Aperçu du recensement – Immigration au Canada : un portrait de la population née à l'étranger, Recensement de 2006

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Contribuant à la diffusion des résultats du Recensement, Tendances sociales canadiennes souligne quelques-unes des tendances sociales clés observées au Recensement de la population de 2006. Nous présentons dans ce numéro une brève adaptation du document Immigration au Canada : un portrait de la population née à l'étranger, Recensement de 2006 (no 97-557 au catalogue).

Immigration : moteur de la croissance démographique
Diversité des lieux de naissance des immigrants
Diversité linguistique de la population immigrante
La plupart des immigrants ont déclaré connaître le français et/ou l'anglais
Proportion plus élevée d'immigrants récents dans les groupes d'âge plus jeunes
Immigrants dans les provinces et les territoires
La majorité des immigrants choisissent la vie urbaine
Les trois plus grands centres urbains attirent 7 nouveaux immigrants sur 10
Nouveaux immigrants en banlieue
La plupart des immigrants possèdent la citoyenneté canadienne
Portrait des principales régions métropolitaines
Halifax : le plus grand bassin de personnes nées à l'étranger des provinces de l'Atlantique
Montréal : la troisième plus grande population née à l'étranger
Ottawa-Gatineau : au cinquième rang quant à la proportion de la population née à l'étranger
Toronto : principale porte d'entrée des immigrants au Canada
Plus de un million de personnes nées à l'étranger dans la ville de Toronto
Hamilton : Environ 1 personne sur 4 est née à l'étranger
Winnipeg : les Philippines, principal pays d'origine des immigrants récents
Edmonton : un plus grand nombre d'immigrants récents en 2006
Calgary : croissance plus rapide de la population née à l'étranger que de la population née au Canada
Vancouver : porte d'entrée des immigrants dans l'Ouest du pays
Ville de Vancouver : choix du plus grand nombre de nouveaux arrivants

Immigration : moteur de la croissance démographique

Selon les nouvelles données du Recensement de 2006, la proportion de la population canadienne née à l'étranger a atteint son niveau le plus élevé en 75 ans. En 2006, le recensement a dénombré au Canada 6 186 950 personnes nées à l'étranger. Ces personnes représentaient près du cinquième (19,8 %) de l'ensemble de la population, la proportion la plus élevée depuis 1931.

Dans l'ensemble, la population du Canada a augmenté de 1,6 million de personnes entre 2001 et 2006, soit un taux de croissance de 5,4 %. Les nouveaux arrivants qui se sont établis au pays entre le 1er janvier 2001 et le 16 mai 2006 sont à l'origine de plus des deux tiers (69,3 %) de la croissance démographique.

Diversité des lieux de naissance des immigrants

Parmi les 1,1 million d'immigrants récents et plus arrivés au Canada entre 2001 et 2006, 58,3 % sont nés dans les pays asiatiques, y compris le Moyen-Orient.

Pas moins de 14 % des immigrants récents arrivés au pays entre 2001 et 2006 venaient de la République populaire de Chine, suivie de l'Inde (11,6 % des nouveaux immigrants), des Philippines (7 %) et du Pakistan (5,2 %), soit le même classement qu'en 2001. À ces quatre pays, se sont ajoutés la Corée du Sud (3,2 % des nouveaux arrivants) et l'Iran (2,5 %).

Les immigrants en provenance de l'Europe ont représenté 16,1 % des immigrants récents, la Roumanie et le Royaume-Uni se classant en tête de liste des pays européens d'origine des nouveaux arrivants. Antérieurement, la plupart des nouveaux arrivants venaient du Royaume-Uni, de l'Italie, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Portugal.

Les immigrants récents en provenance de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud et des Antilles ont représenté 10,8 % de tous les nouveaux arrivants, en légère hausse par rapport aux 8,9 % de 2001. La Colombie et le Mexique étaient les deux pays de naissance les plus fréquemment déclarés par les immigrants récents de cette région. En outre, il y a eu une légère hausse de nouveaux arrivants de l'Afrique — près de 10,6 % comparativement à moins de 10 % dans les années précédentes.

Tableau 1 Les dix principaux pays de naissance des immigrants récents, 1981 à 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 1
Les dix principaux pays de naissance des immigrants récents, 1981 à 2006

Diversité linguistique de la population immigrante

En 2006, les personnes nées à l'étranger ont déclaré près de 150 langues maternelles. (La langue maternelle désigne la première langue apprise à la maison dans l'enfance et encore comprise au moment du recensement.)

