Répercussions et relance économiques liées à la pandémie

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Messages clés :

• La production reprend au fur et à mesure de la réouverture des entreprises, mais les différences entre les secteurs sont marquées. En juin, la production dans les services d'hébergement et de restauration se situait à 55 % de son niveau d'avant la pandémie.
• L'emploi se redresse, mais des pertes importantes persistent dans certains secteurs durement touchés. Les jeunes, les travailleurs moins scolarisés, les femmes, les immigrants récents et les employés temporaires ont été les plus durement touchés.
• Avant la pandémie, la création d'entreprises était à la hausse et la situation financière des entreprises s'améliorait. Les fermetures ont augmenté de façon marquée au cours du ralentissement économique en raison de la perte d'employés - 62 600 fermetures d'entreprises ont été observées en mai, soit 29 % de moins qu'en avril, mais 59 % de plus que les niveaux observés en février, avant la COVID-19.
• Défis structurels dans les secteurs durement touchés - Le secteur du commerce de détail a connu une reprise rapide par suite des fermetures de magasins, à mesure que les entreprises ont développé ou amélioré leurs plateformes en ligne.
• La numérisation sera un moteur de changement structurel dans l'économie. La proportion d'entreprises comptant au moins 10 % de leur effectif en télétravail a doublé de février à mai 2020, passant de 16,6 % à 32,6 %.

• Répercussions inégales sur les travailleurs canadiens
• Incertitude des entreprises pendant la phase de reprise
• Défis structurels dans les secteurs durement touchés
• Investir dans la résilience et la croissance

Baisses sans précédent de la production

Produit intérieur brut réel

En tant que réponse ciblée et axée sur les politiques à la crise sanitaire, les restrictions imposées par la COVID-19 ont entraîné de graves reculs dans la plupart des secteurs industriels, y compris dans de nombreuses industries de services qui soutiennent habituellement l'économie pendant les ralentissements.

La voie de la reprise nécessitera des adaptations majeures de la part des entreprises et des ménages, ce qui pose des défis pour une reprise équitable et durable.

Baisses marquées de la plupart des types d'activité économique

Au 2^e trimestre, les dépenses des ménages ont accusé un recul inégalé de 13 %, les familles faisant face à des niveaux accrus d'incertitude en matière d'emploi et de revenu.

Les revenus d'emploi ont diminué de près de 9 % au deuxième trimestre. Parallèlement, le revenu disponible des ménages a augmenté de près de 11 %, en raison des transferts et des soutiens au revenu fournis par les gouvernements. Un revenu disponible plus élevé, combiné à des dépenses plus faibles a porté le taux d'épargne des ménages à un peu plus de 28 %, comparativement à 8 % au premier trimestre.

De nombreux aspects différents de l'économie, du commerce aux investissements, en passant par les dépenses de consommation, devront connaître un rebond pour que la reprise soit vigoureuse.

Les chiffres élevés des ventes au détail en mai et juin et les chiffres du logement en juillet montrent que les consommateurs dépensent davantage, mais des questions subsistent quant aux répercussions à long terme de la pandémie sur les ménages à revenu moyen et faible. Les perspectives d'investissement des entreprises demeurent faibles et les perspectives commerciales sont mitigées, du fait qu'elles dépendent pour une large part de l'évolution de la situation aux États-Unis.

Baisses historiques des dépenses des ménages, des investissements des entreprises et du commerce international, par suite d'un recul de 11,5 % de l'économie au deuxième trimestre

La production reprend au fur et à mesure de la réouverture des entreprises, mais les différences entre les secteurs sont marquées

De nombreux services destinés aux consommateurs font face à d'importants défis logistiques et coûts d'adaptation, en particulier ceux qui sont directement liés au tourisme et à l'hébergement.

En juin, la production dans les services d'hébergement et de restauration se situait à 55 % de son niveau d'avant la pandémie.

Toutefois, la reprise, particulièrement dans les services, est très inégale, de nombreux services professionnels connaissant une reprise rapide, tandis que d'autres services peinent à se rétablir.

