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À l'échelle nationale, les locataires font état d'une moins bonne qualité de vie que les propriétaires

Diffusion : 2024-02-19

Selon diverses vagues de l'Enquête sociale canadienne (ESC), menées en 2021 et 2022, certaines populations ont fait état d'une relativement moins bonne qualité de vie au cours des dernières années. En règle générale, de nombreux indicateurs de la qualité de vie, comme une grande satisfaction à l'égard de la vie et un grand sentiment de sens et de but à la vie, ont régressé au quatrième trimestre de 2022, pour enregistrer ensuite une légère hausse au deuxième trimestre de 2023.

L'ESC révèle que les personnes vivant dans des logements locatifs ont déclaré en 2021 et 2022, au moyen de plusieurs indicateurs de bien-être, avoir une qualité de vie moins bonne que les personnes vivant dans une maison appartenant à un membre du ménage. Les locataires étaient plus de 15 points de pourcentage plus susceptibles que les propriétaires de déclarer avoir de la difficulté à combler leurs besoins financiers, et plus de 11 points de pourcentage moins susceptibles que ces derniers de faire état d'une satisfaction générale élevée à l'égard de la vie. Les locataires étaient également moins enclins à faire état d'un fort sentiment d'appartenance à leur communauté et plus susceptibles de déclarer des sentiments de solitude.

Partout au Canada, les locataires se sont heurtés aux taux de logements inoccupés les plus faibles jamais observés (1,5 %) et à un accroissement sans précédent du loyer moyen (+8,0 %) en 2023, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Ils ont en outre consacré une part plus importante de leur revenu aux frais de logement que ne l'ont fait les propriétaires, ce qui les expose à une plus forte pression financière lorsque les coûts augmentent.

Les jeunes canadiens font état d'une moins bonne qualité de vie que les Canadiens plus âgés

Au deuxième trimestre de 2023, les Canadiens âgés de 15 à 54 ans ont affiché de moins bons résultats que ceux âgés de 55 ans et plus en ce qui a trait à plusieurs indicateurs de la qualité de vie. Ils étaient moins susceptibles de déclarer une grande satisfaction générale à l'égard de la vie (47,2 % par rapport à 58,2 %) et une excellente ou très bonne santé mentale (44,8 % par rapport à 55,1 %). De 2016 à 2021-2022, les jeunes de 15 à 29 ans se sont plus précisément dits moins satisfaits et moins optimistes à propos de l'avenir que dans les années antérieures, en plus d'être plus susceptibles de se sentir seuls que les Canadiens plus âgés.

Les jeunes canadiens ont tendance à rencontrer de plus grandes difficultés que les personnes de groupes d'âge plus avancé sur la question des frais de logement. Selon le Recensement de la population de 2021, près des deux tiers des Canadiens de 15 à 29 ans louent leur logement et consacrent une plus grande partie de leur revenu aux frais de logement que les groupes plus âgés. En 2021, les Canadiens âgés de 55 ans et plus étaient plus susceptibles d'être propriétaires de leur logement (74,2 %) que ceux âgés de 15 à 54 ans (59,5 %). Lorsqu'ils étaient propriétaires de leur logement, les jeunes canadiens étaient beaucoup moins susceptibles d'avoir liquidé leur hypothèque (14,7 %) que ceux de 55 ans et plus (61,8 %), ce qui les rend plus vulnérables devant des hausses de taux d'intérêt qui font augmenter leurs versements hypothécaires.

Les résidents de Toronto et de Vancouver déclarent une moins bonne qualité de vie que les résidents de leur province respective

De 2021 à 2023, les résidents des villes de Toronto et de Vancouver étaient moins susceptibles de déclarer un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité que ceux vivant dans le reste de l'Ontario et de la Colombie-Britannique.

Les résidents de Toronto (46,0 %) et de Vancouver (45,1 %) étaient aussi moins enclins à faire état d'une grande satisfaction à l'égard de la vie que ceux résidant ailleurs dans la province où ces villes sont situées. Les moyennes provinciales concernant les résidents de l'Ontario (48,3 %) et de la Colombie-Britannique (48,0 %) se révélaient en retour inférieures à la moyenne nationale; en effet, au pays, ce sont 51,7 % des Canadiens qui ont fait état d'une grande satisfaction générale à l'égard de la vie.

Au cours de cette même période, les résidents de Toronto et du reste de l'Ontario étaient portés à indiquer avoir une excellente ou très bonne santé mentale. Les répondants de Vancouver se sont montrés quant à eux nettement moins susceptibles d'indiquer avoir une excellente ou très bonne santé mentale que ceux résidant ailleurs en Colombie-Britannique.

