Estimations du bétail, 1er janvier 2024
Diffusion : 2024-02-23
Au 1er janvier 2024, les stocks de bovins, de porcs et de moutons canadiens avaient diminué par rapport à la même date un an plus tôt.
Le cheptel de bovins canadien a diminué pour s'établir à son plus bas niveau atteint depuis le 1er janvier 1989. Les prix moyens à la production sans précédent des bovins et des veaux canadiens, les conditions de sécheresse et le resserrement de l'offre des aliments pour animaux ont continué d'exercer une pression à la baisse sur le secteur des bovins, les producteurs ayant réagi en envoyant des animaux de reproduction à des parcs d'engraissement.
Au 1er janvier 2024, les stocks de porcs canadiens avaient diminué pour une deuxième année consécutive, en raison de l'augmentation des coûts des aliments pour animaux, des pénuries de main-d'œuvre, de la réduction de la capacité de transformation et des enjeux sur les marchés internationaux, en particulier dans l'Est canadien.
Au 1er janvier, les stocks de moutons canadiens ont affiché leur première diminution d'une année à l'autre depuis le 1er janvier 2020. Les prix moyens à la production des agneaux d'abattage ont diminué par rapport aux prix élevés enregistrés en 2021 et au début de 2022. Le recul des prix et l'augmentation des coûts des aliments pour animaux ont contribué à la baisse des stocks dans le secteur.
Bovins et veaux
Au 1er janvier 2024, les agriculteurs canadiens comptaient 11,1 millions de bovins et de veaux dans leurs exploitations agricoles, en baisse de 2,1 % par rapport à la même date l'année précédente. Il s'agit de la plus petite taille du cheptel bovin observée depuis le 1er janvier 1989. Toutefois, en 2022, le poids moyen des carcasses chaudes de bovins a augmenté de 18,0 % par rapport à 1999, ce qui a contribué à compenser toute baisse de la production de viande bovine au cours de cette période.
Graphique 1
Total des stocks de bovins au 1er janvier 2023 et au 1er janvier 2024
Les producteurs de bovins canadiens détenaient moins d'animaux de reproduction au 1er janvier 2024, et des baisses d'une année à l'autre ont été observées dans toutes les catégories d'animaux de reproduction. Les producteurs ont déclaré détenir moins de génisses destinées à l'engraissement (-0,7 %), de bouvillons (-0,2 %) et de veaux (-3,0 %) par rapport au 1er janvier 2023.
De juillet à décembre 2023, l'écoulement total de bovins et de veaux a augmenté de 0,9 % par rapport à la période allant de juillet à décembre 2022, tandis que la disponibilité totale a diminué de 1,5 %. De juillet à décembre 2023, les importations internationales de bovins et de veaux ont diminué de 25,7 % pour se chiffrer à 153 400 têtes, et les exportations internationales de bovins et de veaux ont augmenté de 14,0 % pour se chiffrer à 389 200 têtes.
Porcs
Les producteurs de porcs canadiens ont déclaré détenir 13,8 millions de porcs dans leurs exploitations agricoles au 1er janvier 2024, en baisse de 1,0 % par rapport à la même date un an plus tôt. Les stocks de porcs au Québec ont diminué de 4,8 %, dans le contexte de la fermeture d'une usine de transformation de porcs au Québec et des paiements du programme de réduction de la taille des cheptels, alors que les stocks au Manitoba ont augmenté de 2,4 % d'une année à l'autre.
Graphique 2
Total des stocks de porcs au 1er janvier 2023 et au 1er janvier 2024
Au 1er janvier 2024, les producteurs de porcs ont déclaré 1,2 million de truies et de cochettes (-2,2 %) et le nombre de verrats s'est établi à 15 500 têtes, ce qui représente une diminution de 3,1 % d'une année à l'autre.
L'abattage total de porcs a augmenté de 1,0 % de juillet à décembre 2023 pour se chiffrer à 10,9 millions de têtes, et les exportations internationales de porcs vivants ont augmenté de 7,4 % au cours de la même période pour atteindre 3,4 millions de têtes.
De juillet à décembre 2023, la production de porcs, qui représente le nombre de porcelets vivants après le sevrage, s'est élevée à 14,9 millions, en hausse de 2,0 % par rapport à la période allant de juillet à décembre 2022.
