Rapports économiques et sociaux
Mise à jour de l’indice des restrictions liées à la COVID-19
DOI: https://doi.org/10.25318/36280001202200800002-fra
Passer au texte
Début du texte
Introduction
L’apparition de la COVID-19 en mars 2020 a entraîné des restrictions sur les activités personnelles et les activités commerciales dans l’ensemble du pays. Les politiques et les mandats mis en place pour ralentir la propagation de la COVID-19 ont été adaptés au fur et à mesure que les vagues successives de la pandémie ont fourni plus de données et de renseignements sur la façon dont la maladie affectait la société canadienne. Pour aider à mesurer le degré de sévérité des restrictions, l’Indice des restrictions liées à la COVID-19 a été mis en place à Statistique Canada pour mesurer l’intensité des mesures de santé publique sur une base provinciale ou territorialeNote . L’indice traduit par une valeur allant de 0 à 100 le degré de sévérité des restrictions liées à la COVID-19 — 0 signifiant l’absence de restrictions et 100 signifiant la mise en place des restrictions les plus rigoureuses. L’indice s’appuie sur l’indice de rigueur élaboré par l’Université d’Oxford, mais a été modifié afin de produire des valeurs davantage centrées sur le Canada. Les principales modifications apportées à l’indice comprenaient l’ajustement des seuils des restrictions quant à la taille des rassemblements pour tenir compte de la façon dont les restrictions étaient mises en place au Canada, l’ajout de variables de restriction supplémentaires liées aux fermetures d’entreprises et la mesure de la différence entre les restrictions sur les populations vaccinées et celles non vaccinées. Ces améliorations ont permis un suivi plus nuancé de la progression des restrictions liées à la COVID-19 dans les provinces et les territoires au cours des deux dernières années.
Le premier ensemble de valeurs de l’Indice des restrictions liées à la COVID-19 a été publié pour la période allant de janvier 2020 à janvier 2022. Il couvrait les quatre premières vagues et une partie de la cinquième vague de la pandémie, la quatrième vague correspondant à celle déclenchée par le variant Delta à l’automne 2021. Alors que la vague provoquée par le variant Delta était en cours, un nouveau variant préoccupant a été détecté fin novembre 2021. Le variant B.1.1.529 (ou Omicron) a été désigné comme un variant plus infectieux et capable de se propager plus rapidement que les variants précédents. Il a finalement remplacé Delta en tant que variant dominant et a entraîné la cinquième vague de COVID-19 et les restrictions de santé publique qui y sont liées. Un ensemble mis à jour d’estimations de l’Indice des restrictions liées à la COVID-19 jusqu’au 31 juillet 2022 est rendu disponible dans cette publicationNote . Il couvre la partie restante de la vague Omicron, ainsi que la période de déconfinement qui a eu lieu au printemps et à l’été 2022.
Le Manitoba présentait la plus grande différence sur le plan des restrictions visant les populations vaccinée et non vaccinée
À partir de l’été 2021 et jusqu’à l’automne et l’hiver, des mandats de vaccination, des passeports de vaccination ou des restrictions différentielles fondées sur le statut vaccinal ont été introduits dans de nombreuses provinces et territoires pour gérer la propagation de la COVID-19 (panel 1). Ces restrictions différentielles pouvaient prendre de nombreuses formes et comprenaient des exigences en matière de vaccination pour voyager, fréquenter des établissements d’enseignement, fréquenter des restaurants ou des événements, participer à des activités sportives ou travailler. Dans certains cas, des passeports vaccinaux ou des documents officiels attestant du statut vaccinal ont été utilisés pour vérifier le statut vaccinal d’un individu.
L’approche favorisant l’utilisation de mandats de vaccination, de passeports de vaccination et de restrictions différenciées en fonction du statut vaccinal n’était pas nouvelle à l’échelle mondiale. Certains pays de l’Union européenne, comme la Grèce, l’Allemagne et le Danemark, avaient mis en place des mandats de vaccination depuis le début du printemps 2021, alors que les États-Unis et la France ont mis en place des restrictions différenciées en fonction du statut vaccinal sous différentes formes (Katz, Born, de Wit et coll.).
Au Canada, le Manitoba a été la première province à mettre en œuvre des restrictions différenciées fondées sur le statut vaccinal (à l’été 2021) et a enregistré la plus grande différence dans le niveau de sévérité des restrictions entre les personnes vaccinées et celles non vaccinées dans toutes les provinces et tous les territoires en novembre 2021 (voir le panel 2). Le niveau de sévérité des restrictions pour les personnes non vaccinées était de 31 points de pourcentage supérieur à celui propre aux personnes vaccinées ce mois-là. Ce résultat s’explique en grande partie par le degré d’ouverture de la province aux personnes pleinement vaccinées, combiné à l’utilisation du statut vaccinal afin de limiter les rassemblements personnels et sociaux. L’Alberta, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique, qui ont mis en place des exigences de santé publique semblables concernant l’utilisation des passeports vaccinaux, avaient tendance à afficher des différences moins importantes quant à la manière dont les restrictions touchaient la population vaccinée et la population non vaccinée comparativement aux autres provinces.
