Rapports économiques et sociaux
Répercussions de la COVID-19 sur les attentes, les intentions d’épargne et les autres plans de soutien financier des parents à l’égard des études postsecondaires de leurs enfants

Date de diffusion : le 27 janvier 2021

DOI: https://doi.org/10.25318/36280001202100100003-fra

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Résumé

Le présent article de la série Aperçus traite des changements dans les attentes des parents (entre la période précédant et la période suivant le début du confinement associé à la pandémie de COVID-19) en ce qui concerne la poursuite d’études postsecondaires par leurs enfants. L’article porte également sur les diverses façons dont les parents prévoient de soutenir leurs enfants financièrement, par exemple en mettant de l’argent de côté pour payer les études postsecondaires de leurs enfants, en leur offrant chambre et pension lorsqu’ils fréquenteront un établissement postsecondaire; ou en les aidant à rembourser leur prêt étudiant par la suite. L’analyse présentée dans cette étude est fondée sur les données de l’Enquête sur les approches en matière de planification des études de 2020, qui a été menée avant et pendant le confinement.

Auteurs

Aneta Bonikowska et Marc Frenette travaillent à la Division de l’analyse sociale et de la modélisation, Direction des études analytiques, de Statistique Canada.

Introduction

La pandémie de COVID-19 a suscité beaucoup d’incertitude chez les étudiants de niveau postsecondaire. Entre la fin d’avril et le début de mai 2020, 49 % des étudiants de niveau postsecondaire qui ont répondu à une initiative de collecte de données par approche participative et qui avaient des perspectives d’emploi au début de mars les ont vues disparaître (Statistique Canada, 2020). De plus, selon une étude récente, la cohorte des diplômés de 2020 pourrait perdre 25 000 $ ou plus de revenu au cours des cinq prochaines années en raison du ralentissement économique découlant de la COVID-19 (Frenette, Messacar et Handler, 2020). Des répercussions possibles ont également été constatées sur le plan des études : 11 % des répondants à l’initiative de collecte de données par approche participative ont indiqué qu’ils n’avaient pas été en mesure de terminer leurs études comme prévu (Statistique Canada, 2020).

Il convient donc de se demander si les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les études pourraient aller bien au-delà de ces constatations. Plus précisément, la pandémie pourrait-elle aussi avoir une incidence sur la probabilité que les enfants s’inscrivent à des études postsecondaires et les terminent? Les pertes d’emploi, les options limitées en matière de garde d’enfants et la crainte de retourner au travail à l’ère de la pandémie de COVID-19 pourraient limiter la capacité des parents d’épargner en vue des études postsecondaires de leurs enfants, à court et à long terme. Il s’agit d’une question importante, puisqu’il a été démontré que la présence d’épargnes dans un régime enregistré d’épargne-études est positivement corrélée à la participation des jeunes à des études postsecondaires, même après la prise en considération du revenu et du niveau de scolarité des parents, de même que des résultats de l’enfant à l’école secondaire et aux examens normalisés (Frenette, 2017).

La présente étude vise à déterminer si les attentes des parents à l’égard de leurs enfants en ce qui a trait aux études supérieures et leurs plans pour aider leurs enfants à assumer les aspects financiers des études postsecondaires, au moyen de l’épargne et d’autres façons, ont changé depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’analyse est fondée sur l’Enquête sur les approches en matière de planification des études (EAPE), menée entre le 2 février et le 20 juin 2020. L’échantillon comprend les enfants de 17 ans et moins qui n’avaient pas encore commencé d’études postsecondaires et dont le parent ou le tuteur légal a répondu à l’enquête. La présente étude permet de comparer les attentes des parents à l’égard de leurs enfants en ce qui concerne la poursuite d’études postsecondaires et leurs stratégies pour aider leurs enfants à assumer les coûts de leurs études postsecondaires, d’une part chez les enfantsNote dont les parentsNote ont répondu à l’enquête pendant la période du 2 février au 13 mars 2020 (avant le confinement) et, d’autre part, chez ceux dont les parents ont répondu à l’enquête en mai ou en juin 2020 (pendant le confinement)Note .