La reprise de la production économique se poursuit à mesure de la réouverture d'entreprises

Produit intérieur brut réel, exprimé en pourcentage des niveaux avant la COVID, certaines industries de services

Baisses historiques de l'activité sur le marché du travail

Les pertes d'emploi ont totalisé 3 millions de février à avril, dont près de 2 millions d'emplois à temps plein.

L'emploi a augmenté de 1,9 million d'avril à août. En août, l'emploi total était inférieur de 5,3 % à son niveau d'avant la pandémie.

Emploi selon le type de travail

Indicateurs du marché du travail :
Taux de chômage :

• 10,2 % (août)
• 10,9 % (juillet)
• 13,7 % (mai)
• 5,6 % (février)

Taux d'emploi :

• 58,0 % (août)
• 57,3 % (juillet)
• 52,1 % (avril)
• 61,8 % (février)

Évaluation de la reprise à ce jour : De février à avril,  5,5 millions de travailleurs canadiens ont été touchés par le recul économique attribuable à la COVID-19. En août, le nombre de travailleurs touchés avait diminué pour s'établir à 1,8 million.

L'emploi se redresse, mais des pertes importantes persistent dans certains secteurs durement touchés

L'emploi dans plusieurs industries durement touchées (p. ex., construction, fabrication) a fait un rebond pour atteindre plus de 90 % des niveaux antérieurs à la COVID-19, en raison de la réouverture des entreprises par contre, l'emploi total dans les services d'hébergement et de restauration demeure inférieur de plus de 20 % aux niveaux enregistrés en février.

Toutefois, l'emploi salarié (une mesure plus stricte de l'emploi basée sur le nombre de travailleurs qui touchent un salaire et des avantages sociaux) donne une perspective différente des défis financiers auxquels font face de nombreux travailleurs, particulièrement ceux qui occupent des emplois peu rémunérés.

Pertes nettes d'emploi, février à août 2020

Baisses marquées de l'emploi salarié chez les travailleurs rémunérés à l'heure

• En juillet, le nombre d'emplois salariés n'avait connu qu'une reprise modeste (selon le nombre de travailleurs qui touchaient un salaire ou des avantages sociaux au cours de ce mois).
• L'emploi salarié global a diminué de 1,9 millions par rapport aux niveaux de février, les travailleurs rémunérés sur une base horaire étant à l'origine de deux tiers du recul. L'emploi salarié dans les services d'hébergement et de restauration a atteint environ deux tiers de son niveau observé avant la COVID-19.
• En juillet, parmi les travailleurs rémunérés à l'heure, l'emploi salarié est demeuré inférieur d'environ 13 % au niveau de février.

Les travailleurs rémunérés sur une base horaire ont été beaucoup plus durement touchés

Répercussions économiques — répercussions inégales sur les travailleurs canadiens

Défis pour une croissance robuste et inclusive — répercussions inégales sur les ménages canadiens

• Avant la COVID-19, la capacité des familles canadiennes de faire face à un ralentissement économique était inégale, car bon nombre d'entre elles avaient peu d'économies ou de réserves financières sur lesquelles compter pendant des arrêts de travail prolongés.
• Devant une interruption de travail de deux mois, près d'une famille sur quatre n'avait pas suffisamment d'économies pour éviter de tomber dans la pauvreté en l'absence de transferts gouvernementaux.
• Les nouveaux Canadiens, les travailleurs peu scolarisés et divers groupes de population sont parmi les plus à risque.

Répercussions inégales — vulnérabilités financières des familles de travailleurs avant la COVID-19

Sans transferts gouvernementaux, les familles financièrement vulnérables auraient eu besoin en moyenne de 3 500 $ sur 2 mois pour se maintenir au-dessus du seuil de faible revenu.

1 Canadien sur 3 n'avait pas suffisamment d'économies pour faire face à un arrêt de travail de 3 mois.

Vulnérabilité financière, selon l'âge et le type de famille

Répercussions inégales — les groupes de minorité visible font face à des risques beaucoup plus grands d'arrêts de travail

Taux de pauvreté en 2015 chez les familles de travailleurs, selon le groupe de minorité visible du soutien principal

Les immigrants récents étaient plus susceptibles que les travailleurs nés au Canada de ne plus être en emploi en mars et en avril, principalement en raison de leur durée d'occupation de l'emploi plus courte et de leur surreprésentation dans les emplois peu rémunérés.

