerçant des professions plus spécialisées Titulaires de permis d’études
Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 Cohorte d’entrée de 2020 Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 Cohorte d’entrée de 2020 Cohorte d’entrée de 2000 à 2004 Cohorte d’entrée de 2005 à 2009 Cohorte d’entrée de 2010 à 2014 Cohorte d’entrée de 2015 à 2019 Cohorte d’entrée de 2020
nombre de personnes
Nombre total avant la transition 25 300 54 580 70 480 69 100 5 700 6 660 17 190 23 260 40 830 3 980 6 810 18 160 45 360 152 470 18 380
Nombre d’années écoulées depuis la première année de travail au sein de l’industrie pourcentage
1 7,4 4,1 3,1 5,1 14,0 10,5 6,1 6,2 6,8 17,3 10,5 4,8 2,3 0,9 2,6
2 14,2 9,7 8,5 12,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 19,5 14,6 19,8 19,6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 19,9 11,6 9,5 5,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
3 19,1 16,7 16,6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 26,3 24,4 33,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 29,0 20,1 21,3 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
4 22,1 22,3 24,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 32,3 32,5 40,6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 36,5 28,5 36,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
5 24,2 27,3 29,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 36,1 37,8 45,0 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 43,6 36,5 49,3 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
6 25,7 31,4 32,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 38,7 41,3 47,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 49,1 43,5 56,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
7 26,7 34,2 34,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 41,2 43,9 49,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 53,4 48,8 61,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
8 27,5 36,2 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 42,9 45,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 56,7 52,6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
9 28,0 37,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 44,1 46,7 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 58,7 54,8 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
10 28,5 38,2 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 44,9 47,5 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 59,8 56,1 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Les TET exerçant des professions peu spécialisées avaient de plus faibles taux de transition cumulatifs au fil des années suivant leur premier emploi dans l’industrie des SHR, comparativement aux deux autres groupes de comparaison. Parmi les TET exerçant des professions peu spécialisées, la cohorte de 2000 à 2004 avait un taux de transition cumulatif plus élevé que celui des autres cohortes pendant les trois premières années suivant leur premier emploi dans l’industrie des SHR, mais les autres cohortes l’ont dépassée par la suite. Après 10 ans, 29 % de la cohorte de 2000 à 2004 avaient fait la transition vers la résidence permanente, et ce taux a été atteint par les autres cohortes après cinq ans. À titre de comparaison, les TET exerçant des professions plus spécialisées avaient des taux de transition cumulatifs plus élevés que ceux des TET exerçant des professions peu spécialisées, et ce, dans toutes les cohortes d’entrée jusqu’à 10 ans après le premier emploi; l’écart le plus important enregistré était de 16 points de pourcentageNote . Pour les cohortes d’entrée de 2000 à 2014, les taux de transition cumulatifs des titulaires de permis d’études étaient supérieurs de 10 à 30 points de pourcentage à ceux des TET exerçant des professions peu spécialisées, et ce, 5 à 10 ans après le début du premier emploi dans l’industrie des SHR. Cependant, les titulaires de permis d’études des cohortes d’entrée après 2015 avaient des taux de transition cumulatifs inférieurs à ceux des cohortes correspondantes de TET exerçant des professions peu spécialisées au cours des deux premières années suivant leur premier emploi au sein de l’industrie des SHRNote .

Bien que les TET exerçant des professions peu spécialisées aient eu des taux de transition plus faibles comparativement à ceux des TET exerçant des professions plus spécialisées de chaque cohorte d’entrée et à ceux des titulaires de permis d’études des cohortes d’entrée de 2000 à 2014, le nombre de TET exerçant des professions peu spécialisées qui ont obtenu le statut de résident permanent était plus élevé dans toutes les cohortes (exception faite de la cohorte de 2010 à 2014 cinq ans après le début de leur premier emploi dans l’industrie des SHR, comparativement aux titulaires de permis d’études). Ce nombre était presque le double ou même plus que le double du nombre de travailleurs étrangers ayant fait la transition dans les deux autres groupes pour la majeure partie des 10 premières années suivant le début de leur premier emploi au sein de l’industrie des SHR. Il en est ainsi, car les TET exerçant des professions peu spécialisées étaient beaucoup plus nombreux dans l’industrie des SHR avant 2014, comparativement aux deux autres groupes. Après 2014, bien que le nombre de titulaires de permis d’études ait dépassé celui des TET dans l’industrie des SHR, leurs taux de transition étaient beaucoup plus faibles que ceux des TET au cours des deux premières années suivant leur premier emploi dans l’industrie des SHR.  

