Comptes des revenus et dépenses, série technique
Compte économique des peuples autochtones : méthodologie et résultats provisoires

Date de diffusion : le 29 août 2022

À compter du 2 avril 2024, les résultats provisoires de ce document ont été mis à jour et sont maintenant accessibles aux liens suivants : Revenu intérieur brut attribuable aux Autochtones selon l’industrie et Emplois salariés occupés par des Autochtones dans l’économie canadienne selon les caractéristiques des employés et l’industrie. Les prochaines mises à jour des résultats provisoires seront effectuées lors de la diffusion du programme du Compte économique des peuples autochtones.

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Remerciements

Cet article présente la méthodologie et certains résultats provisoires obtenus dans le cadre du projet pilote du compte économique des peuples autochtones (CEPA) élaboré par Statistique Canada. Ce compte économique comprend des indicateurs économiques (produit intérieur brut [PIB], production et nombre total d’emplois), ainsi qu’un Module des ressources humaines (MRH). Le MRH fournit des renseignements socioéconomiques et démographiques supplémentaires sur les travailleurs autochtones rémunérés qui occupent un emploi, comme le sexe ou le niveau de scolarité. Les estimations sont disponibles par industrie et par province ou territoire.

Le CEPA a été élaboré dans le cadre d’un projet à coûts recouvrables financé par Services aux Autochtones Canada (SAC).

Nous tenons à souligner le soutien technique de la Section de la production et de la gestion de l’information de la Division des comptes économiques nationaux (DCEN) ainsi que le soutien continu de Services aux Autochtones Canada.

Nous remercions également nos collègues de la Division de l’analyse économique et du Centre de la statistique et des partenariats autochtones de Statistique Canada pour leur aide relativement à l’élaboration du CEPA et à l’examen du produit définitif. La Banque du Canada nous a également fourni des commentaires et des suggestions utiles pendant cet examen.

Enfin, nous tenons à remercier tout particulièrement l’Association des femmes autochtones du Canada, le Conseil de gestion financière des Premières Nations et le Congrès des peuples autochtones, qui ont passé en revue le rapport et qui nous ont fourni des suggestions. Leur contribution a eu une incidence importante sur la qualité et l’utilité globales du rapport.

Introduction

La diversité de la population et de la main-d’œuvre du Canada contribue à son économie. Pourtant, les indicateurs macroéconomiques, comme le produit intérieur brut (PIB), ne sont pas conçus pour mettre en évidence la participation des différents groupes socioéconomiques ou démographiques à l’économie. Il peut être difficile de désagréger les indicateurs économiques pour mieux comprendre la participation de divers groupes à l’économie canadienne. Il faut réexaminer la façon dont l’économie est habituellement perçue et mesurée. Autrement dit, pour comprendre l’incidence de chaque groupe sur l’économie, il ne faut pas se concentrer sur la contribution d’une industrie, mais plutôt sur la contribution de personnes ayant des caractéristiques démographiques semblables. Les données permettant une telle démarche sont limitées; la plupart des sources de données sont articulées autour des types d’agents économiques, comme les ménages et les administrations publiques, ou sont désagrégées par industrie. La plupart des sources de données donnent rarement un aperçu des caractéristiques démographiques des personnes qui sont à l’origine des transactions économiques.

Bien qu’il soit possible de trouver des estimations du travail ou de la population pour la plupart des segments de la population, Statistique Canada n’a pas encore produit d’indicateurs macroéconomiques liés à un sous-groupe démographique précis de la population. Dans le cadre de la présente publication, qui constitue un projet pilote, Statistique Canada publie pour la première fois des estimations macroéconomiques portant sur un groupe démographique précis, à savoir les peuples autochtones du CanadaNote .

Le présent document vise à examiner la faisabilité d’élaborer un compte économique des peuples autochtones (CEPA) conforme au Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC) et comporte un ensemble provisoire de données. Dans cette première version du CEPA, trois composantes principales sont incluses : un ensemble d’indicateurs économiques (PIB, production et nombre total d’emplois), un module des ressources humaines, qui comprend des estimations liées aux emplois des travailleurs salariés, selon diverses caractéristiques sociodémographiques, comme le groupe d’âge et le niveau de scolarité, ainsi qu’une analyse supplémentaire montrant la façon dont les estimations du PIB, de la production et du nombre total d’emplois pourraient être ventilées selon le lieu de résidence (dans les réserves par rapport à hors réserve) et le groupe d’identité autochtone.

Cette étude de faisabilité commence par l’examen des comptes économiques thématiques, aussi appelés comptes satellites, au sein du Système de comptabilité nationale (SCN). Puis, la méthodologie et les sources de données utilisées pour produire les trois composantes principales sont examinées. Enfin, les résultats provisoires fondés sur la méthodologie proposée sont présentés.

Les indicateurs macroéconomiques sont essentiels à l’élaboration de politiques, et l’absence de telles estimations concernant les peuples autochtones est depuis longtemps considérée comme une lacune statistique importante. Dans le présent document, Statistique Canada présente des estimations macroéconomiques et sociodémographiques provisoires liées aux peuples autochtones, afin de fournir d’autres ressources aux utilisateurs des données. Par conséquent, Statistique Canada est ouvert à tous les commentaires et à toutes les questions concernant les résultats, la méthodologie ou toute autre composante qui pourraient aider à améliorer la qualité et la fiabilité de ce produit.

Contexte et portée

Le Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC) produit une foule d’estimations économiques qui aident à comprendre l’économie canadienne. Depuis des décennies, Statistique Canada utilise les comptes satellites pour étudier divers domaines d’intérêt du SCNC. Ceux-ci ont toujours porté sur des produits particuliers ou sur divers secteurs de l’économie qui ne sont pas bien définis dans les systèmes normalisés de classification des industries. Dans le cas du compte économique des peuples autochtones (CEPA), le domaine d’intérêt est la production générée par des agents économiques particuliers : les peuples autochtones du Canada.

Comptes économiques

Un compte économique comme le CEPA est souvent appelé compte satellite. Les comptes satellites ou les comptes économiques thématiques sont des prolongements du Système de comptabilité nationale (SCN) de base. Ils suivent les grands principes, classifications et définitions du SCN et, par conséquent, les estimations de ces comptes sont directement comparables et cohérentes avec le reste du SCN. Les comptes satellites ou les comptes économiques thématiques comme le CEPA sont utilisés pour enrichir le Système canadien des comptes macroéconomiques, en fournissant des renseignements supplémentaires sur des sujets particuliers, comme le tourisme ou la culture. Ils offrent également une souplesse que le SCN n’a pas. Par exemple, ils permettent d’élargir ou de raffiner les limites de production, de présenter les activités en fonction de différents agrégats ou d’utiliser d’autres mesures. Autrement dit, les comptes satellites offrent un moyen de tirer parti de certaines des meilleures caractéristiques du cadre international du SCN, tout en donnant la liberté de déroger à certaines de ses restrictions.

Compte économique des peuples autochtones

Le CEPA consiste en une série de statistiques économiques qui visent à mesurer la contribution économique (du point de vue du PIB) des peuples autochtones à l’économie canadienne. Autrement dit, le CEPA est le cadre dans lequel une série d’indicateurs macroéconomiques relatifs aux peuples autochtones du Canada a été élaborée. Ce compte économique a été mis au point conformément au Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC). L’objectif de cet instrument statistique est de brosser un tableau plus complet de la participation des peuples autochtones à l’économie canadienne.

La version actuelle du CEPA comprend trois composantes principales : les indicateurs économiques des peuples autochtones (IEPA), le Module des ressources humaines (MRH) ainsi que des tableaux d’analyse supplémentaires.

Tout d’abord, les indicateurs économiques sont au cœur des IEPA. Ceux-ci fournissent une mesure du produit intérieur brut (PIB), de la production et du nombre total d’emplois. Ces estimations sont calculées en fonction de la part du revenu du travail des AutochtonesNote  et de la part de l’excédent brut d’exploitation attribuable aux entreprises appartenant à des AutochtonesNote . Des estimations provisoires des IEPA sont disponibles pour les années 2012 à 2020 inclusivement.

Deuxièmement, pour compléter et améliorer la capacité analytique des indicateurs économiques, un module des ressources humaines est également disponible. Le MRH fournit un aperçu statistique de l’emploi des Autochtones, ainsi que des tendances au fil du temps par province et territoire, et par industrie. À l’aide des estimations du MRH, des analyses peuvent être effectuées sur les statistiques clés suivantes : emplois salariés, heures travaillées et salaires et traitements. Ces statistiques clés peuvent être analysées en fonction de diverses caractéristiques d’emploi des travailleurs salariés (temps plein ou temps partiel, groupe professionnel) et des caractéristiques des personnes qui occupent ces emplois (sexe, groupe d’âge et niveau de scolarité). De plus, il convient de souligner que dans le MRH, le nombre d’emplois, et non le nombre de personnes employées est utilisé comme mesure clé de l’emploi.

Enfin, pour améliorer davantage les indicateurs, des tableaux supplémentaires ont été élaborés pour ventiler les indicateurs économiques selon des groupes d’identité autochtones distinctsNote . Un autre tableau présente les indicateurs selon le lieu de résidence, à l’intérieur des réserves ou hors réservesNote . En raison de restrictions concernant les données, ces tableaux ne sont disponibles que pour 2015.

En plus de l’échelon national, la plupart des estimations exposées dans le présent document sont disponibles à l’échelon provincial et territorial. Les exceptions sont les deux tableaux figurant dans l’analyse supplémentaire ainsi que les estimations du MRH fondées sur les professions. Ces tableaux ne sont disponibles qu’à l’échelle nationale, en raison de la disponibilité des données et des contraintes de qualité. Les estimations des professions sont fondées sur la Classification nationale des professions (CNP) de 2016. Par ailleurs, lorsque cela est possible, des détails à l’échelle de l’industrie sont disponibles sur la base du code à deux chiffres du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN).

Système de comptabilité nationale du Canada

Le CEPA repose sur les données contenues dans le Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC). Ce dernier est quant à lui fondé sur le Système de comptabilité nationale de 2008 (SCN 2008), soit un cadre reconnu à l’échelle mondiale pour mesurer l’activité économique dans un pays ou une région. Ce cadre est utilisé par divers pays dans le monde, afin de relever des données sur la production, les revenus, les investissements, la consommation, les opérations financières et les stocks d’actifs et de passifs. Les données sont organisées selon une séquence de comptes qui exposent clairement la variation du patrimoine d’une période à l’autre, en faisant le suivi des activités des agents économiques (ménages, administrations publiques, sociétés). Le SCN fournit un ensemble de concepts, de classifications et de règles comptables permettant de compiler et d’intégrer les données, afin de dresser un tableau complet de l’économie et de son fonctionnement. Les mesures clés qui se dégagent de ce cadre comprennent le PIB aux prix de base et du marché, le revenu disponible des ménages, les investissements, le stock de capital, la productivité, la balance des paiements internationaux et la dette des administrations publiques.

Parmi les autres produits macroéconomiques clés du SCNC figurent les tableaux des ressources et des emplois (TRE) annuels. Ces tableaux sont constitués des statistiques les plus complètes et les plus détaillées sur les opérations se rapportant à la production et à la consommation intermédiaires et finales de biens et de services dans l’économie canadienne. Ils équilibrent l’offre totale de tous les produits dans l’économie et leurs emplois. Ils mesurent l’activité économique en fonction des classifications des industries ainsi que des produits. Compte tenu du niveau de détail qu’ils comportent, ils sont les éléments de base et les repères pour les estimations macroéconomiques, comme le PIB, la production et les emplois. Étant donné que toutes les estimations du CEPA sont fondées sur les estimations du SCNC, qui sont étalonnées en fonction des TRE, les estimations du PIB, des emplois et de la production du CEPA sont aussi étalonnées en fonction de ces estimations.

Pourquoi produire le compte économique des peuples autochtones?

Comme il a été mentionné précédemment, les comptes satellites axés sur des sujets précis constituent un excellent outil pour fournir des estimations macroéconomiques fiables sur ces sujets, ou comme c’est le cas pour le CEPA, pour des populations particulières. Bien que les agrégats comme ceux présentés dans le SCNC soient excellents pour comprendre l’économie dans son ensemble, ils cachent souvent la réalité économique et l’éventail des expériences de certains groupes ou de certaines personnes. En fournissant des estimations macroéconomiques fiables, comparables à l’ensemble de l’économie, le CEPA pourrait aider à comprendre l’importance des peuples autochtones dans l’économie.

De plus, pour élaborer des politiques et des initiatives significatives et efficaces, il faut des preuves objectives. Bien que les estimations provinciales et territoriales pour le SCNC de base fournissent des mesures macroéconomiques fiables, elles sont trop agrégées pour informer les décideurs sur les questions relatives à des régions ou à des groupes particuliers, y compris les peuples et les collectivités autochtones. Le CEPA fournit des estimations macroéconomiques objectives et fiables concernant les peuples autochtones. De plus, lorsque toutes les estimations comprises dans le présent document sont combinées, on peut obtenir une meilleure image de la réalité économique de la population autochtone, grâce aux mesures du PIB et aux diverses statistiques sociodémographiques du travail. À l’aide des estimations actuelles, il est possible de déterminer les industries où les jeunes Autochtones travaillent ou de comparer les salaires annuels moyens entre les sexes. Ces mesures peuvent être utilisées pour déterminer où une politique pourrait être nécessaire.

De plus, les lacunes statistiques sont plus difficiles à voir à un niveau agrégé. En mettant en lumière l’économie des peuples autochtones, le CEPA pourrait aider à reconnaître, à comprendre et à combler les lacunes statistiques relatives aux peuples autochtones. Cela pourrait également attirer l’attention sur le besoin de données supplémentaires sur les peuples autochtones, afin de mesurer leur participation économique sous un angle différent.

Enfin, le CEPA vise à amorcer et contribuer à la conversation sur les réalités économiques de la population autochtone au Canada. Compte tenu du fait que le CEPA ne présente que des estimations économiques provisoires, en fonction des structures du SCNC, il pourrait être nécessaire de mettre les données davantage en contexte pour mieux les interpréter. Par exemple, les Autochtones pourraient être plus susceptibles de vivre dans des régions éloignées, ce qui pourrait influer sur l’accessibilité et les types d’emplois recherchés. Par souci de transparence, le CEPA donne un aperçu de ce qui peut être mesuré et des défis associés à ces mesures. Toutefois, lorsqu’ils interprètent les résultats, les utilisateurs doivent toujours tenir compte du contexte régional, historique et économique plus large des peuples autochtones. Cette première version du CEPA jette les bases de mesures économiques améliorées concernant les peuples autochtones. C’est pourquoi Statistique Canada sollicite les commentaires et les questions des utilisateurs au sujet de ce produit. C’est en faisant partie de la conversation que nous pouvons, ensemble, améliorer l’exactitude des mesures.

Sources et méthodes

Lorsqu’un compte économique comme le CEPA est élaboré, il est nécessaire de mettre au point une méthodologie qui permet de mesurer indirectement les indicateurs économiques, tout en fournissant des estimations fiables. De nombreuses options s’offrent, et le choix de la méthodologie est habituellement fondé sur les données disponibles et leur fiabilité.