Selon les données du Recensement de 2006, 70,2 % des personnes nées à l'étranger avaient une langue maternelle autre que le français ou l'anglais, en hausse par rapport aux 67,5 % de 2001. Le profil linguistique de ces immigrants s'expliquait par les principaux pays d'origine des différentes vagues d'immigration au Canada.

Parmi les personnes nées à l'étranger qui ont déclaré une langue maternelle autre que le français ou l'anglais, la plus grande part, soit 18,6 %, a déclaré l'un des divers dialectes chinois, comme le cantonnais ou le mandarin. Venaient ensuite l'italien (6,6 %), le pendjabi (5,9 %), l'espagnol (5,8 %), l'allemand (5,4 %), le tagalog (4,8 %) et l'arabe (4,7 %).

La plupart des immigrants ont déclaré connaître le français et/ou l'anglais

La majorité (90,7 %) des nouveaux arrivants ont déclaré être en mesure de soutenir une conversation en français et/ou en anglais. Par ailleurs, l'usage du français et/ou de l'anglais par les immigrants s'accroît avec les années passées au pays. En 2006, la majorité (70,2 %) des personnes nées à l'étranger et arrivées au Canada avant 1961 qui avaient une langue maternelle autre que le français ou l'anglais ont déclaré parler le plus souvent une langue officielle à la maison. En revanche, la majorité (74,4 %) des nouveaux arrivants n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue maternelle ont déclaré parler le plus souvent une langue non officielle à la maison.

Proportion plus élevée d'immigrants récents dans les groupes d'âge plus jeunes

Les gens tendent à migrer lorsqu'ils sont jeunes. C'est pourquoi les immigrants arrivés au Canada depuis 2001 étaient surreprésentés dans les groupes d'âge plus jeunes par rapport à la population née au pays.

En 2006, 57,3 % des immigrants récents faisaient partie du groupe d'âge le plus actif soit les 25 à 54 ans, comparativement à seulement 42,3 % de la population née au Canada. Ensemble, les immigrants récents au Canada ont représenté 3,9 % de la population de ce groupe d'âge.

Les enfants âgés de 14 ans ou moins représentaient le cinquième des immigrants récents au Canada et ceux de 15 à 24 ans, 15,1 %. Ces deux proportions sont semblables à celles qu'on trouve dans la population canadienne.

À l'autre bout de l'échelle de l'âge, 3,4 % seulement des immigrants arrivés au Canada entre 2001 et 2006 étaient âgés de 65 ans ou plus, comparativement à 11,5 % des personnes nées au pays.

Immigrants dans les provinces et les territoires

L'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique ont accueilli 85,8 % des nouveaux arrivants établis au Canada entre 2001 et 2006. L'Ontario en a reçu 52,3 %, la Colombie-Britannique, 16 %, et le Québec, 17,5 %.

La région de l'Atlantique a attiré une part légèrement plus élevée d'immigrants récents arrivés au Canada entre 2001 et 2006. Durant cette période, on a estimé à 13 500 le nombre d'immigrants récents établis dans la région de l'Atlantique, soit 1,2 % des 1,1 million d'immigrants arrivés au Canada au cours des cinq dernières années. Lors de la période quinquennale précédente allant de 2001 à 2006, 1 % des nouveaux immigrants se sont établis dans la région de l'Atlantique.

Les États-Unis se sont retrouvés en tête de liste des pays de naissance des nouveaux arrivants en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard. À Terre-Neuve-et-Labrador, c'est plutôt le Royaume-Uni qui se classait au premier rang.

Le Recensement de 2006 a dénombré au Québec 851 600 personnes nées à l'étranger, soit une hausse de 20,5 % par rapport à 2001. Il s'agissait là d'un taux de croissance supérieur à celui de la population née à l'étranger pour l'ensemble du pays (13,6 %) au cours de cette période.

Les personnes nées hors du Canada représentaient 11,5 % de la population totale du Québec en 2006, la proportion la plus forte jamais constatée dans l'histoire de la province. Au Québec, la plupart des personnes nées à l'étranger ont choisi de s'établir dans la RMR de Montréal (86,9 %), suivie de la RMR de Québec (3,1 %), de la partie québécoise d'Ottawa-Gatineau (2,7 %) et de Sherbrooke (1,2 %).