Le Québec et l’Ontario ont adopté des approches semblables pour l’imposition des passeports vaccinaux et des restrictions liées au statut vaccinal, mais le degré de sévérité des restrictions pour la population vaccinée a reculé beaucoup plus fortement en Ontario qu’au Québec à l’automne 2021. Cela a causé une plus grande différence entre les deux populations en Ontario, alors que les restrictions imposées aux deux populations au Québec ont différé dans une moindre mesure tout au long des quatrième et cinquième vagues de la pandémie.
Le Nouveau-Brunswick a été la première province de l’Atlantique à mettre en œuvre les exigences en matière de vaccins et la vérification du passeport vaccinal. Les autres provinces de l’Atlantique ont emboîté le pas en mettant en œuvre des mandats de vaccination pour éviter la nécessité d’appliquer des mesures « coupe-circuit » pour limiter la propagation de la COVID-19. L’Île-du-Prince-Édouard a introduit le statut de vaccination comme condition pour voyager dans les provinces ne faisant pas partie de la bulle de l’Atlantique. Bon nombre des restrictions liées à la vaccination contre la COVID-19 ont principalement touché les ménages plutôt que les entreprises et ne se sont pas traduites par de fortes hausses des valeurs globales des indices de restrictions. Lorsque les estimations numériques du degré de sévérité des restrictions entre les populations vaccinées et non vaccinées dans les provinces de l’Atlantique ont été examinées, une différence maximale de 17 points de pourcentage a été enregistrée en décembre au Nouveau-Brunswick.
Les territoires ont fait un usage limité des restrictions liées au statut vaccinal comme l’un de leurs principaux outils utilisés pour gérer la propagation de la COVID-19. Les restrictions couramment utilisées dans les territoires représentaient des limitations générales relatives aux déplacements intérieurs, des limitations sur la taille des rassemblements sociaux ou des restrictions « coupe-circuits » imposées dans les collectivités aux prises avec des éclosions.
Dans l’ensemble des provinces, les différences dans les restrictions imposées aux personnes vaccinées et à celles non vaccinées étaient généralement les plus importantes lors des creux des vagues de COVID-19. Ces différences sont survenues lors des creux, lorsque les restrictions imposées aux personnes vaccinées ont diminué par rapport à celles imposées aux personnes non vaccinées (panel 2). Lors des pics des vagues de COVID-19, des ensembles de restrictions similaires ou identiques ont été mis en place tant pour les personnes vaccinées que non vaccinées dans de nombreuses provinces. Ces mesures ont éliminé les différences entre les populations vaccinées et non vaccinées vers janvier 2022 à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et au Québec.
Les restrictions liées à Omicron n’étaient pas aussi strictes que celles imposées lors des précédentes vagues de COVID-19
Avec l’arrivée du variant Omicron, presque toutes les provinces et tous les territoires ont rapidement rétabli des restrictions pour l’ensemble de la population afin de limiter la propagation du virus et d’éviter d’exercer une pression supplémentaire sur le système de santé. Cependant, le resserrement des restrictions n’était pas aussi important que celui subi lors des précédentes vagues de COVID-19. En fait, dans nombre de provinces et territoires, les indices n’ont pas augmenté bien au-delà de 50 (à mi-chemin) pendant la vague Omicron.
Le changement le plus courant apporté aux restrictions dans les provinces et les territoires consistait à retarder le retour des élèves à l’apprentissage en présentiel ou à imposer des restrictions relatives à la taille des rassemblements sociaux (panel 3). Les provinces et les territoires ont également mis en place des restrictions propres à leur secteur de compétence. Le Québec a brièvement réintroduit un couvre-feu pour limiter les rassemblements sociaux, tandis que la Saskatchewan et l’Alberta avaient une approche fondée sur des mesures moins strictes contre le nouveau variant, alors qu’elles commençaient à mettre en œuvre leurs plans de relance. Les territoires et les provinces de l’Atlantique ont rapidement réagi en imposant des restrictions strictes à toutes les populations pour freiner la propagation de la COVID-19 dans les collectivités. L’Ontario a également mis en place des restrictions plus sévères, avec la fermeture de restaurants et de gymnases et les limites des rassemblements sociaux comme principale approche pour réduire le nombre de cas dans la province.