Pourcentage de travailleurs dans les secteurs des services d'hébergement et de restauration et des arts, spectacles et loisirs, 2016

Répercussions inégales — les travailleurs à faible revenu ont été beaucoup plus touchés que pendant la récession de 2008-2009

Taux mensuels moyens de mise à pied d'employés, selon le décile de rémunération, 2007, 2009 et 2020*

Variation en pourcentage, de 2019 à 2020, du nombre d'employés travaillant au moins la moitié de leurs heures habituelles, selon le décile de rémunération de 2019

Répercussions inégales — les jeunes, les travailleurs moins scolarisés, les femmes, les immigrants récents et les employés temporaires ont été les plus durement touchés

Parmi les employés temporaires âgés de 25 à 54 ans, l'emploi comportant un nombre important d'heures était inférieur de 20 % en août 2020 par rapport à août 2019.

Parmi les employés permanents âgés de 25 à 54 ans, l'écart correspondant était de 3 %.

Les employés qui occupent des postes dont le travail peut se faire à partir de la maison s'en sont mieux tirés.

Variation en pourcentage dans la proportion de la population en emploi et travaillant au moins la moitié de ses heures normales de travail

Personnes âgées de 15 à 24 ans par rapport aux autres

Femmes par rapport aux hommes

Personnes âgées de 25 à 54 ans, selon le niveau de scolarité

Personnes âgées de 15 ans et plus, selon le statut d'immigrant

Répercussions inégales — les femmes et les jeunes

Les pertes d'emploi chez les jeunes ont été graves pendant la phase de confinement (totalisant plus de 870 000). Depuis avril, l'emploi chez les jeunes a rebondi de 483 000.

Emploi exprimé en pourcentage des niveaux observés avant la COVID, selon le groupe d'âge et le sexe

Emploi exprimé en pourcentage des niveaux observés avant la COVID-19, selon le type de travail

Répercussions inégales — reprise plus faible chez les jeunes Canadiens

L'emploi chez les jeunes a été beaucoup plus lent à se rétablir, particulièrement en ce qui concerne le travail à temps plein, et plus spécialement chez les femmes. Le taux de chômage des jeunes était de 23,1 % en août, comparativement à 10,3 % en février.

Taux de chômage, personnes âgées de 15 à 24 ans, février à août 2020

La reprise partielle de l'emploi chez les jeunes depuis avril s'est faite entièrement dans le travail à temps partiel. Le travail à temps plein chez les jeunes Canadiens est en baisse de 23 % par rapport aux niveaux avant la COVID. Chez les jeunes femmes, la baisse est de près de 30 %.

Emploi à temps plein, personnes âgées de 15 à 24 ans, février à août 2020

Répercussions inégales — répercussions plus importantes pour les femmes et les jeunes

Environ 50 % des jeunes femmes occupées travaillent dans le commerce de détail ou les services d'hébergement et de restauration, comparativement à 38 % des jeunes hommes.

Baisse du taux d'activité de février à août :

Hommes : -0,5 point de pourcentage
Femmes : -1,4 point de pourcentage

Répercussions inégales — pertes de revenu au fil du temps

Les effets à long terme de la COVID-19 dépendront essentiellement de la mesure dans laquelle les mises à pied deviendront des pertes d'emploi permanentes

Au cours des 3 ralentissements précédents, 45 % des travailleurs mis à pied ont perdu leur emploi.

Parmi ceux qui ont perdu leur emploi, un sur cinq a vu sa rémunération diminuer considérablement (25 % ou plus) 5 ans après la perte de son emploi, lorsqu'il ne touchait plus de prestations d'assurance-emploi.

Pourcentage des travailleurs mis à pied de façon permanente dont la rémunération réelle 5 ans après la perte d'emploi était d'au moins 25 % inférieure à celle de l'année précédant la perte d'emploi, 1979 à 2011

Répercussions inégales — les jeunes travailleurs qui entrent sur le marché du travail subiront un dur coup sur le plan des revenus

Si le taux de chômage des jeunes cette année correspond approximativement au sommet historique de 19,0 %, les pertes potentielles pourraient aller de 8 000 à 15 000 $.

