Rapports économiques et sociaux
L’utilisation d’Internet et des technologies numériques par les Canadiens avant et pendant la pandémie de COVID-19

Date de diffusion : le 28 avril 2022

DOI:https://doi.org/10.25318/36280001202200400004-eng

Résumé

La présente étude repose sur un ensemble commun de questions tirées des cycles de 2018 et de 2020 de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet, pour classer les Canadiens dans l’un des cinq groupes d’utilisateurs d’Internet de chaque année, allant des non-utilisateurs aux utilisateurs avancés. On observe une tendance à la hausse entre les catégories. De 2018 à 2020, la proportion de Canadiens âgés de 15 ans ou plus, qui étaient classés comme non-utilisateurs ou utilisateurs de base d’Internet et des technologies numériques, a diminué de 4,8 points de pourcentage. La part des utilisateurs qualifiés comme utilisateurs avancés a augmenté de 4,5 points de pourcentage. Alors qu’une part croissante des utilisateurs d’Internet a déclaré de nombreuses activités en ligne, l’écart entre les utilisateurs de base et les utilisateurs intermédiaires s’est creusé pour nombre d’entre elles, ce qui donne à penser que les utilisateurs de base ont pris davantage de retard par rapport aux autres utilisateurs au cours de cette période. Parmi les groupes d’utilisateurs d’Internet, le changement à la hausse a été le plus évident chez les Canadiens âgés de 50 à 64 ans et de 65 ans et plus.

Auteurs

David Wavrock, Grant Schellenberg et Christoph Schimmele travaillent à la Division de l’analyse sociale et de la modélisation de la Direction des études analytiques et de la modélisation de Statistique Canada.

Introduction

Il ne fait aucun doute que la pandémie de COVID-19 et les mesures prises pour y répondre ont contribué, et probablement accéléré, les rôles que jouent Internet et les technologies numériques dans nos vies, propulsant un grand nombre de personnes et d’organisations vers le mode en ligne. Lorsqu’ils ont été interrogés à la fin de 2020 et au début de 2021, alors que la pandémie était déjà bien avancée, les trois quarts des Canadiens ont déclaré qu’ils menaient des activités en ligne plus fréquemment qu’auparavant, utilisant Internet pour maintenir le contact avec leur famille et leurs amis, accéder à des divertissements, acheter de la nourriture et des biens, accéder aux services gouvernementaux et faire du télétravail. Près de la moitié des Canadiens faisaient au moins une de ces activités en ligne pour la première fois (Bilodeau et al., 2021). Une foule d’autres mesures témoignent également de l’augmentation de la participation au monde numérique depuis le début de 2020 (Aston et al., 2020; Beaunoyer et al., 2020; Deng et al., 2020; Statistique Canada, 2020a; Statistique Canada, 2020c; van Deursen, 2020).

Mais les compétences en matière d’utilisation d’Internet et des technologies numériques varient et les personnes n’avaient pas toutes les mêmes capacités à transférer rapidement les activités de la vie quotidienne en ligne (Nguyen et al., 2021; van Deursen, 2020; Van Jaarsveld, 2020). Un an avant la pandémie, environ 1 Canadien sur 4 n’avait que très peu utilisé Internet et les technologies numériques ou ne les avait pas utilisés du tout. S’ils se sont adaptés au passage de tant d’éléments de la vie quotidienne en ligne pendant la pandémie, ils n’avaient au départ aucune compétence numérique ou avaient seulement des compétences numériques élémentaires (Wavrock et al., 2021). C’était particulièrement le cas chez les personnes plus âgées et celles moins scolarisées. D’autres recherches ont également mis en lumière les rôles que jouent l’âge et l’éducation dans l’utilisation de l’Internet et des technologies numériques (Büchi et al., 2016; Montagnier et Wirthmann, 2011; Scheerder et al., 2017).

Les risques et les avantages que l’utilisation d’Internet a offerts aux personnes pendant la pandémie ont été examinés dans des études récentes. Une étude menée aux Pays-Bas a révélé que, même si les personnes âgées étaient susceptibles d’utiliser Internet pour obtenir des renseignements sur la COVID-19, cela n’entraînait pas nécessairement des résultats bénéfiques, comme le fait d’être informé au sujet du coronavirus ou de réduire leur risque d’exposition (van Deursen, 2020). D’autres études indiquent que les personnes âgées sont confrontées à des difficultés liées aux compétences dans le tri et l’évaluation de la vaste quantité de renseignements disponibles en ligne (Garcia et al., 2021; Hargittai et al., 2019; van Dijk, 2013; Van Jaarsveld, 2020)Note . En matière d’avantages, une étude américaine a montré que les personnes possédant des compétences numériques plus solides au début de la pandémie étaient mieux en mesure de maintenir le contact avec leur famille et leurs amis par l’intermédiaire des plateformes en ligne (Nguyen et al., 2021), et une étude britannique a montré que l’utilisation plus fréquente d’Internet chez les personnes âgées de 55 à 75 ans était corrélée avec des niveaux plus faibles de dépression et une meilleure qualité de vie. Parmi les utilisateurs fréquents d’Internet, le maintien du contact social par l’intermédiaire d’appels vocaux et vidéo en ligne a été particulièrement bénéfique pour le bien-être (Wallinheimo et Evans, 2021).

L’objectif de la présente étude est de consigner les changements dans les activités et les compétences en ligne déclarées par les Canadiens avant et pendant la pandémie de COVID-19. Les données des cycles de 2018 et de 2020 de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI) sont utilisées pour classer les Canadiens dans l’un des cinq groupes d’utilisateurs d’Internet allant des non-utilisateurs aux utilisateurs avancés. L’évolution de la population dans ces catégories de 2018 à 2020 a fait l’objet d’estimations, et une tendance à la hausse de groupes d’utilisateurs plus compétents est observée. L’ampleur de ce changement est estimée en fonction des caractéristiques sociodémographiques, en mettant particulièrement l’accent sur les Canadiens des groupes plus âgés et ceux dont le niveau de scolarité est moins élevé. Le pourcentage d’activités en ligne particulières déclarées au cours de chacune des deux années est également consigné, ce qui permet de faire la lumière sur les types d’adaptations en ligne réalisées par les Canadiens au cours de cette période.