Les travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions peu spécialisées ont de plus faibles taux de maintien en emploi dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration, comparativement aux travailleurs étrangers temporaires exerçant des professions plus spécialisées

Le tableau 3 affiche les taux de maintien en emploi dans l’industrie des SHR des travailleurs étrangers ayant commencé leur premier emploi entre 2000 et 2018, et ayant obtenu le statut de résident permanent entre 2001 et 2019. Parmi les TET exerçant des professions peu spécialisées, environ 60 % à 70 % ont continué d’exercer un emploi dans l’industrie des SHR pendant l’année de leur admission, alors que pour les cohortes de 2001 à 2010 et la cohorte de 2011 à 2015, 30 % ou moins et près de 40 %, respectivement, travaillaient toujours dans cette industrie cinq ans après leur admission. À titre de comparaison, les TET exerçant des professions plus spécialisées avaient des taux de maintien en emploi plus élevés, alors que les titulaires de permis d’études étaient plus susceptibles de changer d’industrie après l’obtention du statut de résident permanent. Par exemple, de 76 % à 83 % des TET exerçant des professions plus spécialisées travaillaient dans l’industrie au cours de l’année de leur admission, et, parmi ces travailleurs, 39 % à 52 % étaient toujours en emploi dans cette industrie après cinq ans. En revanche, de 39 % à 53 % des étudiants étrangers ont continué d’exercer un emploi dans l’industrie au cours de l’année de leur admission, mais seulement 20 % d’entre eux, au plus, travaillaient toujours dans cette industrie cinq ans après leur admission.

Les proportions de TET exerçant des professions peu spécialisées qui ont changé d’industrie ont augmenté au fil des années suivant la transition vers la résidence permanente, passant d’environ 20 % pendant l’année d’admission à plus de 40 % lors de la cinquième année suivant l’admission, et ce, dans l’ensemble des différentes cohortes d’admission. La tendance était semblable pour les TET exerçant des professions plus spécialisées, quoique dans une plus faible mesure. Cependant, le changement d’industrie des étudiants étrangers s’est produit dans une plus grande mesure. Pour les cohortes d’entrée de 2006 à 2019, presque la moitié des titulaires de permis d’études dont le premier emploi était dans l’industrie des SHR ont travaillé dans d’autres industries au cours de l’année de leur admission. Même dans la cohorte de 2001 à 2005, pour laquelle moins de changements d’industrie ont été déclarés, plus de 30 % des titulaires de permis d’études ont changé d’industrie pendant l’année de leur admission. Trois ans après l’admission, 55 % de ces titulaires ou plus avaient changé d’industrieNote Note Note .


