Résultats socioéconomiques des immigrants admis au Canada durant leur enfance, 2023
Diffusion : 2025-03-14
Environ 2 millions d'enfants âgés de 14 ans ou moins ont immigré au Canada au cours de la période allant de 1980 à 2023, ce qui représente environ 20 % des personnes admises au Canada pendant cette période. Les résultats socioéconomiques obtenus par ces enfants à long terme, comme le niveau de scolarité et les salaires, sont d'importants facteurs qui permettent de comprendre leur intégration à la société canadienne et leur contribution à l'économie et à la société du Canada au fil du temps.
La présente diffusion révèle que, en 2022, les enfants immigrants admis au Canada à un plus jeune âge et ceux admis comme personnes à charge d'immigrants économiques étaient plus susceptibles de poursuivre des études postsecondaires et avaient un revenu médian plus élevé une fois qu'ils étaient devenus de jeunes adultes. Ces constatations sont fondées sur les données du module de données sur les enfants de la Base de données longitudinales sur l'immigration (BDIM). Ce module établit un lien entre les immigrants admis au Canada pendant leur enfance et les renseignements socioéconomiques de leurs parents avant et après l'immigration et fournit des données sur les déclarations de revenus de ces enfants à l'âge de 18 à 30 ans. Ces données consolidées permettent d'analyser leur participation aux études postsecondaires et leurs résultats sur le marché du travail en tant que jeunes adultes.
La BDIM est le fruit d'une collaboration entre Statistique Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et les provinces.
Les enfants immigrants admis au Canada à un jeune âge et ceux admis en vertu de la catégorie économique ont affiché une plus grande participation aux études postsecondaires
En 2022, les immigrants admis pendant leur enfance étaient plus susceptibles de poursuivre des études postsecondaires que les Canadiens. En particulier, plus les enfants étaient jeunes lorsqu'ils ont immigré au Canada, plus ils étaient susceptibles de poursuivre des études postsecondaires. Parmi les immigrants âgés de 20 ans en 2022, 75,5 % de ceux qui étaient âgés de moins de 5 ans au moment de leur admission avaient poursuivi des études postsecondaires, soit un taux plus élevé que celui des personnes admises à l'âge de 5 à 9 ans (69,7 %) et de 10 à 14 ans (60,2 %). À titre de comparaison, 59,6 % des Canadiens (tous les déclarants, ce qui comprend les immigrants et les non-immigrants) âgés de 20 ans en 2022 ont poursuivi des études postsecondaires.
Le fait d'avoir un jeune âge au moment de l'admission était associé à un taux de participation aux études postsecondaires plus élevé dans les quatre grandes catégories d'admission. Les enfants admis comme personnes à charge d'immigrants économiques (73,1 %) affichaient le taux de participation le plus élevé, tandis que les réfugiés (50,2 %) affichaient le taux le plus faible.
Les enfants immigrants avaient un salaire médian plus élevé une fois qu'ils étaient devenus de jeunes adultes, en particulier ceux admis à un jeune âge et ceux admis comme personnes à charge d'immigrants économiques
Les immigrants admis au Canada pendant leur enfance étaient aussi plus susceptibles d'obtenir de meilleurs résultats économiques à long terme. Même si leurs salaires médians étaient inférieurs aux salaires médians canadiens jusqu'à l'âge de 23 ans, lorsqu'ils étaient âgés de 24 à 30 ans, ils avaient un salaire médian plus élevé que les autres Canadiens du même âge. Par exemple, à l'âge de 30 ans, le salaire médian des immigrants admis pendant leur enfance s'est chiffré à 58 300 $, ce qui est supérieur de 19,1 % à celui de l'ensemble de la population âgée de 30 ans au Canada (48 970 $). Les immigrants admis avant l'âge de 5 ans (59 200 $) et à l'âge de 5 à 9 ans (60 600 $) avaient un salaire médian plus élevé à l'âge de 30 ans que les immigrants admis plus tard, c'est-à-dire à l'âge de 10 à 14 ans (55 600 $).
En 2022, le salaire médian était semblable dans les quatre grandes catégories d'admission jusqu'à l'âge de 23 ans, mais à partir de 24 ans, le salaire des immigrants admis sous la catégorie économique commençait à dépasser celui des autres. À 30 ans, le salaire médian des immigrants admis sous la catégorie économique s'élevait à 64 000 $, ce qui est supérieur de 34,5 % à celui des immigrants parrainés par la famille (47 600 $), supérieur de 28,8 % à celui des réfugiés (49 700 $) et supérieur de 23,6 % à celui des autres immigrants (51 800 $). La catégorie économique représentait environ 70 % des déclarants immigrants admis pendant leur enfance et âgés de 18 à 30 ans en 2022.
