Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens
Mesure de la diversification des exportations canadiennes

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Introduction

Le Canada exporte chaque année pour plus de 500 milliards de dollars de marchandises. Cette dépendance envers les marchés étrangers contribue significativement à l’activité économique canadienne. Toutefois, il existe un certain nombre de façons d’analyser le commerce international du Canada, au-delà de la simple mesure de la valeur en dollars. Une de ces façons, qui ne suscite souvent pas beaucoup d’attention, est d'examiner le degré de diversification des exportations. En termes simples, une économie a-t-elle un seul client important ou de multiples clients, ou un pays exporte-t-il un seul produit ou de multiples produits? Le fait d'examiner les données sur le commerce international sous un tel angle permet de mieux comprendre les risques auxquels sont exposés les producteurs canadiens au-delà de nos frontières, comme les pressions concurrentielles, la volatilité des prix des produits et du taux de change, ainsi que le risque sur les plans économique et politique.

Il existe deux types de diversification lorsqu’il est question des exportations internationales : la diversification par produit et la diversification géographique. La diversification par produit signifie qu’un large éventail de produits sont exportés. La diversification géographique signifie que le commerce se fait avec un certain nombre de pays partenaires.

La diversification géographique peut aussi s’appliquer aux provinces et territoires. La diversification par province de production correspond au degré auquel les exportations sont réparties également entre les provinces et territoires.

Statistique Canada a mis au point un ensemble d’indices de concentration qui permettent de mesurer le degré de diversification des exportations internationales du Canada ainsi que l’évolution des niveaux de diversification au fil du temps. Ces indices sont des indicateurs de haut niveau qui peuvent permettre de résumer le niveau global de diversification pour plusieurs dimensions des exportations du Canada. Le présent document décrit la méthodologie utilisée pour créer ces mesures et présente une analyse des données qui en résultent.

Méthodologie

Pour permettre de mesurer la diversification des exportations, l’indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) est utilisé comme mesure inverse de la diversification. Ce ratio de concentration correspond à la somme de toutes les parts au carré de chacun des produits par rapport à l’ensemble des exportations nationales, et il peut être exprimé ainsi :

HHI= i=1 N ( x i X ) 2 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGibGaamisaiaadMeacqGH9aqpdaGfWbqabSWdaeaapeGaamyA aiabg2da9iaaigdaa8aabaWdbiaad6eaa0WdaeaapeGaeyyeIuoaaO WaaeWaa8aabaWdbmaalaaapaqaa8qacaWG4bWdamaaBaaaleaapeGa amyAaaWdaeqaaaGcbaWdbiaadIfaaaaacaGLOaGaayzkaaWdamaaCa aaleqabaWdbiaaikdaaaaaaa@45D2@

Dans la formule,

Si cet indice a été choisi, parmi de nombreux autres indices de concentration, pour mesurer la diversification des exportations canadiennes, c’est en raison de sa simplicité d’utilisation, de son adaptabilité à divers types de diversification des exportations (diversification par produit ou diversification géographique), et parce qu’il présente la plupart des caractéristiques d’un bon indice de concentration (voir l’annexe). L’indice de Herfindahl-Hirschman attribue aussi plus de poids aux produits (ou aux marchés) représentant des parts plus grandes, en calculant les parts au carré avant de les additionner. Il s’agit d’une caractéristique importante de la mesure de la concentration, car le niveau de concentration dépend à la fois du nombre de produits (ou du nombre de marchés) et de la distribution des parts que ces derniers représentent.

L’indice choisi a des limites précises et la gamme des valeurs varie entre une limite inférieure de presque zéro, 1/N (qui indique une diversification parfaite), et un maximum de 1 (qui représente une concentration parfaite des exportations, soit en un seul produit, ou vers un seul pays de destination ou encore, en provenance d’une seule province de production). De faibles valeurs de l’IHH indiquent un ensemble diversifié de produits (ou des marchés de destination / provinces de production diversifiés), tandis que des valeurs élevées révèlent un degré élevé de concentration (de produits exportés ou de marchés de destination / d’origine) ou, de façon équivalente, un portefeuille d'exportations moins diversifié.

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) mesure la diversification des exportations au moyen d’un indice de Herfindahl-Hirschman normalisé, sans fournir de seuil précis pour établir la distinction entre les exportations diversifiées et les exportations concentrées. Le présent document s’inspire du Horizontal Merger Guidelines produit par la Federal Trade Commission et le département américain de la Justice (août 2010) pour faciliter l’interprétation de l’indice de Herfindahl-Hirschman et établir la distinction entre les exportations ou les marchés diversifiés, ceux modérément concentrés et ceux fortement concentrés. Le présent document utilise les trois catégories et seuils suivants :

Il convient de souligner les limites suivantes de l’indice de Herfindahl-Hirschman :

Un indice de l’indice de Herfindahl-Hirschman, désigné comme « l’indice de l’indice » dans le présent document, permet par ailleurs de mieux tenir compte de l’évolution de l’indice de Herfindahl-Hirschman au fil du temps. La valeur de l’indice de l’indice est exprimée en pourcentage d’une valeur de référence. La valeur de référence correspond à la valeur de l’indice de Herfindahl-Hirschman en 2012, l’année de référence choisie pour les besoins de l’étude. Si le niveau de concentration pour une année donnée est comparé à celui de l’année de référence, 2012, l’écart entre la valeur de l’indice de l’indice pour l’année donnée et 100 représente ainsi la variation en pourcentage des niveaux de concentration entre les deux années.