Données et méthodes

Données

Les données de la présente étude proviennent des cycles de 2018 et de 2020 de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI). L’ECUI recueille une vaste gamme de renseignements portant sur l’accès à Internet et aux technologies numériques et leur utilisation par des Canadiens âgés de 15 ans et plus, vivant dans les 10 provinces du CanadaNote . L’ECUI de 2018 a été menée de novembre 2018 à mars 2019, et a été la dernière version réalisée avant le début de la pandémie de COVID-19. L’ECUI de 2020 a été menée de novembre 2020 à mars 2021 et reflète l’utilisation d’Internet et des technologies numériques déclarée par les Canadiens environ 8 à 12 mois après le début de la pandémie. Cela fournit des renseignements recueillis auprès de deux échantillons représentatifs à l’échelle nationale de Canadiens vivant dans les provinces, et ce, au moyen d’un ensemble commun de questions. L’ECUI de 2018 a donné lieu à un taux de réponse global de 43,7 % et à un échantillon final d’un peu plus de 13 800 répondants, tandis que le taux de réponse global de l’ECUI de 2020 était de 41,6 % avec un échantillon final d’un peu plus de 17 400 répondants.

Méthodes

Les questions portant sur l’utilisation d’Internet, les activités en ligne et les compétences numériques chez les Canadiens, qui étaient communes aux enquêtes de 2018 et de 2020, se trouvent au cœur de la présente étude. Un inventaire a permis de relever 45 questions de ce genre avec une correspondance univoque entre les sondages. De plus, il y a eu trois cas où plusieurs questions figurant dans l’ECUI de 2018 ont été combinées en une seule question dans l’ECUI de 2020, et deux cas où une seule question de l’ECUI de 2018 a été subdivisée en plusieurs questions dans l’ECUI de 2020Note . Les transformations nécessaires à chaque ensemble de données ont été effectuées pour établir une correspondance univoqueNote . Cela a donné lieu à un total de 50 questions portant sur l’activité sur Internet et les compétences numériques communes aux deux enquêtes. Certaines questions sur l’activité et les compétences provenant de l’ECUI de 2018 n’ont pas été incluses en 2020 et n’ont pas pu être utilisées dans la présente analyse. Ces questions étaient relativement peu nombreuses et affichaient généralement de faibles taux de réponses positives en 2018 (p. ex. achat ou vente de produits financiers en ligne, mise à jour des paramètres de sécurité des routeurs). Les exceptions notables sont les questions portant sur l’utilisation d’applications de covoiturage et les activités liées aux appareils (p. ex. la connexion d’appareils par l’entremise du WiFi ou par Bluetooth, le partage de fichiers et la sauvegarde de fichiers dans le nuage), qui étaient courantes en 2018, mais qui n’étaient pas incluses en 2020.

Compte tenu des différences entre les versions de 2018 et de 2020 de l’ECUI, les spécifications de grappes définies par Wavrock et al. (2021) ont nécessité une mise à jour. Les groupes typologiques compris dans la présente étude ont été générés à l’aide des algorithmes k-modes élaborés par Huang (1998), qui se sont révélés bien adaptés aux données d’enquête dotée de réponses binaires. Cependant, les algorithmes k-modes ont une incidence sur les observations des groupes de grappes en fonction des distances discrètes (nombre entier), ce qui rend ce tri plus sensible que les autres algorithmes (p. ex. K-moyennes) aux changements dans les variables utilisées pour générer les grappes. Par conséquent, l’application des groupes de grappes mises au point par Wavrock et al. (2021) à l’ECUI de 2020 pourrait produire des affectations trompeuses aux différents groupes de grappes, d’autant plus que certaines questions de 2018 utilisées dans la typologie ont été combinées en questions uniques pour 2020.

Pour cette raison, une nouvelle typologie selon les variables d’activité et de compétence communes aux deux enquêtes a été générée. L’ECUI de 2018 a été choisie comme point de référence, permettant ainsi de comparer les activités sur Internet effectuées pendant la pandémie à un point de référence d’avant la pandémie. Cela facilite également la comparaison avec les résultats de Wavrock et al. (2021)Note .

Un algorithme de groupement k-modes a d’abord été exécuté 100 fois sur toutes les variables d’activité et de compétence afin de déterminer laquelle d’entre elles présentait des taux de réponse affirmative suffisamment faibles ou suffisamment élevés pour justifier son retrait de l’analyse. Cela a été fait parce que l’algorithme k-modes est très sensible à d’infimes différences dans les réponses variables, ce qui signifie que les réponses positives sur les variables associées à un faible taux d’utilisation ou les réponses négatives sur les variables associées à un fort taux d’utilisation peuvent ajouter du bruit supplémentaire au moment de déterminer le groupe de grappes auquel chaque répondant appartient. Les variables ont été supprimées en calculant la matrice modale moyenneNote  pour les 100 essais et en supprimant les variables pour lesquelles la valeur moyenne pour l’ensemble des grappes était inférieure à 0,05 ou supérieure à 0,95. Ces valeurs correspondent à des activités où le mode pour chaque grappe est presque toujours 0 ou 1. À partir d’un ensemble initial de 50 variables d’activités et de compétences, ce processus a donné lieu à un ensemble final de 29 variables qui ont été retenues pour l’analyse par grappes.

Ensuite, 2 000 algorithmes k-modes ont été exécutés sur l’ensemble de variables retenu. Dans chaque itération, l’algorithme k-modes a d’abord été exécuté en sélectionnant aléatoirement la matrice de mode initiale, puis en ramenant itérativement la matrice de mode dans l’algorithme jusqu’à ce que la matrice de sortie soit la même que la matrice d’entrée. Bien que l’algorithme k-modes lui-même soit généralement stable dans la production de groupes de grappes, cela a été fait pour s’assurer que l’ensemble final de grappes n’était pas une coïncidence. Avec l’ensemble complet des 2 000 spécifications de grappes, les grappes ayant la plus petite distance globale au sein du groupe ont été sélectionnées, et à partir de cet ensemble, les grappes ayant la plus petite distance moyenne au sein du groupe ont été sélectionnées. Cela a permis de déterminer les grappes à partir du grand nombre d’essais produisant la plus faible quantité de variances au sein de chaque groupe de grappes, représentant ainsi les groupes typologiques les plus homogènes.

Comme dans le cas de Wavrock et al. (2021), cette procédure a donné lieu à un petit ensemble de spécifications de grappes qui étaient identiques, à l’exception des étiquettes numériques arbitraires qui leur ont été attribuées par l’algorithme. La première spécification de grappes a été choisie arbitrairement à partir de cet ensemble et les groupes de grappes ont été redéfinis du plus petit nombre d’activités incluses dans le mode au plus grand.