Pour cette version exploratoire du CEPA, une approche fondée principalement sur le revenu du travail a été choisie. Les ratios fondés sur le revenu du travail des peuples autochtones ont été calculés, puis appliqués aux indicateurs macroéconomiques. Plus précisément, on a calculé le ratio qui représente le revenu du travail gagné par les travailleurs autochtones par rapport au revenu du travail de tous les travailleurs, puis on l’a appliqué aux mesures du PIB. Pour ce qui est de l’excédent brut d’exploitation (bénéfices)Note , des rajustements ont été effectués au moyen d’une analyse préliminaire de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employésNote  couplée au Recensement de la population et à l’Enquête nationale auprès des ménages. Ces ratios ont ensuite été appliqués aux estimations de la production. Les ratios du revenu du travail ont été calculés à l’aide de la méthodologie élaborée pour le MRH à l’échelle de l’économie, qui est expliquée plus en détail dans une section ultérieure du document. Trois principales sources de données ont servi à produire le MRH : le Recensement de la population (recensement) et l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM); l’Enquête sur la population active (EPA); et les Comptes canadiens de productivité (CCP). Les variables sociodémographiques des premières sources de données sont utilisées pour répartir les estimations des CCP par caractéristique démographique.

Les questionnaires détaillés du recensement et de l’ENM fournissent des renseignements sur l’identité autochtone et le revenu du travail. D’autres variables sociodémographiques sont également disponibles, ce qui permet de produire des estimations fondées sur d’autres caractéristiques, comme le groupe d’âge ou le sexe. En plus du ratio principal du revenu du travail des Autochtones par rapport au revenu total du travail, l’ENM et le recensement sont utilisés pour dériver d’autres ratios fondés sur des variables sociodémographiques d’intérêt, par exemple, des ratios fondés sur le sexe ou l’âge. Pour la version actuelle du CEPA, on a utilisé les données de l’ENM de 2011 et du Recensement de la population de 2016.

Les questionsNote  sur l’identité autochtone ont été utilisées pour définir la population autochtone à inclure dans la mesure. Comme les autres variables socioéconomiques utilisées dans le MRH, l’identité autochtone est fondée sur des questions d’auto-identification. Cela signifie que l’identité autochtone ne dépend d’aucun statut aux termes d’un traité ou d’une loi. De plus, aucun ajustement n’a été apporté aux données de base. Cela signifie que les personnes d’une collectivité autochtone qui ont été partiellement dénombrées dans le recensement ou l’ENMNote  ne sont pas incluses dans les estimations liées aux Autochtones figurant dans le présent documentNote Note .

D’autres sources de données comprenant des données économiques et démographiques ont été envisagées pour la production des estimations du CEPA. La principale solution de rechange aurait été l’EPA. Toutefois, la couverture de l’enquête comporte certaines limites qui auraient pu avoir une incidence sur la capacité de dériver des estimations représentatives. Par exemple, les réserves des Premières Nations ne sont pas incluses dans l’échantillon. Compte tenu de l’objectif du CEPA, cela a été considéré comme une limite importante et, par conséquent, l’EPA a été écartée comme principale source de données. Toutefois, dans la production des estimations du MRH, on a eu recours aux estimations de l’EPA comme série d’indicateurs pour l’interpolation entre les années de référence de l’ENM et du recensement. L’EPA a également servi de série d’indicateurs pour les années au-delà du dernier recensement. Lorsqu’elle est utilisée comme indicateur, l’EPA aide à ajuster les variations de la série chronologique. Cela signifie que les valeurs de l’EPA ne sont pas utilisées directement; on s’appuie seulement sur les tendances observées.

Les CCP sont la dernière source de données nécessaires pour produire les estimations du MRH. Les estimations du nombre d’emplois produites par les CCP représentent le nombre officiel d’emplois du Système de comptabilité nationale du Canada. Tous les concepts et classifications utilisés sont cohérents avec le cadre du SCN. Les estimations des CCP rendent compte de l’ensemble de l’économie et, à ce titre, elles tiennent compte de tous les travailleurs, y compris les personnes vivant dans les réserves des Premières Nations.

Méthodologie du Module des ressources humaines

La méthodologie utilisée pour produire les estimations du Module des ressources humaines (MRH) n’est pas nouvelle; Statistique Canada produit un certain nombre de MRH associés à divers comptes satellites. Au fil des ans, la méthodologie a été perfectionnée et adaptée pour répondre aux besoins des divers comptes satellites. Bien que des améliorations soient encore possibles, cette méthodologie génère des estimations fiables.

Il y a cinq grandes étapes à suivre. La première étape consiste à désagréger le total des emplois, des heures travaillées et des salaires et traitements en fonction de la ventilation entre les emplois à temps plein et les emplois à temps partiel. Cela est fait pour toutes les catégories de travailleurs (employés ou travailleurs autonomes) dans chaque province et territoire et selon les codes du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Tout cela se fait à l’aide des données produites dans les CCP. À ce stade, aucun ajustement n’est nécessaire.

La deuxième étape consiste à répartir les estimations selon l’identité autochtone, les professions, le sexe, le groupe d’âge et le niveau de scolarité, en fonction des ratios tirés de l’ENM et du recensement. Cette étape ne concerne que les emplois salariés, car on ne dispose pas de renseignements détaillés sur les professions des travailleurs autonomes. Le Recensement de la population et l’ENM servent à répartir les totaux des groupes d’industries du SCIAN établis à la deuxième étape pour les années 2010 et 2015 (c.-à-d. les années de référence de l’ENM de 2011 et du Recensement de 2016).

Pour élaborer des facteurs de répartition des professions pour les totaux des groupes d’industries, on prépare des totalisations spéciales du recensement en déterminant les personnes qui avaient un revenu d’emploi au cours de l’année de référence et qui n’étaient pas des travailleurs autonomes. Les personnes sélectionnées sont regroupées en fonction de leur industrie et du fait qu’elles aient travaillé principalement à temps plein ou à temps partiel au cours de l’année de référence. Pour chacun de ces groupes, la répartition de l’échantillon (pondéré) par profession est déterminée, ainsi que la répartition du nombre total d’heures travaillées et des salaires et traitements.

Le facteur de répartition des professions pour les heures travaillées est fondé sur la répartition du nombre total d’heures (nombre d’emplois multiplié par le nombre moyen d’heures travaillées) pour l’ensemble des professions de chaque groupe d’industrie. Le facteur de répartition des professions pour les salaires et traitements est fondé sur la répartition du total des salaires et traitements (nombre d’emplois multiplié par les heures travaillées multipliées par la rémunération horaire) pour l’ensemble des professions de chaque groupe d’industrie.

La deuxième étape ne fournit que deux points de données. Par conséquent, la troisième étape consiste à créer la série chronologique en utilisant l’EPA comme série d’indicateurs. Pour ce faire, il faut avoir recours à la série moyenne annuelle correspondante de l’EPA selon l’identité autochtone, la profession, le groupe d’âge, le niveau de scolarité et le sexe, afin d’établir une série chronologique. Comme il a été mentionné précédemment, les estimations de l’EPA, c’est-à-dire le niveau qu’elles présentent, ne sont pas utilisées directement, mais seulement la croissance ou la variation d’une année à l’autre comme indicateur. L’intégration des taux de croissance de l’EPA peut entraîner une certaine volatilité des séries chronologiques. Cette volatilité peut se manifester par des fluctuations dans les estimations du MRH d’une année à l’autre. Par conséquent, une fois qu’une série chronologique est créée au moyen des estimations de l’étape 2 comme point d’ancrage et des estimations de l’EPA comme indicateur, il est nécessaire de valider et, éventuellement, d’ajuster les estimations pour réduire la volatilité.

À cette fin, la quatrième étape consiste à lisser les estimations de l’EPA. Cette étape prévoit le lissage (au moyen d’une moyenne mobile sur quatre ans), afin de réduire la volatilité de la série chronologique des professions figurant dans l’EPA. Elle est mise en œuvre de manière à préserver les totaux globaux des groupes d’industries (du SCNC) et les répartitions des professions (de l’ENM et du recensement). Une moyenne mobile simple est appliquée aux indicateurs utilisés pour établir la série chronologique sur les emplois, les heures travaillées et les salaires, à temps plein et à temps partiel, par profession et pour chaque industrie. On a jugé qu’une moyenne mobile sur quatre ans donnait les meilleurs résultats dans l’ensemble en ce qui a trait au caractère raisonnable et à l’uniformité, à la réduction de la volatilité et à la réduction du besoin d’ajustements manuels.

Enfin, une fois que nous avons les estimations définitives de la série chronologique, dans lesquelles la volatilité attribuable à l’EPA a été réduite, certains ajustements finaux limités sont apportés. La dernière étape de l’élaboration des estimations pour l’ensemble des industries comprend des ajustements lorsque les séries lissées semblent disproportionnées ou produisent des variations erratiques dans les heures annuelles moyennes implicites ou la rémunération horaire moyenne.

Bien que les indicateurs économiques des peuples autochtones soient disponibles pour toutes les années de référence allant de 2012 à 2020, les estimations du MRH ne sont disponibles que pour les années de référence de 2012 à 2019. Compte tenu de la façon dont le marché du travail a dû s’adapter en 2020, pour cette première version, le délai qui s’est écoulé entre le point d’ancrage précédent, selon les estimations du revenu du travail du Recensement de la population de 2016, et l’année de référence 2020, a été considéré comme trop important. Compte tenu de la nature exceptionnelle de l’année 2020, en raison de la pandémie mondiale de COVID-19, les estimations fondées sur les caractéristiques sociodémographiques auraient été trop volatiles et auraient fait l’objet de révisions majeures lors de l’introduction des données du dernier recensement. S’il y a une autre version du CEPA, les estimations du MRH seront révisées pour intégrer les résultats du dernier recensement, et l’année de référence 2020 sera ajoutée. Néanmoins, dans la présente publication, les estimations des IEPA fournissent un nombre total d’emplois, par industrie, pour l’année de référence 2020, sans détails sociodémographiques.

De plus, comme toutes les estimations comprises dans le présent article, les estimations du MRH ont fait l’objet d’une procédure d’arrondissement pour assurer la confidentialité des données, afin d’éviter qu’il soit possible d’associer des données statistiques à une personne autochtone identifiable. Toutes les estimations des emplois ont été arrondies à un multiple de cinq. Cette procédure, tout en assurant la protection contre la divulgation, ne fausse pas de façon importante les données. Elle entraîne toutefois certaines incohérences dans les données. L’arrondissement peut fausser considérablement les résultats pour les variables comportant un nombre limité de cellules. Cela peut donner lieu à une perte de précision pour les cellules de données contenant des chiffres peu élevés. Par conséquent, les utilisateurs doivent être prudents lorsqu’ils utilisent des estimations associées à moins de 50 emplois, car ceux-ci sont plus susceptibles d’avoir été touchés de façon importante par les distorsions dues à l’arrondissement. De plus, certaines cellules ont été supprimées en raison de problèmes de qualité des données. Par ailleurs, l’arrondissement peut entraîner des différences mineures dans les totaux correspondants et les valeurs des cellules apparaissant dans différents tableaux. Par exemple, le nombre d’emplois salariés pour l’ensemble de l’économie pourrait ne pas correspondre à la somme de chaque industrie. Il convient également de souligner que, pour éviter d’autres distorsions dues à l’arrondissement, les salaires et traitements annuels moyens ont été calculés avant que les valeurs des emplois salariés ne soient arrondies. Les valeurs des salaires et traitements ont été ajustées pour maintenir la moyenne annuelle des salaires et traitements, tout en reflétant les valeurs arrondies des emplois des travailleurs salariés.

Méthodologie des indicateurs économiques des peuples autochtones

Les indicateurs économiques des peuples autochtones (IEPA) fournissent une indication de l’importance économique des peuples autochtones au Canada. Ils rendent compte des niveaux du PIB, de la production et des emplois attribuables aux peuples autochtones, pour chaque province et territoire, dans un certain nombre d’industries. Étant donné que le présent rapport visait à produire des estimations exploratoires, il est important que la méthodologie utilisée soit cohérente.

Encadré 1 : Qu’est-ce que le produit intérieur brut?

Le produit intérieur brut (PIB) désigne la valeur totale sans double compte des biens et services produits sur le territoire économique d’un pays ou d’une région pendant une période donnée. Il s’agit d’une évaluation exprimée en termes de prix effectivement payés par l’acheteur, après toutes les taxes et subventions applicables.

Il existe trois façons différentes de mesurer le PIB qui, en théorie, donnent toutes la même valeur. En pratique, un écart statistique est souvent observé en raison des différences dans les sources de données.

PIB en termes de production : La valeur de la production, moins la consommation intermédiaire, plus les taxes, moins les subventions sur les produits qui ne sont pas déjà inclus dans la valeur de la production.

PIB en termes de revenus : La rémunération des employés plus l’excédent d’exploitation brut (bénéfices des entreprises constituées en société), plus les revenus mixtes bruts (bénéfices des entreprises non constituées en société), plus les impôts sur la production, les taxes sur les importations, moins les subventions à la production et les subventions aux importations.

PIB en termes de dépenses : La somme des dépenses de consommation finale, plus la formation brute de capital, plus les exportations, moins les importations.

Compte tenu du fait qu’il s’agit d’un compte économique fondé sur des « personnes », la base théorique du PIB pour les IEPA est le PIB en termes de revenus. Par conséquent, l’objectif est de mesurer les variables suivantes, puis de les agréger :

  • Rémunération des employés autochtones
  • Excédent d’exploitation (bénéfices) des entreprises appartenant à des Autochtones
  • Revenu mixte des entreprises non constituées en société appartenant à des Autochtones

Pour cette première version, les ratios du revenu du travail sont utilisés pour calculer à la fois la rémunération des employés et le revenu mixte. Pour l’excédent d’exploitation, on utilise l’analyse préliminaire et la validation à l’aide de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés, couplée au Recensement de la population et à l’Enquête nationale auprès des ménages.

Pour obtenir plus de renseignements sur les trois approches de mesure du PIB, veuillez consulter l’annexe B.

La méthodologie servant à calculer les IEPA dépend dans une large mesure des processus élaborés dans le Module des ressources humaines (MRH) pour produire des estimations du PIB, de la production et des emplois des Autochtones au Canada. Les IEPA tirent parti d’une combinaison des ratios du revenu du travail des Autochtones du MRH et des ratios élaborés à l’aide d’une analyse préliminaire de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés couplée au Recensement de la population et à l’Enquête nationale auprès des ménages. Ces ratios sont ensuite combinés et appliqués aux estimations macroéconomiques du PIB total et de la production totale. Pour calculer le nombre total d’emplois occupés par des Autochtones, le processus est légèrement différent. Le ratio du revenu du travail des Autochtones s’applique uniquement aux emplois occupés par des travailleurs autonomes. Étant donné le nombre d’emplois salariés déjà dérivés du MRH, cela produit le nombre total d’emplois occupés par des Autochtones au Canada.

Les IEPA peuvent être résumés en un processus en cinq étapes :

  1. Calculer les ratios du revenu du travail des Autochtones à partir du MRH.
  2. Établir des ratios des revenus des entreprises appartenant à des Autochtones à partir de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE) couplée.
  3. Créer des ratios implicites du PIB autochtone à partir des ratios susmentionnés à l’aide des estimations des composantes du PIB du revenu provenant des tableaux des ressources et des emplois (TRE) de Statistique Canada.
  4. Établir les totaux macroéconomiques au fil du temps.
  5. Appliquer les ratios à ces totaux macroéconomiques pour produire le PIB, la production et les emplois des Autochtones.

