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Les renseignements qui suivent sont destinés à faciliter la compréhension des concepts de base qui définissent les données fournies par ce produit, de la méthodologie qui les sous-tend ainsi que des aspects liés à la qualité des données. Ils permettront aussi à leurs utilisateurs d'avoir une meilleure compréhension des limites des données ainsi que de la façon de les utiliser et de les analyser à bon escient.
Concepts et variables mesurées
Couverture
Sources de données et méthodologie
Révisions
Qualité des données (exactitude)
Comparabilité des données et des sources connexes
Les Comptes des revenus et des dépenses (CRD) ont pour concept central celui du Produit intérieur brut (PIB) et de ses composantes. Il s'agit d'une mesure agrégée de l'activité économique qui représente la valeur sans double compte de la production établie de deux façons : d'après les revenus générés par la production, d'une part, et d'après les dépenses finales au titre de la production, d'autre part. La première mesure consiste simplement à additionner les revenus des facteurs générés par l'activité de production, c'est-à-dire les revenus représentant le rendement de la main-d'œuvre et du capital utilisés. La deuxième consiste à additionner toutes les dépenses des utilisateurs finals (consommateurs, administrations publiques, dépenses des entreprises en capital,exportations nettes). Ces deux mesures du PIB ne sont pas nécessairement égales, ce qui produit une divergence statistique.
Les estimations en termes de revenus montrent les revenus des facteurs afférents au travail et au capital qui sont générés dans le cadre du processus de production. Les salaires, traitements et revenus supplémentaires du travail, qui représentent plus de la moitié du PIB, constituent la source la plus importante de revenus des facteurs. Les autres composantes des revenus sont les bénéfices des sociétés avant impôts, les intérêts et revenus divers de placements, les revenus nets des exploitants agricoles, les revenus nets des entreprises non agricoles non constituées en société (y compris les loyers) et l'ajustement de la valeur des stocks. Ensemble, ces six agrégats, majorés des impôts moins les subventions sur les facteurs de production, donnent le produit intérieur net aux prix de base. Le PIB aux prix du marché se calcule en ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits, ainsi que les provisions pour consommation de capital et la moitié de la divergence statistique.
Dans le cas de l'estimation en termes de dépenses, le PIB est ventilé selon les catégories d'achats finals de biens et de services. Les dépenses personnelles en biens et services de consommation, qui représentent près de 60 % du PIB, constituent l'agrégat le plus important. La deuxième composante est constituée des dépenses courantes des administrations publiques en biens et services alors que les dépenses d'investissement des administrations publiques et des entreprises forment la troisième. La somme de ces composantes du compte sommaire des dépenses est appelée demande intérieure finale. Pour passer de cette dernière au PIB, il faut ajouter la valeur de la variation matérielle des stocks, les exportations nettes de biens et de services (c.-à-d. les exportations moins les importations) et la moitié de la divergence statistique.
Le PIB réel est en rapport direct avec d'autres variables macroéconomiques importantes, telles que l'emploi, les cycles économiques, la productivité et la croissance économique à long terme.
Le PIB réel est une mesure du volume de production. Pour mesurer ce concept, on ajuste les composantes du PIB en termes de dépenses afin d'éliminer l'effet de la variation des prix. Ce processus, qui est appelé déflation, s'appuie sur les indices de prix associés au côté dépenses. Jusqu'à 2001, on calculait le PIB réel selon la formule de Laspeyres. Depuis le 31 mai 2001, la division chargée de produire les comptes trimestriels des revenus et des dépenses a adopté la formule de l'indice en chaîne de Fisher comme mesure officielle du PIB réel en termes de dépenses. Cette formule a été choisie parce qu'elle produit la mesure la plus exacte de la croissance du PIB d'un trimestre à l'autre.
Le PIB inclut toutes les activités comprises dans le domaine de la production du Système des comptes nationaux (SCN). Les transactions illégales sont, pour la plupart, exclues.
Les comptes des revenus et des dépenses fournissent aussi une foule de renseignements sur quatre grands secteurs de l'économie, à savoir les particuliers et les entreprises individuelles, les sociétés, les administrations publiques et les non-résidents. Sont enregistrés dans les comptes sectoriels i) les revenus et les dépenses, ii) l'épargne et l'investissement, et iii) les transactions relatives aux actifs et aux passifs financiers pour chacun des quatre grands secteurs de l'économie. Des renseignements supplémentaires sont également fournis pour les sous-secteurs des secteurs des administrations publiques et des sociétés. La somme des revenus finals (ne provenant pas de transferts) ou des dépenses finales (non intermédiaires) des secteurs est égale au produit national brut.
Tout secteur a des revenus et des dépenses courantes. La différence entre les deux est l'épargne. Conjuguée aux provisions pour consommation de capital et aux transferts nets de capitaux, l'épargne est une source de fonds pour l'investissement ou pour l'acquisition de capital non financier. Dans la mesure où l'épargne est supérieure (inférieure) à l'investissement, le secteur est considéré comme étant dans une position de prêt net (emprunt net). Une deuxième mesure du prêt/de l'emprunt net peut être obtenue en calculant la différence entre les transactions en actifs financiers nettes et les transactions en passifs et en capitaux propres . Il existe certains écarts entre les deux mesures à cause des erreurs statistiques.
