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Section 1 : Conditions économiques actuelles

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Vue d’ensemble 1 

Le PIB réel en décembre a progressé pour la quatrième fois de façon appréciable. L’emploi a aussi poursuivi sa progression en février, mais à un rythme plus lent que l’accroissement récent du PIB.

Les dépenses des ménages ont été encore une fois en tête de la croissance de la demande globale. Les dépenses de logement et de consommation ont affiché leur troisième hausse trimestrielle consécutive. Ces augmentations ont été soutenues par la remontée des exportations, parallèlement à l’augmentation des prix des produits de base et au renforcement de l’économie américaine.

Les dépenses des entreprises ont encore contribué à ralentir la demande intérieure. Les investissements des entreprises ont fléchi au quatrième trimestre, pour ainsi annuler leur légère progression au troisième trimestre. En outre, les entreprises ont continué de réduire leurs stocks pour le quatrième trimestre consécutif, surtout les fabricants. C’est ainsi que le ratio global des stocks aux ventes a recouvré environ les deux tiers de son augmentation durant la récession.

Bien que les bénéfices aient commencé à se remettre de leur chute de 45 % pendant la récession, la restriction des dépenses des entreprises a donné l’occasion aux entreprises de reconstituer leur excédent financier, leur permettant de reprendre prudemment des dépenses d’investissement en 2010 et de recommencer lentement à embaucher.

Les projets d’investissement des entreprises pour 2010 ont augmenté de 4,4 %, ce qui leur a permis de récupérer le quart de leur chute record en 2009 selon l’Enquête annuelle sur les intentions d’investissement. Plus de 90 % de l’augmentation de 7,5 milliards de dollars pour 2010 a été concentrée dans l’exploitation minière et la fabrication, soit les secteurs qui avaient subi la plus grande partie des compressions en 2009.

Dans l’exploitation minière, les secteurs du pétrole et du gaz projettent d’accroître leurs dépenses de 3,7 milliards de dollars, une fraction de la chute de 19 milliards de dollars l’an dernier. Elles ont investi de façon prudente tant dans les sables bitumineux que dans les sources classiques. D’autres secteurs de l’exploitation minière ont affiché une meilleure confiance et ont augmenté leurs projets d’investissement de 1,3 milliard de dollars pour ainsi annuler la totalité de la baisse en 2009, surtout les mines d’or, qui ont rebondi.

Les fabricants ont l’intention d’accroître leurs dépenses de 2,0 milliards de dollars après une chute de 6,3 milliards de dollars. Mais il n’y a pas eu de reprise dans le matériel de transport, où les investissements ont régressé de 2,1 milliards de dollars l’an passé, et la plupart des fabricants du secteur des ressources et des biens d’équipement sont restés prudents.

Ailleurs, la tendance a été essentiellement la même. Les services publics et les télécommunications ont continué de prendre de l’expansion, et les services financiers et aux entreprises se sont repliés lentement. Les transports ont repris, et d’autres compressions dans les pipelines ont été contrebalancées par une augmentation dans les transports en commun.

Marchés du travail

L’emploi a progressé de 0,1 % en février, la cinquième avance depuis sept mois. Les postes à plein temps ont augmenté de 0,4 %, ce qui a été partiellement annulé par la baisse du travail à temps partiel. Même si la main-d’oeuvre est restée essentiellement la même, le taux de chômage a fléchi à 8,2 % après avoir atteint son sommet de 8,7 % en août dernier.

La source de la croissance de l’emploi est passée du secteur des services en janvier à celui des biens en février. Les ressources naturelles et la fabrication ont été en tête de la progression. Il y a eu une diminution de l’emploi dans la construction, malgré l’absence de grosses tempêtes. Les services ont régressé en raison d’une forte diminution dans le commerce et les finances, ce qui a annulé la progression dans le secteur public, ainsi que dans l’hébergement et les services de restauration.