Enfin, à l’aide du groupe de grappes sélectionné par la procédure décrite ci-dessus, les répondants de l’ECUI de 2020 ont été affectés aux groupes de grappes en fonction de leurs réponses au même ensemble de variables d’activité utilisées pour générer la typologie des répondants de 2018. Pour ce faire, la distance simpleNote  a été calculée, et a également été utilisée pour générer les groupements k-modes, pour les activités de chaque répondant de 2020 par rapport à chaque mode dans la grappe finale, et on les a affectés à la grappe pour laquelle cette distance a été réduite au minimum. Si une observation était équidistante de deux modes ou plus, elle était affectée à la grappe comportant le nombre d’activités le plus faible. Cela a permis d’obtenir quatre groupes d’utilisateurs d’Internet, identifiés comme des utilisateurs de base, des utilisateurs intermédiaires, des utilisateurs expérimentés et des utilisateurs avancés. Les non-utilisateurs d’Internet ont été exclus de l’analyse par grappes à dessein. Ils ont été ajoutés en tant que cinquième groupe d’utilisateurs, défini comme étant les répondants de l’ECUI qui n’avaient pas utilisé Internet au cours des trois mois précédant le sondage.

Dans l’ensemble, l’analyse par grappes a permis de condenser un vaste ensemble d’activités sur Internet et de compétences numériques en cinq groupes d’utilisateurs d’Internet. La typologie originale présentée par Wavrock et al. (2021) reposait sur 36 variables disponibles dans le cadre de l’ECUI de 2018, tandis que la typologie mise à jour repose sur 29 variables disponibles à la fois dans les cycles de 2018 et de 2020 de l’ECUI. Malgré cette différence, les deux approches ont produit des répartitions semblables de Canadiens parmi les groupes d’utilisateurs d’Internet en 2018 (voir le tableau 1 de l’annexe). La différence la plus importante était la part légèrement supérieure de la population de 2018 classée comme utilisateurs intermédiaires dans la typologie mise à jour (21,2 %) que dans la typologie originale (19,7 %) et la part légèrement plus faible classée comme utilisateurs avancés (32,3 % et 33,8 %, respectivement).

Résultats

Groupes d’utilisateurs d’Internet en 2018 et 2020

La répartition des Canadiens entre les cinq groupes d’utilisateurs d’Internet en 2018 et 2020 est présentée au tableau 1. Dans l’ensemble, on observe une tendance à la hausse dans l’ensemble des groupes d’utilisateurs, alors que la part des Canadiens classés comme non-utilisateurs ou utilisateurs de base a diminué et la part des utilisateurs classés comme utilisateurs avancés a augmenté.

En regardant de plus près, la part des Canadiens désignés comme non-utilisateurs était, en 2020, de 0,9 point de pourcentage inférieure à celle enregistrée en 2018, et la part des utilisateurs classés comme utilisateurs de base était inférieure de 3,9 points de pourcentage. Ensemble, la part des Canadiens dans ces deux groupes a diminué de près de 5 points de pourcentage, passant de 23,8 % en 2018 à 18,9 % en 2020. Cette différence en points de pourcentage s’applique à la majorité de la population canadienne et représente donc un changement absolu important. En effet, on observe une réduction de près de 1,4 million de Canadiens âgés de 15 ans et plus qui se trouvaient du côté des « n’a pas utilisé » du fossé numérique en 2020 par rapport à 2018, si cette catégorie est définie à l’aide des catégories des non-utilisateurs et des utilisateurs de base.

En revanche, la part des Canadiens classés comme utilisateurs avancés a augmenté de plus de 4 points de pourcentage, pour atteindre 36,7 % en 2020. En termes absolus, le nombre de Canadiens âgés de 15 ans et plus compris dans ce groupe a augmenté de plus de 1,6 million au cours de la période de deux ans. En ce qui concerne les deux groupes « intermédiaires » d’utilisateurs d’Internet, la part des Canadiens classés comme utilisateurs intermédiaires a augmenté de 1,3 point de pourcentage, tandis que celle des utilisateurs expérimentés a diminué de 0,9 point de pourcentage.


Tableau 1
Répartition des Canadiens par groupe d’utilisateurs d'Internet, Canada, 2018 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des Canadiens par groupe d’utilisateurs d'Internet Estimation de la population, calculées selon pourcentage, points de pourcentage et nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2018 2020 Variation en points de pourcentage entre 2018 et 2020 2018 2020
pourcentage points de pourcentage nombre
Non-utilisateurs 8,7 7,7 0,9 2 684 000 2 452 000
Utilisateurs de base 15,1 11,2 3,9 4 695 000 3 551 000
Utilisateurs intermédiaires 21,2 22,5 -1,3 6 576 000 7 115 000
Utilisateurs expérimentés 22,7 21,8 0,9 7 042 000 6 897 000
Utilisateurs avancés 32,3 36,7 -4,5 9 999 000 11 628 000
Total 100,0 100,0 0,0 30 996 000 31 643 000

L’examen de l’évolution du pourcentage de certaines activités sur Internet permet de comprendre comment les comportements en ligne ont changé au cours de cette période. Le tableau 2 présente des renseignements sur les 29 activités en ligne utilisées pour l’analyse des grappes. Les résultats présentés sur le panneau de gauche montrent les pourcentages des répondants à l’ECUI de 2020 dans chacun des quatre groupes d’utilisateurs d’Internet qui déclarent chaque activitéNote . Les résultats présentés sur le panneau de droite montrent la variation en points de pourcentage des parts des répondants à l’ECUI qui ont déclaré chaque activité en 2018 et 2020.

Comme on le voit à la première ligne du tableau, 19 % des utilisateurs de base ont déclaré en 2020 avoir modifié leurs paramètres de confidentialité relatifs à leur emplacement, sur un appareil numérique. Cette part était de 13,5 points de pourcentage supérieure à celle enregistrée en 2018, où 5,5 % des utilisateurs de base ont déclaré l’avoir faitNote . Parmi les utilisateurs avancés, 88 % ont indiqué avoir changé leurs paramètres de confidentialité relatifs à l’emplacement, en 2020, en hausse de 4 points de pourcentage par rapport à 2018. L’augmentation plus faible chez les utilisateurs avancés démontre que le pourcentage de cette activité était déjà élevé en 2018 et que la possibilité d’une nouvelle augmentation est plus limitée. La part des utilisateurs intermédiaires et expérimentés qui ont changé leurs paramètres de confidentialité relatifs à l’emplacement a augmenté de 22 et de 26 points de pourcentage respectivement, ce qui donne à penser qu’il y a eu un changement comportemental assez répandu au sein de ces groupes. Ces résultats sont illustrés dans le graphique 1.