Certaines des différences observées entre les périodes précédant et suivant le début du confinement pourraient être attribuables à des différences dans les caractéristiques des répondants interviewés au cours de ces deux périodes. En effet, les parents interviewés pendant le confinement étaient moins susceptibles de posséder un diplôme universitaire et d’être des immigrants, un peu moins susceptibles d’avoir un revenu du ménage élevéNote et un peu plus susceptibles d’avoir un très jeune enfantNote comparativement aux parents interviewés avant le confinement (tableau A.1 de l’annexe). Les estimations présentées dans cette étude sont celles qui sont observées dans les données, c.-à-d. qu’elles ne sont pas ajustées; toutefois, une approche multivariée a également été utilisée pour obtenir des estimations ajustées en fonction des différences dans ces caractéristiques, et les résultats sont présentés lorsqu’il y a lieu de le faireNote .

Les attentes des parents à l’égard du niveau de scolarité de leurs enfants sont demeurées élevées plusieurs semaines après le début de la période de confinement associée à la COVID-19

Les attentes des parents à l’égard de leurs enfants en ce qui a trait à la poursuite d’études postsecondaires sont demeurées élevées pendant le confinement : les parents qui ont été interviewés en mai ou en juin 2020 s’attendaient à ce que leurs enfants poursuivent des études postsecondaires d’une façon ou d’une autre dans 91,7 % des cas, comparativement à 93,9 % dans le cas des parents qui ont été interviewés avant la mi-mars (tableau 1). Compte tenu de l’incertitude économique accrue causée par la pandémie de COVID-19, on aurait pu s’attendre à une diminution des attentes des parents, particulièrement chez les parents à faible revenu ou chez les parents d’enfants en âge de fréquenter l’école secondaire. Cela dit, la baisse observée, bien que statistiquement significative, est modeste.

Table 1


Tableau 1
Pourcentage des enfants dont les parents s’attendent à ce qu’ils poursuivent des études postsecondaires, selon les caractéristiques des parents et des enfants, avant et pendant le confinement lié à la pandémie de COVID-19
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Pourcentage des enfants dont les parents s’attendent à ce qu’ils poursuivent des études postsecondaires Avant le confinement, Pendant le confinement et Différence, calculées selon pourcentage, points de pourcentage et nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Avant le confinement Pendant le confinement Différence
pourcentage points de pourcentage
Total 93,9 91,7 -2,3Note *
Quartile de la répartition des revenus ajustés des ménages
Premier (inférieur) 88,4 85,4 -1,3
Deuxième 95,0 90,9 -4,1Note *
Troisième 95,2 94,9 -0,3
Quatrième (supérieur) 96,9 95,4 -1,5
Plus haut niveau de scolarité du parent répondant
Niveau inférieur à un diplôme d’études secondaires 75,6 74,2 -1,3
Diplôme d’études secondaires ou l’équivalent 90,5 83,3 -7,3Note *
Certificat ou diplôme d’un établissement non universitaire 95,3 94,3 -1,0
Grade universitaire 96,2 96,3 0,1
Statut d’immigrant du parent répondant
Immigrant 96,1 92,4 -3,7Tableau 1 Note 
Né au Canada 92,6 91,5 -1,1
Âge de l’enfant
De 0 à 5 ans 91,1 90,4 -0,6
De 6 à 12 ans 94,8 92,4 -2,4
De 13 à 17 ans 95,5 91,9 -3,6Note *
nombre
Taille de l’échantillon 4 240 2 149 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Les attentes à l’égard des enfants en ce qui concerne les études postsecondaires augmentent avec le revenu du ménage et le niveau de scolarité des parents et sont un peu plus élevées chez les immigrants que chez les parents nés au Canada. Cela dit, peu ou pas de changements dans les attentes ont été observés chez les enfants dont les parents possédaient ces caractéristiques avant et après le début du confinement associé à la pandémie de COVID-19. Cela était le cas même chez les enfants dont les parents répondants avaient des caractéristiques généralement associées à des niveaux inférieurs d’attentes en matière d’études postsecondaires (p. ex. ceux qui avaient un revenu peu élevé ou un niveau de scolarité inférieur au diplôme d’études secondaires). Il n’y avait essentiellement pas de différence dans les attentes à l’égard des jeunes enfants. En revanche, on a constaté une baisse légère, mais statistiquement significative, des attentes à l’égard des enfants en âge de fréquenter l’école secondaireNote .

Dans le reste de la présente étude, l’analyse porte uniquement sur les enfants dont les parents s’attendaient à ce qu’ils poursuivent des études postsecondaires.