Il y a eu une modeste progression de l’emploi dans le centre du Canada pour un deuxième mois consécutif. Au Québec, l’augmentation dans les services a épongé la plupart des pertes dans la fabrication. En revanche, en Ontario, c’est la fabrication qui a épongé la baisse dans les services, surtout les services financiers. L’emploi en Colombie-Britannique a augmenté lentement, car, avec le début des Olympiques, il y a eu un virage brusque de l’emploi à temps partiel vers l’emploi à temps plein. L’emploi en Alberta a chuté pour un deuxième mois consécutif. Bien que les ressources naturelles aient connu une forte progression jusqu’à maintenant cette année, avec le rétablissement des prix de l’énergie, les services ont faibli, surtout le commerce et l’éducation.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a augmenté de 0,9 % en janvier, soit une progression proche de la moyenne des hausses des huit derniers mois mais inférieure à celle de 1,5 % enregistrée en décembre. Huit des dix composantes ont crû et les deux composantes qui ont reculé étaient liées à la fabrication.

Les dépenses des ménages ont continué d’être la principale source de croissance de l’indice d’ensemble. L’indice du logement a affiché une nouvelle augmentation, soit de 1,3 %, les ventes de maisons existantes et les mises en chantier ayant enregistré des hausses importantes. Les dépenses en biens durables ont continué de croître malgré une baisse temporaire des ventes de véhicules automobiles. Les services personnels et les services aux entreprises ont contribué de façon à peu près égale à la croissance de la composante de l’emploi dans les services.

L’indicateur avancé des États-Unis a progressé d’environ 1 % pour un cinquième mois consécutif. Au quatrième trimestre, la croissance du PIB réel a atteint son niveau le plus élevé en six ans. Ces gains sur le principal marché d’exportation du Canada se sont traduits par la plus forte augmentation du ratio des livraisons aux stocks depuis avril 2002. La hausse a été attribuable tant à la reprise de plus en plus forte des ventes qu’à la baisse constante des stocks. Cependant, les nouvelles commandes de biens manufacturés sont restées très instables, des hausses consécutives de 7 % ayant été suivies d’une baisse de 1 %. Cette instabilité a caractérisé principalement le secteur de l’aérospatiale.

La reprise boursière s’est ralentie, étant passée d’un taux de croissance record de plus de 5 % à un taux de 0,4 % à peine en janvier.

Production

Le PIB réel a augmenté de 0,6 % en décembre après trois augmentations consécutives d’une moyenne mensuelle de 0,4 %. Par conséquent, la variation d’une année à l’autre du PIB a été nulle après avoir chuté de 4,3 % aussi récemment qu’en juillet. Les secteurs producteurs de biens ont été en tête de cette reprise, qui a profité aux services qui font la manutention des biens. La croissance dans les autres services a été lente mais stable.

La remontée de la production de biens a été dominée par l’exploitation minière, dont la progression de 1,6 % en décembre a fait passer la hausse totale à 7 % depuis août. Le pétrole et le gaz ont été en tête du classement, surtout l’exploration et le développement. Les mines métalliques et non métalliques ont aussi augmenté leur production en raison de la hausse des prix.

La production dans la construction a augmenté de 0,5 % en décembre, pour une hausse cumulative de près de 3 % depuis août. C’est l’habitation qui a été en tête de cette reprise. La fabrication a progressé de 1,0 % en décembre, de sorte que sa progression sur quatre mois est restée à 2,3 %. Le secteur de l’automobile et les fabricants du secteur primaire (notamment les métaux et le raffinage du pétrole) ont été en tête de la reprise. À la fin de l’année, la croissance s’était répandue dans un certain nombre de secteurs des biens d’équipement, comme les machines (notamment les machines servant à la construction et à l’exploitation minière).