Diversification des produits

Diversification du portefeuille d’exportations du Canada

De 1988 à 2016, l’indice de Herfindahl-Hirschman pour les produits d'exportation du Canada a constamment été inférieur à 0,15, au niveau d’agrégation des produits à deux chiffres du Système harmoniséNote 1. Depuis 2015, la concentration des produits diminue (la diversification augmente), après avoir atteint des niveaux élevés de 2011 à 2014, lorsque la part des combustibles minéraux (principalement le pétrole brut) dans les exportations totales était à son niveau le plus élevé (28,0 % en moyenne) en raison des prix élevés du pétrole.

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données pour graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 1. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)(figurant comme en-tête de colonne).
Année Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0,090
1989 0,088
1990 0,086
1991 0,086
1992 0,088
1993 0,099
1994 0,097
1995 0,088
1996 0,085
1997 0,085
1998 0,088
1999 0,101
2000 0,095
2001 0,093
2002 0,094
2003 0,096
2004 0,095
2005 0,101
2006 0,095
2007 0,093
2008 0,116
2009 0,092
2010 0,099
2011 0,107
2012 0,110
2013 0,112
2014 0,117
2015 0,084
2016 0,080

Lorsque la diversification des exportations fait l’objet d’une évaluation, il faut être conscient de la catégorie de produits et du niveau d’agrégation utilisés, car ces derniers ont une incidence importante sur le ratio de concentrationNote 2. Les regroupements du Système de classification des produits de l'Amérique du Nord (SCPAN) ont aussi été examinés, à l’exclusion des transactions spéciales commerciales. Aux trois niveaux d’agrégation étudiés (à savoir la section, la division et le groupe), un indice de concentration relativement faible de moins de 0,15 a été obtenu, ce qui révèle une diversification des produits d'exportation. Cependant, lorsque les produits sont regroupés dans de plus grandes classes, le niveau de concentration augmente lui aussi compte tenu de la taille du groupe de produits. En conclusion, les biens canadiens vendus sur les marchés internationaux sont de nature diversifiée, leurs parts respectives étant réparties de façon relativement uniforme, comme le démontre le graphique 2.

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données pour graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 2. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et IHH au niveau des sections du Système de classification des produits de l’Amérique du Nord , IHH au niveau des divisions du Système de classification des produits de l’Amérique du Nord, IHH au niveau des groupes du Système de classification des produits de l’Amérique du Nord et IHH au niveau à deux chiffres du Système harmonisé de désignation et de codification, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année IHH au niveau des sections du Système de classification des produits de l’Amérique du Nord IHH au niveau des divisions du Système de classification des produits de l’Amérique du Nord IHH au niveau des groupes du Système de classification des produits de l’Amérique du Nord IHH au niveau à deux chiffres du Système harmonisé de désignation et de codification
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.141 0.073 0.055 0.090
1989 0.140 0.073 0.054 0.088
1990 0.132 0.068 0.051 0.086
1991 0.129 0.068 0.051 0.086
1992 0.133 0.069 0.051 0.088
1993 0.142 0.072 0.056 0.099
1994 0.142 0.073 0.057 0.097
1995 0.135 0.070 0.054 0.088
1996 0.129 0.065 0.048 0.085
1997 0.130 0.065 0.047 0.085
1998 0.134 0.066 0.048 0.088
1999 0.147 0.073 0.057 0.101
2000 0.134 0.065 0.050 0.095
2001 0.132 0.064 0.048 0.093
2002 0.136 0.066 0.050 0.094
2003 0.135 0.063 0.047 0.096
2004 0.134 0.062 0.046 0.095
2005 0.136 0.060 0.044 0.101
2006 0.128 0.059 0.040 0.095
2007 0.126 0.060 0.039 0.093
2008 0.139 0.063 0.044 0.116
2009 0.122 0.057 0.036 0.092
2010 0.128 0.063 0.043 0.099
2011 0.133 0.069 0.048 0.107
2012 0.134 0.072 0.054 0.110
2013 0.137 0.074 0.056 0.112
2014 0.141 0.078 0.060 0.117
2015 0.120 0.064 0.044 0.084
2016 0.119 0.064 0.043 0.080

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publie un ratio de concentration basé sur l’indice normalisé de Herfindahl-Hirschman pour un ensemble de pays, y compris le Canada. L’agrégation des données est fondée sur la Classification type pour le commerce international (CTCI, révision 3, au niveau des groupes à trois chiffres), et elle porte sur un total de 261 produits. Même s’ils sont fondés sur un système de classification différent, les ratios de concentration publiés sont plus ou moins cohérents avec les ratios calculés au niveau à deux chiffres du Système harmonisé; les exportations canadiennes vers les marchés internationaux sont diversifiées cinq années sur neuf, tandis qu’elles affichent une concentration modérée de 2011 à 2014. Cependant, les indices de Herfindahl-Hirschman publiés présentent aussi le Canada comme étant le moins diversifié des pays membres du G7, comme l'indique le graphique 3.