La polarisation des intentions d’épargne pour les études postsecondaires des enfants s’est accrue pendant le confinement

La probabilité que les parents aient accumulé des épargnes en prévision des études de leurs enfants augmente avec le revenu du ménage et le niveau de scolarité des parents et est aussi, en moyenne, plus élevée chez les enfants dont le parent répondant est un immigrant que chez ceux dont le parent répondant est né au Canada. Toutefois, les différences à ce chapitre n’étaient pas significatives entre les enfants dont les parents ont été interviewés avant et pendant le confinement lié à la pandémie de COVID-19. Bien qu’il puisse avoir suscité des préoccupations chez les parents au sujet de la capacité de leurs enfants de payer leurs études postsecondaires, en raison de la réduction des possibilités d’emploi pour les jeunes (Frenette, Messacar et Handler, 2020), le confinement pourrait également avoir limité la capacité des parents d’épargner en raison de leur propre insécurité économique. De plus, de nombreux enfants inclus dans l’étude étaient encore à plusieurs années d’être en âge de fréquenter des établissements postsecondaires.

En revanche, un changement dans les intentions d’épargne déclarées a émergé pendant la pandémie. Chez les enfants dont les parents n’avaient pas encore commencé à épargner en prévision des études postsecondaires de leurs enfants, la polarisation des intentions d’épargne des parents s’est accrue depuis le début du confinement. Le nombre d’enfants dont les parents avaient l’intention d’épargner dans l’avenir a augmenté, de même que le nombre d’enfants dont les parents ne prévoyaient pas de le faire. Pendant le confinement, le pourcentage d’enfants dont les parents ont dit avoir l’intention d’épargner dans l’avenir s’est établi à 54,4 %, comparativement à 46,2 % avant la mi-mars (graphique 1). Parallèlement, le pourcentage d’enfants dont les parents ne prévoyaient pas d’épargner dans l’avenir a également augmenté pour passer de 18,3 % avant le confinement à 24,8 % pendant le confinement. En revanche, le pourcentage d’enfants dont les parents ne savaient pas s’ils épargneraient dans l’avenir a diminué, pour passer de 35,5 % à 20,9 %. Cette polarisation accrue des intentions d’épargne des parents est demeurée d’une ampleur semblable et statistiquement significative même après prise en considération des différences au chapitre du niveau de scolarité et du statut d’immigrant des parents, de l’âge de l’enfant et du revenu du ménage.

Chart 1

Graphique 1 Épargnes des parents en prévision des études postsecondaires de leurs enfants et intentions d’épargne des parents qui n’avaient pas encore commencé à épargner, avant et pendant le confinement lié à la COVID-19

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Avant le confinement, Pendant le confinement et Différence, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Avant le confinement Pendant le confinement Différence
pourcentage
Avait commencé à épargner 72,3 70,2 -2,1
N’avait pas commencé à épargner,
mais prévoyait de le faire dans l’avenir
46,2 54,4 8,2Note *
N’avait pas commencé à épargner
et ne prévoyait pas de le faire
18,3 24,8 6,5Note *
N’avait pas commencé à épargner
et ne savait pas s’il le ferait
35,5 20,9 -14,7Note ***

Les parents interviewés pendant le confinement envisagent de soutenir financièrement leurs enfants pendant leurs études postsecondaires d’un plus grand nombre de façons que ceux interviewés avant le confinement

Outre l’épargne, les parents ont aussi été invités à indiquer les autres façons dont ils prévoyaient d’aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires. L’une des façons les plus souvent citées par les parents était de puiser dans leurs revenus gagnés lorsque viendrait le temps des études postsecondaires de leur enfant. La probabilité que cette façon d’aider l’enfant à payer ses études postsecondaires soit mentionnée augmentait à mesure que le niveau de scolarité du parent répondant et le revenu du ménage augmentaient. Les parents étaient plus susceptibles de prévoir d’aider leurs enfants en faisant des emprunts, en vendant des actifs et en l’aidant à rembourser un prêt étudiant chez les enfants dont le parent répondant était un immigrant que chez ceux dont le parent répondant était né au Canada. Ces derniers étaient toutefois plus susceptibles de se faire offrir la chambre et la pension gratuitement ou la possibilité d’utiliser une voiture. Les très jeunes enfants (âgés de 5 ans ou moins) étaient moins susceptibles d’avoir des parents qui prévoyaient de vendre des actifs ou les aider à rembourser leur prêt étudiant.