Avec l’augmentation de la circulation des biens, il n’est pas étonnant que la demande pour le commerce de gros et les transports ait également rebondi depuis quelques mois. À l’exclusion de ces secteurs de manutention des biens, toutefois, les services ont quand même augmenté de 0,3 % en dollars constants de 2002, pour ainsi égaler le sommet de la croissance en 2009, qui a été atteint en janvier. La plus grande partie de cette progression s’explique par l’augmentation des dépenses des ménages, surtout pour le logement. Les services gouvernementaux ont progressé constamment. La demande pour les services aux entreprises et l’information (surtout les télécommunications) est restée faible.

Demande des ménages

La construction résidentielle a été encore le segment de la demande qui a augmenté le plus rapidement, pour une progression de près de 7 % au quatrième trimestre. Les dépenses de consommation ont affiché une troisième progression consécutive, en partie en réaction à l’augmentation de 1,4 % du revenu du travail, la plus forte progression trimestrielle depuis le début de 2008. En outre, les emprunts nets des ménages ont été les plus élevés en 2009.

Les ventes au détail ont rebondi de 0,6 % en décembre, pour ainsi enregistrer un troisième trimestre consécutif de croissance pendant lequel les ventes ont dépassé leur sommet d’avant la récession en 2008. Les dépenses ont augmenté surtout pour les biens autres que l’automobile, notamment les biens de divertissement au foyer et les ordinateurs. Les ventes de vêtements ont également rebondi, car les consommateurs ont voulu profiter de rabais très appréciables et d’un temps clément. La demande pour les services publics a suivi la tendance en dents de scie de la température, qui a été plutôt douce en novembre et à peu près normale en décembre.

Les ventes d’automobiles n’ont récupéré qu’une partie de leurs pertes survenues en novembre et n’ont pas progressé en janvier parallèlement à un important rappel. Les prix élevés ont encore atténué la consommation d’aliments et d’énergie.

Le marché de l’habitation a entamé la nouvelle année de façon incertaine. Les reventes de maisons ont légèrement baissé comparativement à leur rythme record à la fin de 2009, même avant que les modalités de financement de l’habitation soient resserrées en février. Toutefois, le marché des maisons neuves a continué de progresser. Les ventes de maisons neuves ont atteint leur plus haut niveau en presque un an. C’est ainsi que le stock de maisons invendues a continué de diminuer, même si les promoteurs construisent plus de maisons pour répondre à la demande. Les mises en chantier ont augmenté de 6 % en janvier, notamment en raison de la neuvième augmentation consécutive pour les maisons unifamiliales, dont le nombre a doublé par rapport au creux du printemps de 2009. Les mises en chantier de logements multiples n’ont augmenté que du tiers par rapport au creux du printemps de 2009, car le nombre d’appartements et de maisons en rangée qui n’ont pas trouvé preneur reste élevé.

Commerce de marchandises

Le déficit du compte courant a été ramené à un peu moins de 10 milliards de dollars au quatrième trimestre, les exportations ayant augmenté plus rapidement que les importations. Même si le volume à la fois des exportations et des importations s’est élevé d’environ 2 %, les termes de l’échange ont commencé à favoriser le Canada.

Graphique 1.3

La poussée de la demande d’automobiles a continué de soutenir l’ensemble des exportations (+1,7 %) et des importations (+1,8 %) en décembre et explique les deux tiers de l’augmentation des exportations et plus de la moitié de la croissance des importations. Les exportations d’automobiles ont augmenté de 8,1 % pour atteindre 4,5 milliards de dollars, une hausse de 50 % par rapport au creux de juin (les volumes étaient plus élevés, en hausse de 66 %). Les importations d’automobiles ont augmenté de 6,4 % pour atteindre 5,8 milliards de dollars et le nombre nominal de ces importations a été presque égal à celui des exportations depuis le printemps, le nombre d’exportations ayant dépassé celui des importations.

Pour ce qui est des exportations, les machines et le matériel, ainsi que les produits énergétiques ont également progressé en décembre, et ce sont les biens de consommation, les biens industriels et les produits énergétiques qui ont contribué à l’augmentation des importations.