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Note aux lecteurs
L'équipe de la Base de données longitudinales sur l'immigration (BDIM) a le plaisir d'annoncer la publication du module de données sur les enfants de la BDIM 2023.
La diffusion comprend également un tableau de données (43-10-0075-01) contenant des renseignements sur les déclarants immigrants arrivés durant l'enfance, y compris leurs cohortes d'admission, l'âge au moment de l'admission, les grandes catégories d'admission, le nombre d'années passées dans un ménage à faible revenu au cours des quatre premières années suivant leur admission et leurs résultats économiques après avoir atteint l'âge adulte. Le tableau de données comprend aussi des renseignements sur tous les déclarants canadiens à des âges équivalents, à des fins de comparaison.
La BDIM est une source complète de données qui permet de mieux comprendre le comportement économique des immigrants et des résidents non permanents. Il s'agit du seul ensemble annuel de données canadiennes permettant d'étudier les caractéristiques des immigrants au Canada au moment de leur admission ainsi que leur situation économique et leur mobilité régionale sur plus de 40 ans.
La BDIM est le fruit d'un partenariat entre Statistique Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et les provinces. La BDIM combine des fichiers de données administratives sur les admissions d'immigrants et sur les permis de résidence non permanente provenant d'IRCC à des fichiers de données fiscales provenant de l'Agence du revenu du Canada. Les dossiers administratifs d'IRCC contiennent des renseignements exhaustifs sur les immigrants admis au Canada depuis 1952. Ils contiennent aussi des renseignements sur les résidents non permanents ayant obtenu un permis de résidence temporaire depuis 1980. Les dossiers fiscaux des immigrants déclarants sont accessibles à partir de 1982.
La BDIM permet d'établir un lien entre les résultats à court et à long terme et les caractéristiques au moment de l'admission, comme la catégorie d'admission de la personne immigrante, son pays d'origine et sa connaissance des langues officielles. La BDIM fournit également des renseignements sur l'expérience au Canada avant l'admission et l'obtention de la citoyenneté depuis 2004.
Les résultats de cette diffusion sont fondés sur les Canadiens (ce qui comprend à la fois les immigrants et les non-immigrants) qui ont produit une déclaration de revenus durant une année d'imposition donnée.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la couverture et la qualité des données de la BDIM, veuillez consulter le document intitulé « Base de données longitudinales sur l'immigration (BDIM) Rapport technique, 2023 », qui fait partie de la série Études analytiques : méthodes et références (11-633-X).
La présente analyse du revenu est fondée sur des valeurs médianes des salaires pour la population ayant déclaré des revenus provenant de salaires, traitements et commissions, excluant les revenus du travail autonome. La médiane est le seuil de revenu auquel la moitié des déclarants immigrants enregistre un revenu plus élevé et l'autre moitié, un revenu moins élevé. Les valeurs nulles ne sont pas incluses dans le calcul des médianes chez les particuliers. Toutes les estimations du salaire sont exprimées en dollars constants de 2022, afin de tenir compte de l'inflation et de permettre des comparaisons au fil du temps, en termes réels.
La fréquence de la participation aux études postsecondaires est une estimation fondée sur les renseignements sur les demandes de crédit d'impôt pour frais de scolarité pour soi-même dans sa déclaration de revenus T1 (à l'annexe 11) pour l'année de référence. Si le déclarant était un étudiant pendant l'année d'imposition, il peut demander un crédit d'impôt pour frais de scolarité (mais non pour les livres ou les dépenses) payés à un établissement d'enseignement postsecondaire au Canada. Depuis 1997, seul le montant total admissible de l'étudiant est conservé dans la BDIM. Cependant, toute partie inutilisée du montant des frais de scolarité peut être reportée et utilisée une année subséquente. Les montants reportés ne peuvent pas être transférés ultérieurement à un conjoint, à un parent ou à un grand-parent. Dans la présente analyse, le taux le plus élevé de participation aux études postsecondaires a été observé à l'âge de 20 ans en 2022.
Les immigrants admis pendant leur enfance, également appelés la génération 1,5, sont les personnes immigrantes ayant été admises au Canada avant l'âge de 15 ans. La présente analyse porte sur les résultats socioéconomiques des membres de cette population à l'âge de 18 à 30 ans.
Les données sur l'ensemble des déclarants au Canada sont tirées du Fichier des familles T1, dans lequel sont utilisées les données des déclarations de revenus produites pour estimer le revenu et les caractéristiques démographiques de l'ensemble de la population canadienne, y compris les personnes immigrantes. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le Guide de référence technique pour les estimations annuelles du revenu des familles de recensement, des particuliers et des aînés.
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Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).
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