Moutons et agneaux
Au 1er janvier 2024, les stocks canadiens de moutons et d'agneaux avaient fléchi de 2,2 % d'une année à l'autre pour s'établir à 828 300 têtes.
Graphique 3
Total des stocks de moutons au 1er janvier 2023 et au 1er janvier 2024
Au 1er janvier 2024, le cheptel de moutons pour la reproduction avait diminué de 2,3 % d'une année à l'autre pour se situer à 599 300 têtes, les stocks de brebis (-2,4 %), de béliers (-0,8 %) et d'agneaux pour la reproduction (-2,0 %) ayant tous affiché des baisses. Les stocks d'agneaux de marché ont fléchi de 2,0 % d'une année à l'autre pour s'établir à 229 000 têtes. Au cours de la deuxième moitié de 2023 (juillet à décembre), l'abattage de moutons et d'agneaux a diminué de 1,2 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 382 600 têtes.
De juillet à décembre 2023, les exportations internationales de moutons et d'agneaux vivants ont diminué de 38,0 % d'une année à l'autre pour s'établir à 8 000 têtes. Parallèlement, les importations internationales totales de moutons et d'agneaux vivants ont fléchi pour s'établir à zéro.
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Note aux lecteurs
Il est maintenant possible de consulter les estimations du bétail pour le Canada et les provinces, ainsi que celles des porcs, des moutons et des agneaux pour les États-Unis. Les estimations des bovins et des veaux pour les États-Unis seront disponibles le 5 mars 2024.
Révisions intercensitaires
À la suite de la publication des données du Recensement de l'agriculture de 2021 en mai 2022, les révisions intercensitaires des données d'estimations du bétail pour les années 2016 à 2021 sont maintenant disponibles.
Données PorcTRACÉ
À partir de la période allant de janvier à juin 2017, cette diffusion repose sur les données administratives recueillies par le Conseil canadien du porc (CCP) pour estimer les importations et les exportations interprovinciales de porcs, définies comme le déplacement de porcs vers une autre province à des fins autres que l'abattage. Cette approche est conforme à l'initiative AgZéro de Statistique Canada, qui vise à produire des estimations de grande qualité au moyen de la modélisation, de données administratives et d'autres approches fondées sur des données d'enquêtes non traditionnelles.
Depuis le 1er juillet 2014, la loi exige que l'ensemble des personnes et des organismes qui participent au déplacement des porcs déclarent leurs activités dans PorcTRACÉ. Toutefois, on reconnaît que si les installations ne déclarent pas leurs déplacements au CCP, il pourrait y avoir un sous-dénombrement dans les estimations de PorcTRACÉ. Des ajustements peuvent être appliqués aux estimations de PorcTRACÉ en cas de sous-dénombrement connu ou soupçonné.
Ajustement tabulaire aléatoire
La technique de l'ajustement tabulaire aléatoire (ATA), qui vise à accroître la quantité de données mises à la disposition des utilisateurs tout en protégeant la confidentialité des répondants, a été appliquée aux estimations dérivées des rapports de PorcTRACÉ sur les déplacements des porcs.
Statistique Canada utilise habituellement des techniques de suppression pour protéger les renseignements statistiques de nature délicate. Ces techniques comprennent la suppression de points de données qui peuvent révéler directement ou indirectement des renseignements au sujet des répondants. Or, cela peut souvent donner lieu à la suppression d'un grand nombre de points de données et réduire de façon importante la quantité de données offertes.
En utilisant l'ATA, Statistique Canada peut déceler les estimations de nature délicate et les ajuster au hasard au lieu de les supprimer. L'ampleur de l'ajustement est calculée de manière à assurer la protection de la confidentialité des répondants. Après l'ajustement de la valeur, l'organisme attribue une mesure de la qualité (A, B, C, D ou E) à l'estimation pour indiquer aux utilisateurs le degré de confiance qu'ils peuvent avoir dans sa précision.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'ATA, veuillez consulter l'article intitulé « Bienvenue à l'ajustement tabulaire aléatoire! », accessible dans le Blogue de StatCan.
Pour les plus récents renseignements sur le Recensement de l'agriculture, visitez le portail du Recensement de l'agriculture.
Pour plus de renseignements sur l'agriculture et l'alimentation, visitez le portail Statistiques sur l'agriculture et l'alimentation.
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