De 2018 à 2020, les parts des utilisateurs intermédiaires et expérimentés ayant modifié leurs paramètres de confidentialité relatifs aux renseignements personnels ont augmenté de 9 et de 14 points de pourcentage respectivement. La part de Canadiens qui ont déclaré avoir bloqué des messages sur leur appareil numérique — une autre activité liée à la protection de la vie privée — a augmenté le plus parmi les utilisateurs expérimentés et avancés. Les augmentations de ces mesures ont été les plus faibles chez les utilisateurs de base, ce qui soulève la question de savoir s’ils n’ont pas été davantage laissés pour compte au cours de cette période. Ce point sera abordé ci-dessous.

La pandémie de COVID-19 a favorisé une importante évolution vers la communication en ligne. Parmi les activités comprises dans l’analyse des grappes, cela ressortait de façon encore plus évidente dans l’utilisation des appels vocaux ou vidéo en ligne, puisque la part des Canadiens dans chaque groupe d’utilisateurs d’Internet qui ont participé à cette activité a augmenté de plus de 10 points de pourcentage. En 2020, environ 1 utilisateur de base sur 4 utilisait des appels vocaux ou vidéo en ligne, tout comme environ la moitié des utilisateurs intermédiaires et les trois quarts des utilisateurs expérimentés (graphique 2). Le pourcentage d’autres activités liées aux communications, en particulier la messagerie instantanée et les médias sociaux, a peu ou pas augmenté au cours de cette période. En 2018, la messagerie instantanée était déjà répandue parmi tous les groupes, sauf pour les utilisateurs de base, ce qui laissait moins de place pour une augmentation supplémentaire.

La pandémie de COVID-19 a également accéléré la tendance à long terme vers le divertissement en ligne. De 2018 à 2020, la part de Canadiens abonnés aux services de diffusion en continu a augmenté de 7 points de pourcentage parmi les utilisateurs de base, de 15 et 10 points de pourcentage respectivement parmi les utilisateurs intermédiaires et les utilisateurs expérimentés, et de 5 points de pourcentage parmi les utilisateurs avancés (graphique 3, tableau 2). D’autres activités liées au divertissement sont également devenues plus courantes, augmentant de 4 à 6 points de pourcentage parmi les utilisateurs intermédiaires et expérimentés et de façon plus modeste parmi les utilisateurs de base et les utilisateurs avancés.

Pour ce qui est des activités commerciales, l’utilisation répandue du magasinage en ligne observé pendant la pandémie se démarque. Pratiquement tous les utilisateurs avancés (97 %) ont acheté des biens en ligne en 2020, tout comme plus de 90 % des utilisateurs expérimentés (graphique 4). Et, même si le magasinage en ligne était déjà répandu parmi ces groupes en 2018, d’importantes augmentations en points de pourcentage ont été observées de 2018 à 2020. Le magasinage en ligne était également répandu chez les utilisateurs intermédiaires, augmentant de 16 points de pourcentage pour atteindre 79 % en 2020. Environ 1 utilisateur de base sur 4 a déclaré avoir fait du magasinage en ligne cette année-là, en hausse de 9 points de pourcentage par rapport à 2018.

Alors que le magasinage en ligne a augmenté de façon remarquable, les services bancaires en ligne n’ont pas connu une telle augmentation. Cela pourrait refléter en partie le taux de participation à cette activité chez les utilisateurs expérimentés et avancés en 2018. Les baisses de 7 et 4 points de pourcentage, observées chez les utilisateurs de base et les utilisateurs intermédiaires qui ont utilisé les services bancaires en ligne de 2018 à 2020, sont plus étonnantes. La raison de cette diminution reste à déterminer.

Quant aux autres activités en ligne associées à la vie quotidienne, une proportion croissante de Canadiens ont utilisé Internet pour prendre des rendez-vous. Cela comprenait sans doute des rendez-vous liés à la pandémie en soi, comme la réservation des tests de dépistage de la COVID-19. De même, un nombre croissant de Canadiens ont eu des contacts en ligne avec le gouvernement; encore une fois, cela peut comprendre les interactions associées à la pandémie, comme les demandes en ligne de prestations de soutien financier. D’autres activités en ligne étaient moins courantes en 2020 qu’en 2018. Moins de Canadiens de chaque groupe ont cherché des lieux ou des directions en ligne, un résultat prévu étant donné les interdictions de voyager et les mesures de confinement. De plus, un moins grand nombre de Canadiens ont vérifié en ligne les inscriptions scolaires et les horaires de cours, ce qui serait probablement attribuable à l’annulation des cours en classe pendant les périodes de confinement.

Enfin, l’analyse par grappes comprend l’utilisation de divers programmes logiciels et des activités de gestion de dossiers, dont bon nombre sont probablement associés à un emploi rémunéré. Dans la plupart des cas, le taux de participation à ces activités n’a pas changé ou a quelque peu diminué au cours de la période allant de 2018 à 2020.

En général, dans l’ensemble de la population d’utilisateurs d’Internet, on a observé des augmentations importantes du taux de participation pour 14 des 29 activités utilisées dans l’analyse de 2018 à 2020. L’ampleur des augmentations tendait à être plus faible chez les utilisateurs avancés que chez les utilisateurs intermédiaires et expérimentés, ce qui reflète un taux de participation à ces activités déjà plus élevé en 2018 chez les utilisateurs avancés. L’augmentation du taux de participation à des activités chez les utilisateurs de base était généralement plus faible que celle observée chez les utilisateurs intermédiaires et expérimentés, bien que cela tienne compte de la mesure du changement en points de pourcentage plutôt qu’en pourcentagesNote .