L'Ontario a continué d'être la province de prédilection pour plus de la moitié (52,3 %) des 1,1 million de nouveaux immigrants arrivés au Canada au cours des cinq dernières années. Au total, selon le recensement, l'Ontario comptait 3 398 700 personnes nées à l'étranger, ce qui représentait 28,3 % de la population de la province, la proportion la plus élevée de l'histoire de l'Ontario.

La plupart des Ontariens nés à l'étranger vivaient dans la RMR de Toronto (68,3 %). Des proportions significatives de la population provinciale née à l'étranger figuraient dans la partie ontarienne d'Ottawa-Gatineau (5,3 %), à Hamilton (4,9 %), à Kitchener (3 %), à London (2,6 %) et à Windsor (2,2 %).

L'Alberta et le Manitoba ont accueilli une plus grande part d'immigrants récents au cours des cinq dernières années. Environ 9,3 % des immigrants arrivés au Canada, soit 103 700 personnes, se sont établis en Alberta.

Dans le même ordre d'idées, environ 31 200 nouveaux arrivants se sont établis au Manitoba, soit 2,8 % de tous les immigrants récents. La situation en Saskatchewan est restée relativement inchangée depuis le dernier recensement.

Environ 16 % des 1,1 million d'immigrants récents arrivés au Canada au cours des cinq dernières années, soit 177 800 personnes, se sont établis en Colombie-Britannique. Ils ont représenté 27,5 % de la population de la province, soit une hausse par rapport aux 26,1 % enregistrés en 2001.

Seulement 1 000 nouveaux arrivants, soit 0,1 % de tous les immigrants récents, ont choisi de s'établir dans les territoires. Les Philippines ont été le principal pays d'origine de ces nouveaux immigrants (24,5 %).

Tableau 2 Répartition de la population selon le statut d'immigrant et le lieu de résidence, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 2
Répartition de la population selon le statut d'immigrant et le lieu de résidence, 2006

La majorité des immigrants choisissent la vie urbaine

Contrairement aux immigrants venus il y a longtemps en quête de bonnes terres agricoles, les immigrants d'aujourd'hui sont surtout urbains. En fait, ils sont bien plus enclins à vivre dans une région métropolitaine que ne le sont les personnes nées au Canada.

En 2006, 94,9 % de la population née à l'étranger et 97,2 % des immigrants récents arrivés au pays au cours des cinq dernières années vivaient dans une région métropolitaine de recensement ou dans une agglomération de recensement, c'est-à-dire dans une localité urbaine, comparativement à 77,5 % de la population née au Canada.

En 2006, les trois principales RMR du Canada, à savoir Toronto, Montréal et Vancouver, comptaient 3 891 800 personnes nées à l'étranger, soit 62,9 % de la population canadienne née hors du pays. À titre de comparaison, un peu plus du quart (27,1 %) de la population née au Canada vivait dans ces trois régions urbaines.

Toronto et Vancouver ont surpassé de grandes villes australiennes et américaines en ce qui a trait à la proportion de leur population née à l'étranger. Les villes qui se rapprochaient le plus de Toronto et de Vancouver à cet égard étaient Miami (36,5 % de la population étant née à l'étranger) et Los Angeles (34,7 %).

Graphique 1 Pourcentage des personnes nées à l'étranger dans l'ensemble de la population métropolitaine, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Graphique 1
Pourcentage des personnes nées à l'étranger dans l'ensemble de la population métropolitaine, 2006

Les trois plus grands centres urbains attirent 7 nouveaux immigrants sur 10

Toronto, Montréal et Vancouver ont attiré 68,9 % (765 000) des nouveaux immigrants arrivés entre 2001 et 2006. Environ 28,3 % se sont établis dans les autres régions urbaines, et seulement 2,8 % environ ont opté pour une vie en milieu rural.

La part du nombre total d'immigrants récents au Canada qui revient à Toronto s'élevait à 40,4 %, soit une baisse par rapport aux 43,1 % de 2001; la part de Vancouver a diminué, passant de 17,6 % à 13,7 %; Montréal, qui a grimpé du troisième rang au deuxième, a accueilli 14,9 % des immigrants récents en 2006, comparativement à 11,9 % en 2001.

Selon l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, les raisons qui poussent les nouveaux arrivants à s'établir dans les trois principales RMR du Canada varient. La principale raison évoquée pour s'établir à Toronto, Montréal ou Vancouver était la volonté de se joindre au réseau de soutien social formé par les parents et amis. Les autres raisons se rapportaient aux perspectives d'emploi (Toronto), à la langue (Montréal) et au climat (Vancouver).