Graphique 3

Tableau de données du graphique 3
Tableau de données pour graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 3. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Canada , France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Canada France Allemagne Italie Japon Royaume-Uni États-Unis
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
2007 0.118 0.073 0.098 0.054 0.146 0.096 0.074
2008 0.141 0.073 0.092 0.055 0.141 0.107 0.069
2009 0.122 0.081 0.094 0.052 0.119 0.131 0.088
2010 0.138 0.088 0.097 0.052 0.125 0.111 0.082
2011 0.151 0.083 0.092 0.053 0.115 0.133 0.083
2012 0.165 0.091 0.093 0.056 0.123 0.118 0.090
2013 0.170 0.091 0.093 0.055 0.127 0.152 0.095
2014 0.178 0.092 0.097 0.053 0.127 0.111 0.095
2015 0.140 0.114 0.107 0.054 0.135 0.112 0.097

Niveaux variables de diversification des produits à l’échelle provinciale

Au cours des 10 dernières années, les provinces et territoires du Canada ont compté sur les recettes d’exportation comme contributeur à leur produit intérieur brut (PIB). Dans le cas où les niveaux de concentration des produits sont élevés, les fluctuations des prix des produits attribuables à des changements inattendus de l’activité mondiale peuvent avoir une incidence sur les recettes d'exportation des provinces, et ainsi mener à d’importantes perturbations des termes de l’échange.

Selon l’indice de Herfindahl-Hirschman utilisé comme mesure inverse de la diversification des produits, les provinces et les territoires du Canada ont affiché des niveaux variables de diversification des produits pendant la période de 1988 à 2016.

Graphique 4

Tableau de données du graphique 4
Tableau de données pour graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 4. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Canada , Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Canada Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0,090 0,094 0,307 0,305 0,150
1989 0,088 0,081 0,203 0,327 0,153
1990 0,086 0,093 0,219 0,365 0,147
1991 0,086 0,105 0,257 0,373 0,151
1992 0,088 0,088 0,268 0,404 0,171
1993 0,099 0,074 0,184 0,443 0,203
1994 0,097 0,075 0,190 0,367 0,195
1995 0,088 0,076 0,182 0,327 0,170
1996 0,085 0,074 0,182 0,347 0,172
1997 0,085 0,069 0,184 0,347 0,169
1998 0,088 0,056 0,152 0,295 0,149
1999 0,101 0,054 0,150 0,320 0,161
2000 0,095 0,057 0,161 0,413 0,143
2001 0,093 0,058 0,151 0,439 0,147
2002 0,094 0,057 0,153 0,406 0,140
2003 0,096 0,052 0,173 0,512 0,134
2004 0,095 0,049 0,208 0,470 0,146
2005 0,101 0,048 0,213 0,519 0,146
2006 0,095 0,050 0,215 0,497 0,127
2007 0,093 0,060 0,201 0,486 0,116
2008 0,116 0,060 0,219 0,541 0,134
2009 0,092 0,059 0,183 0,485 0,123
2010 0,099 0,060 0,203 0,524 0,133
2011 0,107 0,059 0,205 0,531 0,146
2012 0,110 0,057 0,207 0,535 0,125
2013 0,112 0,064 0,208 0,563 0,130
2014 0,117 0,062 0,210 0,585 0,123
2015 0,084 0,055 0,151 0,485 0,107
2016 0,080 0,055 0,130 0,452 0,123

Ayant enregistré un ratio de concentration de moins de 0,15, le Manitoba avait un ensemble diversifié de produits d’exportation pendant toute la période visée, au niveau analysé d’agrégation des produits.

Les exportations de l’Alberta ont été jugées fortement concentrées, compte tenu d’un indice de Herfindahl-Hirschman supérieur à 0,25 pendant toute la période. Les combustibles minéraux, principalement le pétrole brut, ont représenté la part la plus importante, soit en moyenne 65,0 % des exportations provenant de cette province.

Le niveau de diversification des exportations en provenance de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique a varié au fil du temps. Dans les premières années, les exportations de la Saskatchewan étaient fortement concentrées dans les céréales (blé), les livraisons de ce produit à l’étranger ayant représenté 49,5 % de toutes les exportations de la province en 1988. Toutefois, la baisse des exportations de céréales (de 45,8 % en 1992 à 13,4 % en 2016) a donné lieu à des niveaux de concentration modérés, les combustibles minéraux (pétrole brut) et les engrais (potasse) étant en tête de liste des produits exportés de cette province en 2016.

La part du bois et des ouvrages en bois exportés de la Colombie-Britannique est passée de 28,2 % en 1990 à 35,0 % en 1999, ce qui a donné lieu à une concentration modérée des exportations de la province pendant cette période. Depuis 2000, toutefois, les livraisons internationales de la Colombie-Britannique sont jugées diversifiées.

Graphique 5

Tableau de données du graphique 5
Tableau de données pour graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 5. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Canada , Québec et Ontario, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Canada Québec Ontario
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.090 0.081 0.217
1989 0.088 0.070 0.215
1990 0.086 0.074 0.207
1991 0.086 0.075 0.216
1992 0.088 0.070 0.223
1993 0.099 0.067 0.234
1994 0.097 0.068 0.224
1995 0.088 0.068 0.206
1996 0.085 0.064 0.198
1997 0.085 0.063 0.199
1998 0.088 0.063 0.200
1999 0.101 0.065 0.238
2000 0.095 0.076 0.217
2001 0.093 0.067 0.211
2002 0.094 0.062 0.220
2003 0.096 0.065 0.215
2004 0.095 0.057 0.206
2005 0.101 0.058 0.194
2006 0.095 0.059 0.177
2007 0.093 0.060 0.158
2008 0.116 0.058 0.123
2009 0.092 0.058 0.112
2010 0.099 0.055 0.136
2011 0.107 0.054 0.133
2012 0.110 0.051 0.153
2013 0.112 0.052 0.151
2014 0.117 0.056 0.148
2015 0.084 0.056 0.154
2016 0.080 0.050 0.166

Ayant enregistré un ratio de concentration de moins de 0,15, le Québec avait un ensemble diversifié de produits d’exportation pendant toute la période visée, au niveau analysé d’agrégation des produits.