Les comptes des revenus et des dépenses représentent l'un des éléments d'une série de comptes intégrés. Les Comptes des flux financiers, qui sont diffusés trimestriellement, sont la source d'information sur les transactions financières enregistrées dans les comptes sectoriels. Le résultat final de l'activité économique et financière est présenté dans les Comptes du bilan national.
Les comptes des revenus et des dépenses donnent une mesure trimestrielle de l'activité macroéconomique, telle que représentée par le PIB en termes de revenus et de dépenses, dont la production dépend fortement d'une foule de renseignements fournis par divers programmes de Statistique Canada.
Le processus complexe de calcul du PIB, de ses composantes et des comptes sectoriels sous-jacents nécessite la compilation, l'intégration et l'analyse d'une très grande quantité d'information provenant de diverses divisions d'enquête du Bureau, conjuguée à d'autres données.
À Statistique Canada, les grands fournisseurs de données incluent la Division de l'agriculture, la Division de l'investissement et du stock de capital, la Division de la statistique du revenu, la Division du commerce international, la Division de la statistique du commerce, la Division de la fabrication, de la construction et de l'énergie, la Division de l'organisation et des finances de l'industrie, la Division du travail, la Division des prix, la Division des institutions publiques et la Division des données fiscales. Il existe aussi une grande quantité de sources de données externes et administratives.
Les dépenses finales selon les composantes détaillées sont calculées pour les grands secteurs de l'économie. Les données sont analysées afin de vérifier la convergence des séries chronologiques, d'établir les liens avec les événements économiques courants, de cerner les problèmes que soulèvent les données de référence et, en dernière analyse, d'assurer la cohérence. Le même processus est suivi pour les mesures du revenu. Vient ensuite la production des estimations initiales du PIB calculé selon les revenus et selon les dépenses et l'évaluation de la divergence. Puis, les estimations réelles sont comparées aux résultats du programme d'évaluation du PIB mensuel selon l'industrie.
Annuellement, les données sur les revenus et les dépenses sont étalonnées d'après les comptes des entrées-sorties.
Pour plus de détails sur les définitions, les concepts, les sources et les méthodes, veuillez consulter le Guide des comptes des revenus et dépenses, no 13-603F au catalogue.
Presque toutes les séries des comptes trimestriels des revenus et des dépenses sont désaisonnalisées. En général, la désaisonnalisation est faite au niveau d'agrégation le plus petit et les agrégats désaisonnalisés sont obtenus par sommation. Les séries chronologiques sont désaisonnalisées selon la méthode X-11 ARIMA de Statistique Canada.
Les estimations produites pour chaque trimestre sont révisées lorsque celles des trimestres subséquents de la même année sont publiées, puis quand celles du premier trimestre des quatre années suivantes sont publiées. Normalement, elles ne sont plus révisées après cela, sauf quand une révision historique est réalisée, habituellement une fois tous les dix ans. Des révisions statistiques sont faites afin d'intégrer l'information la plus récente tirée des enquêtes trimestrielles et annuelles, des statistiques sur l'impôt, des comptes publics, des recensements, etc., ainsi que du processus annuel d'étalonnage d'après les comptes d'entrées-sorties.
Les données sont diffusées dans les 60 jours après la période de référence.
Les comptes sont conçus comme un système à double entrée dans lequel les valeurs totales du PIB en termes de revenus et de dépenses devraient, en principe, être identiques. En fait, il existe presque toujours un écart entre les deux à cause de la présence d'erreurs dans les données de référence, de l'imperfection des techniques d'estimation, de différences entre les méthodes de désaisonnalisation et de différences entre les moments où les revenus et les dépenses sont enregistrés.
La grandeur de la divergence, qui découle de la procédure d'estimation, est un indicateur de la fiabilité globale du système. Cependant, cet indicateur n'est que partiel et plutôt insuffisant. Un autre indicateur de qualité est la mesure dans laquelle le PIB réel en termes de dépenses se compare au PIB réel selon l'industrie.
Aucune mesure directe de la marge d'erreur dans les estimations ne peut être calculée. Il est toutefois possible d'inférer la qualité des estimations d'après l'analyse des révisions et d'après une évaluation subjective des sources de données et de la méthodologie utilisées pour produire les estimations.
Il est impossible de produire un équivalent des comptes des revenus et des dépenses, sauf au niveau agrégé. Au niveau du PIB, la valeur sans double compte de la production peut également être mesurée en soustrayant de la valeur brute de la production de chaque entreprise, la valeur des intrants intermédiaires de l'entreprise sous forme de ses achats auprès d'autres entreprises (y compris les importations). On obtient ainsi la « valeur ajoutée nette » de l'entreprise à la production. Des estimations de ce type sont produites dans les tableaux annuels des entrées- sorties, ainsi que dans les estimations mensuelles du PIB selon l'industrie.
Certaines composantes des valeurs du PIB en termes de revenus et de dépenses peuvent être obtenues auprès des divisions d'enquête, mais, habituellement, les données ne sont pas directement comparables. Ainsi, la variable « bénéfices des sociétés » est publiée dans les Statistiques financières trimestrielles, mais elle diffère de la mesure du PIB en termes de revenus à cause de certains ajustements apportés aux concepts des comptes nationaux.