Il y a eu un déficit commercial global dans les biens pour la première fois depuis 1975 vu que les exportations ont chuté de 25 % et que les importations ont baissé de 16 % en 2009. Bien qu’il y ait eu une baisse dans tous les secteurs, ceux qui ont le plus contribué à la diminution des exportations ont été les produits énergétiques (-37 %) et les biens industriels (-29 %). Les exportations de produits automobiles ont également chuté de 29 %; toutefois, les automobiles n’ont représenté que 14 % de la chute des exportations en 2009, et c’est l’énergie qui a été à la source de près de 40 % de la baisse, et les biens industriels dans une autre proportion de 27 %.

La baisse des importations s’est répartie à peu près également, les produits énergétiques, les produits automobiles, les biens industriels et les machines et le matériel contribuant chacun pour environ un quart de la diminution. Les importations de biens agricoles ont augmenté de 2,9 % et les biens de consommation ont été stables. Le ralentissement du commerce en 2009 explique en grande partie le passage d’un excédent global du compte courant de 8 milliards de dollars en 2008 à un déficit de 41 milliards de dollars en 2009.

Prix

L’indice implicite des prix pour le PIB a augmenté de 1,1 % au quatrième trimestre, sa troisième progression consécutive après une série de baisses pendant la pire période de la récession l’hiver dernier. Les prix du logement ont poursuivi leur reprise et ils ont augmenté de 1,5 %. Les prix à l’exportation ont rebondi après quatre baisses consécutives. Les prix des importations ont poursuivi la régression qu’ils connaissent depuis un an à mesure que le taux de change se renforçait, ce qui s’est reflété dans la baisse des prix des biens de consommation durables et des biens d’investissement.

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,4 % entre décembre et janvier, la troisième hausse semblable depuis quatre mois. C’est ainsi que l’augmentation des prix d’une année à l’autre a atteint 1,9 %, la plus élevée depuis novembre 2008.

Les prix de l’énergie ont continué d’exercer le plus fort effet d’entraînement sur l’IPC. Les prix des biens durables ont cessé de baisser en raison surtout de la hausse des prix des véhicules. En outre, l’augmentation des prix des maisons a continué de faire bondir le coût du logement.

Les prix des produits de base ont fléchi en février, en raison surtout des produits énergétiques. Le prix du pétrole brut s’est situé à environ 80 $ (US) le baril, mais le prix du gaz naturel a reculé à moins de 5 $ le mbtu, à mesure que la saison de chauffage hivernal avançait. Les prix des biens industriels ont continué d’augmenter lentement et, au premier rang, le cuivre.

Marchés financiers

Le marché boursier a rebondi de 4,8 % en février après un recul de 4 % en janvier. Les services financiers et l’exploitation minière ont été en tête de la reprise. Les actions de l’énergie se sont peu renflouées de leurs pertes en janvier, car le prix du gaz naturel a fléchi.

Le dollar canadien s’est beaucoup renforcé en février. Il a atteint près de 97 cents (US) après avoir flotté autour de 95 cents pendant plusieurs mois. L’augmentation a été encore plus marquée comparativement au yen et surtout à l’euro, car la crise budgétaire en Grèce a fait fléchir l’euro à son point le plus bas en 29 mois (et à 14 % en deçà de son sommet d’il y a un an).

Graphique 1.5

Selon les données mensuelles de la Banque du Canada, la demande de crédit par les ménages au cours des trois derniers mois de 2009 a augmenté à peu près au même rythme que dans les trois mois précédents. Toutefois, le crédit aux entreprises s’est rétabli après une baisse au troisième trimestre. La reprise des émissions d’actions et d’obligations a annulé d’autres baisses dans le crédit à court terme, et les émissions d’actions et d’obligations ont continué d’augmenter en janvier et en février.