Perte de revenu cumulative sur cinq ans suivant l'obtention du diplôme en raison du ralentissement économique (diplômés ayant obtenu un baccalauréat en 2020, selon le sexe)

Répercussions inégales — croissance plus faible des salaires, nombre plus élevé de suppression d'emplois, hausses du télétravail et de l'automatisation?

De 2000 à 2018, entre 10 % et 14 % des employés travaillaient à partir de la maison.

Selon les estimations, entre 30 % et 50 % des travailleurs pourraient avoir travaillé à partir de la maison à la fin de mars 2020.

La densité des robots industriels au Canada a augmenté de 49,5 % entre 2010 et 2015.

Rémunération horaire réelle médiane des employés à temps plein âgés de 17 à 64 ans, 1981 à 2019 (1981:100)

Taux de mises à pied temporaires et permanentes pour les employés âgés de 15 à 64 ans, 1976 à 2019 (EPA)

Répercussions possibles de la COVID-19 :

• Télétravail - L'augmentation du télétravail persistera probablement et pourrait contribuer à l'égalité entre les sexes sur le marché du travail.
• Automatisation - — Afin de gérer les risques futurs de pandémie, les entreprises pourraient non seulement accroître leur capacité en matière de télétravail, mais elles pourraient aussi choisir d'accélérer l'automatisation de certaines tâches. Cela pourrait avoir une incidence principalement sur les travailleurs moins scolarisés.

Pourcentage de travailleurs présentant un risque élevé de voir une transformation de leur emploi en raison de l'automatisation

Répercussions économiques — incertitude des entreprises pendant la phase de reprise

Incertitude des entreprises — défis de taille pour de nombreuses entreprises

• Les conditions économiques incertaines persisteront probablement pendant une longue période, à mesure que les reports de dettes, les soutiens salariaux et l'accès préférentiel au financement commenceront à diminuer. En date de mai 2020, un peu plus du quart des entreprises ayant des paiements de loyer ou d'hypothèque avaient obtenu des reports.
• De nombreuses entreprises hésiteront à investir à court terme, car elles se concentrent sur la protection de leur bilan et le service de la dette. D'après les données recueillies par Statistique Canada en juin et juillet, les intentions d'investissement du secteur privé indiquent une diminution annuelle de 17 % des dépenses en immobilisations de ce secteur en 2020, avec des reculs importants dans de nombreuses industries.
• Les petites entreprises de services ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie. Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, « les trois quarts des petites entreprises se sont endettées par suite de la COVID-19 et une majorité de celles qui ont des dettes (68 pour cent) estime qu'il leur faudra plus d'un an pour les rembourser ».

Incertitude des entreprises — avant la pandémie, la création d'entreprises était à la hausse et la situation financière des entreprises s'améliorait

Depuis 2015, le nombre d'entreprises actives a augmenté. Au cours des deux dernières années, 16 500 entreprises ont été créées chaque trimestre en moyenne.

Les taux potentiels de faillites d'entreprises, en particulier parmi les petites entreprises, susceptibles de se produire par suite du ralentissement économique éclipsent les taux d'entrée et de sortie observés au cours des deux dernières décennies.

Les petites entreprises (comptant moins de 100 employés) représentent environ 45 % du PIB.

Part du PIB

Depuis le milieu de 2015, le ratio d'endettement des grandes entreprises est en baisse, ce qui indique une diminution des dépenses au titre de la dette et des intérêts.

Sociétés non financières privées, total du ratio d'endettement

Incertitude des entreprises — les fermetures ont augmenté de façon marquée au cours du ralentissement économique en raison de la perte d'employés

Les fermetures concernent les entreprises qui n'avaient pas d'employés salariés au cours du mois, mais qui en avaient le mois précédent.

• Les fermetures d'entreprises ont plus que doublé pour atteindre 88 000 en avril, avec en tête la construction, le commerce de détail et les services d'hébergement et de restauration.
• 62 600 fermetures d'entreprises ont été observées en mai, soit 29 % de moins qu'en avril, mais 59 % de plus que les niveaux observés en février, avant la COVID-19.