Tableau 3
Maintien en emploi dans l’industrie pour les travailleurs étrangers temporaires et les titulaires de permis d’études dont le premier emploi était dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration, selon la cohorte d’admission
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Maintien en emploi dans l’industrie pour les travailleurs étrangers temporaires et les titulaires de permis d’études dont le premier emploi était dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration Cohorte d’admission de 2001 à 2005, Cohorte d’admission de 2006 à 2010, Cohorte d’admission de 2011 à 2015, Cohorte d’admission de 2016 à 2019 , Maintien, Départ et Aucun revenu T4, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Cohorte d’admission de 2001 à 2005 Cohorte d’admission de 2006 à 2010 Cohorte d’admission de 2011 à 2015 Cohorte d’admission de 2016 à 2019
Maintien Départ Aucun revenu T4 Maintien Départ Aucun revenu T4 Maintien Départ Aucun revenu T4 Maintien Départ Aucun revenu T4
pourcentage
TET exerçant des professions peu spécialisées
Année d’admission 61,4 22,6 16,0 59,5 23,6 16,9 71,8 18,5 9,7 66,4 23,2 9,8
Année 1 47,4 33,9 18,8 49,9 32,0 18,1 62,7 26,7 10,6 55,1 32,0 11,3
Année 2 40,3 37,5 22,2 41,6 37,9 20,4 54,0 33,8 12,1 ... ... ...
Année 3 35,5 39,1 25,4 36,4 40,6 23,0 47,8 39,0 13,2 ... ... ...
Année 4 31,9 40,5 27,6 32,9 42,9 24,2 42,9 42,9 14,2 ... ... ...
Année 5 28,1 41,5 30,4 30,2 44,5 25,3 38,8 45,7 15,6 ... ... ...
TET exerçant des professions plus spécialisées
Année d’admission 76,1 16,1 7,7 77,0 15,2 7,8 82,5 11,8 5,7 80,3 14,2 6,2
Année 1 62,7 24,4 12,9 66,4 22,6 11,0 73,0 19,1 7,9 66,4 24,6 8,0
Année 2 54,8 29,5 15,8 59,1 27,2 13,8 65,1 25,3 9,6 ... ... ...
Année 3 49,3 33,0 17,7 53,6 30,6 15,8 60,0 29,1 10,9 ... ... ...
Année 4 43,7 35,1 21,2 49,4 32,8 17,8 55,7 32,4 12,0 ... ... ...
Année 5 38,9 37,3 23,9 46,5 34,0 19,5 51,6 34,9 13,5 ... ... ...
Titulaires de permis d’études
Année d’admission 52,7 31,8 15,5 38,6 46,5 14,9 43,7 46,1 10,2 38,9 53,2 8,9
Année 1 40,0 45,7 14,3 28,8 54,5 16,8 32,1 54,8 13,2 27,2 61,2 12,1
Année 2 31,6 51,4 17,0 22,8 58,9 18,3 25,2 59,3 15,5 ... ... ...
Année 3 26,8 55,0 18,2 19,5 59,6 20,9 21,1 62,3 16,5 ... ... ...
Année 4 23,8 54,8 21,4 17,5 59,4 23,2 18,2 63,8 18,0 ... ... ...
Année 5 19,9 55,0 25,1 16,1 58,4 25,6 15,7 64,8 19,5 ... ... ...

Conclusion

La présente étude a permis d’examiner les TET exerçant des professions peu spécialisées dont le premier emploi était au sein de l’industrie des SHR, plus précisément en ce qui a trait à leur transition vers la résidence permanente et à leur maintien en emploi dans l’industrie des SHR après cette transition, comparativement aux TET exerçant des professions plus spécialisées et aux titulaires de permis d’études.

Dans l’ensemble, pendant les années 2000 et au début des années 2010, il y avait beaucoup plus de TET exerçant des professions peu spécialisées dans l’industrie des SHR par rapport aux TET exerçant des professions plus spécialisées. Depuis 2014, les titulaires de permis d’études sont plus nombreux que les TET exerçant des professions peu spécialisées et les TET exerçant des professions plus spécialisées. Ils sont devenus la principale source de travailleurs étrangers dans l’industrie des SHR.

Les TET exerçant des professions peu spécialisées dans l’industrie des SHR avaient de plus faibles taux cumulatifs de transition vers la résidence permanente, comparativement aux TET exerçant des professions plus spécialisées et aux titulaires de permis d’études. Cependant, en raison de la taille importante de ce groupe, le nombre de TET exerçant des professions peu spécialisées ayant obtenu le statut de résident permanent était plus élevé que le nombre de TET exerçant des professions plus spécialisées et de titulaires de permis d’études l’ayant obtenu, exception faite de la cohorte de 2010 à 2014. Dans cette cohorte, les TET exerçant des professions peu spécialisées étaient moins nombreux que les titulaires de permis d’études à compter de la cinquième année suivant le premier emploi dans l’industrie des SHR. De plus, les TET exerçant des professions peu spécialisées avaient des taux de maintien en emploi dans l’industrie des SHR inférieurs de 10 à 15 points de pourcentage à ceux des TET exerçant des professions plus spécialisées, et ce, dans les différentes cohortes.

