Produit intérieur brut par industrie, janvier 2025
Diffusion : 2025-03-28
Janvier 2025
0,4 % 
(variation mensuelle)
En janvier, le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,4 %, après avoir progressé de 0,3 % en décembre. Tant les industries productrices de biens que les industries productrices de services ont enregistré des hausses, et 13 des 20 secteurs ont affiché une croissance en janvier.
Graphique 1
Le produit intérieur brut réel est en hausse en janvier
Les industries productrices de biens ont contribué le plus à l'augmentation; elles ont affiché une hausse de 1,1 % en janvier — la plus forte depuis octobre 2021 —, sous l'effet des augmentations enregistrées dans tous les secteurs d'activité de l'agrégat en janvier 2025. Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz et celui de la fabrication ont contribué le plus à la croissance. Les industries productrices de services (+0,1 %) ont affiché une légère hausse.
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz alimente la croissance
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz a augmenté de 1,8 % en janvier, sous l'effet d'une hausse dans les trois sous-secteurs au cours du mois. Il s'agit d'un deuxième mois consécutif de croissance pour le secteur.
Graphique 2
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz augmente en janvier
Le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz a contribué le plus à la croissance, en hausse de 2,6 % en janvier. L'extraction de sables bitumineux a progressé de 3,6 %, en raison surtout de la production accrue de pétrole brut synthétique en Alberta; il s'agit de la quatrième hausse en six mois pour cette industrie. Par ailleurs, l'extraction de pétrole et de gaz (à l'exception des sables bitumineux) (+1,5 %) a aussi augmenté en janvier, l'extraction de gaz naturel ayant crû parallèlement à une hausse des exportations, des livraisons intérieures et des stocks de gaz naturel. L'augmentation de l'extraction de pétrole brut a également contribué à la croissance enregistrée dans la classe.
Le sous-secteur des activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière (+1,0 %) s'est classé au deuxième rang des sous-secteurs ayant contribué le plus à la croissance affichée par le secteur en janvier. La hausse de l'activité en janvier a contrebalancé en partie les baisses observées au cours des deux mois précédents et a été stimulée en majeure partie par une augmentation des activités de soutien à l'exploitation minière. Parallèlement, les activités de soutien à l'extraction pétrolière et gazière ont augmenté, la hausse des activités de forage ayant été contrebalancée en grande partie par la baisse des services de montage.
Le sous-secteur de l'extraction minière et l'exploitation en carrière (sauf l'extraction de pétrole et de gaz) a enregistré une légère augmentation de 0,1 % en janvier, les augmentations de l'extraction de charbon (+4,4 %) et de l'extraction de minerais non métalliques (+1,6 %) ayant été contrebalancées en grande partie par les baisses généralisées observées dans l'extraction de minerais métalliques (-1,2 %).
Le secteur de la fabrication se redresse, propulsé par la fabrication de biens durables
Le secteur de la fabrication a augmenté de 0,8 % en janvier, après avoir reculé pendant deux mois consécutifs. L'agrégat de la fabrication de biens durables (+2,0 %) s'est redressé à la suite de la baisse enregistrée au cours du mois précédent et 8 des 10 sous-secteurs ont affiché une croissance en janvier.
La croissance est principalement attribuable à la première transformation des métaux (+4,8 %), affichant sa plus forte hausse depuis août 2020, sous l'effet en grande partie de l'augmentation de 12,2 % enregistrée dans l'industrie de la sidérurgie en janvier. Le sous-secteur de la fabrication de matériel de transport (+2,2 %) a aussi grandement contribué à la croissance observée en janvier, en raison d'une hausse généralisée survenue dans l'ensemble des industries. La fabrication de véhicules automobiles (+4,5 %) a contribué le plus à l'augmentation enregistrée dans le sous-secteur, en partie en raison de la reprise de la production dans des usines de montages de véhicules automobiles après une fermeture plus longue que d'habitude en décembre et d'une hausse de la production de certains véhicules électriques.