La première étape consiste à calculer les ratios du revenu du travail des peuples autochtones selon l’industrie, la province et le territoire et au fil du temps. Le MRH fournit ce niveau de détail pour le revenu du travail des peuples autochtones. Le calcul de ce ratio est illustré ci-dessous. En divisant la somme du revenu du travail des Autochtones par le revenu total du travail dans l’industrie connexe, on obtient le ratio du revenu du travail des Autochtones pour cette industrie. Cette étape est répétée pour chaque industrie et chaque province et territoire, ce qui se traduit par des ratios distincts pour les économies autochtones à l’échelle du Canada.

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La deuxième étape comprend un calcul semblable effectué à partir des revenus de la BDCDEE couplée.

Comme troisième étape, les ratios du revenu du travail des Autochtones et les ratios du revenu sont combinés en un ratio implicite du PIB, à partir des ventilations du revenu des tableaux des ressources et des emplois officiels de Statistique Canada, selon la région géographique et l’industrie.

Une fois les ratios calculés, la quatrième étape consiste à préparer des estimations macroéconomiques du PIB total, de la production et des emplois occupés par des travailleurs autonomes à l’échelle du Canada, pour l’ensemble de l’économie. Cette étape est nécessaire pour déterminer la portion attribuable aux peuples autochtones. En ce qui concerne la production et le PIB, l’élaboration de ces ensembles de données nécessite la compilation de diverses sources macroéconomiques et la projection de celles-ci dans le temps. Les IEPA tirent parti des estimations de la production brute et du PIB en termes de revenus qui sont déjà publiées dans le Système de comptabilité nationale du Canada. Ces données sont disponibles à l’échelon provincial et territorial, mais elles ne couvrent pas toutes les années comprises dans les estimations des IEPA. Afin de produire des estimations pour les années au-delà de ce qui est disponible, divers indicateurs macroéconomiques sont utilisés pour effectuer des projections. Par exemple, dans le contexte du présent rapport, les estimations du PIB en dollars courants n’étaient disponibles que jusqu’en 2018. Pour produire les totaux de 2019 et de 2020, on a effectué des projections des IEPA en fonction de divers indicateurs macroéconomiques internes. Chaque industrie et chaque variable peuvent nécessiter une approche distincte pour produire des estimations pour 2019 et 2020. Cela s’applique également à la projection de ces estimations dans les différentes provinces et les différents territoires.

Dans le cas des emplois occupés par des travailleurs autonomes, les Comptes canadiens de productivité comportent déjà des estimations pour chaque industrie et chaque province et territoire ainsi que pour l’ensemble de la période comprise dans les IEPA. Il n’est donc pas nécessaire de faire des projections.

La dernière étape des IEPA consiste à appliquer les ratios implicites du PIB des Autochtones aux estimations du PIB total et de la production totale, et les ratios du revenu du travail aux emplois des travailleurs autonomes par industrie et par province et territoire, afin de tenir compte de la proportion qui peut être attribuée aux peuples autochtones. En utilisant le PIB comme exemple, la formule pour ce processus est la suivante :

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Pour déterminer le nombre total d’emplois occupés par des Autochtones, on utilise le ratio du revenu du travail des Autochtones. Il est également nécessaire de faire la somme du nombre de travailleurs autonomes autochtones et du nombre d’emplois salariés pour les Autochtones calculé dans le Module des ressources humaines.

Une fois cette étape terminée, les IEPA ont été estimés. On a d’abord calculé les ratios du revenu des Autochtones à partir du MRH, les ratios du revenu des entreprises dirigées par des Autochtones, à partir de l’analyse préliminaire de la BDCDEE, couplée au recensement et à l’ENM, puis on a calculé les ratios implicites du PIB au moyen des TRE. Les estimations du total du PIB, de la production et des emplois pour l’économie canadienne ont ensuite été compilées et projetées. Enfin, ces ratios ont été appliqués pour calculer la portion qui peut être attribuable aux peuples autochtones.

Compte économique des peuples autochtones : méthodologie de l’analyse supplémentaire

Les tableaux supplémentaires du compte économique des peuples autochtones (CEPA) fournissent des renseignements supplémentaires sur les indicateurs économiques des peuples autochtones (IEPA). Alors que les IEPA servent à estimer le PIB, la production et les emplois attribuables à tous les peuples autochtones, les tableaux supplémentaires fournissent les mêmes estimations, mais de façon plus désagrégée. Pour l’analyse supplémentaire, on a élaboré deux tableaux. Le premier ventile le PIB, la production et les emplois des Autochtones, afin de distinguer ce qui est produit par les Premières Nations, les Métis, les Inuits, les personnes d’identités autochtones multiples ou d’autres identités autochtones. Le deuxième tableau présente des estimations des niveaux du PIB, de la production et des emplois totaux qui peuvent être attribués aux Autochtones vivant dans les réserves par rapport à ceux vivant hors réserve. En raison des contraintes liées aux données, ces tableaux ne sont disponibles qu’à l’échelle nationale.

Sur le plan méthodologique, l’analyse supplémentaire s’appuie sur le travail déjà effectué pour les IEPA. Elle tire parti de la répartition des identités autochtones selon le Recensement de la population de 2016 et s’applique aux estimations des IEPA. Il en va de même pour la proportion d’Autochtones vivant dans les réserves ou hors réserve. Étant donné que les répartitions supplémentaires ne sont disponibles que dans le cadre du recensement, seules des estimations pour 2015 sont possibles. Au fur et à mesure que de nouvelles sources de données sont élaborées et que les sources actuelles sont améliorées, il est possible que, pour les futures versions du CEPA, le cas échéant, l’information nécessaire soit disponible pour fournir une ventilation par groupes autochtones pour l’ensemble de la série chronologique des IEPA. On devra examiner une telle possibilité lorsque d’autres travaux sur ce sujet seront menés.

Le tableau des identités autochtones est produit en utilisant le ratio implicite des Autochtones par industrie et par région géographique calculé précédemment dans les IEPA pour 2015 et en le multipliant par la répartition des peuples autochtones par identité déclarée dans le Recensement de 2016. Dans le Recensement de 2016, une personne qui s’est identifiée comme Autochtone, comme Indien inscrit ou comme membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne a fourni les renseignements nécessaires pour qu’on puisse l’associer aux groupes suivants :

  • Premières Nations
  • Métis
  • Inuits
  • Autres identités autochtonesNote 
  • Identités autochtones multiplesNote 

La répartition du revenu du travail entre ces groupes autochtones détermine la façon dont nous redistribuons le PIB, la production et les emplois attribuables aux peuples autochtones globalement. Par exemple, si 1 milliard de dollars du PIB de l’industrie de la construction ont été générés par l’ensemble des peuples autochtones, mais que le recensement indique que 75 % du revenu est le fait de personnes qui s’identifient comme membres des Premières Nations, on utilisera alors 75 % du milliard de dollars du PIB. Cela voudrait dire que la contribution des Premières Nations au PIB de l’industrie de la construction a été de 750 millions de dollars en 2015. Cette étape est répétée pour les autres identités autochtones pour chaque industrie.

Le tableau pour les Autochtones vivant dans les réserves et hors réserve suit une méthodologie semblable. Il utilise le même ratio du revenu du travail des Autochtones des IEPA, mais au lieu de le multiplier par la répartition du revenu du travail des divers groupes autochtones, il le multiplie par la répartition du revenu du travail gagné par les Autochtones vivant dans les réserves par rapport à ceux vivant hors réserve. Par exemple, si, en 2015, le revenu du travail des peuples autochtones au Canada dans le secteur des services publics a été de 2 milliards de dollars, dont 1 milliard de dollars gagnés par des personnes vivant dans les réserves, alors 50 % du PIB attribué aux peuples autochtones serait le fait de celles vivant dans les réserves.

Défis actuels liés à la mesure et améliorations futures

Bien que la méthodologie utilisée pour calculer les estimations qui figurent dans le présent article puisse sembler simple, elle suscite un éventail de défis. Certains défis sont inhérents aux sources de données choisies. D’autres sont le résultat de la méthodologie ou des définitions utilisées. Tous ces défis déterminent les limites des estimations présentées dans l’article. Autrement dit, il est important de comprendre les hypothèses et les défis sous-jacents, afin de bien utiliser les estimations de ce compte économique.

Grâce au compte économique des peuples autochtones, des estimations du PIB, de la production, des emplois et des heures travaillées ainsi que des salaires et des traitements, sont produites. Par conséquent, toutes les valeurs présentées sont des estimations de la valeur réelle. Des définitions, des sources de données ou une méthodologie différentes entraîneraient probablement des estimations différentes.

La méthodologie actuelle a été préférée aux autres, principalement en raison de la disponibilité des données. Elle est fondée sur les données les plus récentes et les plus complètes du recensement, de l’ENM et de l’EPA. La méthodologie actuelle repose également sur les mesures macroéconomiques les plus complètes produites dans le SCNC ainsi que sur les estimations provisoires de la BDCDEE concernant les profits générés par les entreprises appartenant à des Autochtones. Statistique Canada reconnaît que d’autres approchesNote  auraient pu donner lieu à des estimations différentes. Par exemple, lors de l’estimation de la composante de l’excédent du PIB, l’approche actuelle ne tient compte que des entreprises appartenant majoritairement (c.-à-d. 50 % +1) à des personnes qui s’identifient comme Autochtones. Le fait de définir différemment les entreprises appartenant à des Autochtones, comme toute entreprise dont au moins un propriétaire s’est identifié comme Autochtone, aurait donné des résultats différents. Toutefois, compte tenu de la disponibilité actuelle des données, cette approche a été jugée la plus appropriée. À mesure que de nouvelles données sont disponibles, la méthodologie choisie pourrait être modifiée ou peaufinée.

Le recensement et l’ENM ont joué un rôle central dans l’élaboration de toutes les estimations comprises dans le CEPA. Dans leur version détaillée, ils contiennent une mine de renseignements sur les Canadiens, le travail étant un sujet principal. On a demandé aux répondants de fournir des renseignements sur leur identité, leur situation d’emploi, leur revenu d’emploi, leur employeur, etc. L’un des principaux aspects du CEPA et du SCNC en général est qu’ils mesurent l’activité économique là où elle a eu lieu. Par exemple, lorsque les CCP fournissent le nombre d’emplois salariés, la région géographique est fondée sur le lieu de travail, et non sur le lieu de résidence du travailleur. Lorsque les estimations sont calculées à l’échelon provincial et territorial, cela présente rarement un problème majeur. Cependant, pour certaines industries, comme l’exploitation minière, où les travailleurs résident souvent dans une province, mais travaillent dans une autre, cette distinction est essentielle. Par conséquent, pour obtenir les estimations les plus précises dans le CEPA, lorsque l’on utilise le recensement et l’ENM, la région géographique est fondée sur la province de travail, qui est fournie dans le questionnaire détaillé. Toutefois, pour certaines observations, cette information n’était pas disponible. Dans de tels cas, la province de résidence a été utilisée comme approximation de la province de travail. L’incidence de cette hypothèse sur les valeurs définitives des indicateurs économiques et des estimations du MRH est limitée.

L’auto-identification des peuples autochtones dans le cadre de l’ENM et du recensement revêt une importance particulière pour le CEPA et la façon dont ses estimations sont produites. Une personne doit s’identifier comme membre d’une Première Nation, Métis, Inuit, ou encore indiquer avoir le statut d’Indien inscrit ou d’Indien des traités ou être membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne dans le cadre de ces enquêtes pour être visée par le CEPA. Par conséquent, toute mobilité de réponse entre l’ENM et le recensement peut avoir une incidence sur les parties de l’économie auxquelles contribuent les peuples autochtones. La mobilité de réponse se produit lorsque le même répondant déclare une identité différente d’une année à l’autre. Par exemple, si dans les provinces maritimes, moins de personnes s’identifient comme Autochtones dans l’ENM de 2011 que dans le Recensement de la population de 2016, cela peut gonfler la croissance des indicateurs économiques dans cette série chronologique. D’autres travaux devront être effectués pour déterminer l’ampleur de cet effet.

Le recensement et l’ENM permettent non seulement de recueillir des renseignements sur un grand éventail de sujets, mais aussi des renseignements très fiables. Les valeurs de revenu fournies dans le Recensement de la population de 2016 sont très précises puisqu’elles sont tirées directement des fichiers administratifs fournis par l’Agence du revenu du Canada. Pour ce qui est de l’ENM de 2011, les répondants pouvaient choisir que Statistique Canada utilise le revenu figurant dans leur déclaration de revenusNote . Bien que cela assure un niveau élevé de précision, cela mène également à la désynchronisation entre les diverses estimations recueillies. Le revenu du travail dans le cadre du recensement ou de l’ENM est celui de l’année précédente. Par exemple, dans le Recensement de la population de 2016, on a posé des questions aux répondants sur la valeur de leur revenu du travail en 2015. Cependant, les autres données recueillies concernent la semaine de référence ou l’année du recensement, soit 2016. Par exemple, les répondants doivent indiquer leur profession au cours de la semaine de référence de 2016. Pour de nombreuses variables sociodémographiques, comme l’âge, cela a peu d’incidence ou n’a pas d’incidence. Pour d’autres variables sociodémographiques, comme l’industrie dans laquelle une personne travaille ou la profession, cette désynchronisation pourrait créer un écart temporel lors de la détermination des estimations et pourrait constituer une source potentielle d’erreurs. Néanmoins, compte tenu de la durée moyenne de l’emploi au CanadaNote , il est peu probable que cela ait une incidence importante sur les résultats exposés dans le présent article. Par conséquent, dans la version actuelle, aucun ajustement n’a été apporté pour corriger cette désynchronisation dans les estimations.

Comme nous l’avons vu plus haut, la méthodologie utilisée pour calculer les estimations du PIB, de la production et des emplois des Autochtones repose sur des ratios fondés en partie sur le revenu du travail et le revenu de la population autochtone dans l’ensemble de la population. Bien que le numérateur et le dénominateur soient mesurés à l’aide des mêmes variables provenant des mêmes sources de données et qu’ils soient techniquement sujets aux mêmes erreurs de mesure possibles, ces ratios ne sont pas des mesures parfaites de toutes les activités économiques. Par conséquent, une fois qu’ils sont appliqués aux estimations macroéconomiques comme le PIB, qui mesure également les activités non marchandes, cela peut entraîner un biais. Autrement dit, la méthodologie actuelle repose sur le revenu, ce qui signifie que les activités économiques non marchandes ne sont pas comprises dans les ratios. Par conséquent, si les transactions non marchandes, comme le troc ou les activités de récolte, sont plus répandues chez les peuples autochtones que dans l’ensemble de la population, les numérateurs des ratios utilisés sous-estimeront probablement l’activité économique de la population autochtone. En fait, il existe des preuves qu’une grande proportion de la population autochtone s’adonne à des activités de chasse, de pêche ou de piégeageNote , mais c’est le temps consacré à ces activités et l’ampleur de celles-ci qui détermineront leurs répercussions. De même, bien que le travail des bénévoles ne soit pas inclus dans les mesures du PIB, les activités économiques générées par les bénévoles sont incluses. Par exemple, si le bénévole d’un organisme sans but lucratif vend un calendrier, le travail que cela représente n’est pas inclus, mais la vente du calendrier est mesurée dans les revenus de l’organisme sans but lucratif et, à ce titre, est comprise dans le PIB. Par conséquent, s’il y a plus d’activités économiques découlant du travail non rémunéré dans les collectivités autochtones que dans la population en général, les ratios calculés en fonction du revenu du travail rémunéré sous-estimeront les activités économiques des peuples autochtones. L’étendue de ces biais potentiels est actuellement inconnue. Des données supplémentaires sur le bénévolat et les transactions non marchandes seraient nécessaires pour évaluer l’incidence de ces biais potentiels.