Depuis le début du confinement, outre l’épargne, les parents ont indiqué un plus grand nombre d’autres façons dont ils avaient l’intention d’aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires. Avant le confinement, un peu plus de 70 % des enfants avaient des parents qui prévoyaient de les aider en puisant dans leurs revenus gagnés pendant que les enfants poursuivraient leurs études postsecondaires, tandis qu’environ 66 % des enfants pouvaient s’attendre à se voir offrir une chambre et une pension gratuitement ou la possibilité d’utiliser une voiture (graphique 2). Ces pourcentages ont augmenté pour atteindre 78 % et près de 86 %, respectivement, après le début du confinement. Depuis le début de la pandémie, plus de 47 % des enfants pouvaient s’attendre à recevoir de l’aide pour rembourser leur prêt étudiant (en hausse comparativement à près de 25 % avant la pandémie), 29 % pouvaient s’attendre à ce que leurs parents fassent des emprunts pour les aider (en hausse comparativement à 19 % avant la pandémie) et 18 % pouvaient s’attendre à ce que les parents vendent des actifs pour les aider (en hausse comparativement à 8 % avant la pandémie). Parmi les autres façons dont les parents ont déclaré qu’ils aideraient leurs enfants, et qui ont gagné en popularité pendant le confinement, mentionnons les plans visant à les aider à assumer les coûts des fournitures, comme les manuels scolaires, l’épicerie et les frais de subsistance, et l’aide « de toute façon requise ».

Chart 2

Graphique 2 Stratégies prévues pour aider les enfants à payer leurs études postsecondaires, avant et pendant le confinement lié à la COVID-19

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Avant le confinement, Pendant le confinement et Différence, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Avant le confinement Pendant le confinement Différence
pourcentage
Puiser dans les revenus gagnés lorsque viendra le temps des études postsecondaires 70,4 77,9 7,5Note ***
Fournir chambre et pension gratuitement ou l’utilisation d’une voiture 66,1 85,6 19,5Note ***
Aider à rembourser une partie ou la totalité d’un prêt étudiant 24,8 47,5 22,7Note ***
Faire des emprunts (parent ou tuteur) 19,4 29,3 9,9Note ***
Vendre des actifs 8,0 18,2 10,2Note ***
Autres façons 6,8 11,9 5,0Note ***
Aucune de ces façons 4,7 3,1 -1,6Note *

On observe une amélioration des plans des parents visant à aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires pour l’ensemble des parents et des enfants, peu importe leurs caractéristiques

Le nombre de façons dont les parents prévoient d’aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires a augmenté chez l’ensemble des parents, peu importe le quartile de revenu du ménage, le niveau de scolarité des parents et le statut d’immigrant. Cette augmentation a également été observée pour les enfants de tous les âges, et non seulement chez les adolescents plus âgés qui pourraient obtenir leur diplôme d’études secondaires dans des conditions économiques difficiles. Les hausses en points de pourcentage de la proportion des enfants pouvant s’attendre à recevoir de l’aide de leurs parents pour financer leurs études postsecondaires de différentes façons, de l’ordre d’au moins 10 %, sont probablement attribuables à l’incertitude quant aux répercussions à long terme de la pandémie, ainsi qu’à une détermination des adultes à aider leurs enfants à poursuivre des études postsecondaires et à s’assurer que leur bien-être ne sera pas miné par la pandémie et ses répercussions.

