Diversité ethnique et immigration
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Selon les projections démographiques, la diversité ethnoculturelle de la population du pays pourrait s'accroître d'ici 2031. La vaste majorité (96 %) des Canadiens appartenant à un groupe de minorités visibles pourrait habiter une des 33 régions métropolitaines de recensement, et les groupes de minorités visibles pourraient représenter 63 % de la population à Toronto, 59 % à Vancouver et 31 % à Montréal.
La croissance au Canada de la population appartenant à un groupe de minorités visibles n'est pas le seul élément qui est susceptible de transformer le portrait ethnoculturel du pays. La diversité englobe aussi la proportion de la population née à l'étranger, le statut des générations, la langue maternelle et la confession religieuse.
Une diversité croissante
Selon les projections démographiques, la proportion de la population née à l'étranger pourrait passer de 20 % en 2006 à un niveau se situant entre 25 % et 28 % en 2031. Un peu plus de la moitié (55 %) proviendrait d'Asie.
La proportion de la population née à l'étranger s'accroît en liaison avec les niveaux d'immigration. Le Canada a accueilli en moyenne 229 000 immigrants chaque année de 1991 à 2006. Il s'agit d'une des périodes les plus longues d'immigration soutenue depuis 1871. Durant cette période, la proportion de la population née à l'étranger est passée de 16,1 % à 19,8 %, alors qu'elle était passée de 14,7 % à 16,1 % de 1951 à 1991.
De 2006 à 2031, la population du Canada née à l'étranger pourrait croître quatre fois plus rapidement que le reste de la population. Le nombre de Canadiens nés à l'étranger pourrait se chiffrer entre 9,8 et 12,5 millions, selon les niveaux d'immigration. D'ici 2031, presque la moitié (46 %) des Canadiens de 15 ans et plus pourraient être nés à l'étranger ou avoir au moins un parent né à l'étranger, contre 39 % en 2006.
La diversité pourrait s'accroître parmi la population née au Canada dans les générations futures, indépendamment de l'immigration, grâce aux enfants et petits-enfants d'immigrants.
La population de minorités visibles va doubler
D'ici 2031, si les tendances démographiques se maintiennent, 47 % des Canadiens de deuxième génération (les enfants nés au Canada de parents immigrants) appartiendront à un groupe de minorités visibles, soit près du double des 24 % observés en 2006. Le pourcentage de personnes de troisième génération ou plus (les Canadiens de naissance dont les parents sont nés eux aussi au pays) appartenant à un groupe de minorités visibles, bien que faible, triplera, passant de 1 % à 3 %.
D'ici 2031, de 29 % à 32 % de la population canadienne — entre 11,4 et 14,4 millions de personnes — pourrait appartenir à un groupe de minorités visibles. C'est presque deux fois la proportion (16 %) et plus de deux fois le nombre (5,3 millions) relevé en 2006. Par contraste, le reste de la population devrait augmenter d'au plus 12 %. L'immigration soutenue, une fécondité un peu plus élevée et la jeunesse de la population favoriseront la croissance des minorités visibles.
Les Sud-Asiatiques, le groupe de minorités visibles le plus nombreux, pourraient représenter 28 % de la population des minorités visibles d'ici 2031 (contre 25 % en 2006). La part des Chinois pourrait baisser passant de 24 % à 21 %, puisque les Chinoises, contrairement aux femmes sud-asiatiques, affichent l'un des plus bas taux de fécondité au Canada. De plus, les personnes nées en Chine sont plus portées à émigrer que les Sud-Asiatiques.
La taille des populations noire et philippine, qui occupaient les troisième et quatrième rangs des groupes de minorités visibles en 2006, doublerait aussi d'ici 2031. Les populations des Arabes et des Asiatiques occidentaux pourraient plus que tripler, ce qui constituerait la croissance la plus rapide de tous les groupes.
Plus d'allophones et de diversité religieuse
Les allophones (dont la langue maternelle n'est ni l'anglais, ni le français) représentaient moins de 10 % de la population en 1981 et avaient atteint 20 % en 2006. Poussé par l'immigration, ce nombre pourrait se situer entre 29 % et 32 % d'ici 2031. Les allophones pourraient donc afficher une croissance démographique de 7 à 11 fois supérieure à celle du reste de la population et compter de 11,4 à 14,3 millions de personnes.
La diversité s'accroît aussi en matière de confession religieuse. La proportion de personnes appartenant à une religion non chrétienne devrait passer de 8 % de la population en 2006 à 14 % en 2031. Environ la moitié de ces personnes seraient de confession musulmane en 2031, en hausse par rapport aux 35 % notés en 2006. Le pourcentage de personnes de confession chrétienne passerait de 75 % à environ 65 %. Les personnes sans religion verraient leur pourcentage passer de 17 % à 21 %.
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