En plus de ses limites propres, le compte économique des peuples autochtones est assujetti à des limites semblables à celles des estimations macroéconomiques sur lesquelles il est fondé. Cela signifie que les estimations du CEPA sont limitées par la façon dont les diverses transactions économiques sont articulées dans le SCNC.

Par exemple, le Système de comptabilité nationale (SCN) reconnaît que la production de biens pour consommation propre devrait être incluse. Cependant, il est convenu à l’échelle internationale que la production pour consommation propre peut, dans certains cas, être relativement peu importante par rapport à la production globale et, par conséquent, il serait plus lourd de mesurer cette production que de l’inclure dans les estimations pour l’ensemble de l’économie. Par conséquent, ces activités ne sont pas mesurées. Par exemple, le SCN ne mesure pas la production de tomates par des particuliers dans leur cour pour leur propre consommation. Étant donné que ces tomates ne sont pas cultivées pour la revente, mais principalement pour la consommation privée du ménage du jardinier, il est reconnu que cette activité n’est pas mesurée dans les estimations économiques produites par le Système canadien des comptes macroéconomiques. Il n’y a pas non plus de renseignements sur cette activité qui permettent de produire des estimations économiques. Cependant, si le jardinier augmentait sa production et commençait à vendre ses tomates, sa production de tomates serait incluse dans les mesures économiques. La décision de mesurer ou non certaines activités est prise à l’échelle nationale et non à l’échelle de la collectivité. Autrement dit, même si une activité est importante pour une région ou une collectivité, il est possible qu’à l’échelle nationale, elle ait une incidence négligeable sur les estimations économiques globales. Cela dit, ce qui est vrai pour l’ensemble de l’économie ne l’est peut-être pas pour tous les segments de la population. Cela est particulièrement pertinent dans le cadre du CEPA, étant donné que les populations autochtones s’adonnent à des activités comme la récolte et l’artisanat depuis des millénaires.

Enfin, les estimations macroéconomiques comprises dans le présent document ne sont pas et ne devraient pas être considérées comme des mesures du bien-être des peuples autochtones partout au pays. Les mesures macroéconomiques, comme le PIB, ne sont pas conçues pour mesurer le bien-être de la population. Le PIB est une mesure monétaire de tous les biens et services produits ou de tous les revenus générés dans l’économie au cours d’une année donnée. De même, le nombre total d’emplois et la production sont des indicateurs économiques. Pour avoir une meilleure idée du bien-être, d’autres mesures clés seraient nécessaires. Ces mesures clés, comme la santé, l’éducation ou la durabilité, ne sont pas comprises dans le PIB ou la production. Néanmoins, ces indicateurs économiques sont importants. Ils fournissent des renseignements sur la taille de l’économie. De plus, les tendances observées aident à comprendre le rendement d’une économie au fil du temps et à le comparer à celui d’autres secteurs. Par ailleurs, comme les indicateurs économiques compris dans le présent document sont conformes au SCNC, ils sont comparables aux indicateurs économiques pour l’ensemble de l’économie. Aussi incomplètes ou imparfaites soient-elles, les estimations macroéconomiques exposées dans le présent article constituent une première étape pour comprendre la réalité économique des peuples autochtones du Canada et leur participation à l’économie globale.

Analyse des résultats provisoires

Il convient de souligner que, pour la section de l’analyse, sauf indication contraire, toutes les références au PIB, à la production ou aux emplois concernent la partie qui est attribuable aux peuples autochtones, mesurée en utilisant leur part du revenu du travail et la part de l’excédent brut d’exploitation attribuable aux entreprises appartenant à des Autochtones. Ces indicateurs économiques sont également appelés PIB des Autochtones, production des Autochtones ou emplois des Autochtones. On utilise ces formes abrégées uniquement pour alléger le texte le plus possible. Comme l’objectif du présent rapport est de présenter des estimations économiques provisoires concernant les peuples autochtones, aucune comparaison n’a été faite entre les peuples autochtones et les non-autochtones, ni avec l’ensemble de l’économie.

De plus, toutes les définitions et la terminologie utilisées en référence aux caractéristiques démographiques sont fondées sur les concepts utilisés dans le Recensement de 2016. Toutes les références aux industries reposent sur le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Les précisions concernant le sexe, le niveau de scolarité, la profession et le groupe d’âge se limitent à la structure de déclaration du recensement. Par conséquent, certaines distinctions, comme la différence entre le genre et le sexe, ne peuvent être faites. À l’avenir, de nouvelles données pourraient permettre cette distinction et devenir plus inclusives grâce aux réponses non binaires. Lorsqu’ils fournissent des estimations démographiques concernant le sexe, ces rapports demeurent conformes au recensement et à l’ENM en ce qui concerne les hommes ou les femmes autochtones.

Les analyses suivantes ne sont que des exemples de ce que les utilisateurs de données pourraient être en mesure de tirer de ces estimations. Cette section ne visait qu’à fournir de brefs faits saillants des estimations, mais d’autres résultats importants peuvent être extraits de ces estimations.

Résultats provisoires nationaux

En 2020, au Canada, le produit intérieur brut (PIB) attribuable aux peuples autochtones s’élevait à 48,9 milliards de dollars. Chaque année, avant la pandémie de COVID-19, le PIB des Autochtones a augmenté, pour passer de 41,7 milliards de dollars en 2012 à 54,1 milliards de dollars en 2019. En 2020, la pandémie a entraîné une baisse de 9,5 % de la valeur du PIB. La production attribuable aux Autochtones et le nombre total d’emplois occupés par des Autochtones ont affiché une tendance semblable, à savoir une croissance continue jusqu’en 2019 et une baisse d’environ 9 % en 2020. Néanmoins, de 2012 à 2020, les trois indicateurs ont montré une croissance.

En 2012, la valeur de la production autochtone était estimée à 81,9 milliards de dollars et, en 2020, elle s’est accrue pour se situer à 97,0 milliards de dollars, ce qui représente une croissance de 18,5 %. Pour ce qui est des emplois, la croissance de 2012 à 2020 n’a pas été aussi prononcée. Le nombre d’emplois occupés par des Autochtones a augmenté de 10,3 %, pour passer de 707 935 en 2012 à 781 145 en 2020.

Un examen plus approfondi du PIB par industrie montre que la croissance, de 2012 à 2019, a été généralisée dans presque toutes les industries. Certaines industries, comme les soins de santé et l’assistance sociale, les services d’hébergement et de restauration et la construction, ont enregistré une croissance particulièrement importante au cours de la période à l’étude. Les services d’hébergement et de restauration ont également été l’industrie qui a affiché la plus forte baisse en 2020, le PIB des Autochtones ayant diminué de plus de 28 % dans cette industrie, pour passer de 1,9 milliard de dollars en 2019 à 1,3 milliard de dollars en 2020. Le PIB des Autochtones a aussi enregistré des reculs importants dans le transport et l’entreposage (-21,2 %) et les soins de santé et l’assistance sociale (-14,3 %). En 2020, pas une seule industrie n’a vu la valeur du PIB des Autochtones augmenter, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (-1,8 %) affichant la plus faible baisse. Cette industrie est également l’une de celles ayant le plus contribué à la valeur totale du PIB des Autochtones, non seulement en 2020, mais tout au long de la série. Tout comme la construction, les soins de santé et l’assistance sociale ainsi que les administrations publiques, elle a été à l’origine de plus de la moitié du PIB total des Autochtones.

La production par industrie a également suivi des tendances semblables à celles du PIB. Toutes les industries ont enregistré une croissance de la production des Autochtones de 2012 à 2019, à l’exception de la gestion de sociétés et d’entreprises. Certaines industries, et principalement les services d’hébergement et de restauration, les soins de santé et l’assistance sociale ainsi que les services administratifs, les services de soutien, les services de gestion des déchets et les services d’assainissement, ont affiché une forte croissance au cours de la période. En 2020, la croissance constante dans la plupart des industries a pris fin. Pour toutes les industries, la valeur de la production a diminué, même s’il n’y a eu que de légères baisses dans les services immobiliers et les services de location et de location à bail (-0,2 %) et les administrations publiques (-0,9 %). Tout comme pour le PIB, les services d’hébergement et de restauration (-24,1 %) et le transport et l’entreposage (-19,3 %) figuraient parmi les industries dont les valeurs de la production ont le plus diminué en 2020. La production des soins de santé et de l’assistance sociale (-14,8 %), ainsi que de la construction (-10,5 %), a aussi enregistré des reculs importants.

Le nombre total d’emplois occupés par des Autochtones a suivi une tendance relativement constante par rapport au PIB et à la production. Dans l’ensemble, de 2012 à 2020, le nombre d’emplois a augmenté. Au cours de cette période, il a augmenté chaque année, à l’exception de 2020, où une diminution de 10,6 % a été observée. À l’instar du PIB et de la production, la plus forte baisse en 2020 a été observée dans les services d’hébergement et de restauration (-21,1 %). Bien que toutes les industries aient affiché un recul en 2020, le nombre d’emplois des Autochtones dans les administrations publiques s’est maintenu à un niveau relativement stable (124 865 emplois), en baisse de 4,0 % par rapport à 2019. Lorsque cette industrie est combinée aux soins de santé et à l’assistance sociale, au commerce de détail et à la construction, elle représente environ la moitié des emplois occupés par des Autochtones au Canada.

Bien que les indicateurs économiques fournissent une estimation du nombre total d’emplois occupés par des Autochtones, le Module des ressources humaines (MRH) présente une ventilation plus détaillée des emplois salariés selon diverses caractéristiques. Ces renseignements ne sont pas disponibles pour les emplois occupés par des travailleurs autonomes. Néanmoins, le MRH fournit un portrait fiable de la main-d’œuvre autochtone, car environ 93 % des emplois occupés par des Autochtones sont des emplois salariés.

De 2012 à 2019, au Canada, le nombre d’emplois salariés était à peu près égal entre les hommes et les femmes. Le MRH fournit également des renseignements par industrie. Par conséquent, il convient de mentionner qu’entre 2012 et 2019, le nombre d’emplois occupés par des hommes dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration a augmenté plus rapidement que le nombre d’emplois salariés occupés par des femmes. Néanmoins, environ les deux tiers des emplois salariés dans cette industrie étaient occupés par des femmes. De plus, les emplois dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration étaient répartis à peu près également entre les emplois à temps partiel et à temps plein. Cela contraste avec toutes les autres industries, où une plus grande proportion des emplois était à temps plein. Par exemple, dans l’industrie des services publics, presque tous les emplois salariés étaient des emplois à temps plein. De 2012 à 2019, la proportion d’emplois salariés à temps plein occupés par des Autochtones dans cette industrie était d’environ 97 %. Cette répartition est également observée dans l’ensemble de l’économie, où, de 2012 à 2019, près des quatre cinquièmes des emplois salariés occupés par des Autochtones étaient des emplois à temps plein.

De 2012 à 2019, environ 36 % des emplois salariés occupés par des Autochtones étaient occupés par une personne âgée de 45 ans ou plus, ce qui représente le groupe d’âge le plus important. Venaient ensuite les 25 à 34 ans et les 15 à 24 ans. Les 35 à 44 ans représentaient le plus petit groupe. Pour la plupart des industries, la proportion de travailleurs salariés âgés de 45 ans ou plus est semblable ou supérieure à celle des autres groupes d’âge. Parmi les principales exceptions sont le commerce de détail et les services d’hébergement et de restauration. Dans ces deux industries, de 2012 à 2019, le groupe le plus important était celui des 15 à 24 ans. Au cours de cette période, dans l’industrie du commerce de détail, environ 3 emplois salariés sur 5 étaient occupés par une personne âgée de 15 à 34 ans, tandis que dans les services d’hébergement et de restauration, le nombre s’élevait à près de 3 employés salariés sur 4.

Au Canada, de 2012 à 2019, le nombre d’emplois salariés occupés par un Autochtone ayant un diplôme d’études secondaires ou moins est passé de 341 235 à 423 105. Ces emplois représentaient un peu plus de la moitié des emplois occupés par des Autochtones. Au cours de la même période, le nombre d’emplois salariés occupés par un Autochtone possédant un grade universitaire ou plus est passé de 70 050 à 92 315. La répartition des travailleurs salariés autochtones selon le niveau de scolarité est demeurée stable au cours de la période. Les Autochtones titulaires d’un grade universitaire ou d’un grade supérieur occupaient principalement des emplois dans les services d’enseignement, les administrations publiques et les soins de santé et l’assistance sociale. Environ les deux tiers des emplois occupés par des Autochtones possédant un grade universitaire se trouvaient dans ces trois industries.

Étant donné que de nombreux Autochtones occupent un emploi salarié dans les industries de services, comme le commerce de détail, il n’est pas étonnant de constater que parmi les professions les plus courantes figurent les représentants et représentantes de services et autre personnel de services à la clientèle et personnalisés, ainsi que le personnel de soutien des ventes. Le personnel de soutien en service et l’autre personnel de soutien en service, ainsi que le personnel des métiers, de l’électricité, de la construction et des industries, étaient également parmi les plus répandus. De 2012 à 2019, les professions liées à la santé, et principalement le personnel de soutien des services de santé et le personnel technique des soins de santé, ont connu une forte croissance. Pour le personnel technique des soins de santé, en 2012, le nombre d’emplois salariés occupés par des Autochtones était de 9 350 et, en 2019, il a augmenté pour se situer à 14 665. On peut observer une croissance semblable dans le personnel de soutien des services de santé. Le nombre d’emplois salariés occupés par des Autochtones était de 14 755 en 2012 et, en 2019, il a atteint un sommet de 22 680.

Dans l’ensemble, à l’échelle nationale, la majorité des emplois occupés par des travailleurs autochtones salariés se trouvaient dans les secteurs des services et de la vente. De plus, les principaux indicateurs économiques ont tous affiché une croissance constante avant la pandémie.

Résultats provisoires pour les provinces et les territoires

Avant que les répercussions de la COVID-19 ne se fassent sentir en 2020, chaque province et territoire avait connu une croissance importante de son PIB. Cependant, les estimations indiquent des reculs en 2020 pour chaque province et territoire. Les diminutions les plus importantes ont été observées au Yukon (-16,1 %), au Manitoba (-15,9 %) et au Nunavut (-15,7 %). Les baisses les plus faibles ont été observées à l’Île-du-Prince-Édouard (-4,2 %) et en Ontario (-4,8 %). Pour ce qui est de la proportion, l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique combinés représentaient près de 60 % du PIB total des Autochtones au Canada. La proportion de la plupart des provinces et des territoires dans le total national est demeurée relativement constante de 2012 à 2020.