Les exportations de l’Ontario ont été jugées modérément concentrées pour la plus grande partie de la période, en raison principalement des véhicules automobiles et pièces pour véhicule automobile (qui représentaient en moyenne 43,0 % des exportations de l’Ontario avant 2008). De 2008 à 2011, toutefois, la part des véhicules automobiles de l’ensemble des exportations de l’Ontario a diminué après le ralentissement dans l’industrie automobile, qui a donné lieu à des exportations diversifiées provenant de cette province.

Graphique 6

Tableau de données du graphique 6
Tableau de données pour graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 6. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Canada , Terre-Neuve-et-Labrador, île du Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Canada Terre-Neuve-et-Labrador île du Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.090 0.226 0.213 0.173 0.172
1989 0.088 0.233 0.207 0.154 0.159
1990 0.086 0.291 0.300 0.182 0.168
1991 0.086 0.278 0.265 0.172 0.186
1992 0.088 0.268 0.230 0.181 0.157
1993 0.099 0.237 0.211 0.174 0.172
1994 0.097 0.271 0.212 0.174 0.164
1995 0.088 0.252 0.203 0.157 0.167
1996 0.085 0.254 0.170 0.148 0.173
1997 0.085 0.251 0.165 0.148 0.167
1998 0.088 0.237 0.159 0.136 0.147
1999 0.101 0.238 0.186 0.129 0.149
2000 0.095 0.299 0.203 0.120 0.177
2001 0.093 0.274 0.240 0.135 0.231
2002 0.094 0.394 0.215 0.125 0.227
2003 0.096 0.352 0.210 0.139 0.262
2004 0.095 0.521 0.194 0.127 0.282
2005 0.101 0.511 0.162 0.134 0.392
2006 0.095 0.556 0.162 0.119 0.372
2007 0.093 0.568 0.195 0.126 0.411
2008 0.116 0.588 0.192 0.144 0.486
2009 0.092 0.495 0.203 0.121 0.447
2010 0.099 0.489 0.188 0.118 0.490
2011 0.107 0.502 0.168 0.126 0.534
2012 0.110 0.491 0.164 0.147 0.533
2013 0.112 0.496 0.168 0.136 0.522
2014 0.117 0.593 0.157 0.136 0.463
2015 0.084 0.495 0.144 0.159 0.385
2016 0.080 0.442 0.168 0.171 0.341

Les exportations de Terre-Neuve-et-Labrador ont été jugées fortement concentrées dans les combustibles minéraux, principalement le pétrole brut, comme l’indique un indice de Herfindahl-Hirschman supérieur à 0,25 pendant l’ensemble de la période analysée. Depuis 1999, la catégorie des combustibles minéraux affiche la part la plus importante, représentant en moyenne 63,0 % des exportations provenant de cette province.

Les exportations de la Nouvelle-Écosse ont en général été jugées diversifiées, mais elles sont devenues modérément concentrées pendant la période antérieure à 1996 et au cours des dernières années. L’augmentation du niveau de concentration est principalement attribuable à de plus grandes parts des fruits de mer préparés et du caoutchouc et ouvrages en caoutchouc (pneumatiques) de l’ensemble des exportations de cette province.

Les exportations de marchandises de l’Île-du-Prince-Édouard ont en général été considérées comme modérément concentrées. Les principaux produits de cette province vendus au reste du monde étaient les fruits et légumes préparés, les poissons et crustacés ainsi que les parties de machines (moteurs pour l’aviation).

Jusqu’en 2002, les exportations du Nouveau-Brunswick ont été jugées modérément concentrées, mais elles sont par la suite devenues fortement concentrées dans les produits minéraux (principalement les lubrifiants et autres produits pétroliers de raffinerie), ces produits ayant représenté en moyenne environ 63,3 % de l’ensemble des exportations de la province.

Graphique 7

Tableau de données du graphique 7
Tableau de données pour graphique 7
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 7. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Canada , Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Canada Yukon Territoires du Nord-Ouest Nunavut
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.090 0.925 0.959 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1989 0.088 0.965 0.727 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1990 0.086 0.985 0.747 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1991 0.086 0.978 0.669 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1992 0.088 0.979 0.954 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1993 0.099 0.685 0.988 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1994 0.097 0.272 0.986 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1995 0.088 0.934 0.935 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1996 0.085 0.979 0.973 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1997 0.085 0.852 0.972 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1998 0.088 0.302 0.730 Note ..: indisponible pour une période de référence précise
1999 0.101 0.360 0.957 0.997
2000 0.095 0.447 0.981 0.996
2001 0.093 0.182 0.991 0.994
2002 0.094 0.101 0.962 0.980
2003 0.096 0.099 0.985 0.091
2004 0.095 0.150 0.998 0.088
2005 0.101 0.304 0.997 0.066
2006 0.095 0.731 0.971 0.081
2007 0.093 0.609 0.947 0.091
2008 0.116 0.911 0.954 0.556
2009 0.092 0.880 0.942 0.094
2010 0.099 0.837 0.984 0.101
2011 0.107 0.916 0.928 0.096
2012 0.110 0.903 0.897 0.162
2013 0.112 0.904 0.919 0.126
2014 0.117 0.894 0.949 0.104
2015 0.084 0.874 0.967 0.097
2016 0.080 0.921 0.997 0.087

Les livraisons internationales en provenance du Yukon étaient en grande partie fortement concentrées dans les minerais (principalement le cuivre) pendant l’ensemble de la période à l’étude, cette catégorie ayant représenté plus de 96,0 % des exportations totales du Yukon en 2016.

