La fécondité au Canada atteint un creux historique en 2022
Diffusion : 2024-01-31
L'indice synthétique de fécondité (ISF) observé en 2022 (1,33 enfant par femme) au Canada est le plus bas jamais enregistré sur plus d'un siècle de données. Bien que la tendance à la baisse se soit amorcée en 2009, elle s'est accélérée en 2020 au début de la pandémie de COVID-19. Cette tendance à la baisse s'est accentuée davantage en 2022, après une légère hausse de la fécondité en 2021.
La baisse de l'ISF observée de 2021 à 2022 au Canada (-7,4 %) a été la plus prononcée depuis 1971-1972 (-7,6 %), au plus fort de la chute de la fécondité qui a suivi le baby-boom de 1946 à 1965, et trois ans après que la pilule contraceptive et l'avortement thérapeutique ont été décriminalisés par le projet de loi C-150, adopté en 1969.
La forte baisse de la fécondité de 2021 à 2022 a touché la plupart des provinces et des territoires (11 sur 13). Parmi les femmes de 20 à 39 ans, il s'agit du recul le plus prononcé depuis 1978-1979.
L'évolution en dents de scie de l'ISF de 2020 à 2022 au Canada est comparable à celle observée dans bien d'autres pays au cours de la même période, ce qui laisse penser que la pandémie pourrait avoir temporairement perturbé les comportements en matière de fécondité. En 2022, l'ISF du Canada (1,33 enfant par femme) se classait en milieu de peloton parmi 10 pays à revenu élevé sélectionnés, dont ceux du G7, les valeurs allant de 0,78 enfant par femme en Corée du Sud à 1,80 enfant par femme en France. La baisse de 7,4 % de la fécondité observée de 2021 à 2022 au Canada arrivait au troisième rang des baisses enregistrées parmi les mêmes pays, après les Pays-Bas (-8,4 %) et l'Allemagne (-7,7 %).
L'article intitulé « La fécondité au Canada de 1921 à 2022 » propose une analyse approfondie des tendances de la fécondité au Canada au cours du siècle dernier, y compris les changements qui se sont produits après le début de la pandémie de COVID-19.
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Note aux lecteurs
Les données de 2022 relatives aux naissances sont considérées comme étant provisoires compte tenu de la durée réduite de la collecte des données. En outre, les données de 2020 et de 2021 ont été révisées en 2023, et les données de 2022 seront révisées lors de diffusions ultérieures.
Les chiffres provisoires relatifs aux naissances sont fondés sur les renseignements déclarés à Statistique Canada par les registres provinciaux et territoriaux de l'état civil.
Les données de 2017 à 2022 relatives aux naissances survenues au Yukon ne sont pas accessibles. Pour éviter toute confusion, les données relatives aux naissances de résidents du Yukon qui ont eu lieu dans d'autres provinces et territoires pour ces mêmes années ont également été supprimées.
En raison des retards dans l'enregistrement des naissances, moins de nouvelles naissances ont été consignées à ce jour pour le Manitoba en 2022.
Dans le présent communiqué, les estimations démographiques selon l'âge et le sexe sont utilisées pour calculer différents types de taux de fécondité. Les estimations postcensitaires pour les années 2016 à 2022 sont fondées sur les comptes du Recensement de 2016, rajustés pour tenir compte du sous-dénombrement net du recensement et des réserves partiellement dénombrées; il s'agissait des estimations les plus à jour au moment de la rédaction du communiqué.
L'indice synthétique de fécondité est accessible à partir de 1921.
Définitions
L'indice synthétique de fécondité (ISF) est l'estimation du nombre moyen de naissances vivantes qu'une femme peut s'attendre à avoir au cours de sa vie, selon les taux de fécondité par âge d'une année donnée. L'ISF est la somme des taux de fécondité par année d'âge d'une année donnée, divisée par 1 000.
La variation annuelle de l'ISF en pourcentage se calcule en prenant l'ISF d'une année donnée et en lui soustrayant l'ISF de l'année précédente, pour ensuite diviser par l'ISF de l'année précédente, et enfin multiplier par 100.
Les pays du G7 comprennent, en ordre alphabétique, l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni. Les autres pays à revenu élevé sélectionnés sont la Corée du Sud, l'Espagne et les Pays-Bas. Leurs données relatives à la fécondité ont été obtenues auprès de leur organisme statistique respectif.
De plus amples renseignements sur plusieurs indicateurs de fécondité sont accessibles dans les tableaux 13-10-0417-01 et 13-10-0418-01. Afin de faciliter leur compréhension, ces indicateurs sont également présentés dans l'outil de visualisation intitulé « Indicateurs de fécondité, provinces et territoires : tableau de bord interactif ».
Produits
La publication intitulée « La fécondité au Canada de 1921 à 2022 » (91F0015M) est maintenant accessible.
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