Annexe sur les données

Dans le cadre de l’étude, on a défini les TET exerçant des professions peu spécialisées à l’aide d’une approche à deux étapes qui a été présentée dans un article de Picot et coll. (2022). L’approche repose sur les renseignements concernant les niveaux d’exigences en matière de compétences professionnelles, lorsqu’ils étaient disponibles, et les gains annuels lorsque les renseignements sur la profession étaient inconnusNote . La première étape consiste à examiner les renseignements sur la profession désignée qui se trouvent sur le permis de travail des TET. Selon la Classification nationale des professions de 2016, les professions correspondant aux niveaux de compétence C (postes intermédiaires et de bureau) et D (postes élémentaires et manœuvres) ont été considérées comme étant des professions exigeant un niveau de compétences moins élevé, alors que les professions correspondant aux niveaux de compétence 0 (postes de gestion), A (postes professionnels) et B (postes techniques ou spécialisés) ont été considérées comme étant les professions exigeant un niveau de compétences plus élevé. Si un TET était titulaire de plusieurs permis de travail, le niveau de compétence le plus élevé pour tous les permis de travail valides détenus lors de l’année du début du premier emploi a été pris en compte. Lorsque les renseignements sur la profession n’étaient pas disponibles ou étaient manquants (ce qui était surtout le cas pour les titulaires d’un permis de travail ouvert), la deuxième étape reposait sur la méthode de calcul des gains annuels équivalant à une année complète, qui permet d’ajuster le total des gains déclarés sur la déclaration T4 en fonction de la durée du permis de travail dans l’année, afin d’obtenir un indicateur des niveaux d’exigences en matière de compétences professionnelles d’un TETNote . Dans la présente analyse, si les gains annuels équivalant à une année complète étaient inférieurs à la moitié des gains médians nationaux pour l’année en question, le TET était désigné comme étant un TET exerçant une profession peu spécialiséeNote . Si ce n’était pas le cas, le TET était désigné comme étant un TET exerçant une profession plus spécialisée. La majorité des TET dans l’industrie des SHR étaient titulaires de permis de travail ouverts, pour lesquels il n’y a pas de renseignements sur la profession (Lu et Hou, 2019). Par conséquent, leurs niveaux d’exigences en matière de compétences professionnelles ont été déterminés à l’aide des gains annuels déclarés sur un feuillet T4.

L’analyse prenait aussi en compte les titulaires de permis d’études ayant réalisé des gains dans l’industrie des SHR pendant la période allant de 2000 à 2020 à titre de groupe de comparaison, peu importe s’ils étaient titulaires d’un permis de travail pendant leur première année d’emploi. Si les travailleurs étrangers étaient titulaires d’un permis de travail et d’un permis d’études au cours d’une année quelconque, ils étaient considérés comme étant titulaires de permis d’études dans le présent article.

Parmi les TET ayant exercé leur premier emploi dans l’industrie des SHR avant leur admission, ceux qui recevaient toujours des gains positifs dans cette industrie après leur admission (pas nécessairement les gains les plus élevés s’ils touchaient des gains provenant de diverses industries) étaient considérés comme étant des travailleurs étrangers qui ne changeaient pas d’industrie, ou comme des travailleurs étrangers qui changeaient d’industrie ou des personnes ne recevant aucun revenu autrement.

Bibliographie

Crossman, E., Choi, Y. et Hou, F. (2021, juillet). Les étudiants étrangers comme source de main-d’œuvre : l’augmentation du nombre d’étudiants étrangers et l’évolution de leurs caractéristiques sociodémographiques (no 36-28-0001 au catalogue). Rapports économiques et sociaux, 1(7). Statistique Canada. https://doi.org/10.25318/36280001202100700005-fra

Gouvernement du Canada. (2007, 24 septembre). Amélioration du Programme des travailleurs étrangers temporaires pour les employeurs de la Colombie-Britannique et de l’Alberta. https://www.canada.ca/fr/nouvelles/archive/2007/09/amelioration-programme-travailleurs-etrangers-temporaires-employeurs-colombie-britannique-alberta.html

Lu, Y. (2020, juin). Répartition des travailleurs étrangers temporaires dans les industries au Canada (no 45-28-0001 au catalogue). StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur. Statistique Canada. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2020001/article/00028-fra.pdf?st=qOf-OWpu

Lu, Y. et Hou, F. (2019, novembre). Travailleurs étrangers temporaires au sein de la population active du Canada : permis de travail ouverts et permis liés à un employeur donné (no 11-626-X au catalogue – no 102). Aperçus économiques. Statistique Canada. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/11-626-x/11-626-x2019016-fra.pdf?st=yKh6eY7d

Picot, G., Hou, F., Crossman, E. et Lu, Y. (2022, janvier). La transition vers la résidence permanente chez les travailleurs étrangers temporaires peu et hautement qualifiés (no 36-28-0001 au catalogue). Rapports économiques et sociaux, 2(1). Statistique Canada. https://doi.org/10.25318/36280001202200100002-fra

Statistique Canada. (2024). Tableau 14-10-0400-01 Postes vacants, employés salariés et taux de postes vacants selon le secteur de l’industrie, données trimestrielles désaisonnalisées. https://doi.org/10.25318/1410040001-fra

Date de modification :