Description du panneau 1
Le panneau 1 contient des graphiques linéaires pour chaque province et territoire, de Terre-Neuve-et-Labrador au Nunavut. Il y a 13 graphiques au total. Les graphiques présentent le niveau de restrictions liées à la COVID-19 pour l’ensemble de la population sous forme de ligne pleine noire; le niveau de restrictions pour les personnes vaccinées sous forme de ligne composée de traits; et le niveau de restrictions pour les personnes non vaccinées sous forme de ligne composée de traits et de points. Les lignes correspondant aux personnes vaccinées et non vaccinées sont affichées seulement s’il y a des différences dans les restrictions pour ces deux groupes. Dans chaque graphique, l’axe des Y correspond au degré des sévérité des restrictions, qui va de « 0 » (aucune restriction) à « 100 » (toutes les restrictions sont les plus sévères possible), alors que l’axe des X correspond aux jours, qui vont du 1er janvier 2020 au 31 juillet 2022.
Les graphiques montrent la sévérité des restrictions pour toutes les vagues de la pandémie. En général, les restrictions sont les plus sévères au cours de la première vague de la pandémie, et ce, pour l’ensemble des provinces et des territoires. Si l’on compare les provinces et les territoires, les restrictions en Ontario et au Québec sont plus sévères qu’en Alberta. En outre, les restrictions imposées aux personnes non vaccinées sont plus sévères que celles imposées aux personnes vaccinées.
Les données sont offertes sous format CSV
Description du panneau 2
Le panneau 2 montre des graphiques linéaires qui font ressortir la différence dans le degré de sévérité des restrictions pour les personnes non vaccinées et les personnes vaccinées, au fil du temps. Le panneau comprend 10 graphiques, un pour chacune des provinces. La différence dans le degré de sévérité est représentée par une ligne pleine noire. L’axe des ordonnées (Y) des graphiques correspond à la différence dans le degré de sévérité des restrictions, qui va de 0 (aucune différence) à 33. L’axe des abscisses (X) correspond aux jours, qui vont du 1er juin 2021 au 31 juillet 2022.
Les graphiques montrent la différence dans le degré de sévérité des restrictions entre les personnes non vaccinées et les personnes vaccinées, une fois que des restrictions distinctes sont adoptées. Dans l’ensemble des provinces, la différence augmente initialement. Cependant, une fois que les niveaux d’infection à la COVID-19 augmentent, la différence disparaît à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Ontario et s’atténue en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique. La différence a augmenté à nouveau lorsque les niveaux d’infection à la COVID-19 ont diminué au début du printemps 2022 avant de disparaître complètement.
Les données sont offertes sous format CSV
Description du panneau 3
Le panneau 3 contient des cartes thermographiques pour chacun des types de restrictions au fil du temps. Il y a 15 cartes thermographiques, soit une pour chacune des catégories de restrictions. Les cartes sont bleu foncé quand une restriction est sévère, et elles sont blanches quand une restriction est légère. Dans chaque carte thermographique, l’axe des Y correspond aux provinces et aux territoires, alors que l’axe des X correspond aux jours, qui vont du 1er janvier 2020 au 31 juillet 2022.
Les cartes thermographiques montrent que les restrictions liées aux voyages à l’étranger et les campagnes de sensibilisation du public étaient généralisées à l’échelle des provinces et des territoires. Elles montrent aussi que les restrictions imposées aux commerces et aux écoles semblaient être plus sévères au Québec et en Ontario que dans les autres provinces, et que ces restrictions avaient tendance à rester plus longtemps en vigueur dans ces deux provinces.
Les données sont offertes sous format CSV
Les restrictions visant à contrer la vague du variant Omicron ont eu une incidence modeste comparativement à celles des précédentes vagues de COVID-19
Pour l’économie, les principaux secteurs touchés par les restrictions mises en place lors de la vague Omicron étaient ceux touchés par les restrictions quant à la capacité, comme les restaurants, les centres de divertissement, le commerce de détail ou les centres de conditionnement physique. Les commerces de détail se sont vu imposer des limites de capacité, mais n’ont pas été obligés de fermer comme ce fut le cas lors des vagues précédentes. Après de brèves ouvertures à l’automne 2021, les installations qui permettaient de grands rassemblements sociaux ou des rassemblements de personnes provenant de plusieurs bulles familiales (comme les arénas) ont dû fermer, sans considération pour le statut vaccinal des participants. De même, dans de nombreuses provinces, les centres de conditionnement physique étaient fermés ou ouverts avec une capacité très limitée, et les conditions d’entrée dépendaient du statut vaccinal.
Des modèles statistiques de l’effet des restrictions sur l’emploi, les ventes au détail et le nombre d’entreprises actives ont été publiés en mars 2022Note . Les modèles ont révélé la corrélation statistique entre les changements dans les restrictions et les changements dans l’emploi, les ventes au détail et le nombre d’entreprises actives. Les modèles montraient un effet lorsque les indices de restriction dépassaient une valeur de seuil de 47, car cette valeur représente le niveau auquel les restrictions deviennent obligatoires pour l’activité économique.