La proportion des immigrants récents qui s'établissent à Toronto et à Vancouver ayant diminué au fil des ans, on observe une augmentation de la proportion des nouveaux arrivants qui optent pour d'autres RMR.

En 2006, Calgary se classait au quatrième rang quant à sa part de l'immigration récente. Environ 57 900 nouveaux arrivants, ou 5,2 % des personnes arrivées au Canada ces  derniers cinq ans, se sont établis à Calgary, soit une hausse par rapport aux 3,8 % enregistrés en 2001.

Edmonton (2,9 %), Winnipeg (2,2 %) et London (1,2 %) ont aussi affiché une croissance similaire à cet égard de 2001 à 2006.

À Hamilton, la part de nouveaux arrivants est demeurée inchangée à 1,9 %, tandis que le pourcentage a diminué à Ottawa-Gatineau pour s'établir à 3,2 %.

Nouveaux immigrants en banlieue

L'incidence de l'immigration sur les trois principales RMR a varié dans la mesure où les nouveaux arrivants étaient plus susceptibles de s'établir dans certaines municipalités de ces régions métropolitaines.

À Toronto, la majeure partie de la croissance de la population née à l'étranger s'est produite dans les municipalités entourant la ville. Par exemple, Mississauga a accueilli 16,7 % des nouveaux arrivants de la RMR de Toronto, Brampton en a reçu 9,6 % et Vaughan, 2,5 %.

À Vancouver, 46 % des immigrants récents de la RMR vivaient dans les trois municipalités de Richmond, Burnaby et Surrey. Seulement 28,7 % des nouveaux arrivants vivaient dans la ville centrale de Vancouver.

À Montréal, la majorité des nouveaux arrivants (76,3 %) vivaient dans la ville de Montréal. Mais il y a eu une hausse des nouveaux arrivants dans les municipalités voisines comme Laval, Longueuil, Brossard, Dollard-des-Ormeaux et Côte-Saint-Luc. Ensemble, ces municipalités voisines ont accueilli 15 % des nouveaux arrivants en 2006, comparativement à 11,2 % en 2001.

La plupart des immigrants possèdent la citoyenneté canadienne

Pour obtenir la citoyenneté canadienne, les immigrants doivent satisfaire à plusieurs exigences, dont au moins trois années de résidence au Canada et la connaissance d'une langue officielle. On peut également leur demander de passer un test de connaissances.

En 2006, 85,1 % des personnes admissibles nées à l'étranger étaient des citoyens canadiens, soit une légère hausse par rapport aux 83,9 % enregistrés en 2001.

La propension à détenir la citoyenneté canadienne augmente avec les années passées au Canada. La grande majorité (94,1 %) des personnes arrivées au pays avant 1961 détiennent la citoyenneté canadienne. De même, 89,1 % des personnes arrivées au cours des années 1960 et 1970 ont été naturalisées. On observe une proportion plus faible de citoyens naturalisés (84,1 %) au sein de la population arrivée durant les années 1990.

Depuis 1977, les immigrants qui obtiennent la citoyenneté canadienne ont aussi le droit de conserver leur citoyenneté d'origine. Cependant, en 2006, seulement 2,8 % de la population, soit quelque 863 100 personnes, ont déclaré détenir la citoyenneté canadienne en plus d'une autre citoyenneté.

La plupart (80,2 %) des détenteurs de citoyennetés multiples sont nés à l'étranger, les groupes les plus importants étant formés des détenteurs de la citoyenneté britannique (14,7 %), polonaise (6,6 %) et américaine (5,4 %)

Portrait des principales régions métropolitaines

L'établissement des immigrants révèle que les immigrants décident de vivre dans les grands centres urbains pour tirer parti des communautés immigrantes déjà établies, des possibilités économiques et des liens sociaux. Les immigrants récents contribuent ainsi à l'évolution du portrait des collectivités urbaines.

Halifax : le plus grand bassin de personnes nées à l'étranger des provinces de l'Atlantique

La RMR d'Halifax avait la plus grande population née à l'étranger des provinces de l'Atlantique. Le Recensement de 2006 a permis de dénombrer dans la région métropolitaine de Halifax 27 400 personnes nées à l'étranger, soit 60,7 % des Néo-Écossais nés hors du Canada.

