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11F0019MIF
Volume 2007
Numéro 300
La délocalisation et l'emploi au Canada : quelques points de repère
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La délocalisation et l'emploi au Canada : quelques points de repère
par René Morissette et Anick Johnson
Sommaire exécutif
À l'aide d'une grande variété de sources de données, nous présentons un ensemble de faits stylisés concernant la délocalisation et l'évolution de l'emploi survenues au Canada ces dernières années. Nos principales constatations sont les suivantes :
- Jusqu'en 2004, les importations canadiennes de services informatiques, de services d'information et d'autres services aux entreprises en provenance de pays non membres de
l'Organisation de coopération et
de développement économiques étaient assez faibles et, donc, peu susceptibles d'être associées à des pertes importantes d'emplois.
- Entre 1996 et 2004, les exportations des services commerciaux susmentionnés du Canada vers des pays non membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques ont surpassé leurs importations, ce qui signifie que si certaines entreprises canadiennes recourent de plus en plus à l'externalisation, d'autres bénéficient d'une internalisation résultant des importations étrangères.
- En 2006, environ 20 % des emplois canadiens étaient susceptibles d'être touchés par la délocalisation des services. Ces emplois sont plus fréquemment occupés par des femmes que par des hommes. Les emplois les plus susceptibles d'être affectés par la délocalisation des services sont ceux exigeant un haut niveau de compétences.
- Alors que le nombre des emplois de bureau susceptibles d'être touchés par la délocalisation des services a diminué de 138 000 entre 1987 et 2006, la plupart du déclin de l'emploi a eu lieu soit a) trop tôt pour être causé par la délocalisation des services, ou b) en dehors du secteur commercial, où la délocalisation des services n'a vraisemblablement pas été importante jusqu'à présent.
- Rien ne porte à croire que les industries dont, en 1994-1995, une part importante des professions était sujette à la délocalisation des services ont vu ralentir la croissance de leur effectif comparativement aux autres industries entre les périodes de 1987 à 1995 et de 1996 à 2006.
- Il existe peu de preuves que les professions susceptibles d'être touchées par la délocalisation des services aient connu une croissance de l'emploi plus faible dans les industries où ont fortement augmenté les importations de services informatiques, de services d'information et d'autres services aux entreprises en provenance de pays non membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques que les professions semblables exercées dans d'autres industries. Une relation négative et significative entre la croissance de l'emploi et l'augmentation des importations de ces services en provenance de pays non membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques ne s'observe que pour les emplois professionnels susceptibles d'être touchés par la délocalisation des services et quand on utilise une classification des industries à trois chiffres. Toutefois, puisque ces résultats sont fondés sur un nombre assez faible d'industries, ils doivent être interprétés avec beaucoup de prudence.
- L'évolution des taux de mises à pied selon la profession ne signale jusqu'à présent aucun lien net entre la délocalisation des services et la perte d'emplois.
- Lorsqu'on neutralise les effets fixes d'industries, les taux de croissance de l'emploi des industries manufacturières qui ont connu une forte intensification de la délocalisation (mesurée par la croissance de la part importée des biens et services intermédiaires) entre 1983 et 1989, ainsi qu'entre 1994 et 2000 ne diffèrent pas de ceux observés pour les autres industries.
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