Le secteur des services publics affiche une hausse pour un deuxième mois consécutif
Le secteur des services publics a figuré parmi les secteurs ayant contribué le plus à la croissance pour un deuxième mois d'affilée; il a augmenté de 2,7 % en janvier, après avoir progressé de 5,0 % en décembre.
Toutes les industries du secteur ont affiché une hausse pour un deuxième mois consécutif en janvier. La production, le transport et la distribution d'électricité a affiché la croissance la plus marquée au cours des deux mois et a progressé de 2,8 % en janvier. La production d'hydroélectricité a contribué le plus à la croissance dans le groupe en janvier, les conditions de sécheresse dans certaines parties du pays ayant continué de s'atténuer. En outre, un mois de janvier plus froid que d'habitude a contribué à l'augmentation de la demande pour le chauffage au cours du mois. La distribution de gaz naturel a progressé de 3,2 %, en raison de la hausse des livraisons aux clients industriels, commerciaux et résidentiels.
La construction augmente pour une sixième fois en sept mois
Graphique 3
La construction est en hausse pour une sixième fois en sept mois en janvier
La construction a augmenté de 0,7 % en janvier, sous l'effet des hausses enregistrées dans la plupart des types d'activités de construction.
La construction résidentielle (+1,4 %) a contribué le plus à l'augmentation affichée en janvier; elle a affiché une cinquième hausse en six mois, ce qui a porté l'activité à son plus haut niveau depuis novembre 2023. La hausse enregistrée en janvier 2025 est principalement attribuable à l'augmentation de la construction de logements multifamiliaux en Ontario et à la hausse des modifications et améliorations domiciliaires.
La construction (réparations) a progressé de 1,2 % en janvier, tandis que la construction non résidentielle (+1,2 %) a affiché une sixième hausse consécutive, sous l'effet de l'augmentation de la construction de bâtiments publics et de la construction de bâtiments à usage industriel en janvier.
Le commerce de détail recule après avoir fortement augmenté en décembre
Le commerce de détail a atténué le plus la croissance en janvier, après y avoir contribué le plus en décembre. Il a fléchi de 0,9 % en janvier, sous l'effet d'une baisse dans 6 des 12 sous-secteurs.
Les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles (-3,2 %), qui ont figuré parmi les sous-secteurs ayant contribué le plus à la croissance enregistrée en décembre, ont contribué le plus à la baisse observée dans le secteur en janvier. Il s'agissait du premier recul en quatre mois pour le sous-secteur, sous l'effet de la baisse de l'activité chez les concessionnaires d'automobiles neuves et chez les détaillants de pièces, de pneus et d'accessoires pour véhicules automobiles.
Les détaillants d'alimentation ont affiché une baisse de 2,6 % en janvier, en raison du recul de l'activité dans les supermarchés et les autres épiceries (sauf les dépanneurs) et les magasins de bière, de vin et de spiritueux. Les magasins d'articles de sport, d'articles de passe-temps, d'articles de musique et de livres (-9,6 %) ont également contribué à la diminution et ont contrebalancé partiellement l'augmentation enregistrée au cours du mois précédent. Les hausses affichées par les détaillants de produits de santé et de soins personnels (+1,3 %) et les marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage (+1,6 %) ont atténué la baisse observée dans le secteur en janvier.
Le commerce de gros se redresse après avoir diminué pendant deux mois consécutifs
Le commerce de gros a progressé de 0,7 % en janvier, sous l'effet d'une hausse dans la plupart des sous-secteurs. Les grossistes-marchands de véhicules automobiles, et de pièces et d'accessoires de véhicules automobiles (+4,5 %) ont contribué le plus à la croissance enregistrée dans le secteur et ont atteint leur plus haut niveau depuis février 2020, principalement en raison d'une hausse de l'activité dans l'industrie des véhicules automobiles et de pièces et d'accessoires neufs, laquelle a coïncidé avec une forte hausse des exportations de voitures automobiles et de camions légers.