Halifax a reçu 5 100 nouveaux immigrants, soit 0,5 % de tous les nouveaux arrivants au Canada en 2006. Ces personnes représentaient 18,4 % de la population née à l'étranger de cette RMR. Un peu plus de la moitié (51,4 %) des nouveaux arrivants étaient nés en Asie et au Moyen-Orient.

Montréal : la troisième plus grande population née à l'étranger

La RMR de Montréal a pris le troisième rang au Canada pour ce qui est de la plus grande population née à l'étranger, soit 740 400 personnes, ce qui représente 12 % de la population totale du Canada née à l'étranger.

Des 1,1 million d'immigrants arrivés récemment au Canada, 14,9 % ont choisi de s'établir à Montréal. En fait, la part de Montréal dans l'immigration récente au Canada est supérieure à son poids démographique (11,5 %) au sein du Canada.

Environ les deux tiers (64,6 %) des nouveaux immigrants de la RMR de Montréal étaient âgés de 25 à 54 ans, comparativement à 43,3 % des Montréalais nés au Canada. Les nouveaux immigrants représentaient 6,5 % de la population en âge de travailler à Montréal.

Les nouveaux immigrants établis dans la RMR de Montréal proviennent de toutes les régions du monde, en particulier des pays francophones. L'Asie (incluant le Moyen-Orient) a été la première région source de l'immigration récente à Montréal, puisque 31 % des nouveaux immigrants vivant à Montréal étaient originaires de cette région du monde.

La RMR de Montréal était le lieu de résidence de 60 % de tous les nouveaux immigrants au Canada ayant le français comme unique langue maternelle. D'ailleurs, 6 des 10 pays de naissance en tête de liste pour les nouveaux immigrants à Montréal sont des pays où le français est parlé : l'Algérie (8,7 %), le Maroc (7,6 %), la Roumanie (7,2 %), la France (6,3 %), l'Haïti (5,2 %) et le Liban (3,2 %).

Montréal a accueilli plus d'immigrants récents nés en Afrique que les autres RMR, c'est-à-dire 37 % contre 22,1 % à Toronto et 4,1 % à Vancouver. Les immigrants africains ont représenté 26 % des nouveaux immigrants à Montréal, soit la deuxième région source en importance de l'immigration récente à Montréal.

Les immigrants européens sont toujours présents à Montréal, représentant 22,5 % de tous les immigrants récents de Montréal en 2006. La France est demeurée un des pays de naissance en tête de liste, avec plus de 10 400 nouveaux venus, cependant, les immigrants récents proviennent de plus en plus des pays de l'Europe de l'Est, comme la Roumanie (12 000) et la Bulgarie (2 900).

En 2006, 1 nouvel immigrant sur 5 est né en Amérique, la plupart provenant d'Haïti, de la Colombie, du Mexique et des États-Unis.

En 2006, 76,3 % des immigrants récents de la RMR de Montréal, soit 126 200 personnes, résidaient dans la ville de Montréal.

Même si 75,2 % des immigrants récents n'avaient ni le français ni l'anglais comme langue maternelle, 94,4 % ont déclaré être en mesure de soutenir une conversation en français ou en anglais.

Ottawa-Gatineau : au cinquième rang quant à la proportion de la population née à l'étranger

Selon le Recensement de 2006, la région métropolitaine de recensement (RMR) d'Ottawa-Gatineau comptait 202 700 personnes nées à l'étranger, une hausse par rapport aux 185 100 personnes dénombrées en 2001 et un taux de croissance de 9,5 %.

Depuis 2001, 35 100 immigrants récents représentant 3,1 % de la population totale de la RMR sont arrivés à Ottawa-Gatineau. La partie québécoise (Gatineau) de la RMR en a accueilli 15,2 % au cours des cinq dernières années (soit 5 300 personnes). Quant à la partie ontarienne (Ottawa ) de la RMR, sa part des nouveaux arrivants est passée de 90,1 % en 2001 à 84,8 % en 2006.

En 2006, Ottawa-Gatineau se classait au cinquième rang quant à la proportion de la population née à l'étranger (3,3 %) et de nouveaux immigrants (3,2 %). La République populaire de Chine (12,7 %), l'Inde (4,6 %) et les États-Unis (4,3 %) étaient les trois pays de naissance en tête de liste pour les nouveaux immigrants installés à Ottawa-Gatineau.