Les exportations des Territoires du Nord-Ouest ont été jugées fortement concentrées, compte tenu d’un indice de Herfindahl-Hirschman supérieur à 0,25 pendant toute la période. Avant la division du territoire et la création du Nunavut (1999), les minerais (plomb et zinc) constituaient le principal produit d'exportation; ils représentaient plus de 92,0 % de l’ensemble des livraisons des Territoires du Nord-Ouest. Pendant la période qui a suivi, toutefois, les pierres gemmes, principalement les diamants non taillés, ont constitué la plus grande part, représentant plus de 98,0 % de l’ensemble des livraisons du territoire à l’étranger.

Les exportations du Nunavut, fortement concentrées, sont devenues diversifiées au fil du temps. De 1999 à 2002, les exportations du Nunavut étaient fortement concentrées dans une seule catégorie de produit, les minerais (plomb et zinc). À la fin de 2002, toutefois, toutes les mines de zinc-plomb du Nunavut étaient fermées, ce qui a eu pour effet de diversifier le portefeuille de produits d'exportation en provenance de ce territoire, en raison d’une répartition plus uniforme des parts respectives de ces produits.

Diversification géographique

Diversification selon le marché de destination

Les marchés de destination des exportations canadiennes sont fortement concentrés

L’indice de Herfindahl-Hirschman peut aussi permettre de mesurer la concentration ou la diversification des destinations des exportations canadiennes. De 1988 à 2016, le Canada a exporté ses produits vers 240 pays différents, mais il a affiché en moyenne un ratio de concentration de 0,63. Malgré ses nombreux partenaires commerciaux, le Canada avait un marché de destination fortement concentré, la majorité de ses exportations étant destinées à son voisin et principal partenaire commercial, les États-Unis.

Lorsque les États-Unis étaient exclus des partenaires commerciaux du Canada, les destinations des produits d'exportation du Canada étaient diversifiées selon un indice de Herfindahl-Hirschman qui a été constamment inférieur à 0,1 pendant l’ensemble de la période de 1988 à 2016. En 2016, la Chine était le principal marché de destination parmi les pays autres que les États-Unis (part de 18,0 % de toutes les exportations canadiennes à destination des pays autres que les États-Unis), et elle était suivie du Royaume-Uni (14,0 %) et du Japon (9,0 %).

Sans surprise, l’indice de Herfindahl-Hirschman était fortement corrélé avec la part des États-Unis de l’ensemble des exportations canadiennes. Ce phénomène peut être observé dans le graphique 8.

Graphique 8

Tableau de données du graphique 8
Tableau de données pour graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 8. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et IHH, marché de destination exluant les États-Unis , IHH, marché de destination et Part des États-Unis de l’ensemble des exportations canadiennes, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année IHH, marché de destination exluant les États-Unis IHH, marché de destination Part des États-Unis de l’ensemble des exportations canadiennes
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.085 0.547 0.735
1989 0.087 0.554 0.740
1990 0.080 0.565 0.748
1991 0.071 0.568 0.751
1992 0.071 0.595 0.769
1993 0.084 0.649 0.804
1994 0.082 0.660 0.811
1995 0.079 0.626 0.789
1996 0.074 0.651 0.805
1997 0.069 0.669 0.817
1998 0.061 0.718 0.846
1999 0.064 0.750 0.866
2000 0.063 0.752 0.867
2001 0.060 0.753 0.867
2002 0.060 0.755 0.868
2003 0.060 0.735 0.857
2004 0.060 0.716 0.845
2005 0.058 0.707 0.840
2006 0.055 0.669 0.817
2007 0.054 0.629 0.792
2008 0.050 0.602 0.774
2009 0.058 0.566 0.750
2010 0.067 0.562 0.747
2011 0.070 0.543 0.733
2012 0.077 0.556 0.742
2013 0.071 0.575 0.756
2014 0.063 0.588 0.764
2015 0.066 0.582 0.761
2016 0.072 0.572 0.754

De 1988 à 2002, l’indice de l’indice était en hausse, ce qui indique que les marchés de destination des exportations du Canada devenaient davantage concentrés. Cette plus grande concentration a coïncidé avec l’augmentation de la part des États-Unis de l’ensemble des exportations canadiennes, qui est passée de 73,0 % en 1988 à 87,0 % en 2002. Il convient de souligner que deux des accords commerciaux entre le Canada et les États-Unis, l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), ont été mis en œuvre en 1989 et en 1994 respectivement. L’intensification observée des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis résulte probablement de l’élimination de tarifs douaniers et de la réduction des barrières non tarifaires pour les biens échangés entre les deux pays.

