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Yin, Gu et Tang (2010) utilisent les microdonnées de
l'Enquête annuelle des manufactures pour examiner les sources
de la baisse de la croissance de la productivité du travail après 2000 dans
les industries des produits électroniques et électriques.
Un certain nombre de documents récents ont présenté une
décomposition de la croissance agrégée de la productivité
multifactorielle (Basu et Fernald, 2002 et Petrin et Levinsohn, 2010).
Tout comme le présent document, ces documents peuvent être perçus
comme un prolongement de la décomposition de Jorgenson selon un cadre
non néoclassique.
L'Observateur économique canadien : supplément
statistique historique.
Même si cela est vrai pour les mesures de la productivité
du travail produites par Statistique Canada, les estimations de la productivité
multifactorielle utilisent une méthodologie qui tient potentiellement
compte de la capacité excédentaire.
Les travaux antérieurs prolongent aussi cette analyse,
du fait qu'ils n'examinent pas uniquement les effets de la redistribution
du travail ou d'autres facteurs (comme c'est le cas ici), mais
évaluent les répercussions du transfert des parts de marché,
afin de quantifier les répercussions de la concurrence sur la croissance
de la productivité.
Dans certaines sources, l'Enquête
annuelle des manufactures (Annual Survey of Manufactures) peut aussi
être désignée par « Enquête annuelle
sur les manufactures et l'exploitation forestière » (Annual Survey of Manufactures and Logging) ou Census of Manufactures.
Si on utilise la valeur
ajoutée comme mesure agrégée de la production, il faut
utiliser d'autres hypothèses. Chaque établissement doit
avoir une production brute pouvant être distinguée du point de
vue de la valeur ajoutée, celle-ci étant une fonction du capital,
du travail et de la technologie. Les fonctions de valeur ajoutée doivent
être les mêmes pour tous les établissements jusqu'au
multiple d'échelle. S'il existe des types hétérogènes
de capital et de travail, les fonctions qui agrègent les différents
types de capital et de travail doivent être identiques pour tous les
établissements afin que des fonctions agrégées de production
existent. Chaque type particulier de capital et de travail doit avoir le même
prix dans tous les établissements.
Les facteurs capital
et travail auront le même produit marginal, chaque entreprise ayant
la même production de valeur ajoutée.
La méthode
d'agrégation diffère si la production brute de chaque
établissement est au centre de l'analyse. L'autre méthode
est présentée dans Jorgenson, Ho et Stiroh (2005).
Pour
un examen de la validité empirique de cette hypothèse dans le
cas du secteur de la fabrication, voir Baldwin et coll. (1995). Étant
donné que cela ne correspond pas exactement à la réalité,
la somme de la productivité qui est attribuée conjointement
aux entreprises en exploitation continue et aux entrants et sortants ne correspondra
pas exactement à la somme de la productivité à l'intérieur
des établissements estimée au moyen de l'approche de Jorgenson,
mais comme on le montrera ici, la différence est faible.
L'étude exclut les valeurs aberrantes, c'est-à-dire
les entreprises dont l'augmentation ou la diminution de la productivité
du travail a décuplé au cours d'une période. Les
résultats de la décomposition ne sont pas sensibles à
l'exclusion des valeurs aberrantes.
Tomlin (2010) a utilisé une méthode similaire
pour estimer le stock de capital des divers établissements
Des
études antérieures ont utilisé les ratios de l'utilisation
d'énergie et du stock de capital comme approximation de l'utilisation
de la capacité (Burnside, Eichenbaum et Rebelo, 1995). Dans nos
données, cette variable n'est pas corrélée avec
les variations de la croissance de la production dans le secteur de la fabrication.
Elle a augmenté dans les faits au cours de la récession du début
des années 1990.
Baldwin et Gu (2007) indiquent qu'une proportion
substantielle de la croissance de la productivité multifactorielle
est l'effet de la redistribution de la production des industries comportant
un rendement marginal du capital plus faible à celles comportant un
rendement marginal plus élevé.
Il s'agit de la somme des effets de
la redistribution sur la croissance agrégée de la productivité
multifactorielle et de l'effet de l'approfondissement agrégé
du capital.
Yin, Gu et Tang (2010) ont utilisé les données
du fichier longitudinal de l'Enquête annuelle des manufactures
pour décomposer la croissance agrégée de la productivité
du travail dans le secteur de la fabrication de produits électroniques
et électriques entre l'effet de croissance à l'intérieur
des établissements et l'effet de redistribution entre les établissements.
Ils ont déterminé que la baisse de la croissance à l'intérieur
des établissements est le facteur dominant qui sous-tend la faible
croissance de la productivité du travail dans ce secteur. La redistribution
entre les établissements, parmi les établissements en exploitation
continue et les établissements entrants et sortants, ne représente
pas un élément significatif.
On a utilisé la méthode des moments généralisée
en système (MMGS) et la méthode des moments généralisée
en différence (MMGD) sans erreur AR(1). Toutefois, le test d'Arellano-Bond
ne rejette pas l'autocorrélation de deuxième ordre et
de troisième ordre dans l'équation aux différences.
La technique d'estimation de Levinsohn-Petrin (Levinsohn et Petrin, 2003)
a aussi été utilisée. Toutefois, le degré estimé
des rendements d'échelle était déraisonnablement
faible dans le dernier cas. Cela est peut-être attribuable à
un problème de colinéarité associé à l'estimation
de Levinsohn-Petrin, comme le montrent Ackerberg, Caves et Frazer (2005).
Si l'estimation de Levinsohn-Petrin avait été utilisée
dans l'analyse de décomposition, le ralentissement de la productivité
aurait été le résultat de la non-exploitation des économies
d'échelle, plutôt que d'une capacité excédentaire
à court terme. Les répercussions sur la façon dont nous
interprétons le ralentissement postérieur à 2000 ne
sont pas très touchées d'une façon ou d'une
autre.
Les établissements sous contrôle canadien sont
définis comme les établissements qui sont contrôlés
au pays, tant au début qu'à la fin de la période.
Les établissements sous contrôle étranger sont définis
comme les établissements qui sont sous contrôle étranger
au début ou à la fin de la période.
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