Secteur des entreprises, ouvertures et fermetures

Incertitude des entreprises — baisses historiques du nombre d'entreprises actives

• Le nombre d'entreprises actives a diminué de façon marquée d'une année à l'autre en avril (-10,4 %) et en mai (-13,5 %).
• Le rythme de la reprise de l'emploi dépendra en grande partie de la mesure dans laquelle de nombreuses entreprises touchées, en particulier les petites entreprises de services, pourront demeurer viables au cours des prochains mois.
• L'incertitude de la demande des consommateurs pour des biens discrétionnaires non essentiels, compte tenu de l'incertitude accrue au chapitre des revenus et des préoccupations au sujet de la sécurité, pourrait limiter la reprise pour de nombreuses entreprises.

Secteur des entreprises, variation annuelle du nombre d'entreprises actives

Incertitude des entreprises — les coûts d'exploitation et la faible demande assombrissent les perspectives de nombreuses entreprises touchées

• Selon l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises (ECSE) pour le mois de référence de mai, plus de 50 % des entreprises du secteur des services d'hébergement et de restauration ayant des paiements hypothécaires ou de loyer ont vu leurs paiements reportés.
  • Cela se compare à moins du quart des entreprises de la construction et du commerce de détail.
• Parmi les entreprises ayant des paiements hypothécaires ou de loyer, 24 % des petites entreprises ont fait différer leurs paiements, tout comme 34 % des nouvelles entreprises (celles qui ont deux ans ou moins).
• L'ECSE a aussi permis de déterminer que 8 % des entreprises pourraient continuer de fonctionner pendant moins de trois mois aux niveaux actuels de revenus et de dépenses, avant d'avoir à envisager d'autres mesures par rapport à leur personnel, la fermeture ou la faillite.
  • Parmi les entreprises des services d'hébergement et de restauration, ou des arts, spectacles ou loisirs, la proportion était de 18 %.
  • Le risque de devoir envisager des mesures concernant le personnel, la fermeture ou la faillite à court terme était également légèrement plus élevé pour les nouvelles entreprises et les entreprises appartenant à des femmes.

Incertitude des entreprises — les entreprises réduisent considérablement leurs plans de dépenses en immobilisations et mettent l'accent sur la protection de leurs bilans

• Les entreprises de la plupart des secteurs de l'économie ont révisé leurs plans de dépenses en raison de l'incertitude accrue.
• En mai, environ une entreprise sur 6 avait fait reporter des paiements d'hypothèque ou de loyer.

Dépenses en immobilisations du secteur privé

Incertitude des entreprises — la reprise du commerce au Canada pourrait être touchée

Commerce total en 2019 avec des Etats clés, en milliards de dollars, et nombre de case de COVID-19 pour 100 000 personnes

Répercussions économiques — défis structurels dans les secteurs durement touchés

Impacts structurels — conséquences graves pour le transport et le tourisme

• Le système de transport est un élément clé de l'économie canadienne, les camionneurs et les conducteurs de matériel de transport constituant le groupe professionnel le plus nombreux au pays.
• Le secteur du transport et de l'entreposage emploie environ un million de Canadiens — bon nombre de ces emplois sont en péril, du fait de la diminution des mouvements de personnes et des marchandises.

• En 2019, le Canada a accueilli 22,1 millions de touristes de l'étranger (en excluant les voyages d'un jour en provenance des États-Unis). Ces voyageurs étrangers ont dépensé plus de 22,0 milliards de dollars pendant leur visite au Canada, la valeur moyenne pour les visiteurs étrangers étant de 1 640 $ par voyage en 2018.
• Environ la moitié des emplois générés par le tourisme sont dans les services d'hébergement et de restauration.

Défis structurels dans les secteurs durement touchés — transport

Perturbations sans précédent dans le secteur du transport aérien au Canada

En raison de la diminution de la demande d'énergie et de véhicules automobiles, les chemins de fer canadiens ont transporté moins de tonnes de marchandises

Les transports en commun ont connu une reprise timide

Défis structurels dans les secteurs durement touchés — secteur immobilier commercial

• Les loyers commerciaux ont diminué de 3,1 % au deuxième trimestre de 2020, après avoir connu une baisse légère de 0,2 % au premier trimestre.
• Les reculs au 2e trimestre ont été généralisés dans tous les types de bâtiments, rendant compte de la baisse des loyers commerciaux dans chaque province et territoire.
• À la fin du deuxième trimestre, un faible pourcentage de propriétaires de bâtiments commerciaux ont indiqué qu'ils avaient demandé l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) pour le compte de leurs locataires.