Conclusion

L’incertitude suscitée par la pandémie de COVID-19 n’a pas atténué les attentes des parents à l’égard de leurs enfants quant à la poursuite d’études postsecondaires. Les parents se sont plutôt mis à envisager une gamme plus vaste de façons d’aider leurs enfants à financer leurs études postsecondaires. Le plan d’action le plus immédiat consistait à épargner à cette fin. La proportion d’enfants dont les parents avaient commencé à épargner pour les études postsecondaires de leurs enfants n’a pas augmenté au cours des premiers mois du confinement, ce qui n’est pas surprenant, compte tenu de l’incertitude économique considérable qu’a occasionnée la pandémie chez de nombreuses familles. De plus, de nombreux enfants visés par l’étude étaient encore à plusieurs années d’être en âge de fréquenter un établissement d’enseignement postsecondaire. L’étude a toutefois révélé un changement dans les intentions d’épargne des parents chez ceux qui n’avaient pas encore commencé à épargner. En effet, la polarisation des intentions d’épargne s’est accrue depuis le début de la pandémie : le nombre d’enfants dont les parents avaient l’intention d’épargner dans l’avenir a augmenté, tout comme le nombre d’enfants dont les parents ne s’attendaient pas à le faire, tandis que le nombre d’enfants dont les parents ne savaient pas s’ils épargneraient dans l’avenir a diminué. Les parents étaient plus susceptibles de déclarer de nombreuses façons, outre l’épargne, dont ils prévoyaient d’aider financièrement leurs enfants à poursuivre des études postsecondaires. Mentionnons entre autres le fait de puiser dans les revenus gagnés lorsque viendra le temps pour l’enfant de poursuivre ses études supérieures, d’offrir à leur enfant chambre et pension gratuitement ou la possibilité d’utiliser une voiture, d’aider l’enfant à rembourser un prêt étudiant, de faire des emprunts, ou même de vendre des actifs.

Ces écarts entre les enfants dont les parents ont été interviewés avant et après le confinement étaient pratiquement inchangés après prise en considération des différences au chapitre du niveau de scolarité et du statut d’immigrant des parents, du revenu du ménage et de l’âge de l’enfant. Il est possible que les parents aient vu ou s’attendent à voir leur capacité d’épargner en vue des études postsecondaires de leurs enfants limitée, ou encore qu’ils aient subi ou s’attendent à subir les répercussions négatives à long terme de la pandémie sur l’économie, lesquelles pourraient avoir une incidence sur la capacité future de leurs enfants de travailler et d’épargner pour leurs propres études postsecondaires. Peu importe les raisons, ce changement dans la volonté exprimée par les parents d’aider financièrement leurs enfants fait ressortir l’importance que les parents accordent aux études postsecondaires de leurs enfants.

Annexe

Table A.1


Tableau A.1
Caractéristiques des répondants interviewés avant et pendant le confinement lié à la COVID-19
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Caractéristiques des répondants interviewés avant et pendant le confinement lié à la COVID-19 Avant le confinement, Pendant le confinement et Différence, calculées selon pourcentage, points de pourcentage et nombre unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Avant le confinement Pendant le confinement Différence
pourcentage points de pourcentage
Quartile de la répartition des revenus ajustés des ménages
Premier (inférieur) 24,5 24,4 -0,1
Deuxième 24,2 26,1 1,9
Troisième 25,2 25,6 0,4
Quatrième (supérieur) 26,0 23,8 -2,2
Plus haut niveau de scolarité du parent répondant
Niveau inférieur à un diplôme d’études secondaires 5,0 6,0 1,0
Diplôme d’études secondaires ou l’équivalent 15,9 19,6 3,7Note *
Certificat ou diplôme d’un établissement non universitaire 35,3 38,5 3,2Tableau A,1 Note 
Grade universitaire 43,8 35,9 -7,9Note ***
Statut d’immigrant du parent répondant
Immigrant 34,3 26,3 -8,0Note ***
Né au Canada 63,3 71,2 7,9Note ***
Autre 2,5 2,5 0,1
Âge de l’enfant
De 0 à 5 ans 28,3 29,9 1,6
De 6 à 12 ans 42,0 42,1 0,1
De 13 à 17 ans 29,7 28,0 -1,7
nombre
Taille de l’échantillon 4 240 2 149 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Bibliographie

Frenette, M. 2017. Quelles familles investissent dans un régime enregistré d’épargne-études et cela influe-t-il sur la participation aux études postsecondaires? Direction des études analytiques : document de recherche, no 392. Produit no 11F0019M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

Frenette, M., D. Messacar et T. Handler. 2020. Pertes de revenu potentielles chez les diplômés de niveau secondaire et postsecondaire en raison du ralentissement économique provoqué par la COVID-19.Aperçus économiques, no 114. Produit no 11-626-X au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

Statistique Canada. 2020. « Comment les étudiants du niveau postsecondaire au Canada sont-ils touchés par la pandémie de COVID-19? » Statistique Canada – Infographies. Produit no 11-627 au catalogue de Statistique Canada.

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