Tableau 2
Personnes comprises dans des groupes d'utilisateurs d'Internet qui déclarent des activités en ligne et des compétences numériques, Canada, 2018 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Personnes comprises dans des groupes d'utilisateurs d'Internet qui déclarent des activités en ligne et des compétences numériques Pourcentage faisant état d'activités en ligne ou de compétences numériques en 2020, Variation en points de pourcentage dans la part des activités en ligne ou des compétences numériques déclarées entre 2018 et 2020, De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage et points de pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage faisant état d'activités en ligne ou de compétences numériques en 2020 Variation en points de pourcentage dans la part des activités en ligne ou des compétences numériques déclarées entre 2018 et 2020
De base Intermédiaire Expérimenté Avancé De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage points de pourcentage
Paramètres de confidentialité, emplacement 19,0 37,4 60,1 88,2 13,5 22,1 26,4 4,4
Paramètres de confidentialité, renseignements personnels 8,7 23,2 42,7 84,8 2,5 8,5 14,3 5,3
Courriel ou pourriel bloqué 13,2 23,9 67,0 85,6 -5,9 -3,0 -0,7 0,2
Autres messages bloqués 5,2 15,5 27,9 70,2 -0,4 1,8 6,0 7,2
Appels vocaux ou vidéo 23,0 54,7 74,9 88,3 10,8 18,6 17,2 13,5
Messagerie instantanée 28,9 82,1 86,7 95,3 0,4 2,4 2,9 1,2
Médias sociaux 24,5 76,1 79,2 90,4 -0,5 -1,2 -0,2 -2,1
Service de diffusion en continu – abonnement 23,6 60,9 80,6 88,8 7,4 14,5 10,3 4,9
Balados écoutés 5,4 24,8 31,6 55,5 2,2 5,7 6,2 9,0
Musique écoutée 25,2 77,4 81,1 92,5 1,8 5,8 5,6 2,0
Nouvelles consultées 38,9 82,5 89,3 95,1 2,8 4,8 4,8 4,3
Partages de vidéos visionnés (p. ex. YouTube) 20,7 74,1 83,6 93,7 2,1 6,1 4,2 1,3
Achat de biens 26,0 79,0 90,9 96,6 8,9 16,4 17,4 8,6
Services bancaires 27,2 78,1 87,1 92,8 -6,8 -3,5 0,7 0,6
Prise de rendez-vous 11,7 39,2 42,1 76,6 5,0 16,1 15,3 9,0
Communication avec le gouvernement 29,8 72,9 86,2 91,9 3,6 6,3 5,0 1,3
Emplacements ou directions recherchés 28,6 82,8 89,1 95,6 -8,4 -6,6 -4,6 -2,0
Formation informelle 2,2 12,5 13,1 48,9 -0,8 -2,5 -3,4 -7,8
Horaires ou inscription scolaires 3,6 18,5 13,9 51,4 -1,0 -4,6 -14,4 -19,0
Logiciel de traitement de texte 11,4 23,2 85,2 95,5 -5,5 -5,3 -3,3 -0,4
Logiciel d'édition 3,1 8,6 25,8 72,3 -0,9 -3,7 -4,4 -2,7
Logiciel d’analyse des données 0,9 1,4 15,8 39,8 -0,5 -1,5 -0,7 -3,6
Logiciel de chiffrier 4,7 7,9 57,0 80,8 -3,0 -4,7 -8,5 -3,2
Présentations créées 3,1 8,4 31,5 77,8 -0,7 -3,7 -8,4 -3,2
Mises à jour du système d'exploitation 11,2 20,5 61,6 79,9 -6,8 -2,6 -0,2 2,0
Fichiers téléchargés 6,1 13,6 73,0 89,4 -1,1 -2,1 5,6 2,2
Fichiers ou dossiers copiés ou déplacés 11,3 17,7 82,9 93,1 -1,8 -6,8 -4,1 -0,7
Fichiers téléversés dans le nuage 4,6 14,1 37,7 83,1 -0,7 -3,6 -5,7 -3,7
Historique du navigateur supprimé 14,6 27,3 69,3 79,3 -8,2 -3,7 -4,7 -1,0

graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Paramètres de confidentialité et emplacement (titres de rangée) et De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Paramètres de confidentialité et emplacement De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage
2020 19,03 37,36 60,10 88,18
2018 5,49 15,31 33,74 83,74

graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Appels vocaux ou vidéo (titres de rangée) et De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Appels vocaux ou vidéo De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage
2020 22,97 54,66 74,97 88,26
2018 12,17 36,08 57,65 74,79

graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Service de diffusion en continu – abonnement (titres de rangée) et De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Service de diffusion en continu – abonnement De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage
2020 23,56 60,90 80,64 88,81
2018 16,20 46,43 70,36 83,88

graphique 4

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Achat de biens (titres de rangée) et De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Achat de biens De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage
2020 26,01 79,02 90,90 93,56
2018 17,12 66,62 73,47 87,92

Une question qui se pose est de savoir si les utilisateurs moins à l’aise avec Internet et les technologies numériques ont suivi le rythme du changement de 2018 à 2020. L’évaluation de cette situation dans la présente étude porte sur les utilisateurs de base, puisqu’ils sont parmi les plus vulnérables des quatre groupes d’utilisateurs d’Internet. La mesure utilisée est la part des utilisateurs de base qui déclarent chaque activité par rapport aux utilisateurs intermédiaires. Prenons cet exemple : en 2018, 12 % des utilisateurs de base et 36 % des utilisateurs intermédiaires ont déclaré utiliser les fonctions d’appels vocaux et vidéo en ligne, ce qui donne une différence de 24 points de pourcentage entre eux. En 2020, 23 % des utilisateurs de base et 55 % des utilisateurs intermédiaires ont utilisé les fonctions d’appels vocaux et vidéo en ligne, ce qui donne une différence de 32 points de pourcentage entre eux. Lorsque l’on compare les différences observées chaque année, l’écart entre la part des utilisateurs de base et celle des utilisateurs intermédiaires qui utilisent les fonctions d’appels vocaux et vidéo en ligne s’est creusé de 8 points de pourcentage, ce qui indique que les utilisateurs de base ont pris encore plus de retard. La part des utilisateurs de base qui ont changé les paramètres de confidentialité en lien avec leur emplacement, qui se sont abonnés à un service de diffusion en continu, ou qui ont acheté des biens ou réservé des rendez-vous en ligne a diminué de 6 points de pourcentage ou plus par rapport à la part observée chez les utilisateurs intermédiaires.

De manière plus générale, l’écart entre les utilisateurs de base et les utilisateurs intermédiaires s’est creusé de 4 points de pourcentage ou plus pour 9 des 29 activités, et de 2,5 à 3,9 points de pourcentage pour 5 autres activités. À l’inverse, l’écart s’est rétréci de 2,5 points de pourcentage ou plus pour 5 des 29 activités. Des changements entre les utilisateurs de base et les utilisateurs intermédiaires ont été observés pour les 10 activités restantes qui étaient suffisamment proches de zéro pour qu’une augmentation ou une diminution ne puisse être établie avec certitude, compte tenu de la variabilité des estimations ponctuellesNote . La diminution de ces écarts a été observée principalement pour les activités dont le taux de participation a diminué de 2018 à 2020, comme l’utilisation de divers logiciels liés au travail. Une baisse plus importante du taux de participation à des activités de 2018 à 2020 autant chez les utilisateurs intermédiaires que chez les utilisateurs de base a entraîné un écart plus mince, mais qui n'indique pas que les utilisateurs de base gagnent du terrain. Dans l’ensemble, il semble que les utilisateurs de base soient tombés plus loin en arrière par rapport aux utilisateurs intermédiaires, du moins lorsqu’on les mesure en termes de taux de participation à des activités. La même comparaison entre les utilisateurs intermédiaires et les utilisateurs expérimentés donne des preuves moins éloquentes, puisque les écarts entre ces deux groupes n’ont pas changé de façon significative pour 9 des 29 activités et se sont rétrécis sur environ le même nombre d’activités pour lequel ils se sont élargis.

