Superficies des principales grandes cultures, juin 2024
Diffusion : 2024-06-27
Selon l'Enquête sur les grandes cultures de juin 2024, les agriculteurs canadiens ont déclaré avoir ensemencé davantage de soya, de lentilles, de pois secs et d'avoine, mais moins d'acres de blé, de canola, de maïs et d'orge.
Au cours de l'hiver, les conditions dans l'Ouest canadien ont été plus sèches que la moyenne, ce qui a soulevé des inquiétudes au sujet de l'humidité du sol à l'approche de la saison de croissance de 2024. Cependant, à partir d'avril, la majorité des Prairies ont commencé à recevoir des précipitations tant attendues. Les pluies généralisées ont entraîné des retards d'ensemencement; cependant, les précipitations ont contribué à améliorer les conditions d'humidité du sol. Selon les rapports provinciaux, la progression de l'ensemencement a été plus lente comparativement à la moyenne quinquennale, mais la majorité des superficies ont été ensemencées dès la première semaine de juin. En général, les températures moyennes observées à l'échelle des Prairies ont été variables : certaines régions plus fraîches ont reçu des chutes de neige et ont connu des conditions proches du gel durant l'ensemencement.
Dans l'Est du Canada, les températures ont été égales ou supérieures à la normale au début de la saison de croissance de 2024. Malgré les conditions chaudes, les précipitations supérieures à la normale en Ontario ont entraîné certains retards d'ensemencement, tandis que les conditions dans la majeure partie du Québec et du Canada atlantique ont été plus sèches que la normale.
Blé
À l'échelle nationale, les agriculteurs ont déclaré avoir ensemencé moins d'acres de blé en 2024, en baisse de 1,1 % pour se chiffrer à 26,6 millions d'acres. Même s'il s'agit d'un recul par rapport à l'année précédente, la superficie de blé est demeurée bien supérieure à la moyenne quinquennale de 25,0 millions d'acres, possiblement en raison des prix favorables. La baisse de la superficie totale consacrée au blé est principalement attribuable au blé de printemps (-2,8 % pour se chiffrer à 18,9 millions d'acres) et au blé d'hiver (-5,8 % pour s'établir à 1,3 million d'acres), qui ont contrebalancé l'augmentation de la superficie consacrée au blé dur (+5,5 % pour atteindre 6,4 millions d'acres).
Les producteurs en Saskatchewan ont déclaré avoir ensemencé 14,2 millions d'acres de blé en 2024, la même superficie que l'année précédente. La superficie de blé de printemps a diminué de 2,1 % pour s'établir à 9,0 millions d'acres, mais cette baisse a été contrebalancée par l'augmentation de la superficie de blé dur, en hausse de 2,9 % pour atteindre 5,1 millions d'acres.
En 2024, la superficie de blé en Alberta a diminué de 1,6 % pour s'établir à 7,8 millions d'acres. Le recul a été surtout attribuable au blé de printemps, dont la superficie a diminué de 4,9 % pour s'établir à 6,5 millions d'acres, tandis que la superficie de blé dur a augmenté de 19,4 % pour atteindre 1,2 million d'acres.
Les producteurs du Manitoba ont indiqué que la superficie ensemencée totale de blé a diminué de 1,4 % pour s'établir à 3,2 millions d'acres en 2024.
Canola
Les agriculteurs ont déclaré avoir ensemencé 22,0 millions d'acres de canola en 2024, en baisse de 0,3 % par rapport à l'année précédente.
En Saskatchewan, où plus de la moitié du canola au Canada est cultivé, les agriculteurs ont déclaré avoir ensemencé 12,1 millions d'acres de canola en 2024, en baisse de 2,5 % par rapport à 2023.
En Alberta, les agriculteurs ont déclaré avoir planté 6,4 millions d'acres de canola en 2024, en hausse de 0,4 % par rapport à l'année précédente, et au Manitoba, les agriculteurs ont indiqué avoir ensemencé 3,3 millions d'acres, en hausse de 6,6 % par rapport à 2023.
Soya
À l'échelle du pays, la superficie de soya a augmenté de 2,0 % pour atteindre 5,7 millions d'acres en 2024. Il s'agit d'une superficie supérieure à la moyenne quinquennale et de la plus grande superficie depuis 2018. Les agriculteurs dans les principales provinces productrices de soya pourraient avoir choisi d'ensemencer du soya en raison de son prix favorable par rapport à celui d'autres cultures, comme le maïs.
En Ontario, où la majorité du soya du pays est cultivé, les agriculteurs ont déclaré avoir planté 3,1 millions d'acres de soya en 2024, en hausse de 7,1 % par rapport à un an plus tôt.
Pour une deuxième année d'affilée, les agriculteurs du Québec ont indiqué avoir ensemencé une superficie sans précédent de soya. La superficie de soya a augmenté de 1,1 million d'acres en 2024, en hausse de 6,8 % par rapport à 2023.
Les agriculteurs du Manitoba ont déclaré avoir ensemencé moins de soya par rapport à l'année précédente, en baisse de 10,6 % pour se chiffrer à 1,4 million d'acres en 2024.