De 2002 à 2011, l’indice de concentration de Herfindahl-Hirschman est passé de 0,75 à 0,54, l’importance accordée à de nouveaux marchés pour les exportations canadiennes ayant eu pour effet de réduire la concentration des marchés. La Chine et le Royaume-Uni ont vu leurs parts respectives des exportations canadiennes quadrupler de 2002 à 2011, les exportations combinées vers ces deux pays représentant 8,3 % de l’ensemble des exportations canadiennes en 2011, une hausse par rapport à la part de 2,2 % observée en 2002. L’indice de l’indice a diminué de 28,0 % pendant cette même période.

Depuis 2012, la tendance s'est inversée, la part des États-Unis des exportations canadiennes augmentant de nouveau. En 2016, le ratio de concentration a augmenté de 3,0 % par rapport à 2012. Le pétrole brut et les véhicules automobiles étaient les principaux produits d'exportation du Canada, et presque tous ces produits exportés étaient destinés au sud de la frontière, le Canada étant un principal fournisseur de pétrole brut lourd des États-Unis, et l’industrie automobile fortement intégrée connaissant une reprise après des années de difficulté dans le sillage de la crise économique mondiale.

Diversification par province de production

Il est par ailleurs possible d’examiner la diversification des exportations par province de production afin de déterminer l’origine des biens destinés aux marchés d'exportation. La mesure de diversification par province de production établit le degré auquel les provinces canadiennes participent également à la production de biens destinés aux marchés internationaux.

Le manque de diversification signifie que le Canada compte sur quelques provinces et territoires pour ses recettes d’exportation. De plus, comme les provinces et territoires disposent de ressources différentes et fabriquent différents types de produits, le manque de diversification parmi les provinces d’origine laisse supposer que les recettes d'exportation dépendent de quelques produits provenant de la province ou du territoire qui exporte. Par conséquent, toute secousse économique soudaine touchant la province de production ou les produits exportés pourrait avoir une incidence considérable sur le PIB national.

Graphique 9

Tableau de données du graphique 9
Tableau de données pour graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 9. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et IHH, concentration des provinces d’origine , Part de l’Ontario de l’ensemble des exportations et Part de l’Alberta de l’ensemble des exportations, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année IHH, concentration des provinces d’origine Part de l’Ontario de l’ensemble des exportations Part de l’Alberta de l’ensemble des exportations
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.290 0.481 0.098
1989 0.296 0.487 0.101
1990 0.295 0.486 0.109
1991 0.293 0.484 0.116
1992 0.307 0.502 0.116
1993 0.310 0.502 0.112
1994 0.313 0.505 0.108
1995 0.305 0.495 0.110
1996 0.303 0.493 0.123
1997 0.306 0.498 0.120
1998 0.326 0.521 0.105
1999 0.335 0.531 0.105
2000 0.295 0.479 0.145
2001 0.290 0.474 0.153
2002 0.303 0.495 0.135
2003 0.288 0.472 0.163
2004 0.280 0.463 0.167
2005 0.266 0.440 0.189
2006 0.259 0.430 0.191
2007 0.251 0.421 0.197
2008 0.222 0.356 0.245
2009 0.225 0.373 0.212
2010 0.233 0.390 0.212
2011 0.223 0.370 0.224
2012 0.229 0.380 0.224
2013 0.226 0.369 0.234
2014 0.226 0.360 0.249
2015 0.244 0.408 0.194
2016 0.260 0.438 0.170

Toutes les provinces et tous les territoires du Canada ont eu des échanges commerciaux avec le reste du monde pendant l’ensemble de la période analysée. Cependant, pour ce qui est de la part des provinces de l’ensemble des exportations, le ratio de concentration de l’indice de Herfindahl-Hirschman révèle que la production des exportations canadiennes était fortement concentrée en Ontario en 2016 et avant 2008, mais montre une concentration modérée de 2008 à 2015 (principalement en Ontario et en Alberta).

Les fluctuations de l’indice de concentration ont suivi de près celles de la part de l’Ontario de l’ensemble des exportations, mais elles reflétaient une image en miroir des variations de la part de l'Alberta. En effet, en 2016, même si toutes les provinces et tous les territoires exportaient à l’étranger, plus de 60,0 % des produits exportés provenaient de l’Ontario ou de l’Alberta, l’Ontario représentant à elle seule plus de 40,0 %. Les voitures automobiles et les pièces pour véhicule automobile ont constitué le principal produit d’exportation de l’Ontario, tandis que l’Alberta a principalement vendu des combustibles minéraux au reste du monde. La baisse du niveau de concentration des provinces d’origine observée de 2008 à 2015 s’explique principalement par la crise financière mondiale de 2008-2009 et le ralentissement dans l’industrie automobile qui en a résulté de 2008 à 2010, les deux ayant contribué à une diminution considérable des exportations de voitures automobiles et pièces pour véhicule automobile provenant de l’Ontario. L’augmentation de la part de l’Alberta des exportations, attribuable à une hausse des prix du pétrole de 2010 à 2015, a également contribué à la baisse du niveau de concentration par province de production.

Exportations vers les principaux partenaires commerciaux du Canada

Le marché américain : diversification des produits et des marchés

Les États-Unis représentent une destination de choix pour la plupart des exportations canadiennes. Il est prudent d’effectuer un examen de la diversification, autant des produits que des marchés, pour évaluer le risque associé aux fluctuations des prix des produits, à la volatilité des taux de change ainsi qu’aux changements économiques touchant un État américain en particulier.

