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Productivité du travail note aux lecteurs
La productivité du travail dans les entreprises canadiennes est demeurée inchangée au deuxième trimestre, marquant ainsi le cinquième trimestre consécutif où elle n'a presque pas varié. Le coût unitaire de main-d'oeuvre a augmenté de 0,3 % au deuxième trimestre, soit une décélération par rapport aux augmentations de 0,8 % au premier trimestre et de 1,7 % au quatrième trimestre de 2008.
Depuis le deuxième trimestre de 2008, le produit intérieur brut (PIB) réel des entreprises canadiennes a pratiquement évolué au même rythme que les heures travaillées, ce qui a entraîné peu de variations de la productivité au cours des cinq derniers trimestres. Durant cette période, le PIB réel et les heures travaillées ont tous les deux reculé cumulativement de 4,9 %.
Au deuxième trimestre de 2009, la production et les heures travaillées ont toutes les deux décliné de 1,3 %, après avoir diminué de 2,1 % au premier trimestre de l'année.
Un léger redressement de la demande intérieure a entraîné une hausse de la production et de la productivité dans les industries produisant des services, ce qui a contrebalancé le déclin observé dans les industries produisant des biens.
Une reprise dans les commerces de gros et de détail et le secteur financier au deuxième trimestre a permis au secteur des services d'afficher une hausse de 0,6 % de sa productivité, alors que le secteur des biens a affiché une baisse de 0,5 %. Après avoir fortement fléchi au cours des deux trimestres précédents, la productivité dans la fabrication n'a presque pas varié, reculant de 0,1 % au deuxième trimestre.
Les heures travaillées dans le secteur des biens ont diminué pour un quatrième trimestre consécutif, ayant affiché une baisse de 3,2 %. Une réduction des heures travaillées a aussi été observée dans le secteur des services, et ce, pour un cinquième trimestre consécutif, mais elles ont reculé à un rythme beaucoup moins prononcé que dans les biens. Elles ont affiché une baisse de 0,5 % au deuxième trimestre, soit un rythme similaire aux deux trimestres précédents.
La productivité du travail dans les entreprises américaines a augmenté de 1,6 % au deuxième trimestre, soit sa plus forte progression en six ans. Au cours des trois trimestres précédents, la productivité aux États-Unis avait évolué sensiblement au même rythme que celle du Canada.
Au deuxième trimestre, les coûts de main-d'oeuvre par unité de production exprimés en dollars canadiens ont augmenté de 0,3 % dans les entreprises canadiennes, soit leur plus faible hausse depuis le deuxième trimestre de 2007.
Compte tenu de la quasi-stagnation de la productivité au cours des cinq derniers trimestres, les augmentations du coût unitaire de main-d'oeuvre reflètent essentiellement celles de la rémunération horaire.
Après cinq trimestres de dépréciation, la valeur du dollar canadien par rapport à la devise américaine a augmenté de 6,7 % au deuxième trimestre. Cela s'est traduit par une hausse de 7,0 % du coût unitaire de main-d'oeuvre canadien exprimé en dollars américains, soit une première augmentation trimestrielle enregistrée depuis le deuxième trimestre de 2008. En comparaison, le coût unitaire de main-d'oeuvre dans les entreprises américaines a baissé de 1,5 % au deuxième trimestre, soit son plus fort déclin en neuf ans.
En rebondissant de 1,6 % au deuxième trimestre, la productivité du travail dans les entreprises américaines a enregistré sa plus forte progression en six ans. Au cours des trois trimestres précédents, la productivité aux États-Unis avait évolué sensiblement au même rythme que celle du Canada.
Graphique F.1 La diminution des heures travaillées est encore identique à celle de la production dans les entreprises canadiennes
Description pour le graphique F.1
Depuis le deuxième trimestre de 2008, le produit intérieur brut (PIB) réel des entreprises canadiennes a évolué au même rythme que les heures travaillées, ce qui a entraîné l’absence de gains de productivité au cours des cinq derniers trimestres. Durant cette période, le PIB réel et les heures travaillées ont tous les deux reculé cumulativement de 4,9 %.
Au sud de la frontière, le fléchissement de la production réelle a nettement décéléré par rapport au premier trimestre, alors que le rythme de réduction des heures travaillées s’est maintenu, ce qui a favorisé de forts gains de productivité américaine au deuxième trimestre.
Graphique F.2 Les entreprises américaines ont procédé à une réduction des heures travaillées beaucoup supérieure à celle de la production
Description pour le graphique F.2
Le net ralentissement de la contraction du PIB réel américain au deuxième trimestre s’explique surtout par la modération du rythme de recul des composantes d’investissement non résidentiel et résidentiel et des exportations.