En ce qui a trait à la vision de l'avenir, la proportion de personnes s'étant déclarées toujours ou souvent optimistes à propos de l'avenir était la même à Toronto (58,8 %) et dans le reste de l'Ontario (59,3 %), mais les résidents de Vancouver (57,4 %) étaient moins portés que le reste de la Colombie-Britannique (58,9 %) à déclarer ce niveau d'optimisme.

À l'instar des locataires et des jeunes canadiens, les résidents de Toronto et de Vancouver subissent une pression financière particulièrement intense, surtout occasionnée par l'augmentation des frais de logement

La pression financière fait partie des facteurs qu'il serait possible d'associer à la qualité de vie. Les frais de logement représentent la plus grande partie du budget de presque tous les ménages, et les Canadiens ont consacré une part plus importante de leur revenu à ces coûts : 31,4 % en 2021 comparativement à 29,3 % en 2019. Les ménages ont par conséquent moins d'argent à injecter dans d'autres dépenses, surtout lorsque le prix d'autres nécessités de la vie, comme la nourriture, augmente aussi. Au deuxième trimestre de 2023, près de 27 % des ménages ont indiqué avoir de la difficulté ou beaucoup de difficulté à répondre à leurs besoins financiers, comparativement à moins de 19 % à la fin de 2021.

Tant à Toronto qu'à Vancouver, les logements se révélaient nettement moins abordables que la moyenne nationale. Selon le Recensement de la population de 2021, 20,9 % des ménages canadiens vivaient dans un logement inabordable, et 7,7 % consacraient plus de la moitié de leur revenu aux frais de logement. À Toronto, ce sont 30,3 % des ménages qui vivaient dans un logement inabordable et 12,6 % qui consacraient plus de la moitié de leur revenu en frais de logement. Ces proportions étaient comparables à celles observées à Vancouver, où 29,6 % des ménages canadiens vivaient dans un logement inabordable et 13,3 % consacraient plus de la moitié de leur revenu aux frais de logement. Dans ces villes, de nouveaux locataires déménageant dans des logements avec roulement ont fait face à des coûts particulièrement élevés; selon la SCHL, en 2023, l'écart de la moyenne des loyers entre les logements avec et sans roulement se révélait nettement plus élevé que la moyenne nationale (13 %) à Vancouver (27 %) et à Toronto (31 %).

De nombreux autres facteurs pourraient influer sur la qualité de vie

Le Cadre de qualité de vie pour le Canada de Statistique Canada rassemble des données sur divers déterminants du bien-être, envisagés selon une perspective économique et sociale. Ce cadre rassemble des données tirées de 85 indicateurs portant sur la prospérité, la santé, la société, l'environnement, la saine gouvernance, la satisfaction à l'égard de la vie et le sentiment de sens et de but à la vie, afin de mesurer la qualité de vie et le bien-être au sein de la population canadienne. Grâce à ces données, Statistique Canada continuera d'étudier les facteurs dont dépend la qualité de vie – ce qui compte le plus pour les Canadiens.

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  Note aux lecteurs

Les indicateurs de la qualité de vie utilisés dans le présent communiqué sont compilés à partir de différentes vagues regroupées de l'Enquête sociale canadienne (ESC).

ESC – Bien-être, activités et perception du temps (menée du 6 août au 18 septembre 2021);

ESC – Bien-être, travail non rémunéré et temps passé en famille (menée du 26 octobre au 7 décembre 2021);

ESC – Bien-être et relations familiales (menée du 28 janvier au 13 mars 2022);

ESC – Bien-être, valeurs partagées et confiance (menée du 22 avril au 5 juin 2022);

ESC – Bien-être et soins donnés (menée du 15 juillet au 28 août 2022);

ESC – Qualité de vie et coût de la vie (menée du 21 octobre au 4 décembre 2022);

ESC – Qualité de vie et utilisation d'énergie (menée du 21 avril au 4 juin 2023).

La compilation des indicateurs sur la location repose sur le regroupement des deux cycles qui analysaient la location : « Bien-être, activités et perception du temps » et « Qualité de vie et coût de la vie ».

L'objectif de l'ESC est de mieux comprendre rapidement des enjeux sociaux en menant des enquêtes sur divers sujets tous les trois mois. Statistique Canada tient à remercier toutes les personnes au Canada qui ont pris le temps de participer à l'enquête.

La rédaction de ce communiqué s'inspire également des résultats d'autres enquêtes, notamment ceux de l'Enquête sur les dépenses des ménages et du Recensement de la population.

Dans ce communiqué, le terme « Canadiens » désigne les personnes qui résident au Canada, sans égard au statut de citoyenneté.

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