La pandémie a fait baisser les loyers commerciaux partout au Canada

Les perspectives à long terme sur le marché immobilier commercial demeurent changeantes, les locataires d'immeubles évaluant leurs besoins futurs en locaux à bureaux, en raison du grand nombre d'employés qui continuent de travailler à partir de la maison. Cela pourrait exercer une pression à la baisse sur les taux de location de nouveaux immeubles de bureaux.

Défis structurels dans les secteurs durement touchés — commerce de détail

Le secteur du commerce de détail a connu une reprise rapide par suite des fermetures de magasins, à mesure que les entreprises ont développé ou amélioré leurs plateformes en ligne. En juin, le volume d'activité du commerce de détail avait dépassé les niveaux observés avant la COVID, tandis que l'emploi salarié dans les industries du commerce de détail était inférieur de 15 % au niveau de février.

Les ventes au détail en ligne atteignent des sommets inégalés

Les ventes en ligne ont augmenté davantage chez les détaillants de biens non essentiels

De février à mai 2020, les ventes au détail totales ont diminué de 18 %, tandis que les ventes électroniques ont doublé.

Répercussions économiques — investir dans la résilience et la croissance

Investir dans la résilience et la croissance — la numérisation est un moteur de changement structurel dans l'économie

La croissance de l'emploi dans l'économie numérique et dans les technologies propres et la production environnementale a dépassé même les secteurs à forte croissance dans les services.

Les industries à forte intensité numérique affichent des taux d'innovation plus élevés et comptent un plus grand nombre d'entreprises à forte croissance que les autres secteurs.

Croissance de l'emploi dans certains secteurs depuis la récession de 2008-2009

Fraction des entreprises innovatrices, 2017

Pourcentage d'entreprises à forte croissance, selon l'industrie

Investir dans la résilience et la croissance — accélération de la numérisation pendant la pandémie

La proportion d'entreprises comptant au moins 10 % de leur effectif en télétravail a doublé de février à mai 2020, passant de 16,6 % à 32,6 %.

Plus du cinquième des entreprises (22,5 %) s'attendent à ce qu'au moins 10 % de leur effectif continue de faire du télétravail après la pandémie.

Capacité de télétravail, certaines industries, 2019

Investir dans la résilience et la croissance — les risques et les possibilités liés à la numérisation du milieu de travail ne sont pas répartis également

Les travailleurs se trouvant au bas de la distribution des revenus courent un plus grand risque que leur emploi soit automatisé et ont moins de possibilités de télétravail.

Pourcentage de travailleurs affichant un risque élevé de transformation de leur emploi liée à l'automatisation, selon le centile de revenu d'emploi

Pourcentage d'adultes qui occupent des emplois pouvant être effectués à partir de la maison, selon la baisse du revenu de la famille, familles comptant deux soutiens, 2019

Investir dans la résilience et la croissance — produits et services environnementaux et de technologies propres (ETP)

Les produits et services ETP comprennent des produits fabriqués, des services scientifiques et de recherche-développement, des services de construction et des services de soutien; p. ex., panneaux solaires ou conception et construction de bâtiments écoénergétiques.

• Les produits et services ETP représentent 3,2 % du PIB et un peu moins de 1,9 % des exportations canadiennes et 2,6 % des importations canadiennes.
• La production d'électricité propre représente plus de 40 % du PIB de ce secteur.
• L'activité ETP représente environ 320 000 emplois.

Produit intérieur brut, activités ETP

Part du total des emplois attribuables aux activités ETP

Investir dans la résilience et la croissance — bon nombre des emplois environnementaux et de technologies propres (ETP) sont relativement bien rémunérés et hautement qualifiés

Le salaire annuel moyen des emplois ETP était supérieur à celui des emplois autres qu'ETP pour l'ensemble des niveaux de scolarité comparables.

Les deux tiers des emplois ETP comptent une main-d'œuvre ayant fait des études postsecondaires.

Les postes en génie sont relativement bien représentés dans le secteur ETP.

Part du total des emplois attribuables aux activités ETP