Comme pour le PIB des Autochtones, chaque province et territoire a connu une croissance importante de la production de 2012 à 2019. La croissance allait de 23,2 % à Nouvelle-Écosse à 75,6 % au Nunavut. La majorité de ces régions ont connu une croissance continue d’une année à l’autre, mais les estimations indiquent que chaque province et territoire a affiché un recul en 2020. Les plus fortes baisses de la production des Autochtones en 2020 ont été observées au Yukon (-16,9 %), au Manitoba (-14,3 %) et au Nunavut (-14,2 %). Tout comme pour le PIB, trois provinces, à savoir l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique, ont représenté près de 60 % de toute la production autochtone au pays. Entre 2012 et 2019, la contribution à la production totale des Autochtones de chaque province et territoire est demeurée stable.

La tendance démontrée par la production et le PIB peut également être observée dans les emplois, puisque près de 60 % des emplois occupés par des Autochtones se trouvent en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. De 2012 à 2020, le nombre d’emplois occupés par des Autochtones a augmenté dans toutes les provinces et tous les territoires. Les croissances les plus rapides ont été observées à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Ontario. En 2020, première année de la pandémie de COVID-19, toutes les provinces et tous les territoires ont enregistré une baisse du nombre d’emplois occupés par des Autochtones.

En général, toutes les provinces et tous les territoires ont été touchés par la pandémie en 2020. Avant cette année-là, de 2012 à 2019, les trois indicateurs économiques, soit le PIB, la production et le nombre total d’emplois, ont augmenté dans l’ensemble des provinces et des territoires. Bien que certaines provinces ou certains territoires aient connu une croissance plus rapide que d’autres, la part de chacun dans l’économie totale est demeurée relativement stable au fil du temps.

Terre-Neuve-et-Labrador

En 2020, le PIB attribuable aux Autochtones a diminué de 7,3 %. Toutefois, depuis 2012, le PIB des Autochtones a augmenté considérablement, pour passer de 1,3 milliard de dollars à 1,6 milliard de dollars. L’industrie de construction a contribué le plus au PIB pendant cette période, celui-ci atteignant 209,7 millions de dollars en 2020. Les soins de santé et de l’assistance sociale (262,7 millions de dollars), services immobiliers et les services de location et de location à bail (221,8 millions de dollars), les administrations publiques (197,8 millions de dollars) et les services d’enseignement (107,3 millions de dollars) ont continué de jouer un rôle important en 2020. Des résultats semblables ont pu être observés de 2012 à 2020 pour la production et le nombre total d’emplois, qui ont augmenté de 9,3 % et de 21,3 %, respectivement.

Les Autochtones qui occupaient des emplois salariés à Terre-Neuve-et-Labrador ont connu des changements graduels au chapitre de leur niveau de scolarité depuis 2012. Bien que le niveau de scolarité ait augmenté dans toutes les catégories d’emplois des travailleurs salariés, ceux occupés par un titulaire d’un grade universitaire ont enregistré la croissance la plus importante, avec une augmentation de 62,7 % par rapport aux niveaux de 2012 pour atteindre 3 595 emplois en 2019. Cette tendance était particulièrement évidente dans les services d’enseignement, où la proportion d’emplois occupés par des personnes possédant un grade universitaire ou plus est passée de 56,1 % à 61,6 %, et dans les soins de santé et l’assistance sociale, où la proportion est passée de 20,0 % à 28,1 %.

Île-du-Prince-Édouard

De 2012 à 2020, l’Île-du-Prince-Édouard a connu d’importantes augmentations du PIB des Autochtones (+21,3 millions de dollars) et de la production des Autochtones (+44,5 millions de dollars), ce qui représente une croissance de 50,0 % et de 57,7 %, respectivement. Les emplois occupés par des Autochtones n’ont pas tout à fait connu la même hausse, leur croissance n’ayant été que 25,5 % et leur nombre atteignant 1 180 en 2020. Cependant, à partir de 2017, il y a eu de modestes reculs de l’emploi et du PIB. La pandémie de 2020 n’a fait qu’exacerber la baisse, le PIB (-4,2 %) et les emplois (-8,5 %) ayant chuté de 2019 à 2020. Une grande partie de ces reculs sont attribuables à des réductions dans les services d’hébergement et de restauration ainsi que dans l’agriculture, foresterie, pêche et chasse. Certaines de ces baisses ont été atténuées par la croissance dans les administrations publiques au cours de la même période.

La ventilation des statistiques sur le travail des employés salariés à l’Île-du-Prince-Édouard, selon l’activité professionnelle, de 2012 à 2019, révèle une composition relativement stable, mais un nombre croissant d’emplois. En 2012, les Autochtones occupaient 880 emplois salariés. Les travailleurs à temps plein représentaient 72,7 % de tous les emplois salariés, 85,7 % des heures travaillées et 90,0 % des salaires et traitements. Ces proportions sont demeurées relativement stables au fil du temps, malgré des augmentations de tous les indicateurs. L’augmentation du nombre d’emplois à temps plein (+41,4 %), du nombre d’heures travaillées (+43,8 %) et des salaires et traitements (+87,2 %) de 2012 à 2019 a entraîné une hausse annuelle moyenne des salaires et traitements de près de 47 500 $.

Nouvelle-Écosse

La Nouvelle-Écosse a connu une forte croissance du PIB (+18,4 %), de la production (+14,6 %) et des emplois (+12,1 %) des Autochtones de 2012 à 2020, malgré des baisses importantes en 2020. Au cours de cette période, certaines industries en ont surpassé d’autres. En 2012, les services d’hébergement et de restauration affichaient un PIB de 27,3 millions de dollars, soit 2,5 % du PIB total attribuable aux Autochtones. Toutefois, en 2019, ce montant avait augmenté à 56,5 millions de dollars, ce qui a presque doublé la part pour atteindre 4,0 %. L’industrie de la construction a affiché la tendance inverse : de 7,1 % en 2012, sa part a diminué pour se fixer à 6,2 % en 2019, même si sa croissance globale a été de 12,7 %. Les défis liés à la pandémie ont eu des répercussions différentes sur ces industries, les services d’hébergement et de restauration affichant une baisse de 52,9 % en 2020, tandis que la construction a enregistré un recul plus modeste de 7,7 %.

Bien que les emplois salariés dans les services d’hébergement et de restauration aient enregistré une croissance considérable de 2012 à 2019, la démographie des Autochtones qui occupent ces emplois a également connu un changement important. En 2012, 655 emplois salariés étaient occupés par des Autochtones âgés de 15 à 24 ans, ce qui représente 53,0 % de tous les emplois. En 2019, cette part s’est accrue pour se situer à 59,0 %, les emplois attribuables à cette main-d’œuvre plus jeune ayant augmenté de 119,8 % au cours de cette période. Cette tendance est également présente à l’échelle de l’ensemble de l’économie, la part des emplois salariés occupés par des Autochtones âgés de 15 à 24 ans s’étant accrue pour passer de 20,2 % en 2012 à 22,4 % en 2019.

Nouveau-Brunswick

Le PIB attribuable aux peuples autochtones a affiché une croissance considérable de 2012 à 2020, en hausse de 22,2 %, passant de 571,4 millions de dollars à 698,2 millions de dollars. Une tendance semblable peut être observée dans la production et les emplois, ce qui se traduit par une production de 1,5 milliard de dollars et par 12 020 emplois en 2020. L’année 2020 a connu des baisses du PIB (-8,4 %), de la production (-6,6 %) et de l’emploi (-11,8 %) par rapport à 2019, mais cette tendance n’a pas été observée dans toutes les industries. En 2020, les services professionnels, scientifiques et techniques ont enregistré une croissance du PIB (+4,8 %) et de la production (+6,0 %), mais les emplois n’ont pas changé. Il n’y avait pas d’industries affichant une croissance de l’emploi, bien qu’un certain nombre d’industries soient demeurées stables, y compris l’industrie de l’information et industrie culturelle et l’industrie de commerce de gros.

Au Nouveau-Brunswick, la répartition de la proportion d’emplois salariés entre les sexes est demeurée stable de 2012 à 2019. En 2012, 51,3 % des emplois étaient occupés par des femmes, et ce pourcentage a peu changé en 2019 (50,9 %). Bien qu’il y ait un peu plus d’emplois attribuables à ce sexe, l’écart entre les salaires et traitements moyens annuels n’a fait qu’augmenter. En 2012, le salaire moyen était de 30 100 $ pour les femmes, comparativement à 40 300 $ pour les hommes. En 2019, cet écart s’est élargi, le salaire moyen s’établissant à 31 500 $ pour les femmes et à 44 200 $ pour les hommes. Cette tendance est particulièrement évidente dans les administrations publiques, les hommes étant à l’origine de 56,5 % des salaires et traitements en 2019, même s’ils ne représentaient moins que la moitié des emplois rémunérés.

Québec

Les indicateurs économiques du Québec ont affiché une croissance considérable du PIB (+20,1 %), de la production (+20,1 %) et des emplois (+11,2 %) de 2012 à 2020. Pendant cette période, la construction, les services immobiliers et les services de location et de location à bail, les soins de santé et l’assistance sociale et les administrations publiques ont contribué le plus au PIB des Autochtones. Ensemble, ils représentaient près de la moitié du PIB attribuable aux peuples autochtones au cours de cette période. Bien qu’un certain nombre d’industries aient été touchées par la pandémie à partir de 2020, aucune n’a été plus durement touchée que les services d’hébergement et de restauration. Le PIB et la production de l’industrie ont diminué de presque un tiers pour s’établir à 96,8 millions de dollars et à 210,5 millions de dollars respectivement, tandis que les emplois ont connu une baisse de 33,2 % pour s’établir à 3 960.

Le niveau de scolarité des Autochtones qui ont un emploi salarié a changé au Québec. La proportion de personnes possédant un diplôme d’études secondaires ou moins a diminué de façon constante, passant de 44,4 % en 2012 à 41,5 % en 2019. La proportion de répondants ayant un diplôme collégial ou un grade universitaire ou plus a augmenté pour passer de 31,7 % à 34,0 % au cours de la même période. Cela est particulièrement vrai dans l’industrie des arts, des spectacles et des loisirs, où la proportion d’emplois occupés par des Autochtones possédant un diplôme collégial ou universitaire s’est accrue pour passer de 27,0 % à 34,8 %.

Ontario

L’Ontario a affiché des augmentations considérables des trois indicateurs économiques de 2012 à 2020. Au cours de cette période, le PIB attribuable aux peuples autochtones a augmenté de 19,3 %, pour passer de 9,3 milliards de dollars à 11,1 milliards de dollars. La production a augmenté de 23,3 % pour atteindre 22,8 milliards de dollars et le nombre d’emplois a connu une hausse de 14,4 % pour atteindre 192 435. La croissance s’est produite dans presque tous les secteurs au cours de cette période, comme en témoigne l’industrie de la construction, qui a progressé de plus de 50 %, pour atteindre 1,5 milliard de dollars en 2020. Bien que la plupart des industries aient enregistré une baisse en 2020, un certain nombre d’entre elles ont vu leur PIB augmenter. La même année, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+4,7 %), ainsi que la construction (+2,0 %), ont enregistré les hausses les plus marquées du PIB des Autochtones.

Les jeunes Autochtones occupent de plus en plus d’emplois salariés en Ontario, malgré une croissance considérable dans chaque groupe d’âge. En 2012, 42,4 % des emplois étaient occupés par des Autochtones âgées de 15 à 34 ans. En 2019, cette proportion atteignait 44,0 %. Cette tendance est également évidente dans la part des salaires, qui est passée de 26,8 % à 28,7 %. Les salaires annuels des groupes plus âgés ont continué d’être beaucoup plus élevés en 2019, les Autochtones de 15 à 34 ans gagnant en moyenne 28 300 $ par année, comparativement à 55 300 $ pour ceux de 35 ans et plus.

Manitoba

Le Manitoba a connu une croissance économique importante au cours de la période visée par la présente analyse; toutefois, la pandémie a eu une incidence particulièrement marquée en 2020, en annulant une grande partie des augmentations précédentes. De 2012 à 2019, le PIB (+31,5 %), la production (+27,3 %) et l’emploi (+20,3 %) ont enregistré une croissance considérable. Les services publics, la construction et le commerce de détail ont affiché d’énormes augmentations, avant d’être fortement touchés en 2020. Par conséquent, le PIB a reculé de 15,9 % en 2020, des baisses similaires ayant touché la production et l’emploi. En fait, le PIB des Autochtones n’a augmenté dans aucune industrie en 2020, l’industrie de la fabrication (-1,7 %) s’étant révélée la plus résistante aux répercussions de la COVID-19 sur l’économie.

Avant le début de la pandémie en 2020, les caractéristiques sociodémographiques des Autochtones qui occupaient un emploi salarié étaient relativement stables, tout en affichant une croissance globale. La répartition de la proportion entre les sexes est demeurée à peu près égale, environ 78 % des emplois étant considérés comme des emplois à temps plein, et environ 81 % des emplois étant occupés par ceux ayant un diplôme d’études collégiales ou secondaires ou moins. Au cours de la même période, la répartition des groupes d’âge est également demeurée relativement stable, les emplois occupés par des Autochtones de 15 à 24 ans, de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans se situant tous autour de 21 %. Cela ne veut pas dire que toutes les industries ont connu peu de changements. Par exemple, l’industrie de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse a connu un virage vers une répartition plus égale entre les sexes. En 2012, 19,3 % des emplois étaient occupés par des femmes, mais ce pourcentage a augmenté pour s’établir à 26,8 % en 2019.

Saskatchewan

Le PIB attribuable aux peuples autochtones a enregistré une croissance importante de 2012 à 2020. La croissance du PIB de 16,6 % pour s’établir à 4,3 milliards de dollars a été facilitée par une incidence globale plus faible (-6,2 %) de la pandémie en 2020 que dans la plupart des provinces. Une grande partie de cette légère baisse a été atténuée par des augmentations dans les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+5,4 %) et dans les soins de santé et l’assistance sociale (+5,1 %). Une tendance semblable a touché la production et les emplois. Il y a eu des augmentations importantes de 2012 à 2019, mais les emplois se sont distingués de la production et du PIB en ce sens qu’il n’y a eu aucune croissance dans aucune industrie en 2020.

En Saskatchewan, les répartitions démographiques des statistiques du travail entre les sexes ont été relativement stables. De 2012 à 2019, environ 49 % des emplois salariés pouvaient être attribués à des hommes. Ces derniers ont continué de représenter une légère majorité pour ce qui est des heures travaillées, soit environ 53 %. Cependant, la part des salaires était un peu plus disparate, les hommes représentant environ 56 %. Par conséquent, les hommes touchaient des salaires annuels moyens beaucoup plus élevés. En 2019, les hommes affichaient une moyenne annuelle de 48 700 $, comparativement à 36 400 $ pour les femmes.