Toronto : principale porte d'entrée des immigrants au Canada

La région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto continue de s'imposer comme la principale porte d'entrée des immigrants au Canada. En 2006, le recensement y a dénombré 2 320 200 personnes nées à l'étranger, soit le bassin le plus important de toutes les régions métropolitaines du pays.

Les personnes nées à l'étranger représentaient 45,7 % de la population totale de 5 072 100 habitants de cette RMR, soit une hausse par rapport aux 43,7 % enregistrés en 2001. Entre 2001 et 2006, la population née à l'étranger a crû de 14,1 %, comparativement à 4,6 % pour la population née au Canada.

Plus de personnes nées à l'étranger se sont établies dans la RMR de Toronto entre 2001 et 2006 que dans toute autre région métropolitaine du pays. Environ 447 900, ou 40,4 %, ont élu domicile à Toronto. Ces nouveaux immigrants formaient 8,8 % de la population totale de Toronto en 2006.

Les deux principaux pays d'origine des immigrants récents établis à Toronto sont situés en Asie. En 2006, l'Inde a ravi à la République populaire de Chine le premier rang à ce chapitre.

La nouvelle immigration a eu une incidence considérable sur la main-d'œuvre de la région métropolitaine. Un peu plus de la moitié (56,6 %) des nouveaux immigrants étaient dans le groupe d'âge le plus actif des 25 à 54 ans. Ils représentaient 10,8 % de ce groupe d'âge.

Les immigrants récents ont représenté 10,5 % des enfants d'âge scolaire de 5 à 16 ans, et 54,9 % d'entre eux employaient le plus souvent une langue non officielle à la maison.

En 2006, la ville de Toronto comptait la population la plus importante de personnes nées à l'étranger. Cependant, la majeure partie de la croissance de la population née à l'étranger s'est produite dans les municipalités voisines.

Ainsi, à Brampton, la population née à l'étranger a augmenté de 59,5 % entre 2001 et 2006 et celle de Markham, de 34,1 %. Ajax, Aurora et Vaughan ont également affiché des hausses de la population née hors du Canada de plus de 40 %.

Plus de un million de personnes nées à l'étranger dans la ville de Toronto

En 2006, on estime à 267 900 le nombre d'immigrants récents qui se sont établis dans la ville de Toronto, ce qui représente environ 21,6 % de l'ensemble de ses résidents nés à l'étranger.

Plus des deux tiers (68,5 %) des nouveaux arrivants dans la ville de Toronto étaient nés en Asie, les cinq principaux pays d'origine de cette immigration étant la République populaire de Chine, l'Inde, les Philippines, le Pakistan et le Sri Lanka.

Dans le cas de 17,3 % des nouveaux arrivants, le chinois, y compris ses différents dialectes comme le mandarin et le cantonnais, est la langue la plus souvent parlée à la maison, tandis que l'ourdou est la langue la plus souvent parlée à la maison pour 4,8 % des nouveaux arrivants.

Parmi les nouveaux arrivants dans la ville de Toronto, 1 sur 10 a déclaré ne connaître ni le français ni l'anglais.

En 2006, 56,5 % de la population de Markham était née à l'étranger. Au total, 18 900 immigrants ont élu domicile à Markham, ce qui représentait 7,2 % de sa population en 2006. La grande majorité (84,3 %) des nouveaux arrivants étaient nés en Asie et au Moyen-Orient. Pas moins de 8 % des enfants d'âge scolaire de 5 à 16 ans dans Markham étaient des immigrants récents au Canada. Environ le quart d'entre eux ont déclaré parler le chinois le plus souvent à la maison.

À Mississauga, la proportion de la population née à l'étranger s'est accrue, passant de 46,8 % en 2001 à 51,6 % en 2006. L'Inde, le Pakistan, les Philippines, la République populaire de Chine et la Corée du Sud ont pris les cinq premiers rangs des pays de naissance des immigrants récents. La nature de cette migration transparaît dans la diversité des communautés de Mississauga.

Au total, 42 900 immigrants récents arrivés au Canada entre 2001 et 2006 ont choisi de vivre à Brampton, soit 9,6 % de tous les nouveaux arrivants de la région métropolitaine de Toronto. Les deux tiers des immigrants récents dans cette ville étaient originaires de trois pays seulement : l'Inde, le Pakistan et les Philippines. La Jamaïque et le Nigéria figuraient également parmi les pays de naissance en tête de liste pour les nouveaux arrivants à Brampton. Environ 3 sur 10 disaient parler le pendjabi le plus souvent à la maison. L'importance du pendjabi tient au nombre élevé d'immigrants récents originaires de l'Inde et du Pakistan qui se sont établis à Brampton.