Les grossistes-distributeurs de matériaux et fournitures de construction (+1,8 %) ont également contribué à la croissance enregistrée en janvier, en grande partie en raison du redressement de l'activité du groupe des grossistes-marchands de bois d'œuvre, de menuiseries préfabriquées, d'articles de quincaillerie et d'autres fournitures de construction.
Estimation anticipée du produit intérieur brut réel par industrie pour février 2025
Les renseignements anticipés indiquent que le PIB réel par industrie était essentiellement inchangé en février. Les hausses observées dans le secteur de la fabrication et dans le secteur de la finance et des assurances ont été contrebalancées par les baisses enregistrées dans le secteur des services immobiliers et des services de location et de location à bail, dans le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz et dans le secteur du commerce de détail. En raison de sa nature provisoire, cette estimation sera révisée le 30 avril 2025, au moment où les données officielles du PIB réel par industrie seront diffusées pour le mois de février.
Graphique 4
Contribution des principaux secteurs d'activité à la variation en pourcentage du produit intérieur brut en janvier
Regard sur le Canada et les États-Unis
Présence du Canada sur le marché américain : Regard sur le sous-secteur de la première transformation des métaux
Les exportations totales ont représenté 24,1 % du produit intérieur brut (PIB) canadien et environ 4 millions d'emplois en 2023, année la plus récente pour laquelle des données sur la valeur ajoutée des exportations sont disponibles. Les États-Unis ont continué de dominer le marché des exportations canadiennes : les exportations vers ce pays ont représenté 16,8 % du PIB canadien et plus de 2,6 millions d'emplois au Canada en 2023.
L'effet du commerce international sur l'économie canadienne peut être analysé à l'aide de la base de données sur la valeur ajoutée des exportations, qui fournit des données sur les effets directs et indirects des exportations sur le PIB et les emplois par industrie. Comme le décrit le document « Cadre de mesure des exportations à valeur ajoutée », les effets directs désignent les emplois ou le PIB générés au sein même de l'industrie exportatrice, tandis que les effets indirects concernent les emplois ou le PIB créés par la demande pour les produits de cette industrie par d'autres industries exportatrices. La production d'une industrie attribuée à la demande étrangère désigne les emplois et le PIB générés par les effets directs et indirects.
Par exemple, dans la sidérurgie, les emplois directs liés aux exportations sont ceux nécessaires à la production des exportations de l'industrie. Les emplois indirects, quant à eux, sont les emplois dans la sidérurgie qui sont nécessaires à l'approvisionnement des exportations d'autres industries, comme la fabrication de pièces automobiles et l'industrie aérospatiale.
La base de données sur la valeur ajoutée des exportations couvre la période de 2007 à 2023 et est dérivée des tableaux des ressources et des emplois. En raison de leur exhaustivité et de la disponibilité des sources de données, ces tableaux sont publiés avec un décalage de deux ans.
Le secteur de la fabrication est demeuré l'un des secteurs les plus exposés au marché américain en 2023 : 42 % de sa production dépendait de la demande américaine cette année-là. Le sous-secteur de la première transformation des métaux figurait parmi les sous-secteurs de la fabrication qui dépendaient le plus des exportations vers les États-Unis : 45 % de sa production était attribuée aux exportations directes vers les États-Unis et 61 % de sa production (voir l'infographie 1) était attribuée à la demande totale provenant des États-Unis. Au sein de ce sous-secteur, l'industrie de production et de transformation d'alumine et d'aluminium était celle qui dépendait le plus des exportations vers les États-Unis : 68 % de sa production était attribuée aux exportations directes vers les États-Unis et 80 % (voir l'infographie 2) de sa production était attribuée à la demande totale provenant des États-Unis.