Alberta

En général, les indicateurs économiques des peuples autochtones ont suivi de près ceux de l’industrie de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que ceux de la construction. À leur plus bas niveau en 2016, ces industries représentaient 29,2 % du PIB attribuable aux peuples autochtones. En 2019, le PIB des Autochtones dans ces industries atteignait 3,4 milliards de dollars, tandis que la production représentait près de 7,0 milliards de dollars et que le nombre d’emplois s’élevait à près de 32 625. Après 2020, à quelques exceptions près, le PIB global, la production et les emplois ont été étroitement liés aux changements d’une année à l’autre dans ces industries. L’industrie de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz s’est avérée relativement résiliente en 2020, le PIB n’ayant reculé que de 0,5 % dans cette industrie. Combinées à de légères augmentations dans les services publics, la fabrication et les services d’enseignement, les baisses globales du PIB de 11,7 % en 2020 ont été partiellement contrebalancées. Des baisses semblables peuvent être observées en 2020 dans la production et les emplois.

Une analyse des caractéristiques sociodémographiques de l’industrie de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz fait ressortir des différences par rapport à l’ensemble des industries. Par exemple, dans ces industries, environ 93 % des emplois salariés étaient des emplois à temps plein, tandis que dans l’économie autochtone en Alberta, la proportion est demeurée autour de 80 %. Ces industries diffèrent également dans la répartition des emplois salariés entre les sexes. À l’échelle de l’ensemble de l’économie autochtone, les emplois étaient répartis de façon relativement égale entre les sexes. Dans l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz, les hommes prédominaient, près de 80 % des emplois salariés étant occupés par eux.

Colombie-Britannique

La Colombie-Britannique a été l’une des provinces les plus touchées par la pandémie. En 2020, le PIB attribuable aux Autochtones a chuté de 12,0 %, la production a diminué de 9,6 % et les emplois ont connu une baisse de 11,5 % dans cette province. Une grande partie de l’économie autochtone a été stimulée par la construction, les services immobiliers et services de location et de location à bail et les administrations publiques. Ensemble, ces industries ont représenté au moins 38,7 % de la production totale et du PIB total de 2012 à 2020. Ces trois groupes ont été à l’origine d’environ 24,7 % des emplois au cours de la même période, en grande partie en raison des niveaux élevés dans le commerce de détail et les services d’hébergement et de restauration, qui ont eu une incidence sur ces parts.

L’examen des statistiques sur les emplois salariés occupés par des Autochtones en Colombie-Britannique révèle une croissance de la population active, mais pas toujours au même rythme. De 2012 à 2019, le nombre d’emplois salariés a augmenté de 29,3 % pour atteindre 139 790. Cependant, les heures travaillées ont connu une hausse de 33,8 % et les salaires et traitements, de 47,3 %. Par conséquent, les salaires et traitements annuels moyens ont augmenté de 5 300 $ pour atteindre 43 300 $ par année en 2019.

Yukon

Le PIB (-16,1 %), la production (-16,9 %) et les emplois (-18,8 %) des Autochtones au Yukon ont considérablement diminué de 2019 à 2020. Il s’agit de la plus forte baisse du PIB au Canada. Une grande partie de ce recul est attribuable à l’industrie de la construction, où le PIB et la production ont diminué de moitié pour se chiffrer à 16,8 millions de dollars et à 37,7 millions de dollars, respectivement. Les administrations publiques ont aussi connu des baisses considérables. Toutefois, ce ne sont pas toutes les industries qui ont affiché un recul en 2020. L’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (+23,1 %), ainsi que l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (+13,5 %), ont connu des hausses pour atteindre 27,3 millions de dollars et 7,5 millions de dollars, respectivement.

Les caractéristiques démographiques des emplois salariés occupés par des Autochtones au Yukon sont le signe d’une main-d’œuvre légèrement vieillissante, principalement axée sur les femmes. De 2012 à 2019, les travailleurs salariés de 45 ans et plus sont passés de 46,1 % à 50,5 % de la main-d’œuvre autochtone. Cela est particulièrement évident dans les administrations publiques, où le nombre d’emplois salariés est passé de 1 065 en 2012 à 1 735 en 2019. Au cours de la même période, la part du nombre d'emplois salariés occupés par des femmes est restée relativement stable à 62 %. Par contre, certaines industries ont connu des changements. Dans l'industrie des administrations publiques, cette proportion est passée de 60,0 % en 2012 à 68,1 % en 2019.

Territoires du Nord-Ouest

De 2012 à 2019, il y a eu une période de croissance économique pour les peuples autochtones des Territoires du Nord-Ouest. Cela a été démontré par la croissance du PIB de 15,7 %, celui-ci atteignant 900,8 millions de dollars, ainsi que par la croissance de la production (+26,1 %) et des emplois (+13,5 %) à des taux semblables. Au cours de cette période, l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz, la construction et les administrations publiques ont prédominé, représentant près de la moitié du PIB total des Autochtones en 2019. En 2020, cette proportion a encore augmenté pour s’établir à 51,3 %, en raison principalement du fait que l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (-10,5 %) ont affiché un recul moins important que la plupart des industries, tandis que la construction et les administrations publiques ont progressé de 8,4 % et de 6,9 %, respectivement. Toutefois, à l’échelle de l’ensemble de l’économie, le PIB des Autochtones a tout de même diminué de 5,8 % en 2020.

Les données sociodémographiques sur les travailleurs salariés autochtones ont été relativement stables dans les Territoires du Nord-Ouest de 2012 à 2019. Environ 51 % des emplois étaient occupés par des femmes, et 81 % des emplois étaient considérés à temps plein. Il y a eu quelques changements modestes dans la répartition des emplois selon le groupe d’âge et le niveau de scolarité. Par exemple, les 15 à 34 ans sont passés de 39,0 % à 37,0 % des emplois salariés, tandis que les 35 ans et plus ont vu leur part passer de 61,0 % à 63,0 %. En ce qui concerne les niveaux de scolarité, ceux qui ont un diplôme d’études secondaires ou moins ont vu leur part des emplois diminuer pour passer de 60,5 % à 57,6 %, en raison des taux de croissance plus élevés enregistrés dans les autres niveaux de scolarité.

Nunavut

De 2012 à 2020, le Nunavut a connu une croissance globale considérable du PIB, de la production et des emplois. Le PIB des Autochtones a augmenté de 18,4 % pour atteindre 816,0 millions de dollars, la production a connu une hausse de 50,8 % pour s’établir à 2,0 milliards de dollars et le nombre d’emplois a progressé de 11,5 % pour atteindre 9 535. En fait, la croissance était encore plus manifeste avant la pandémie, alors que les baisses du PIB (-15,7 %), de la production (-14,2 %) et de l’emploi (-16,1 %) ont été importantes en 2020. Les diminutions ont été particulièrement évidentes dans la construction, les services d’enseignement et les administrations publiques qui, ensemble, ont vu leur PIB chuter de 22,0 % en 2020, soit une réduction de plus de 110 millions de dollars. Cependant, ce ne sont pas toutes les industries qui ont connu des baisses en 2020. Par exemple, le PIB des services professionnels, scientifiques et techniques a augmenté de 11,8 % pour atteindre 12,2 millions de dollars.

Il y a des indications que le niveau de scolarité des peuples autochtones sur le marché du travail augmente au fil du temps. En 2012, 70,4 % des emplois étaient occupés par des Autochtones possédant un diplôme d’études secondaires ou moins, tandis que ceux possédant un diplôme d’études collégiales, un certificat d’une école de métiers ou un grade universitaire ou plus représentaient 16,7 %, 8,9 % et 4,0 % des emplois, respectivement. En 2019, cette répartition avait changé : la proportion des Autochtones sur le marché du travail ayant un diplôme d’études secondaires ou moins a diminué pour s’établir à 66,9 %, ceux titulaires d’un diplôme d’études collégiales (18,0 %), d’un certificat d’une école de métiers (9,7 %) ou d’un grade universitaire ou plus (5,4 %) représentant des parts de plus en plus importantes.

Résultats provisoires des tableaux d’analyse supplémentaires

Pour compléter les estimations disponibles à l’échelle nationale, un tableau supplémentaire a été élaboré pour fournir la ventilation des estimations des IEPA en fonction du lieu de résidence, dans les réserves et hors réserve. Essentiellement, ce tableau illustre le total du PIB, de la production et des emplois attribuables à tous les Autochtones vivant dans les réserves, quel que soit leur groupe d’identité autochtone, comparativement à tous les Autochtones vivant hors réserve. Les réserves ne comprennent pas l’Inuit Nunangat, ni les réserves qui n’ont pas été dénombrées dans l’ENM de 2011 et le Recensement de 2016. Pour voir la façon dont les réserves ont été définies, veuillez consulter l’annexe C. Il est important de se rappeler que ce tableau n’est disponible que pour 2015, en raison des renseignements que l’on trouve dans le Recensement de 2016.

Au moment d’interpréter les données, il est également important de tenir compte du contexte économique, géographique, culturel et historique plus large de ces estimations. Les populations autochtones ne sont pas réparties également dans les réserves et hors réserve, et elles n’ont pas non plus un accès égal au soutien lorsqu’elles poursuivent des activités économiques. Cela pourrait avoir eu une incidence sur les résultats de l’analyse supplémentaire.

Le PIB attribuable aux Autochtones vivant dans les réserves était de 6,5 milliards de dollars, soit 13,5 % du PIB total des Autochtones. Environ la moitié du PIB des Autochtones généré par les personnes vivant dans les réserves est attribuable à deux industries : les administrations publiques et les soins de santé et l’assistance sociale. Cela contraste avec le PIB attribuable aux Autochtones vivant hors réserve, où ces deux industries représentent environ le cinquième du PIB total.

La valeur de la production générée par les peuples autochtones vivant hors réserve était de 79,5 milliards de dollars, soit 86,2 % de la valeur totale de la production générée par tous les peuples autochtones. Les industries qui ont le plus contribué à la production générée par ce groupe sont la construction, les administrations publiques et la fabrication. Quant à la valeur de la production générée par les personnes vivant dans les réserves, les principaux éléments qui y ont contribué étaient les administrations publiques, la construction et les soins de santé et l’assistance sociale.

Près d’un emploi sur cinq occupé par un Autochtone l’était par une personne vivant dans une réserve. Les personnes vivant dans les réserves occupaient principalement des emplois dans les administrations publiques, les soins de santé et l’assistance sociale, ainsi que la construction. Les Autochtones vivant hors réserve occupaient principalement des emplois dans les soins de santé et l’assistance sociale, le commerce de détail, la construction et les administrations publiques.

Un autre tableau a été élaboré pour compléter l’information dont on dispose à l’échelle du Canada. Ce tableau présente une ventilation des principaux indicateurs selon le groupe autochtone auquel une personne s’identifie. Encore une fois, il faut tenir compte du contexte historique, géographique, culturel et économique plus vaste de chaque identité autochtone unique dans l’interprétation de ces estimations. Chaque groupe a ses propres antécédents, qui peuvent avoir une incidence plus ou moins grande sur les résultats de ces estimations supplémentaires.

En 2015, le PIB attribuable aux personnes s’identifiant comme membres des Premières Nations s’élevait à 24,0 milliards de dollars. Quant aux Métis, ils ont généré un PIB de 21,0 milliards de dollars. Le PIB attribuable aux Inuits se chiffrait à 1,7 milliard de dollars. Le 1,3 milliard de dollars qui reste du PIB attribuable aux peuples autochtones a été généré par des personnes s’identifiant à plusieurs groupes et des personnes s’identifiant à d’autres groupes d’identité autochtone (voir l’annexe C).

La part de chaque groupe d’identité dans la production est semblable à la part du PIB. Environ 50,1 % de la production autochtone est attribuable aux personnes qui s’identifient comme membres des Premières Nations. Les personnes s’identifiant comme Métis ont été à l’origine de 43,5 % de la production autochtone totale, tandis que celles qui s’identifient comme Inuits ont été à l’origine de 3,7 % de l’ensemble de la production générée par les Autochtones. Ensemble, ceux qui s’identifient à plus d’un groupe ou à d’autres groupes ont été à l’origine de 2,6 % de la production autochtone totale.

Au Canada, en 2015, les Autochtones occupaient 793 615 emplois, au total. Plus particulièrement, 55,0 % de ces emplois étaient occupés par des personnes s’identifiant comme membres des Premières Nations, 39,4 % par des Métis et 3,0 % par des Inuits. Environ 1,2 % de ces emplois étaient occupés par des personnes qui s’identifient à plus d’un groupe autochtone et 1,4 %, par des personnes s’identifiant à d’autres groupes autochtones.

Du point de vue de l’industrie, des différences ont été observées. Par exemple, 22,3 % des personnes s’identifiant comme membres des Premières Nations occupaient un emploi dans les administrations publiques. Cette proportion était de 19,4 % pour les Inuits et de 7,9 % pour les Métis. Dans d’autres industries, comme les soins de santé et l’assistance sociale, les différences étaient moins prononcées. Environ 15,9 % des emplois occupés par des Inuits se trouvaient dans cette industrie. Pour les personnes qui s’identifient comme membres des Premières Nations, comme Métis ou comme membres de plus d’un groupe autochtone, cette industrie représentait environ 12,0 % des emplois occupés.

Conclusion

En conclusion, il est possible de produire des estimations du PIB, de la production et des emplois se rapportant aux peuples autochtones. L’utilisation de ratios est nécessaire et les sources de données pour produire de tels ratios sont limitées, mais elles offrent des estimations de grande qualité. On a cerné les points à améliorer et les améliorations possibles à apporter à la méthodologie actuelle. Les versions futures devraient également utiliser toutes les sources de données nouvelles ou améliorées. De plus, il est possible d’élaborer des estimations à l’échelon provincial et territorial ainsi que des estimations par industrie. Il n’est pas possible de fournir une ventilation plus détaillée, comme le PIB attribuable aux divers groupes autochtones, pour toutes les années de référence, ni pour toutes les régions géographiques, en raison des contraintes liées aux données pour le moment. Néanmoins, on peut produire un instantané à l’échelle nationale. De plus, les premiers résultats obtenus semblaient prometteurs. Ils s’appuient fortement sur la méthodologie du MRH, qui a été utilisée par de nombreux comptes satellites au fil des ans, et sur les données provisoires de la BDCDEE couplée à l’ENM et au Recensement de la population.

D’après les premiers résultats obtenus, on peut constater que de 2012 à 2020, tous les indicateurs économiques mesurés ont montré une croissance de l’économie autochtone. À l’échelle nationale, le PIB et la production des Autochtones, ainsi que les emplois occupés par les Autochtones, ont affiché une croissance positive chaque année à partir de 2012. Seule l’année 2020 a fait exception, principalement en raison de la pandémie mondiale de COVID-19. Toutes les provinces et tous les territoires ont également vu leurs principaux indicateurs économiques augmenter au cours de la période de 2012 à 2020.