Économies régionales

Dans les provinces des Prairies, le revenu du travail a progressé pour la première fois de l’année sur une base trimestrielle, soit de 1,0 %. Soutenues par la hausse du revenu, les ventes au détail ont connu leur meilleur trimestre de l’année, ayant affiché une progression de 1,4 % en décembre. Les ventes de produits fabriqués ont également augmenté de 2,6 %, les plus élevées au Canada, après trois baisses trimestrielles consécutives, avec en tête le pétrole.

Le revenu du travail en Colombie-Britannique a également progressé de 1,4 % au quatrième trimestre, après s’être stabilisé au troisième. C’est ainsi que la croissance des ventes au détail a été la plus élevée au Canada au cours du trimestre, malgré une stabilisation à la fin de l’année. Les ventes de produits fabriqués sont restées les plus basses de toutes les régions en raison de la faiblesse persistante dans le secteur de l’exploitation forestière.

Tout comme en Colombie-Britannique, le revenu du travail en Ontario a augmenté de 1,8 % au quatrième trimestre après s’être stabilisé au troisième. Les ventes au détail ont fait de même avec une progression trimestrielle de 1,7 %, malgré un ralentissement à la fin de l’année. Le rythme de la reprise dans la fabrication au troisième trimestre s’est ralenti au quatrième, car la croissance rapide dans l’automobile et les métaux de première transformation n’a pas été soutenue.

La croissance au Québec a été la plus stable au cours de 2009, évitant les fortes baisses ailleurs dans la première moitié de l’année, mais la reprise a été moins rapide dans la deuxième moitié. C’est ainsi que la baisse des mises en chantier d’habitations et des ventes au détail a été la plus faible (les ventes au détail ont fléchi de 1 % au Québec en 2009 comparativement à 2,5 % en Ontario et à 6 % en Colombie-Britannique et dans les Prairies). Le revenu du travail a progressé de 0,9 % au quatrième trimestre, le seul ralentissement au Canada. Les ventes au détail ont également fléchi à 1,5 %, environ la moitié de leur progression au troisième trimestre. Les ventes de produits fabriqués ont affiché la plus forte progression trimestrielle au Canada, l’augmentation des prix du pétrole ayant épongé la stagnation dans l’aérospatiale.

Économies internationales

Aux États-Unis, l’emploi s’est stabilisé en janvier et en février. Les emplois dans les services ont affiché une légère progression pour la troisième fois en quatre mois. Les pertes attribuables aux intempéries dans la construction et les transports ont provoqué un ralentissement dans les industries de biens, mais ces pertes ont été la moitié de celles de l’automne dernier. Dans l’ensemble, il y a eu une augmentation de l’emploi dans 48 % des industries, la progression la plus remarquable depuis mars 2008. Le chômage a été de 9,7 %, en deçà de son sommet de 10,1 % en octobre dernier.

Le secteur de la fabrication a continué de prendre du mieux graduellement. La production a augmenté de 1 % en janvier, en raison surtout d’une progression de 9 % dans les véhicules automobiles et de la reprise après les tempêtes de décembre dans le mid-west. Il y a eu de plus en plus de nouvelles commandes dans l’ensemble, malgré un recul pour les biens d’équipement après deux mois de croissance. Fait à signaler, les stocks ont été stables en janvier, après une baisse constante depuis décembre 2008. La reprise de la demande industrielle s’est manifestée dans l’élargissement constant du déficit commercial, qui a atteint 40,2 milliards de dollars en décembre (il n’avait été que de 26 milliards de dollars en mai). L’augmentation des prix du pétrole a contribué à l’augmentation des prix des importations en janvier.

La consommation en janvier a également repris après les fortes tempêtes de neige en décembre et les ventes au détail ont augmenté de 0,5 %. Le crédit à la consommation a augmenté en janvier pour la première fois en 12 mois. Les ventes d’automobiles ont légèrement fléchi en février, étant donné que de fortes tempêtes de neige se sont produites dans la plus grande partie de la côte est.