L'industrie de la fabrication de produits en acier à partir d'acier acheté et l'industrie de la sidérurgie étaient également fortement dépendantes des exportations vers les États-Unis : respectivement 69 % et 66 % de leur production était attribuée à la demande américaine.
Pour consulter les plus récentes données et analyses relatives aux secteurs touchés par la relation socioéconomique entre le Canada et les États-Unis, veuillez consulter la page Web Regard sur le Canada et les États-Unis.
Infographie 1
Dépendance des sous-secteurs de la fabrication aux exportations vers les États-Unis (parts de la valeur ajoutée par sous-secteur attribuée aux exportations directes et indirectes vers les États-Unis), 2023
Infographie 2
Dépendance aux exportations vers les États-Unis : Regard sur le sous-secteur de la première transformation des métaux (parts de la valeur ajoutée par industrie attribuée aux exportations directes et indirectes vers les États-Unis), 2023
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Objectifs liés au développement durable
Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 années suivantes. Ce plan est fondé sur 17 objectifs précis liés au développement durable.
Le communiqué sur le produit intérieur brut par industrie est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer l'objectif suivant :
Note aux lecteurs
Les données mensuelles sur le produit intérieur brut (PIB) par industrie aux prix de base sont des estimations selon des indices de volume en chaîne dont l'année de référence est 2017. Cela signifie que les données pour chaque industrie et chaque agrégat sont obtenues à partir d'un indice enchaîné de volume multiplié par la valeur ajoutée de l'industrie en 2017. Les données mensuelles sont ajustées aux indices de volume Fisher du PIB enchaînés annuellement, lesquels sont obtenus à partir des tableaux des ressources et des emplois (TRE) en prix constants jusqu'à l'année des TRE la plus récente (2021).
Pour la période commençant en janvier 2022, les données ont été dérivées en enchaînant un indice de volume Laspeyres à pondération fixe à la période précédente. La pondération fixe est constituée des prix des industries de 2021.
Statistique Canada produit également des estimations du PIB fondées sur les dépenses aux prix du marché, qui sont enchaînées trimestriellement sur la base d'un indice de volume Fisher. En raison de différences conceptuelles et statistiques, les estimations de la variation en pourcentage du PIB par industrie et du PIB par dépense peuvent diverger légèrement.
Toutes les données qui figurent dans le présent communiqué sont désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, consultez la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.
Une estimation anticipée de la production industrielle pour février 2025 peut être obtenue sur demande.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le PIB, veuillez regarder la vidéo intitulée « Qu'est-ce que le produit intérieur brut (PIB)? ».
Révisions
Chaque mois, les plus récentes données administratives et données d'enquête de différentes industries de l'économie sont intégrées, ce qui donne lieu à des révisions statistiques. Des données administratives mises à jour et révisées (y compris des statistiques fiscales), de nouveaux renseignements fournis par les répondants aux enquêtes sur l'industrie ainsi que des changements standards apportés aux calculs de désaisonnalisation sont pris en compte au moment de chaque diffusion.
Dans le présent communiqué sur le PIB mensuel par industrie, les données ont été révisées rétroactivement jusqu'en janvier 2024.
Afin de répondre à des objectifs adverses d'actualité et d'exactitude, Statistique Canada met régulièrement à jour (révise) ses estimations du PIB. Pour obtenir plus de renseignements sur les cycles de révision du PIB du Canada, veuillez consulter l'article intitulé « Révision du PIB du Canada », lequel fait partie de la collection Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X).
Tableau de données en temps réel
Le tableau de données en temps réel 36-10-0491-01 sera mis à jour le 7 avril.
Prochaine diffusion
Les données du mois de février 2025 sur le PIB par industrie, de même qu'une estimation anticipée pour le mois de référence de mars 2025, seront diffusées le 30 avril.
Produits
Il est possible de consulter le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (13-606-G).
Il est également possible de consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (13-607-X).
Le portail Statistiques des comptes économiques, qui est accessible sous l'onglet Sujets du site Web de Statistique Canada, fournit un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.
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