 

Annexe A : Tableaux de données

Tableau 1 Indicateurs économiques des peuples autochtones

Tableau 1.1 Indicateurs économiques des peuples autochtones, production selon l'industrie

Tableau 1.2 Indicateurs économiques des peuples autochtones, emplois selon l'industrie

Tableau 1.3 Indicateurs économiques des peuples autochtones, produit intérieur brut selon l'industrie

Tableau 2 Module des ressources humaines des peuples autochtones

Tableau 2.1 Module des ressources humaines des peuples autochtones, selon le sexe et l'industrie

Tableau 2.2 Module des ressources humaines des peuples autochtones, selon le groupe d'âge et l'industrie

Tableau 2.3 Module des ressources humaines des peuples autochtones, selon le travail et l'industrie

Tableau 2.4 Module des ressources humaines des peuples autochtones, selon le niveau de scolarité et l'industrie

Tableau 2.5 Module des ressources humaines des peuples autochtones, selon la profession

Tableau 3 Indicateurs économiques des peuples autochtones, selon l'identité autochtone et l'industrie, 2015

Tableau 4 Indicateurs économiques des peuples autochtones, selon la résidence dans une réserve ou hors réserve et l'industrie, 2015

Il est important de mentionner que les utilisateurs doivent être prudents lorsqu’ils utilisent des estimations associées à moins de 50 emplois, car elles sont plus susceptibles d’avoir été touchées de façon importante par les distorsions dues à l’arrondissement. De plus, certaines cellules ont été supprimées en raison de problèmes de qualité. Par exemple, si le nombre d’emplois dans l’industrie de la fabrication est estimé à 35 à l’Île-du-Prince-Édouard, les estimations du PIB, de la production et des emplois devraient être examinées avec plus de scepticisme que si ce nombre était de 500. Les estimations des emplois ont été arrondies à 5 emplois près.

En raison de l’arrondissement, on peut s’attendre à des différences mineures dans les totaux correspondants et les valeurs des cellules apparaissant dans différents tableaux.

Annexe B : Description des sources de données

Recensement de la population et Enquête nationale auprès des ménages

Le Recensement de la population et l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) fournissent des données exhaustives sur les caractéristiques démographiques, sociales et économiques des Canadiens. Pour la version actuelle du CEPA, on a utilisé les données de l’ENM de 2011 et du Recensement de la population de 2016. Dans le cadre de ce recensement, des renseignements complets ont été obtenus au moyen des questionnaires détaillés auprès de 1 ménage sur 4. Pour ce qui est de l’ENM de 2011, un peu moins du tiers de tous les logements privés au Canada en 2011 ont été sondés.

Étant donné la grande taille de l’échantillon, le recensement constitue la source d’information la plus fiable sur la répartition des professions. Par conséquent, les données du Recensement de 2016 et de l’ENM de 2011 sont principalement utilisées pour répartir les totaux du SCNC pour les emplois salariés, les heures travaillées et les salaires et traitements, selon la profession, le sexe, le niveau de scolarité et le groupe d’âge. Le Recensement de la population et l’ENM servent également à déterminer la population d’intérêt pour le CEPA.

Les données utilisées dans les calculs du MRH sont fondées sur les répartitions des professions pour les personnes qui avaient un revenu d’emploi au cours des années de référence du recensement et de l’ENM (dans ce cas, 2015 et 2010). Aux fins du MRH, les travailleurs autonomes sont exclus des calculs.

Les échantillons sont ventilés entre les catégories à temps partiel et à temps plein, selon que les semaines travaillées au cours de l’année de référence étaient principalement à temps plein (30 heures ou plus par semaine) ou à temps partiel (moins de 30 heures par semaine). En outre, le groupe d’industries et la profession se rapportent à l’emploi principal occupé pendant la semaine de référence (défini comme l’emploi comportant le plus grand nombre d’heures travaillées) ou, dans le cas d’une personne en chômage, à l’emploi principal occupé depuis le début de l’année de référence (défini comme celui comportant le plus de semaines de travail). Aucune information n’est fournie concernant tout autre emploi occupé par le répondant.

Pour produire toutes les estimations comprises dans le présent article, on a utilisé les microdonnées du recensement et de l’ENM disponibles à l’interne. Les valeurs ont ensuite été regroupées au niveau de détail approprié nécessaire pour produire les estimations.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Recensement de la population de 2016, veuillez consulter le Guide du Recensement de la population, 2016, qui est accessible sur le site Web de Statistique Canada. Une publication semblable est également disponible pour l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011.

Enquête sur la population active

L’Enquête sur la population active (EPA) est menée mensuellement et vise environ 56 000 ménages, ce qui représente un échantillon de 100 000 personnes environ. L’EPA permet de recueillir des renseignements de base sur l’activité sur le marché du travail, y compris l’industrie et la profession pour la semaine de référence de l’enquête (normalement la semaine incluant le 15e jour du mois), tant pour les employés que pour les travailleurs autonomes. Elle n’englobe pas le personnel militaire ou les fonctionnaires en poste à l’étranger, ni les personnes résidant dans les réserves des Premières Nations. Cette dernière exclusion a été considérée comme importante aux fins du CEPA. Par conséquent, l’EPA n’a pu être utilisée comme principale source de données pour le MRH. Néanmoins, elle fournit suffisamment de renseignements pour servir de série d’indicateurs, afin d’élaborer la série chronologique sur les emplois, les heures travaillées et les salaires et traitements, selon la profession, le groupe d’âge, le sexe et le niveau de scolarité, pour chaque groupe d’industries, dans le MRH. En tant que série d’indicateurs, l’EPA a été utilisée, conjointement avec d’autres indicateurs macroéconomiques, pour estimer la croissance de chaque série.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’Enquête sur la population active, veuillez consulter le Guide de l’Enquête sur la population active qui se trouve sur le site Web de Statistique Canada.

Système de comptabilité nationale du Canada

Comptes canadiens de productivité

Les Comptes canadiens de productivité (CCP) englobent la production, l’analyse et la diffusion des données officielles de Statistique Canada sur la productivité, ainsi que la production et l’intégration des données sur l’emploi, les heures travaillées et les services du capital, conformément au Système de comptabilité économique nationale.

La base de données des CCP dans le Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC) fournit les totaux de l’industrie pour les emplois salariés et les heures travaillées, ainsi que les salaires et traitements, pour les emplois à temps plein et à temps partiel. Des données comparables sont également disponibles pour les emplois des travailleurs autonomes, mais la variable du revenu représente le revenu net des entreprises non constituées en société. Les travailleurs salariés et les travailleurs autonomes sont ajoutés pour obtenir le nombre total d’emplois par industrie, par province et par territoire. Ces totaux concernent tous les emplois, y compris ceux occupés par des travailleurs autochtones et non autochtones. Les données sont classées par province, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Les estimations des emplois des IEPA sont calculées pour le nombre total d’emplois des CCP. Dans le MRH, la base de données des CCP est aussi utilisée, mais seulement les données relatives aux employés.

Les statistiques provinciales et territoriales sur le travail des CCP sont produites en intégrant différentes sources de données, afin de produire des estimations conformes au SCNC. On utilise des enquêtes comme l’Enquête sur la population active (EPA) et l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail. Des données administratives comme les feuillets T4, les déclarations T1 et les relevés PD7 sont également utilisées. Enfin, d’autres sources de données, comme l’information sur les grèves fournie par Emploi et Développement social Canada ou l’information sur l’emploi et les salaires dans le secteur minier fournie par Ressources naturelles Canada, sont utilisées pour rajuster les estimations, afin de bien refléter une industrie ou les événements actuels. Chaque source de données utilisée joue un rôle crucial dans la production de mesures précises et cohérentes du travail. Par exemple, l’EPA sert à estimer le nombre moyen d’heures par emploi et à établir des données repères pour les emplois et les heures, tandis que l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail sert à répartir les emplois et les salaires des travailleurs salariés.

Dans l’ensemble, les CCP sont une source d’information très complète pour les IEPA et le MRH. Ils s’appuient sur de nombreuses sources de données pour assurer un niveau élevé de qualité. Il s’agit également du seul programme de statistiques sur le travail de Statistique Canada qui fournit des estimations des heures travaillées qui sont cohérentes avec le SCNC sur le plan des concepts et de la couverture.

Pour obtenir de plus amples de renseignements sur les Comptes canadiens de productivité, veuillez consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques, accessible sur le site Web de Statistique Canada.

Produit intérieur brut

Il existe trois approches pour mesurer le PIB, chacune offrant une perspective différente de l’activité économique canadienne. De plus, la mesure du PIB à l’aide de trois approches différentes, ainsi que la comparaison des résultats, sont une façon de vérifier les estimations, car chaque estimation devrait, en théorie, être identique. Statistique Canada produit des mesures du PIB selon les trois méthodes et les compare par souci d’uniformité et de qualité des données. Bien que ces trois approches devraient donner des valeurs identiques du PIB, pour des raisons statistiques, il existe un écart entre les trois mesures. Les écarts statistiques sont principalement attribuables à des sources de données variables. Certaines sources de données sont plus complètes que d’autres. Comme les trois approches reposent sur une multitude de sources de données, pour chaque méthode, certaines sources de données sont moins complètes, ce qui entraîne ces différences de mesure.

La première méthode de mesure du PIB est appelée approche fondée sur la production. Cette approche consiste à calculer la production d’une industrie ou d’un secteur et à soustraire la consommation intermédiaire (les biens et services utilisés pour générer la production), afin d’obtenir la valeur ajoutée. Le PIB total pour le territoire économique correspond à la somme de la valeur ajoutée brute pour toutes les industries ou tous les secteurs d’une province ou d’un territoire donné.

Par exemple, si l’industrie automobile produisait pour 10 milliards de dollars de voitures et dépensait 6 milliards de dollars en intrants matériels (acier, plastique, électricité, services commerciaux, etc.) pour produire les voitures, la valeur ajoutée pour cette industrie serait de 4 milliards de dollars, soit 10 milliards de dollars en extrants moins 6 milliards de dollars en consommation intermédiaire.

La deuxième approche est l’approche fondée sur les dépenses. Elle consiste à faire la somme des dépenses de ceux qui font l’achat ultime, ou final, des biens et services au cours d’une période donnée dans une province ou un territoire donné. Cela comprend les dépenses de consommation finale des ménages en biens et services, les dépenses de consommation finale des administrations publiques en biens et services, les dépenses de consommation finale des institutions sans but lucratif au service des ménages en biens et services, les investissements (y compris en stocks) des entreprises, des ménages, des administrations publiques et des institutions sans but lucratif au service des ménages, de même que les exportations moins les importations.

Enfin, la troisième approche est l’approche fondée sur les revenus. Elle consiste à faire la somme de tous les revenus des facteurs, ou revenus primaires, générés dans le processus de production, plus les impôts, moins les subventions sur les produits et la production, pour une province ou un territoire donné. De façon plus générale, cela correspond aux revenus tirés de l’utilisation du travail et du capital pour produire des biens et des services au cours d’une période comptable. Dans le cas des employés, le revenu du travail comprend les salaires et traitements et la contribution sociale des employeurs. Pour les travailleurs autonomes, il n’est pas possible de faire une distinction entre le rendement du travail d’une personne et le capital des entreprises non constituées en société. Par conséquent, les deux sont mesurés comme des revenus mixtes. Les bénéfices accumulés par les entreprises sont mesurés dans l’excédent brut d’exploitation.

Quelle que soit l’approche utilisée, les estimations du PIB produites à Statistique Canada sont étalonnées en fonction des estimations des tableaux des ressources et des emplois (TRE). Ces tableaux donnent un aperçu détaillé de toutes les activités économiques qui ont lieu dans la province ou le territoire. Ils présentent la structure d’une économie, ainsi que les liens entre les divers acteurs économiques. Ces tableaux fournissent suffisamment de renseignements pour permettre aux utilisateurs de calculer le PIB en fonction des trois approches.

Pour produire les estimations, des ratios ont été appliqués aux estimations provinciales et territoriales publiées du PIB en dollars courants. Pour les années où la valeur publiée n’était pas disponible, les estimations ont été calculées à l’aide des données disponibles à l’interne. Étant donné que les estimations des IEPA pour ces années sont fondées sur des estimations du PIB non publiées, elles font l’objet de révisions plus importantes que les autres estimations des IEPA.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les différentes approches de calcul du PIB, veuillez consulter sur le site Web de Statistique Canada le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques. Sur le site Web, on trouve aussi le Guide de l’utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques. Ce document comprend également des données utiles pour comprendre la valeur ajoutée et le PIB.

Production

La production et le PIB sont deux mesures macroéconomiques étroitement liées. En termes simples, la production représente la valeur totale des biens et services produits au cours d’une période dans une région géographique donnée, tandis que le PIB représente la valeur ajoutée totale des biens et services produits. Autrement dit, la principale distinction entre les deux concepts est attribuable aux produits qui ne sont pas utilisés pour la consommation finale, mais plutôt pour la consommation intermédiaire, ce qui signifie qu’ils sont utilisés comme intrants dans le processus de production d’autres biens ou services.

Dans le SCNC, la production est mesurée en additionnant les intrants intermédiaires, le coût de la main-d’œuvre, le coût du capital et les impôts nets sur la production.

Les responsables de la comptabilité nationale utilisent trois types de production : la production marchande, la production pour usage final propre et la production non marchande. La première, la production marchande, est destinée à la vente à des prix économiquement significatifs. Elle comprend les aliments, les vêtements, les produits manufacturés et les services qui sont vendus en magasin ou en ligne. Elle comprend également les biens et les services qui sont troqués ou utilisés pour des paiements en nature.

La deuxième catégorie, la production pour usage final propre, comprend les produits conservés par leurs producteurs pour leur propre consommation finale ou leur propre formation de capital, et elle est souvent appelée « production pour compte propre ». Par exemple, cela comprend les produits fabriqués et consommés par le même ménage, comme les tomates cultivées dans le jardin pour leur propre consommation.

Enfin, la production non marchande représente les produits des administrations publiques et des institutions sans but lucratif qui sont fournis à d’autres unités institutionnelles, comme les ménages, soit gratuitement, soit à des prix économiquement non significatifs. Par exemple, les services de police et de soins de santé font partie de la production non marchande.

Pour produire les estimations, des ratios ont été appliqués aux estimations provinciales et territoriales de la production en dollars courants publiées. Pour les années où les valeurs publiées n’étaient pas disponibles, les estimations ont été calculées à l’aide des données disponibles à l’interne. Étant donné que les estimations des IEPA pour ces années sont fondées sur des estimations de la production non publiées, elles font l’objet de révisions plus importantes que les autres estimations des IEPA.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la production et la façon dont elle diffère du PIB, veuillez consulter sur le site Web de Statistique Canada le Guide de l’utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques. Le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques, qui est aussi accessible sur le site Web, comprend également des renseignements sur la production.

Annexe C : Principales définitions

Activité économique

Une activité est un processus, c’est-à-dire une combinaison d’actions qui se traduisent par la fabrication de biens ou la prestation de services. Autrement dit, toute activité qui implique l’échange de biens ou de services, ou toute transaction qui implique de l’argent, est une activité économique. En termes simples, les activités économiques consistent à produire, acheter ou vendre des biens ou des services. Parmi les activités économiques, mentionnons l’exploitation d’une entreprise, le travail rémunéré, l’achat de biens et de services, l’exportation de biens et le troc.

En revanche, les activités non économiques comprennent les activités qui n’impliquent pas d’argent ou l’échange de biens ou de services. Les activités non économiques comprennent, par exemple, se rendre à l’église pour prier, promener le chien, cultiver des tomates dans le jardin pour sa propre consommation ou prendre soin de son propre enfant.