Caractéristiques sociodémographiques et groupes d’utilisateurs d’Internet en 2018 et 2020

L’analyse porte maintenant sur la façon dont les Canadiens ayant des caractéristiques différentes ont été répartis entre les groupes d’utilisateurs d’Internet en 2018 et en 2020. Les renseignements à ce sujet sont présentés au tableau 3. Le panneau de gauche montre comment les personnes ayant une caractéristique sociodémographique donnée ont été réparties entre différents groupes d’utilisateurs en 2020. Le panneau de droite montre la variation en points de pourcentage de chaque part, de 2018 à 2020. La présente analyse met l’accent sur les différences entre les groupes d’âge et le niveau de scolarité, compte tenu des relations établies entre ces caractéristiques et l’utilisation d’Internet et des activités numériques (Wavrock et al., 2021).


Tableau 3
Répartition des Canadiens selon les groupes d’utilisateurs d'Internet, selon les caractéristiques sociodémographiques, 2018 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des Canadiens selon les groupes d’utilisateurs d'Internet Pourcentage de Canadiens compris dans chaque groupe d’utilisateurs d’Internet en 2020, Variation en points de pourcentage dans la part des Canadiens compris dans chaque groupe d’utilisateurs d'Internet entre 2018 et 2020, Non-utilisateur, De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage et points de pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage de Canadiens compris dans chaque groupe d’utilisateurs d’Internet en 2020 Variation en points de pourcentage dans la part des Canadiens compris dans chaque groupe d’utilisateurs d'Internet entre 2018 et 2020
Non-utilisateur De base Intermédiaire Expérimenté Avancé Non-utilisateur De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage points de pourcentage
Groupe d’âge
15 à 34 ans 1,9 5,2 18,2 21,7 53,0 0,6 -0,6 -0,3 -1,7 2,0
35 à 49 ans 1,9 4,6 23,2 23,2 47,0 -0,8 -3,0 0,2 -3,0 6,5
50 à 64 ans 6,3 12,2 27,3 25,1 29,0 -0,8 -7,3 1,1 -0,1 7,0
65 ou plus 22,4 25,4 22,5 17,8 11,9 -6,4 -7,6 5,3 3,3 5,5
Niveau de scolarité
Études secondaires ou moins 19,2 18,3 28,3 17,6 16,7 -4,5 -6,8 5,6 2,4 3,4
Programmes d’études postsecondaires non universitaires 6,1 10,9 24,6 26,7 31,7 0,0 -5,1 1,5 -0,5 4,1
Grade universitaire 2,5 4,7 14,1 25,3 53,4 0,4 -2,7 0,2 -4,2 6,3
Étudiant(e) 2,2 3,5 10,9 19,7 63,8 1,3 -1,3 -5,1 -2,3 7,5
Sexe
Masculin 7,2 11,0 21,5 22,8 37,5 -0,7 -4,0 1,2 -1,0 4,4
Féminin 8,4 11,5 23,6 20,8 35,8 -1,1 -3,9 1,4 -0,9 4,5
Taille du ménage
Plusieurs personnes 5,7 9,9 22,7 22,9 38,9 -0,4 -4,3 1,1 -1,1 4,6
Personne seule 20,3 19,4 21,0 15,2 24,1 -3,0 -1,2 1,9 -0,6 2,8
Lieu de résidence
Région urbaine 7,0 10,6 22,2 21,6 38,6 -1,3 -4,1 1,4 -0,9 4,9
Région rurale 11,1 13,9 24,0 22,6 28,4 0,5 -3,6 0,1 -1,4 4,4
Province de résidence
Terre-Neuve-et-Labrador 14,0 17,2 24,6 19,9 24,3 -3,9 -2,2 3,3 -0,3 3,1
Île-du-Prince-Édouard 11,5 16,0 20,0 24,2 28,2 -2,9 -4,6 6,3 -3,6 4,7
Nouvelle-Écosse 11,5 14,7 24,4 23,5 25,9 -2,3 -1,3 2,4 -2,0 3,2
Nouveau-Brunswick 10,8 20,0 22,0 23,2 24,0 -1,5 -5,3 3,0 -0,4 4,2
Québec 12,0 16,3 22,8 23,7 25,2 0,9 -5,0 0,1 -1,4 5,3
Ontario 7,8 14,5 20,1 22,1 35,4 -1,9 -3,9 2,3 -0,2 3,7
Manitoba 8,8 16,2 25,1 21,8 28,0 -0,1 -2,9 -4,2 -1,3 8,5
Saskatchewan 10,1 12,0 24,3 22,1 31,6 -1,5 -1,3 1,6 -1,7 2,9
Alberta 5,9 13,7 22,5 21,1 36,9 -1,1 -2,2 0,2 -0,4 3,4
Colombie-Britannique 6,0 15,7 18,0 24,5 35,9 -0,2 -5,1 1,8 -2,2 5,7

De 2018 à 2020, la proportion de Canadiens âgés de 65 ans et plus qui n’utilisaient pas Internet a diminué de 6 points de pourcentage et la proportion d’utilisateurs de base a diminué de près de 8 points de pourcentage. Ensemble, la part des aînés qui étaient soit des non-utilisateurs ou des utilisateurs de base a diminué, passant de 62 % à 48 %, cette baisse de 14 points de pourcentage représentant un mouvement par lequel près de 869 000 aînés qui se rangeaient antérieurement du côté « n’a pas utilisé » ont basculé vers le côté « a utilisé » du fossé numérique. Les proportions des aînés classés comme utilisateurs intermédiaires et utilisateurs avancés ont toutes deux augmenté de plus de 5 points de pourcentage.