Orge et avoine
Les agriculteurs ont déclaré avoir ensemencé 6,4 millions d'acres d'orge en 2024, en baisse de 12,8 % par rapport à un an plus tôt. La diminution de la superficie d'orge est principalement attribuable à la Saskatchewan, où les producteurs ont indiqué avoir ensemencé 2,3 millions d'acres, en baisse de 17,5 % par rapport à l'année précédente. La superficie d'orge a également fléchi en Alberta, en baisse de 8,6 % pour s'établir à 3,5 millions d'acres; au Manitoba, la superficie a diminué de 24,9 % pour se chiffrer à 311 200 acres.
Les agriculteurs ont déclaré avoir ensemencé une plus grande superficie d'avoine (+14,9 %) en 2024, qui a atteint 2,9 millions d'acres. Les producteurs ont vraisemblablement choisi d'ensemencer plus d'avoine en raison des faibles stocks qui ont découlé de la faible production en 2023 et des bons rendements par rapport à d'autres grandes cultures.
En Saskatchewan, la principale province productrice d'avoine, la superficie ensemencée a augmenté de 22,3 % pour atteindre 1,3 million d'acres en 2024. Les producteurs ont également déclaré avoir ensemencé davantage d'acres en Alberta (+13,0 %) et au Manitoba (+11,3 %).
Maïs-grain
À l'échelle nationale, les agriculteurs ont déclaré avoir ensemencé moins de maïs-grain en 2024, en baisse de 4,8 % par rapport à l'année précédente pour s'établir à 3,6 millions d'acres.
En Ontario, où environ 60 % de l'ensemble du maïs-grain est cultivé, les agriculteurs ont déclaré un recul de 4,6 % de la superficie ensemencée, qui s'est chiffrée à 2,2 millions d'acres en 2024. De même, la superficie de maïs-grain au Québec a diminué de 2,1 % pour s'établir à 879 000 acres par rapport à 2023, et la superficie au Manitoba a baissé de 10,7 % pour se chiffrer à 494 600 acres.
Lentilles et pois secs
En 2024, les agriculteurs canadiens ont déclaré avoir ensemencé 4,2 millions d'acres de lentilles, en hausse de 14,8 % par rapport à un an plus tôt. Cette superficie est supérieure à la moyenne quinquennale. Les producteurs pourraient avoir choisi d'ensemencer davantage de lentilles en raison des rendements plus élevés par rapport à ceux d'autres cultures. Les deux principales provinces productrices de lentilles ont déclaré un accroissement de la superficie ensemencée, qui a augmenté de 14,0 % en Saskatchewan, pour atteindre 3,6 millions d'acres, et de 19,6 % en Alberta, pour se chiffrer à 559 700 acres.
À l'échelle nationale, les agriculteurs ont déclaré une augmentation de 5,4 % de la superficie ensemencée de pois secs par rapport à 2023, superficie qui a atteint 3,2 millions d'acres en 2024. En Saskatchewan, la superficie de pois secs a augmenté de 8,7 % pour atteindre 1,7 million d'acres, tandis qu'en Alberta, elle a baissé de 1,4 % pour se chiffrer à 1,2 million d'acres.
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Note aux lecteurs
L'Enquête sur les grandes cultures de juin 2024, qui recueille des données sur les superficies ensemencées des grandes cultures au Canada, a été menée du 15 mai au 12 juin 2024 auprès d'environ 25 000 exploitations agricoles. Les répondants devaient déclarer les superficies ensemencées de céréales, de graines oléagineuses et de cultures spéciales.
Les superficies ensemencées de juin peuvent faire l'objet de mises à jour à la suite des enquêtes subséquentes de la campagne agricole en cours. Les données définitives sur les superficies de 2024 seront diffusées le 5 décembre 2024 et pourront faire l'objet de révisions pendant une période de deux ans.
Les enquêtes sur les grandes cultures permettent de recueillir des données du Québec, de l'Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta à tous les cycles d'enquêtes. Toutefois, les données sont recueillies deux fois par année (au cours du cycle de juin de l'enquête sur les grandes cultures sur les superficies ensemencées et de celui de novembre sur la production finale) pour Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et la Colombie-Britannique, qui représentent 2 % à 4 % des totaux nationaux. Par conséquent, les totaux canadiens des intentions d'ensemencement au printemps comprennent les données reportées provenant de l'enquête précédente de novembre pour ces provinces. Les totaux canadiens de juillet comprennent les données des superficies ensemencées reportées lors de l'enquête précédente de juin pour toutes les provinces.
Calendrier de diffusion : Les dates des diffusions à venir sur les stocks, les superficies et la production des principales grandes cultures sont accessibles en ligne.
Dans le présent communiqué, les variations en pourcentage sont calculées à partir de données non arrondies.
Les données sur les intentions d'ensemencement de 2024 sont comparées avec les données définitives de 2023.
Pour plus de renseignements sur l'agriculture et l'alimentation, visitez le portail Statistiques sur l'agriculture et l'alimentation.
Un graphique facile à imprimer, intitulé Aperçu de l'Enquête sur les grandes cultures, est maintenant accessible; il offre une vue d'ensemble du cycle d'enquête de Statistique Canada.
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