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Dans le présent document, nous utilisons une mesure du revenu réel appelée revenu intérieur brut (RIB) réel pour examiner la période allant de 2003 à 2007, qui a été marquée par une augmentation sans précédent des prix des produits de base. Cette hausse a entraîné des changements au niveau des termes de l'échange à l'échelle du monde industrialisé. Dans les pays riches en ressources et exportateurs de ressources, l'amélioration des termes de l'échange a permis aux particuliers, aux gouvernements et aux entreprises de passer de la production à la consommation et à l'investissement à un rythme accéléré. Dans les pays importateurs de ressources, la croissance de la consommation et de l'investissement a été inférieure à celle de la production.

Le RIB réel combine les variations de la production (produit intérieur brut [PIB] réel) et les variations du pouvoir d'achat de cette production sur les marchés mondiaux (un gain d'échange). L'utilisation du RIB réel casse la relation fixe qui existe entre le revenu réel et la production lorsque le PIB réel est utilisé. Nous interprétons le RIB réel comme étant une mesure du pouvoir d'achat, ou de l'absorption, plutôt qu'une mesure de la production.

L'utilisation du RIB réel permet de répondre aux questions au sujet de l'incidence sur les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) des hausses rapides des prix des ressources survenues de 2003 à 2007 et au sujet de la façon dont cette période se compare aux cycles antérieurs des ressources.

  1. La période allant de 2003 à 2007 sort-elle de l'ordinaire?
  1. Historiquement, les années de 2003 à 2007 sortent de l'ordinaire en raison de la large gamme de produits de base dont les prix ont augmenté. En effet, les augmentations des prix ont touché presque tous les produits de base, allant de l'énergie au bois d'oeuvre, en passant par les céréales et les minéraux. Durant les périodes précédentes d'évolution rapide des prix des produits de base, les hausses de prix avaient tendance à être davantage concentrées dans un secteur particulier, comme les prix de l'énergie au cours des années 1970.
  1. Quelle a été l'incidence de l'augmentation rapide des prix des ressources sur les prix relatifs?
  1. La montée rapide des prix des produits de base a fait augmenter les prix des produits de base (intrants) relativement au prix des biens manufacturés (extrants). Par conséquent, les pays qui exportent des produits de base afin d'importer des biens manufacturés ont vu la valeur de leurs exportations augmenter, tandis que les pays qui exportent des biens manufacturés afin d'importer des produits de base ont vu la valeur de leurs exportations diminuer.
  2. Les termes de l'échange permettent de faire une estimation numérique du compromis entre les ressources et les produits manufacturés. Les termes de l'échange ont augmenté dans les pays exportateurs de ressources tandis qu'ils ont diminué dans les pays importateurs de ressources.
  1. Quels pays ont profité le plus de l'essor des ressources? Quels pays en ont profité le moins? Les avantages découlant de l'essor des ressources ont-ils entraîné des changements au niveau de la consommation et de l'investissement?
  1. L'essor des ressources a profité le plus aux pays exportateurs de ressources et importateurs de produits manufacturés comme la Norvège, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada. Dans ces pays, la consommation réelle et l'investissement réel ont connu une croissance plus rapide que le PIB réel au fur et à mesure de l'augmentation des termes de l'échange, ce qui a permis à ces pays de transformer leur cycle de production en un plus grand cycle de consommation ou d'investissement, puisque la valeur de leurs exportations avait augmenté. L'effet était semblable à celui d'un vent arrière : ils ont progressé, mais à un rythme plus rapide que celui suggéré par la croissance de leur production.
  2. Les pays qui en ont profité le moins étaient les pays exportateurs de produits manufacturés et importateurs de ressources comme le Japon, la Corée et les États-Unis, où les termes de l'échange étaient contraires aux intérêts des consommateurs, des entreprises et des gouvernements. Au fur et à mesure que la valeur de leurs exportations diminuait, ces pays devaient expédier plus de biens à l'étranger pour acheter les intrants nécessaires à leurs processus de production, réduisant de ce fait l'offre de biens pour consommation intérieure et investissement. L'effet dans ces pays était semblable à celui d'un vent contraire : ils ont progressé, mais à un rythme moins rapide que celui suggéré par la croissance de leur production.
  1. Quels pays ont affiché la meilleure « performance » relativement aux États-Unis, de 2003 à 2007?
  1. Les comparaisons de la performance économique dépendent beaucoup de la mesure utilisée de 2003 à 2007. Selon une mesure de l'efficacité, par exemple la productivité du travail, les pays riches en ressources et exportateurs de ressources comme la Norvège, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada sont à la traîne des États-Unis. Toutefois, lorsqu'on passe à une mesure du RIB réel par habitant (qui comprend l'effet de l'essor des ressources sur le pouvoir d'achat), ces quatre pays gagnent du terrain sur les États-Unis.
  2. Par conséquent, pour répondre à la question « Quel pays a affiché la meilleure performance de 2003 à 2007? », il faut préciser si l'on s'intéresse à une mesure de l'efficacité de la production ou à une mesure du pouvoir d'achat.