Le graphique 10 révèle une diversification des produits canadiens vendus au sud de la frontière, à l’exception de cinq années, soit 2008 et la période de 2011 à 2014, pour lesquelles l’indice a montré une concentration modérée des produits. Pendant ces années où la concentration des produits a augmenté, les combustibles minéraux (principalement le pétrole brut) ont représenté plus de 33,0 % de l’ensemble des exportations canadiennes vers les États-Unis, en raison de l’augmentation des prix du pétrole brut.

La répartition des exportations canadiennes parmi les États américains était aussi diversifiée, comme l’indique un indice de Herfindahl-Hirschman constamment inférieur à 0,13. Ainsi, les exportations canadiennes vers les États-Unis n’étaient pas concentrées dans un État en particulier, mais étaient plutôt réparties de façon relativement uniforme entre les États américains.

Graphique 10

Tableau de données du graphique 10
Tableau de données pour graphique 10
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 10. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Concentration des produits et Concentration des marchés, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Concentration des produits Concentration des marchés
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0,135 0,052
1989 0,130 0,053
1990 0,125 0,123
1991 0,123 0,115
1992 0,124 0,103
1993 0,130 0,112
1994 0,127 0,119
1995 0,118 0,107
1996 0,110 0,099
1997 0,109 0,092
1998 0,108 0,087
1999 0,123 0,089
2000 0,114 0,081
2001 0,112 0,077
2002 0,113 0,082
2003 0,118 0,075
2004 0,118 0,071
2005 0,127 0,065
2006 0,124 0,062
2007 0,128 0,064
2008 0,160 0,060
2009 0,128 0,056
2010 0,142 0,062
2011 0,155 0,062
2012 0,158 0,065
2013 0,162 0,063
2014 0,166 0,064
2015 0,120 0,063
2016 0,111 0,069

Principaux partenaires non américains : diversification des produits

Parmi les partenaires commerciaux du Canada autres que les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, le Japon et le Mexique constituaient, dans cet ordre, les principaux marchés de destination des produits canadiens en 2016, représentant 11,7 % de l’ensemble des exportations cette année-là.

Depuis 1997, les exportations vers ces pays autres que les États-Unis, à l’exception du Royaume-Uni, sont diversifiées, aucune concentration particulière n’ayant été observée dans un produit, comme l’indique un indice de Herfindahl-Hirschman inférieur à 0,15 pour l’ensemble de la période.

Graphique 11

Tableau de données du graphique 11
Tableau de données pour graphique 11
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 11. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Royaume-Uni , Chine, Mexique et Japon, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Royaume-Uni Chine Mexique Japon
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1988 0.075 0.442 0.076 0.093
1989 0.076 0.163 0.077 0.098
1990 0.073 0.287 0.086 0.099
1991 0.078 0.283 0.113 0.103
1992 0.068 0.373 0.090 0.101
1993 0.061 0.151 0.083 0.126
1994 0.067 0.158 0.080 0.125
1995 0.069 0.178 0.123 0.113
1996 0.066 0.183 0.107 0.119
1997 0.066 0.094 0.112 0.103
1998 0.058 0.101 0.109 0.096
1999 0.065 0.111 0.105 0.109
2000 0.089 0.083 0.107 0.102
2001 0.076 0.075 0.103 0.095
2002 0.069 0.078 0.085 0.088
2003 0.141 0.083 0.080 0.082
2004 0.179 0.082 0.083 0.086
2005 0.194 0.066 0.111 0.077
2006 0.229 0.073 0.092 0.081
2007 0.186 0.077 0.084 0.080
2008 0.299 0.066 0.082 0.105
2009 0.380 0.080 0.080 0.110
2010 0.459 0.073 0.078 0.104
2011 0.540 0.079 0.077 0.113
2012 0.565 0.085 0.088 0.110
2013 0.436 0.082 0.079 0.100
2014 0.442 0.082 0.074 0.088
2015 0.441 0.075 0.082 0.093
2016 0.524 0.074 0.094 0.091

Les tendances en matière de diversification des exportations vers le Royaume-Uni ont varié au fil du temps. Avant 2004, les produits exportés au Royaume-Uni étaient diversifiés (indice de Herfindahl-Hirschman moyen de 0,08), mais ils sont devenus fortement concentrés par la suite, atteignant un indice de Herfindahl-Hirschman de 0,52 en 2016. Un groupe de produits, à savoir Perles fines ou de culture, pierres gemmes ou métaux précieux, monnaies (l’or principalement), explique l’augmentation du niveau de concentration des produits, sa part des exportations totales vers le Royaume-Uni en 2016 (72,0 %) ayant plus que doublé par rapport à 2003 (33,0 %).

Conclusion

Un indice de concentration connu sous le nom d’indice de Herfindahl-Hirschman a été utilisé comme mesure inverse de la diversification des exportations canadiennes, et l’indice a été calculé au moyen de données douanières sur les exportations nationales portant sur la période de 1988 à 2016. L’évolution des niveaux de concentration des exportations au fil du temps a aussi été analysée au moyen d’un indice de l’indice. La diversification des exportations canadiennes a été mesurée tant au niveau des produits qu'au niveau géographique. La présente étude a donné lieu à un certain nombre de constatations importantes concernant les exportations canadiennes, notamment :

Les mesures de la diversification décrites dans le présent document sont des indicateurs de haut niveau de la diversification pour plusieurs dimensions pertinentes des exportations de marchandises. Ces indicateurs ne permettent pas de saisir toutes les subtilités ayant une incidence sur les niveaux globaux de diversification, et ils ne remplacent donc pas des études plus approfondies. Ils facilitent toutefois la surveillance de mesures clés de diversification au fil du temps. Statistique Canada publiera tous les ans, dans le tableau CANSIM 228-0082, des mesures de diversification par produit, par marché de destination et par province de production.