Un mouvement vers le haut des groupes d’utilisateurs d’Internet était également évident chez les Canadiens âgés de 50 à 64 ans. La part de ce groupe d’âge classée comme non-utilisateurs ou utilisateurs de base a diminué de 8 points de pourcentage au cours de la période, tandis que la part des utilisateurs de niveau avancé a augmenté de 7 points de pourcentage. On a également observé un changement à la hausse dans les groupes d’utilisateurs d’Internet parmi les Canadiens âgés de 35 à 49 ans et, dans une moindre mesure, chez les Canadiens âgés de 15 à 34 ans. Dans tous les groupes d’âge, sauf le groupe des aînés, ce mouvement vers le haut a été presque entièrement observé dans la croissance du groupe d’utilisateurs avancés. Le graphique 5 illustre ces changementsNote .

graphique 5

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Variation en points de pourcentage entre 2018 et 2020 (titres de rangée) et Non-utilisateur, De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Variation en points de pourcentage entre 2018 et 2020 Non-utilisateur De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage
15 à 34 ans 0,6 -0,6 -0,3 -1,7 2,0
35 à 49 ans -0,8 -3,0 0,2 -3,0 6,5
50 à 64 ans -0,8 -7,3 1,1 -0,1 7,0
65 ans ou plus -6,4 -7,6 5,3 3,3 5,5

En ce qui concerne le niveau de scolarité, la part des Canadiens ayant fait au plus des études secondaires, et qui étaient désignés comme des non-utilisateurs ou des utilisateurs de base d’Internet et des technologies numériques, a diminué de 11 points de pourcentage de 2018 à 2020, tandis que la part des utilisateurs intermédiaires a augmenté de plus de 5 points de pourcentage. On a également observé un mouvement vers le haut dans l’ensemble des groupes d’utilisateurs d’Internet chez les personnes détenant un diplôme postsecondaire non universitaire ou un grade universitaire.

graphique 6

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6. Les données sont présentées selon Variation en points de pourcentage entre 2018 et 2020 (titres de rangée) et Non-utilisateur, De base, Intermédiaire, Expérimenté et Avancé, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Variation en points de pourcentage entre 2018 et 2020 Non-utilisateur De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
pourcentage
Études secondaires ou moins -4,5 -6,8 5,6 2,4 3,4
Programmes d’études postsecondaires non universitaires 0,0 -5,1 1,5 -0,5 4,1
Grade universitaire 0,4 -2,7 0,2 -4,2 6,3

Alors que les proportions de personnes âgées et de personnes ayant fait au plus des études secondaires, comprises dans les groupes de non-utilisateurs et d’utilisateurs de base, étaient plus faibles en 2020 par rapport à 2018, il convient de souligner que ces personnes représentaient encore la plus grande proportion de non-utilisateurs et d’utilisateurs de base en 2020. Comme le montre le tableau 2 de l’annexe, les aînés représentaient 64 % des non-utilisateurs et 49 % des utilisateurs de base en 2020, mais ne représentaient que 17 % des utilisateurs expérimentés et 7 % des utilisateurs avancés. De même, en 2020, les personnes ayant fait au plus des études secondaires représentaient près des deux tiers des non-utilisateurs et près de la moitié des utilisateurs de base (annexe 2).

Le changement dans la répartition des Canadiens entre les groupes d’utilisateurs d’Internet de 2018 à 2020 n’a pas changé de façon appréciable selon d’autres variables sociodémographiques. Par exemple, des parts comparables d’hommes et de femmes faisaient partie de chaque groupe d’utilisateurs d’Internet en 2020 et les variations en points de pourcentage des parts classées comme non-utilisateurs ou utilisateurs de base étaient très semblables, à -4,7 et -5,0 points de pourcentage respectivement (tableau 3). De même, la part des particuliers dans les ménages composés de plusieurs personnes et les ménages composés d’une seule personne qui n’étaient pas des utilisateurs ou qui étaient des utilisateurs de base ont changé selon des proportions similaires.

Conclusion

Les technologies numériques ont depuis longtemps des répercussions transformatrices sur les personnes, les collectivités et les sociétés. Ces répercussions ont été mises en évidence et probablement accélérées par la pandémie de COVID-19, puisque les activités en ligne ont joué un rôle de plus en plus important dans la vie de la plupart des gens. Les renseignements sur les activités en ligne et les activités numériques recueillis en 2018 et en 2020 ont été utilisés pour classer les Canadiens en groupes d’utilisateurs d’Internet et pour documenter la façon dont leur répartition parmi ces groupes a changé au cours des périodes avant et pendant la pandémie.

De 2018 à 2020, il y a eu une hausse substantielle dans la répartition des Canadiens entre les groupes d’utilisateurs d’Internet. Les parts correspondant aux non-utilisateurs et aux utilisateurs de base d’Internet et des technologies numériques ont diminué, ce qui représente un mouvement d’environ 1,4 million de Canadiens basculant du côté « n’a pas utilisé » vers le côté « a utilisé » du fossé numérique.

Dans le contexte d’avant la pandémie, les préférences individuelles peuvent avoir contribué en partie aux décisions des Canadiens d’effectuer des tâches et des activités en ligne plutôt que hors ligne. Mais les préférences étaient probablement une raison moins évidente observée pendant la pandémie de COVID-19, quand de nombreuses options hors ligne pour les tâches et les activités faisaient l’objet soit de limitations, soit de suspension. De 2018 à 2020, il y a eu non seulement une diminution de la proportion de non-utilisateurs et d’utilisateurs de base (particulièrement chez les aînés et les personnes moins instruites) et une augmentation du nombre d’utilisateurs avancés, mais il y a eu aussi des montées en flèche dans l’adoption d’un large éventail d’activités en ligne. Cela indique que les changements observés dans les groupes d’utilisateurs d’Internet étaient en grande partie attribuables à la nécessité d’adopter le mode en ligne pendant les périodes de confinement. Certes, les processus technologiques étaient également en cours, une proportion croissante de Canadiens étant susceptibles d’avoir entrepris de nouvelles activités en ligne, indépendamment de la pandémie. La présente étude ne cherchait pas à démêler les effets indépendants de chacun de ces facteurs.

L’augmentation du nombre de Canadiens parmi les groupes d’utilisateurs d’Internet s’explique par l’adoption accrue de la plupart des activités en ligne. Par exemple, pour de nombreux Canadiens, la communication en ligne a remplacé les contacts en personne pendant les mandats exigeant la distanciation physique et peut les avoir aidés à faire face aux répercussions négatives de l’isolement social. Un nombre croissant d’utilisateurs d’Internet ont également pris des mesures pour se protéger contre les menaces en ligne, comme en témoigne l’augmentation de la gestion des paramètres pour restreindre l’accès aux renseignements personnels et aux historiques d’emplacement sur les appareils numériques. Le pourcentage déclaré d’autres compétences numériques a augmenté à un degré beaucoup plus faible, ce qui donne à penser que le changement entre les groupes d’utilisateurs était principalement attribuable à l’adoption d’activités.