Agent économique

L’agent économique désigne une personne physique ou morale qui participe au processus économique. Par exemple, les agents économiques comprennent les consommateurs qui achètent des biens ou des services, les entreprises qui fabriquent des biens ou fournissent des services, le gouvernement qui fournit des services à la population ou les travailleurs qui fournissent de la main-d’œuvre contre rémunération.

Autres identités autochtones

Cette catégorie comprend les personnes qui ne sont pas des Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), des Métis ou des Inuits, mais qui sont des Indiens inscrits ou des traités ou qui sont membres d’une Première Nation ou d’une bande indienne. Cela se produit lorsqu’un répondant au recensement répond non à la question 18, mais oui à l’une des questions 20 et 21 ou aux deux. Question 18 : « Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien d’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit). Question 20 : « Cette personne est-elle un Indien avec statut (Indien inscrit ou des traités aux termes de la Loi sur les Indiens du Canada? » et question 21 : « Cette personne est-elle membre d’une Première Nation/bande indienne? »

Classification nationale des professions

La Classification nationale des professions (CNP) fournit un cadre organisationnel qui catégorise l’éventail des activités des professions au Canada. Le principe de base du classement de la CNP est le genre de travail effectué. Les professions sont définies et regroupées principalement selon le genre de travail habituellement effectué, qui est déterminé d’après les tâches, les fonctions et les responsabilités de la profession. Des facteurs comme les matériaux transformés ou utilisés, l’équipement et les processus industriels utilisés, le degré de responsabilité et de complexité du travail, ainsi que les biens fabriqués et les services fournis, ont été utilisés comme indicateurs du travail effectué au moment de combiner les emplois en professions et les professions en groupes.

Compte économique des peuples autochtones

Le compte économique des peuples autochtones (CEPA) est un ensemble de statistiques économiques qui visent à mesurer la contribution économique des peuples autochtones à l’économie canadienne, conformément à la définition du SCNC. Autrement dit, le CEPA est le cadre dans lequel a été élaborée une série de mesures économiques concernant les peuples autochtones au Canada. Ce compte économique a été mis au point conformément au Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC), mais en mettant l’accent sur les mesures économiques attribuables au travail rémunéré des peuples autochtones. Toutes les estimations produites dans le cadre du CEPA reposent sur des définitions communes.

Compte satellite ou compte économique thématique

Un système comptable qui suit les principes de base du Système de comptabilité économique nationale, mais qui élargit également la capacité d’analyse pour certains secteurs d’intérêt économique ou social, sans surcharger ou perturber le système central. Les comptes satellites sont liés au cadre central des comptes nationaux et, par leur intermédiaire, au principal ensemble de statistiques économiques intégrées.

Données repères

Valeurs qui sont obtenues à partir d’observations de plus grande qualité et qui servent d’étalons pour calibrer les valeurs tirées de sources moins fiables.

Par exemple, les valeurs annuelles du produit intérieur brut tirées d’enquêtes annuelles détaillées ou de recensements, dans le cadre équilibré des tableaux des ressources et des emplois, sont des données repères pour les indicateurs mensuels du produit intérieur brut, qui sont généralement fondés sur les observations recueillies au moyen d’enquêtes mensuelles par sondage.

Emploi

Les données sur l’emploi (c.-à-d. le nombre d’emplois) proviennent des Comptes canadiens de productivité du SCNC. Elles représentent le nombre d’emplois occupés par les travailleurs autonomes, les salariés et les travailleurs familiaux non rémunérés.

Travail

Un travail se définit comme un contrat explicite ou implicite passé par une personne avec une unité institutionnelle pour exercer un travail en échange d’une rémunération pendant une durée déterminée ou indéterminée. L’unité institutionnelle peut être le propriétaire d’une entreprise non constituée en société; dans ce cas, la personne est décrite comme une travailleuse autonome et gagne un revenu mixte.

Les personnes peuvent avoir plus d’une source de revenus d’emploi parce qu’elles travaillent pour plus d’un employeur ou parce qu’en plus de travailler pour un ou plusieurs employeurs, elles travaillent à leur propre compte en tant que travailleurs autonomes. Par conséquent, le nombre d’emplois dépasse le nombre de personnes occupées en fonction du nombre de deuxièmes, de troisièmes, et ainsi de suite, emplois.

Emploi à temps partiel

Un emploi dans lequel une personne travaille habituellement moins de 30 heures par semaine.

Emploi à temps plein

Un emploi dans lequel une personne travaille habituellement 30 heures ou plus par semaine.

Emplois de travailleurs autonomes

Les emplois de travailleurs autonomes comprennent les emplois occupés par les travailleurs propriétaires d’entreprises non constituées en société, et les membres de leurs ménages qui travaillent sans salaire ni traitement (c’est-à-dire les travailleurs familiaux non rémunérés).

Emplois d’employés ou emplois salariés

Tous les emplois pour lesquels l’employé touche une rémunération pour les services rendus et pour lesquels l’employeur doit remplir un formulaire T4 de l’Agence du revenu du Canada. Les emplois pour lesquels les travailleurs sont rémunérés par des pourboires ou des commissions sont inclus. Les propriétaires autonomes d’entreprises non constituées en société et les travailleurs familiaux non rémunérés ne sont pas inclus.

Entreprises appartenant à des Autochtones

Aux fins de la présente analyse, une entreprise appartenant à des Autochtones est définie comme une entreprise dont 50 % des propriétaires + 1 s’identifient comme Autochtones.

Heures travaillées

Le nombre total d’heures qu’une personne consacre au travail, qu’elles soient rémunérées ou non. En général, cela comprend les heures régulières et les heures supplémentaires, les pauses, le temps de déplacement, la formation en milieu de travail et le temps perdu dans de brèves interruptions du travail, lorsque les travailleurs demeurent à leur poste. Le temps perdu en raison d’une grève, d’un lock-out, de vacances annuelles, de jours fériés, de congés de maladie, de congés de maternité ou de congés pour obligations personnelles n’est pas inclus.

Identités autochtones multiples

Elles comprennent les personnes ayant déclaré appartenir à deux ou à trois identités parmi les suivantes : Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit). Dans l’ENM de 2011 et le Recensement de 2016, c’est le cas du répondant qui a indiqué plus d’une identité à la question 18. La question 18 est la suivante : « Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit)? »

Identité de Première Nation

Elle désigne les personnes qui ont indiqué que leur identité était Première Nation à la question 18 de l’ENM de 2011 et du Recensement de 2016. Question 18 : « Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit)? »

Identité Inuite

Elle désigne les personnes qui ont indiqué une identité Inuite à la question 18 dans l’ENM de 2011 et le Recensement de 2016. Question 18 : « Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit)? »

Identité Métisse

Elle désigne les personnes qui ont indiqué une identité Métisse à la question 18 de l’ENM de 2011 et du Recensement de 2016. Question 18 : « Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit)? ».

Indicateurs économiques des peuples autochtones

Les indicateurs économiques des peuples autochtones (IEPA) fournissent des estimations (niveaux et taux de croissance) du produit intérieur brut (PIB), de la production et du nombre total d’emplois. Elles font partie du compte économique des peuples autochtones et, à ce titre, utilisent les mêmes définitions.

Module des ressources humaines

Le Module des ressources humaines (MRH) vise à fournir des statistiques à jour et fiables sur la dimension des ressources humaines de la production attribuable aux Autochtones au Canada. Les indicateurs économiques des peuples autochtones fournissent déjà des renseignements sur le nombre d’emplois; le MRH fournit de plus amples renseignements sur les caractéristiques sociodémographiques des emplois rémunérés occupés par des Autochtones.

Personne ayant plus d’un emploi

Une personne qui occupe plus d’un emploi au cours de la période de référence.

Peuples autochtones

Dans le contexte du compte économique des peuples autochtones, il s’agit des personnes qui se désignent elles-mêmes comme membres des Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuits) et/ou Indiens inscrits ou des traités (c’est-à-dire inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada), et/ou personnes qui sont membres d’une Première Nation ou d’une bande Indienne selon le Recensement de la population de 2016 et l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011.

Prix de base

L’évaluation au prix de base comprend les coûts des facteurs de production (travail et capital), ainsi que les impôts et les subventions sur les facteurs de production. Autrement dit, le prix de base d’un bien ou d’un service correspond à son prix de vente, avant les marges de gros, de détail et de transport, ainsi que les taxes sur les produits, comme la taxe sur la valeur ajoutée. Ce prix reflète les revenus que tirent les producteurs de la vente de ces biens et services. Il diffère du prix du marché, qui comprend les marges et les taxes mentionnées précédemment, afin de mieux refléter le prix payé par le consommateur du bien ou du service.

Production et produits

La production est le processus par lequel sont combinées les entrées de travail, de capital, d’énergie, de matières premières et de services pour produire des biens et des services.

Produit intérieur brut

Le produit intérieur brut (PIB), ou valeur ajoutée, est une mesure clé du rendement économique dans le CEPA. Il s’agit de la valeur totale sans double compte des biens et services produits sur le territoire économique d’un pays ou d’une région pendant une période donnée. Le PIB peut être mesuré de trois façons : en tant que revenu total gagné dans la production actuelle (approche fondée sur les revenus), en tant que ventes finales totales de la production courante (approche fondée sur les dépenses), ou en tant que valeur nette totale ajoutée dans la production courante (approche fondée sur la valeur ajoutée). Il peut être évalué soit aux prix de base, soit aux prix du marché.

Produit intérieur brut attribuable aux peuples autochtones

Il s’agit PIB dérivé afin de mesurer la participation économique des Autochtones occupant un emploi salarié et des entreprises appartenant à des Autochtones dans l’économie canadienne.

Profession

Il s’agit d’un ensemble d’emplois suffisamment similaires quant au travail effectué (tâches, fonctions et responsabilités) pour être regroupés sous un titre commun aux fins de la classification.

Réserves

Elles comprennent les six types de subdivisions de recensement (SDR) légalement affiliées aux Premières Nations ou aux bandes indiennes, c’est-à-dire les réserves Indiennes (IRI), les établissements Indiens (S-E) (sauf pour les quatre établissements indiens de Champagne Landing 10, Klukshu, Two and One-Half Mile Village, Two Mile Village et Kloo Lake situés au Yukon), les Indian Government Districts (IGD), les terres réservées aux Cris (TC), les terres réservées aux Naskapis (TK) et les terres Nisga'a (NL).

Revenu mixte

Il représente le rendement de l’emploi occupé par un travailleur autonome et du capital de l’entreprise non constituée en société. Le revenu mixte se compose du revenu des propriétaires d’entreprises non constituées en société (entreprises à propriétaire unique et partenariats), comme les détaillants et les experts-conseils, le revenu des praticiens professionnels indépendants, comme les avocats et les dentistes, le revenu net (après déductions des dépenses) de loyer des propriétaires de biens immobiliers et le revenu agricole comptable net des exploitants agricoles. Les données sont insuffisantes pour faire la distinction entre le revenu provenant du facteur capital de la production (c’est-à-dire le rendement de l’entreprise non constituée en société) et le revenu provenant de l’emploi des travailleurs autonomes, d’où le terme revenu mixte.

Salaires et traitements

Compensation monétaire et rémunération en nature (p. ex. le gîte et le couvert) versées aux salariés et aux personnes salariées employées dans les institutions privées, publiques et sans but lucratif au Canada, dont le personnel domestique et les gardiennes d’enfants. Parmi les autres formes de compensation, citons les commissions, les primes, les pourboires, les honoraires des directeurs, les allocations imposables et les options d’achat d’actions de sociétés. Les primes, les commissions et les paiements rétroactifs au titre du salaire sont enregistrés dans la période à laquelle ils ont été versés, et non celle à laquelle ils ont été gagnés. Les salaires et traitements sont enregistrés sur une base brute, avant les retenues pour les impôts et les cotisations salariales au régime d’assurance-emploi et à des régimes de retraite privés et publics.

Sexe

Le sexe est défini selon le Recensement de 2016 et l’ENM de 2011. Dans ces enquêtes, les répondants doivent répondre à la question 2 : « Quel est le sexe de cette personne? » Un répondant peut seulement répondre féminin ou masculin. Par conséquent, le CEPA ne peut pas faire de distinction entre le sexe et le genre.

Système de classification des industries de l’Amérique du Nord

Il s’agit d’un système de classification des industries utilisé pour regrouper les producteurs en industries, en fonction des similitudes dans leurs processus de production. Élaboré conjointement en 1997 par le Canada, le Mexique et les États-Unis, il fournit un cadre commun de classification qui place les statistiques sur les industries compilées par les trois pays sur une base comparable.

Système de comptabilité nationale

Le Système de comptabilité nationale (SCN) consiste en un ensemble cohérent, logique et intégré de données macroéconomiques, organisées sous forme de comptes de flux, de comptes de patrimoine et de tableaux, qui s’appuie sur un ensemble de concepts, de définitions, de nomenclatures et de règles de comptabilisation approuvés au plan international. De façon générale, le Système de comptabilité nationale du Canada (SCNC) comporte un lien étroit avec la norme internationale décrite dans la publication des Nations Unies : Système de comptabilité nationale de 1993.

Système de comptabilité nationale du Canada

Il s’agit d’un ensemble cohérent et intégré de comptes macroéconomiques fondé sur des concepts, des définitions, des classifications et des règles comptables approuvées à l’échelle internationale. Ils sont étroitement liés à la norme internationale définie par le Système de comptabilité nationale des Nations Unies.

Annexe D : Liste d’acronymes


Tableau D de l’annexe
Liste des acronymes
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Liste des acronymes. Les données sont présentées selon Acronyme (titres de rangée) et Définition(figurant comme en-tête de colonne).
Acronyme Définition
BDCDEE Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés
CCP Comptes canadiens de productivité
CEPA Compte économique des peuples autochtones
CNP Classification nationale des professions
ENM Enquête nationale auprès des ménages
EPA Enquête sur la population active
IEPA Indicateurs économiques des peuples autochtones
MRH Module des ressources humaines
PIB Produit intérieur brut
SCIAN Système de classification des industries de l’Amérique du Nord
SCN Système de comptabilité nationale
SCNC Système de comptabilité nationale du Canada
TRE Tableau des ressources et des emplois

Bibliographie

Statistique Canada. 2021. Guide de l’utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques. Produit no 13-606-G au catalogue.

Statistique Canada. 2020. Guide de l’Enquête sur la population active. Produit no 71-543-G au catalogue.

Statistique Canada. 2016. Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques. Produit no 13-607-X au catalogue.

Statistique Canada. 2013. Guide de l’utilisateur de l’Enquête nationale auprès des ménages. Produit no 99-001-X2011001 au catalogue.

Statistique Canada. 2020. Guide du Recensement de la population, 2016. Produit no 98-304- X2016001 au catalogue.

Statistique Canada. 2017. Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016. Produit no 98-500- X2016009 au catalogue.

Statistique Canada. 2018. Dictionnaire, Recensement de la population, 2016. Produit no 98-301- X2016001 au catalogue.

Statistique Canada. 2013. Guide de référence sur les peuples autochtones, Enquête nationale auprès des ménages, 2011. Produit no 99-011-X2011006 au catalogue.

Statistique Canada. 2013. Guide de référence sur le revenu, Enquête nationale auprès des ménages, 2011. Produit no 99-014-XWE2011006 au catalogue.

Statistique Canada. 2013. Dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages, 2011. Produit no 99-000-X2011001 au catalogue.


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