Annexe

Mesures de la concentration des exportations

De nombreux outils statistiques permettent de mesurer la concentration des exportations; ils vont des simples indicateurs descriptifs aux modèles économétriques complexes, mais peu s’entendent sur celui qui est le meilleur. La mesure de la concentration des exportations la plus souvent utilisée est le ratio de concentration, qui sera abordé plus loin. D’autres mesures sont fréquemment utilisées, comme la fonction de l’expérience cumulative de l’exportation d’un produit en particulier (‘Commodity-Specific Cumulative Export Experience Function’), l’écart absolu des parts des produits d’un pays (‘Absolute Deviation of Country Commodity Shares’) et l’indice traditionnel propre à un produit (‘Commodity Specific Traditionalist Index’), pour ne citer que celles-ci.

Concentration absolue ou relative des exportations

Les indices de concentration (ou de spécialisation) sont des mesures inverses de la diversification, et ils peuvent être classés dans deux groupes principaux :

Pour mettre le tout en contexte, si les exportations d’un pays sont concentrées dans des produits (concentration des produits) dans lesquels les autres pays sont aussi spécialisés, le premier groupe d’indices (spécialisation absolue) indiquerait une forte concentration tandis que le deuxième groupe indiquerait un faible degré de concentration.

Deux indices en particulier se trouvent dans la catégorie des mesures de la spécialisation relative et sont expliqués brièvement ci-après : l’écart absolu des parts des produits d’un pays et l’indice de Theil.

Comme l’objet des mesures de la spécialisation absolue diffère de l’objet des mesures de la spécialisation relative, et comme le présent document met davantage l’accent sur le degré de diversification (ou l’absence de diversification) des exportations canadiennes et sur l’évolution de ces dernières au fil du temps, peu importe le développement dans les autres pays, l’indice de concentration sera choisi parmi les indices de spécialisation absolue.

Ratio de concentration

Dans la famille des indices de spécialisation absolue, plusieurs mesures permettent d'estimer les ratios de concentration, notamment l’indice de Hirschman, l’indice d’Ogive, l’indice d’entropie, l’indice de Herfindahl et l’indice de Herfindahl-Hirschman (IHH).

Toutes ces mesures sont assez semblables sur le plan conceptuel, et elles permettent de comparer les répartitions réelles à une répartition uniforme hypothétique. Nous traiterons maintenant de trois des ratios de concentration les plus utilisés.

Caractéristiques d’un bon indice de concentration

Pour que la validité de l’indice de Herfindahl-Hirschman comme mesure inverse de la diversification des exportations puisse être évaluée, les caractéristiques de l’indice ont été mises à l’épreuve, et elles respectent les six axiomes suivants :

Concentration par produit basée sur les données d’exportation en termes réels

La présente analyse utilise les valeurs nominales des exportations dans le calcul de l’indice de concentration, ce qui rend l’indice sensible aux fluctuations des prix des produits. Le graphique 12 présente l’indice de Herfindahl-Hirschman calculé au moyen des valeurs réelles et des valeurs nominales, agrégées selon les groupes du Système de classification des produits de l'Amérique du Nord, au niveau des groupes de produits.

Graphique 12

Tableau de données du graphique 12
Tableau de données pour graphique 12
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données pour graphique 12. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et IHH, basé sur les dollars constants et IHH, basé sur les dollars courants, calculées selon Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année IHH, basé sur les dollars constants IHH, basé sur les dollars courants
Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
1997 0.037 0.130
1998 0.037 0.134
1999 0.039 0.147
2000 0.038 0.135
2001 0.036 0.133
2002 0.038 0.137
2003 0.039 0.136
2004 0.038 0.134
2005 0.037 0.136
2006 0.037 0.128
2007 0.038 0.126
2008 0.034 0.139
2009 0.036 0.122
2010 0.039 0.128
2011 0.041 0.133
2012 0.045 0.134
2013 0.046 0.136
2014 0.048 0.141
2015 0.047 0.120
2016 0.048 0.120

Comme le montre le graphique 12, même si les exportations canadiennes ont été considérées comme diversifiées selon les données nominales et les données réelles sur les exportations, les prix constants ont donné une plus grande diversification des exportations canadiennes, comme l’indiquent les niveaux de concentration beaucoup plus faibles obtenus au moyen des données sur le volume des exportations (niveaux constamment inférieurs à 0,06). Selon les valeurs nominales, le pétrole brut a été à l’origine de la plupart des hausses observées dans les niveaux de diversification de 2010 à 2014, lorsque les prix du pétrole brut ont augmenté considérablement. Selon les valeurs réelles, la part du pétrole brut de l’ensemble du volume exporté est passée de 10,2 % en 2008 à 17,1 % en 2016, ce qui a ainsi contribué à l’augmentation de la concentration des produits pendant cette période.


Date de modification :