Hamilton : Environ 1 personne sur 4 est née à l'étranger

En 2006, la RMR d'Hamilton prenait le troisième rang au Canada, derrière celles de Toronto et de Vancouver, pour ce qui est de la proportion de sa population née à l'étranger (24,4 %). Il s'agit là d'un pourcentage supérieur à celui observé en 2001 (23,6 %).

Entre 2001 et 2006, la population de Hamilton née à l'étranger a augmenté de 7,7 %, alors que la population totale de la RMR a crû de 4,3 %.

La part de l'immigration récente au Canada qui a opté pour Hamilton n'a pas varié depuis 2001. Elle est demeurée à 1,9 %. Hamilton a accueilli 20 800 immigrants arrivés au Canada entre 2001 et 2006. La moitié de ceux-ci étaient nés en Asie ou au Moyen-Orient, et 23 %, en Europe.

Winnipeg : les Philippines, principal pays d'origine des immigrants récents

La population de la RMR de Winnipeg née à l'étranger a augmenté de 10,5 % entre 2001 et 2006. En 2006, le nombre de personnes nées à l'étranger s'élevait à 121 300, ou 17,7 % de la population totale de la RMR.

À Winnipeg, 1 résident sur 5 né à l'étranger était un immigrant récent, provenant dans une large mesure d'Asie ou du Moyen-Orient. Les Philippines ont pris la tête du classement des pays de naissance, près de 3 nouveaux arrivants sur 10 y étant nés. L'Inde et la République populaire de Chine figuraient aussi en tête de liste des pays de naissance des immigrants récents qui se sont établis à Winnipeg.

Edmonton : un plus grand nombre d'immigrants récents en 2006

La population d'Edmonton née à l'étranger a augmenté de 14,9 % entre 2001 et 2006, soit un taux de croissance supérieur à celui de la population totale de la RMR (10,6 %) et à celui de la population née à l'étranger à l'échelle du pays (13,6 %).

Au total, 31 900 nouveaux arrivants ont été dénombrés lors du Recensement de 2006, la majorité (92,6 %) habitant la ville d'Edmonton. Près des deux tiers (62,1 %) des nouveaux arrivants étaient natifs de l'Asie et du Moyen-Orient. Les Philippines (13,4 % des nouveaux arrivants), l'Inde (13 %) et la République populaire de Chine (12,2 %) se sont imposées comme les principaux pays de naissance des immigrants récents.

Calgary : croissance plus rapide de la population née à l'étranger que de la population née au Canada

La RMR de Calgary a affiché une forte croissance démographique au cours des dernières années et, en 2006, on estimait à 252 800 le nombre de résidents de la RMR nés à l'étranger. La population de la RMR de Calgary née à l'étranger a augmenté de 28 % entre 2001 et 2006, ce qui en faisait l'un des taux de croissance les plus élevés au pays.

Environ 57 900 immigrants récents se sont établis à Calgary, et ces nouveaux arrivants formaient, en 2006, 5,4 % de l'ensemble de la population de la ville. Ils ont eu une incidence notable sur la main-d'œuvre locale, intervenant pour près des deux tiers de la croissance du groupe d'âge le plus actif des 25 à 54 ans. De plus, les immigrants récents représentaient 7,2 % de l'ensemble des enfants d'âge scolaire dans la RMR.

Les immigrants récents qui se sont établis à Calgary venaient de toutes les régions du monde, mais les trois principaux pays de naissance de ceux-ci étaient la République populaire de Chine, l'Inde et les Philippines. Les deux tiers environ (63,5 %) des nouveaux arrivants de Calgary parlaient surtout une langue non officielle à la maison.

Vancouver : porte d'entrée des immigrants dans l'Ouest du pays

Dans la RMR de Vancouver, la population née à l'étranger a augmenté, entre 2001 et 2006, cinq fois plus vite que la population née au Canada, c'est-à-dire de 12,6 % contre 2,3 % respectivement.

Le recensement a dénombré 831 300 personnes nées à l'étranger dans la RMR de Vancouver, soit environ 92 700 de plus qu'en 2001. Elles représentaient 39,6 % de la population totale de la RMR.