Lorsqu’on utilise les coefficients estimés des modèles pour prédire les effets de la vague Omicron, on prédit une baisse de l’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Québec et en Ontario semblable à celle qui s’est produite. Ces provinces correspondent à celles ayant connu certaines des plus fortes augmentations de restrictions au cours de la vague Omicron. Pour les autres provinces et territoires, les modèles n’indiquent pas que les changements dans les restrictions ont eu une incidence sur la croissance de l’emploi. De même, les modèles n’indiquent pas de changements contemporains dans les ventes au détail ou le nombre d’entreprises actives à la suite du changement de l’indice des restrictions liées à la COVID-19.
Dans l’ensemble, les répercussions économiques de la vague Omicron n’ont pas été aussi négatives que celles résultant des vagues précédentes. L’augmentation des restrictions pendant la vague Omicron n’a pas été aussi importante que celle des vagues précédentes de la pandémie. Et, dans les provinces et les territoires où les augmentations ont dépassé le seuil auquel les restrictions deviennent obligatoires, l’ampleur de l’augmentation au-delà du seuil était faible. De plus, Omicron s’est avéré une souche de COVID-19 moins mortelle et qui s’est produite après que les entreprises, les gouvernements et les ménages ont pris des mesures importantes pour s’adapter à la maladie. Les entreprises et les gouvernements ont investi dans des lieux de travail qui permettent la distanciation physique et des technologies de travail à distance, d’autant plus qu’une forte proportion de la population avait reçu des vaccins. Tous ces facteurs donnent à penser que les restrictions liées à la vague Omicron auront un effet moindre sur les variables économiques.
Conclusions
À la mi-février 2022, les provinces et les territoires ont commencé à lancer des plans de relance en plusieurs étapes après le pic de la vague Omicron. La Saskatchewan et l’Alberta ont adopté une approche accélérée et une position plus ouverte, car leurs restrictions étaient moins strictes tout au long de la cinquième vague. D’autres provinces, comme le Manitoba et le Québec, ont commencé à lever les restrictions à la suite de contestations élevées partout au pays. Le processus de levée des restrictions avait tendance à comporter plusieurs étapes et comprenait la suppression des passeports de vaccination et des restrictions basées sur le statut vaccinal, la réouverture des restaurants, des clubs et des bars et ultimement, la suppression des limites imposées aux rassemblements sociaux. De plus, les exigences en matière de port du masque dans nombre de provinces et territoires ont été progressivement levées dans la majorité des contextes, y compris, plus récemment, le transport en commun. Les politiques de vaccination prescrites par le gouvernement fédéral pour les fonctionnaires et les sociétés d’État ont été parmi les dernières à être supprimées au début de l’été 2022.
Malgré la baisse des niveaux de restriction, la COVID-19 continue de circuler au Canada et les responsables de la santé publique ont continué d’émettre des mises en garde et d’encourager l’obtention des doses de rappelNote . Néanmoins, le public s’est montré désireux de retourner à des conditions de vie plus normales; des événements spéciaux (comme les cérémonies de remise de diplômes, les mariages et les services commémoratifs qui se trouvent retardés depuis longtempsNote ) ont lieu et la demande de voyages aériens dépasse l’offre.
Auteurs
Ryan Macdonald travaille à la Division de l'analyse économique, Direction des études analytiques et de la modélisation, Statistique Canada. Jessica Dekker travaille à la Division de l’analyse stratégique, publication et formation, Statistique Canada.
Bibliographie
CBC/Radio-Canada. 29 juin 2020. « Const. Heidi Stevenson, killed during N.S. mass shooting, honoured at RCMP memorial ». CBC News. https://www.cbc.ca/news/canada/nova-scotia/regimental-memorial-service-rcmp-officer-portapique-shooting-1.6504227 (en anglais seulement)
Clarke S., Dekker J., Habli N., Macdonald R. et McCormack C. 2022. Mesurer la corrélation entre les restrictions liées à la COVID-19 et l’activité économique. Études analytiques : méthodes et références, no 40. Produit no 11-633-X au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.
https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/pub/11-633-x/11-633-x2022003-fra.pdf?st=bOzLbU1b
Katz G.M., Born K.B., de Wit M. et coll. 2021. COVID-19 vaccine certificates: key considerations for the Ontario context [Science Briefs of the Ontario COVID-19 Science Advisory Table. 2021;2(39)]. Ontario COVID-19 Science Advisory Table. https://doi.org/10.47326/ocsat.2021.02.39.1.0 (en anglais seulement)
Agence de la santé publique du Canada. 2022. Résumé de la déclaration du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) du 29 juin 2022. https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/immunization/national-advisory-committee-on-immunization-naci/ccni-resume-29-juin-2022.pdf
- Date de modification :