Lorsque l’on tient compte des Canadiens qui ont marqué le plus grand changement d’un groupe d’utilisateurs d’Internet à l’autre, c’est au sein des groupes d’âge que les changements se démarquent. On a observé un changement relativement faible dans la répartition des Canadiens âgés de 15 à 34 ans entre les groupes d’utilisateurs d’Internet, de 2018 à 2020. En 2018, la plupart des jeunes Canadiens étaient déjà des utilisateurs expérimentés ou avancés et la catégorisation leur offrait moins de latitude pour aller plus loin dans la répartition qu’elle n’en offrait aux Canadiens plus âgés. De plus, la classification des groupes d’utilisateurs d’Internet en fonction des activités déclarées rend l’approche sensible aux changements selon la marge de l’étendue, c’est-à-dire le changement dans les proportions de personnes qui déclarent une activité donnée, mais insensible aux changements selon la marge de l’intensité, comme le temps consacré chaque jour à une activité particulière par les personnes qui l’effectuent. La part de jeunes Canadiens qui ont entrepris diverses activités n’a pas beaucoup changé de 2018 à 2020. Les données utilisées dans la présente étude ne permettent pas de déterminer s’ils ont consacré plus de temps à ces activités.

Chez les Canadiens plus âgés, on observe une participation accrue aux activités en ligne selon la marge de l’étendue, et le nombre d’aînés et de personnes se rapprochant de cet âge se rangeant du côté « n’a pas utilisé » du fossé numérique a considérablement diminué de 2018 à 2020. Néanmoins, bon nombre d’entre eux étaient toujours des non-utilisateurs ou des utilisateurs de base, ce qui souligne le degré de variation des capacités des aînés à mettre à profit les occasions et à éviter les risques posés par la transformation numérique.

En ce qui concerne l’avenir, le prochain cycle de l’Enquête canadienne sur l’utilisation d’Internet (ECUI) sera mené à la fin de 2022 ou au début de 2023. Cela permettra de suivre l’évolution des Canadiens dans les groupes d’utilisateurs d’Internet décrits ci-dessus, sur une période additionnelle de deux ans, et de mettre à jour et d’affiner les groupes d’utilisateurs eux-mêmes pour refléter les adaptations continues des Canadiens dans l’environnement numérique.

Annexe


Annexe, Tableau 1
Répartition des Canadiens selon les groupes d’utilisateurs d'Internet, Canada, 2018
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des Canadiens selon les groupes d’utilisateurs d'Internet 2018 – Typologie originale et 2018 – Typologie adaptée, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2018 – Typologie originaleAnnexe, Tableau 1 Note 1 2018 – Typologie adaptéeAnnexe, Tableau 1 Note 2
pourcentage
Non-utilisateurs 8,7 8,7
Utilisateurs de base 15,6 15,1
Utilisateurs intermédiaires 19,7 21,2
Utilisateurs expérimentés 22,2 22,7
Utilisateurs avancés 33,8 32,3
Total 100,0 100,0

Annexe, Tableau 2
Composition des groupes d’utilisateurs d'Internet, selon les caractéristiques démographiques, 2018 et 2020
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Composition des groupes d’utilisateurs d'Internet Non-utilisateur, De base, Intermédiaire, Expérimenté, Avancé, 2018 et 2020, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Non-utilisateur De base Intermédiaire Expérimenté Avancé
2018 2020 2018 2020 2018 2020 2018 2020 2018 2020
pourcentage
Groupe d’âge
15 à 34 ans 4,5 7,9 12,0 14,8 27,2 25,1 32,3 30,6 49,4 44,4
35 à 49 ans 7,4 6,2 11,8 9,7 25,7 24,2 27,3 24,7 29,7 29,7
50 à 64 ans 20,3 21,1 31,8 26,9 30,5 29,5 27,4 27,6 16,8 19,0
65 ou plus 67,8 64,8 44,5 48,6 16,6 21,2 13,1 17,1 4,0 6,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Niveau de scolarité
Études secondaires ou moins 71,8 64,1 47,6 48,6 32,0 36,5 17,5 20,4 10,8 11,4
Programmes d’études postsecondaires non universitaires 19,9 22,4 32,7 32,2 35,1 35,3 33,4 34,2 24,1 24,0
Grade universitaire 6,7 9,5 14,7 14,4 20,4 20,8 35,1 33,4 39,8 41,6
Étudiant(e) 1,5 3,9 5,0 4,9 12,5 7,4 13,9 12,0 25,3 23,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Sexe
Masculin 44,6 45,7 48,7 48,4 47,2 47,2 51,7 51,8 50,7 50,7
Féminin 55,4 54,3 51,3 51,6 52,8 52,8 48,3 48,2 49,3 49,3
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Taille du ménage
Plusieurs personnes 59,2 62,5 79,4 75,3 86,4 86,7 89,5 90,0 90,0 90,7
Personne seule 40,8 37,5 20,6 24,7 13,6 13,3 10,5 10,0 10,0 9,3
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Lieu de résidence
Région urbaine 81,2 73,8 82,2 77,3 82,7 80,6 83,7 81,1 88,6 85,9
Région rurale 18,8 26,2 17,8 22,7 17,3 19,4 16,3 18,9 11,4 14,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Province de résidence
Terre-Neuve-et-Labrador 2,3 1,9 1,6 1,9 1,7 1,8 1,3 1,3 1,1 1,1
Île-du-Prince-Édouard 0,5 0,5 0,4 0,4 0,4 0,5 0,4 0,4 0,4 0,4
Nouvelle-Écosse 3,5 3,1 2,6 3,2 3,0 3,1 2,7 2,6 2,1 2,1
Nouveau-Brunswick 2,6 2,5 2,7 2,7 2,1 2,3 2,1 2,2 1,5 1,6
Québec 31,6 37,6 24,7 22,8 24,5 22,9 23,9 23,2 17,9 18,8
Ontario 35,4 29,9 37,6 37,2 37,1 39,0 38,1 39,3 43,0 41,7
Manitoba 3,6 3,9 3,8 4,1 4,2 3,3 3,4 3,3 3,1 3,5
Saskatchewan 3,5 3,3 2,4 2,8 3,5 3,4 2,9 2,8 3,0 2,8
Alberta 7,8 7,0 10,3 11,6 12,2 11,4 10,7 10,8 13,1 12,4
Colombie-Britannique 9,2 10,4 13,9 13,2 11,3 12,2 14,4 14,2 14,9 15,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Bibliographie

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