Le nombre d'immigrants récents qui se sont établis dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Vancouver a diminué au cours des deux derniers recensements, contrairement aux RMR de Toronto et de Montréal qui ont toutes deux affiché des hausses à ce chapitre. Le ralentissement du mouvement d'immigration en provenance de la zone administrative spéciale de Hong Kong en a constitué le principal facteur. La zone administrative spéciale de Hong Kong a été la région d'origine de bon nombre de nouveaux arrivants à la fin des années 1980 et au début des années 1990.

La plupart des 151 700 immigrants arrivés dans la RMR de Vancouver au cours des cinq dernières années étaient nés en Asie et au Moyen-Orient, plus du quart des nouveaux arrivants (26,2 %) venaient de la République populaire de Chine, 12,4 %, de l'Inde, 10,9 %, des Philippines, 7,7 %, de la Corée du Sud et 4,6 %, de Taïwan.

On a retrouvé une proportion élevée de nouveaux arrivants (57,2 %) dans le groupe d'âge le plus actif des 25 à 54 ans. En fait, ils représentaient 8,9 % de l'effectif de ce groupe d'âge. En outre, environ 27 600 enfants âgés de 5 à 16 ans étaient nouvellement arrivés et représentaient 9,3 % de la population d'âge scolaire de la RMR de Vancouver.

Ville de Vancouver : choix du plus grand nombre de nouveaux arrivants

Étant la ville la plus importante de la RMR de Vancouver, Vancouver comptait le plus grand bassin de personnes nées à l'étranger, qu'il s'agisse de résidents de longue date ou de nouveaux arrivants, de toutes les municipalités de la région métropolitaine.

Les 260 800 personnes nées à l'étranger représentaient 45,6 % de la population totale de la ville et 7,6 % d'entre elles étaient nouvellement arrivées au Canada.

Entre 2001 et 2006, la population de la ville de Vancouver née à l'étranger a augmenté de 5,3 %. Les personnes nées en République populaire de Chine ont constitué 36,1 % des nouveaux arrivants de la ville de Vancouver. Les autres principaux pays de naissance étaient les Philippines (12,2 %), l'Inde (4,8 %), Taïwan (4,2 %) et la Corée du Sud (4 %).

Dans la municipalité de Richmond, les personnes nées à l'étranger étaient plus nombreuses que les personnes nées au Canada. Elles représentaient 57,4 % des résidents. En fait, parmi toutes les municipalités canadiennes, Richmond est celle qui comptait la plus forte proportion de personnes nées à l'étranger.

Environ 1 résident de Richmond sur 10 (10,8 %) était un nouvel arrivant qui s'était établi au Canada au cours des cinq dernières années. Pas moins de la moitié de ces 18 800 immigrants récents étaient nés en République populaire de Chine. Parmi les autres pays de naissance importants à ce titre, mentionnons les Philippines (14,2 %), Taïwan (7,4 %), la zone administrative spéciale de Hong Kong (4,7 %) et l'Inde (4,3 %). Les dialectes chinois, comme le mandarin et le cantonnais, étaient les langues les plus souvent parlées à la maison par la plus grande partie des immigrants récents de cette municipalité.

À Burnaby, les tendances de l'immigration ont été semblables à celles observées à Richmond, la ville voisine. Le Recensement de 2006 a permis de dénombrer à Burnaby 102 000 personnes nées à l'étranger, représentant 50,8 % de sa population.

Environ un résident de Burnaby sur 10 (10,8 %) était un nouvel arrivant qui s'était installé au Canada entre 2001 et 2006. Collectivement, 64,4 % de tous les nouveaux arrivants à Burnaby provenaient de la République populaire de Chine, de la Corée du Sud, des Philippines, de Taïwan et de l'Inde.

À Surrey, 38,3 % des 392 500 résidents de la municipalité étaient nés à l'étranger. Bien que Surrey affiche la proportion de personnes nées à l'étranger la plus faible des quatre principales municipalités de la RMR de Vancouver, cette municipalité a enregistré, entre 2001 et 2006, le taux de croissance le plus élevé de la population née à l'étranger, soit 30,9 %.

Dans l'ensemble, les nouveaux immigrants ont représenté 7,4 % de l'ensemble de la population de Surrey. L'Inde a pris la tête du classement des pays de naissance, 41,9 % des nouveaux immigrants étant nés dans ce pays. Parmi les autres pays de naissance figuraient les Philippines, la Corée du Sud, la République populaire de Chine, le Pakistan et les îles Fidji avec 33,9 % des immigrants récents.