Le marché de l’habitation a présenté un tableau varié. Les défauts de paiements hypothécaires ont légèrement baissé au quatrième trimestre, la première fois en près de trois ans. Les mises en chantier ont augmenté de 2,8 %, et sont restées à près de 0,6 million unités (aux taux annuels) pendant sept des huit derniers mois. Toutefois, la plus grande partie de l’augmentation semble liée aux travaux autorisés en décembre mais reportés en raison des intempéries, et les permis ont chuté de 5 %. Les ventes de maisons neuves en janvier ont atteint un creux record, affichant une troisième diminution consécutive après la fin du premier crédit d’impôt pour les nouveaux acheteurs.

La croissance économique dans la zone euro n’a été que de 0,1 % au quatrième trimestre de 2009, ralentie par les maigres investissements des entreprises et les faibles dépenses de consommation dans un contexte de chômage élevé. La production industrielle a fléchi de 1,7 % en décembre étant donné que le ralentissement de la demande de biens intermédiaires et d’équipement a annulé la reprise dans la production d’énergie. La construction a progressé pour la première fois depuis août, et les ventes au détail ont été stables après un fléchissement en novembre. Le commerce avec les principaux partenaires a continué de reculer, à l’exception d’une progression de 2 % des exportations vers la Chine. Le taux de chômage est resté à 9,9 % en janvier et le taux d’inflation annuel s’est établi à 1 %.

Le PIB réel a été stable en Allemagne au quatrième trimestre, après une forte croissance au troisième trimestre en raison des « primes à la casse » payées par l’État. Les exportations ont encore fait bonne figure, mais les dépenses de consommation et les investissements des entreprises ont reculé. La production industrielle a fléchi en décembre, en raison de la baisse des nouvelles commandes. La construction a repris sa tendance à la baisse après une brève pause en novembre, en raison surtout des intempéries. Les consommateurs se sont déplacés à l’approche de la saison des fêtes et le taux de chômage et le taux d’inflation ont été stables à la fin de l’année.

Le PIB réel en France a affiché une progression de 0,6 %, soutenue par les dépenses de consommation et la variation des stocks. La production industrielle n’a pas bougé en décembre, mais il y a eu un grand nombre de nouvelles commandes. La construction a encore fléchi, en raison surtout des intempéries. Les dépenses de consommation ont été appréciables toutefois, malgré l’augmentation du chômage et de l’inflation.

L’économie de la Grande-Bretagne a progressé de 0,1 %, surtout dans la fabrication et les services. La production industrielle a augmenté en décembre, même si les importations ont encore été supérieures aux exportations. Les dépenses de consommation ont reculé dans la nouvelle année, après de fortes ventes en décembre avant l’augmentation de la taxe de vente qui est entrée en vigueur en janvier. Le taux d’inflation une année sur l’autre a augmenté d’un point entier pour atteindre 2,9 % en décembre, la plus forte hausse mensuelle de tous les temps.

Le PIB réel au Japon a crû de 1,1 % au quatrième trimestre, après être resté stable au troisième. Dans l’ensemble, le PIB a chuté de 5 % en 2009. Les dépenses de consommation ont repris au quatrième trimestre, en raison surtout des primes versées pour les automobiles et les appareils ménagers, et les investissements des entreprises ont augmenté pour la première fois depuis le début de 2008. Les exportations ont augmenté en janvier, leur deuxième progression consécutive depuis la fin de 2008, en raison surtout de la demande d’automobiles et de produits électroniques en Asie. La Chine a dépassé les États-Unis au titre de plus grand marché d’exportation du Japon en 2009.

La production industrielle en Chine a ralenti en février, en raison des mesures prises par l’État pour limiter les prêts bancaires et la capacité excédentaire dans certaines industries après que les subventions de l’État et les baisses d’impôt eurent stimulé la demande pour les automobiles et les appareils ménagers. Les exportations et les importations ont toutes augmenté en janvier. Les exportations en Corée du Sud ont connu leur plus forte progression en janvier depuis plus de deux décennies, en raison surtout de la demande de pièces d’automobiles, de semi-conducteurs et de produits électroniques de consommation.

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