Les coûts de main-d’œuvre par unité de production exprimés en dollars canadiens - un indicateur de pressions inflationnistes - ont augmenté de 0,3 % dans les entreprises canadiennes au deuxième trimestre. Il s'agissait du plus faible taux de croissance depuis le deuxième trimestre de 2007.
Compte tenu de la quasi-stagnation de la productivité au cours des cinq derniers trimestres, les augmentations du coût unitaire de main-d’œuvre reflètent essentiellement celle de la rémunération horaire.
Entraîné à la hausse par l’appréciation de 6,7 % du dollar canadien vis-à-vis de sa contrepartie américaine, le taux de croissance du coût unitaire de main-d’œuvre canadien exprimé en dollars américains s’est élevé à 7,0 % au deuxième trimestre. Au cours des cinq trimestres précédents, cet indicateur avait connu une baisse de 4,3 % en moyenne par trimestre1, le dollar canadien s’étant déprécié à chaque trimestre durant cette période.
Graphique F.3 Les coûts unitaires de main d’œuvre (CUM) canadiens en dollars américains rebondissent
Description pour le graphique F.3
Dans les entreprises américaines, le coût unitaire de main-d’œuvre a chuté de 1,5 % au deuxième trimestre, affichant ainsi son plus fort déclin en neuf ans. Cela reflète le gain substantiel de productivité enregistré aux États-Unis, la rémunération horaire versée aux travailleurs américains étant demeurée la même qu’au premier trimestre.
Au cours des huit derniers trimestres, les heures travaillées dans les entreprises américaines ont diminué à un rythme équivalant presque au double de celui affiché par les entreprises canadiennes. Pendant cette période, les heures travaillées ont reculé à un taux moyen trimestriel de 1,1 % aux Etats-Unis, contre 0,6 % au Canada.
Entre-temps, le recul du PIB réel a été semblable des deux côtés de la frontière : 0,7 % par trimestre aux États-Unis et de 0,8 % au Canada.
Pour les années les plus récentes, les révisions historiques apportées aux données américaines ont eu pour effet d’augmenter légèrement la croissance de la productivité du travail aux États-Unis en 2007 et de la réduire de 0,8 point de pourcentage en 2008.
Suite à l’incorporation de ces révisions, la croissance annuelle moyenne de la productivité dans les entreprises américaines sur la période de 2004 à 2007 est maintenant de 1,5 % (comparativement à 1,4 % avant révision), soit un taux de croissance comparable à celui enregistré dans les entreprises canadiennes (+1,3 %).
Toutefois, pour 2008, l’année où débute le repli économique, l'écart de croissance de productivité entre les deux pays demeure élevé, même s’il a été fortement révisé à la baisse aux États-Unis. En 2008, l'écart annuel de croissance de la productivité qui était favorable aux États-Unis est passé de 3,8 points de pourcentage avant révision à 3,0 points de pourcentage après révision. Cet écart s’explique surtout par l’évolution très différente des heures travaillées dans les deux pays au cours de cette année.
Graphique F.4 En 2008, les heures travaillées ont continué d’augmenter au Canada, pendant qu’elles ont fortement baissé aux États-Unis
Description pour le graphique F.4
De plus, un écart substantiel de croissance annuel moyen de la productivité persiste entre le Canada et les États-Unis durant la période s’étalant de 2000 à 2004 puisque la croissance de la productivité américaine était alors un peu plus de cinq fois plus élevée que celle du Canada.
Pour la période de 2000 à 2008, le taux de croissance annuel moyen de la productivité atteint maintenant 0,7 % au Canada et 2,6 % aux États-Unis. Au cours de cette période, la croissance du PIB réel a été comparable des deux côtés de la frontière, mais le volume d’heures travaillées a augmenté beaucoup plus fortement au Canada.
Plus précisément, la croissance du PIB réel au Canada s’est élevée en moyenne de 2,1 % par an de 2000& à 2008, alors que celle des heures travaillées était de 1,4 %. En comparaison, le PIB réel aux États-Unis a progressé en moyenne de 2,3 %, tandis que les heures travaillées ont reculé de 0,3 % pendant la même période.
Pour les deux dernières décennies (soit de 1981 à 2000), les révisions historiques des données américaines n’ont occasionné presque aucun effet sur les écarts entre le Canada et les États-Unis. Durant cette période, l'écart annuel de croissance de la productivité qui était favorable aux États-Unis est passé de 0,3 point de pourcentage avant révision à 0,4 point de pourcentage après révision.
Information sur les méthodes et la qualité des données disponible dans la Base de métadonnées intégrée: 5042.